Michel Pavlovitch

Michel Pavlovitch de Russie, (en russe: Михаил Павлович), grand-duc de Russie, né le 8 février 1798 à Saint-Pétersbourg, mort le 9 septembre 1849 à Varsovie.

Il fut grand-duc de Russie, adjudant général, membre du Conseil d'État (1825), membre honoraire de l'Académie militaire impériale (1832), sénateur (1834).

Sommaire 1 Famille 1.1 Mariage et descendance 2 Biographie 3 Personnalité 3.1 Carrière militaire 3.2 Vie publique 4 Le Palais Mikhaïlovsky 4.1 Mariage du grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie et de la princesse Fredericka charlotte von Württenberg 4.2 Décès et inhumation 5 Généalogie 6 Notes et références 7 Références 8 Sources 9 Liens internes 10 Liens externes et sources

Famille

Fils de Paul Ier de Russie et de Sophie-Dorothée de Wurtemberg (Maria Fédorovna).

Mariage et descendance

Le 19 février 1824, Michel Pavlovitch de Russie épousa à Saint-Pétersbourg sa cousine Charlotte de Wurtemberg (1807-1873), (fille de Paul-Charles de Wurtemberg et de Charlotte de Saxe-Hilbourghausen).

De cette union naquirent :

• Maria Mikhaïlovna de Russie (1825-1846)

• Elisabeth Mikhaïlovna (1826-1845), en 1845, elle épousa le Adolphe, duc de Nassau (1817-1905), (fils du duc Guillaume de Nassau (1792-1839) et de Charlotte Louise Frédérique de Saxe-Altenbourg).

• Catherine Mikhaïlovna de Russie : (1827-1894), en 1851 elle épousa le duc Georges-Auguste de Mecklembourg-Strelitz (1824-1876), fils du grand-duc Frédéric-Guillaume de Mecklembourg-Strelitz)

• Alexandra Mikhaïlovna de Russie (1831-1832)

• Anne Mikhaïlovna de Russie (1834-1836).

Biographie

Enfant, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie eut pour précepteur le général M.I. Lamsdorff, mais il fut surtout éduqué par sa mère, l'impératrice Maria Fiodorvona. Cette dernière tenta de détourner ses fils de l'art de la guerre, elle leur enseigna les sciences, mais peine perdue.^[1] Le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie fut très apprécié par toute la famille impériale. Il fut un enfant très vif, sociable, il s'attacha à son frère, le grand-duc Nikolaï Pavlovitch de Russie, avec les années, leur amitié devint plus forte. Le futur tsar de Russie évalua très bien la loyauté de son frère cadet, il considéra ce comportement comme un exemple d'amour fraternel et de dévouement. Dans une lettre adressée à Nicolas Ier de Russie, il écrivit : « Aussi longtemps que je vivrais et que je possèderais en moi la moindre force, ils (la vie et la force) seront consacrées à vous servir fidèlement ». Il eut également de bonnes relations avec son frère, le grand-duc Konstantin Pavlovitch de Russie, il lui apporta son soutien lors des tragiques journées de 1825.

Personnalité

Le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie posséda un sens de l'humour inépuisable, un réservoir sans fin de toutes sortes de plaisanteries et de bons mots. La nature de son caractère enjoué coexista avec un amour de l'ordre et de la stricte discipline, il s'emportait facilement. Le grand-duc perdait souvent le sens des proportions. Ce fut la raison pour laquelle il ne fut pas très estimé par les soldats placés sous son commandement.

Le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie ressemblait à son frère aîné Konstantin Pavlovitch de Russie, comme lui deux personnalités opposées semblaient coexister, il semble avoir hérité du caractère rude de son père.

Carrière militaire

Comme militaire, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie démontra d'excellentes capacités. A 16 ans, soldat très expérimenté, il prit part à la Campagne de guerre contre Napoléon Ier (1814-1815). Afin de parfaire son éducation, avec son précepteur Frédéric de La Harpe, à l'âge de 19 ans, il parcourut l'Europe^[2].

Cinq ans plus tard, il commanda une brigade d'infanterie de la Garde impériale. Plus tard, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie se vit confier la gestion de l'artillerie de l'armée impériale de Russie, il commanda une brigade d'infanterie de la Garde impériale.

Le 25 novembre 1820, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie fonda l'École d'artillerie à Saint-Petersbourg. Ce fut la première école militaire construit en Russie impériale.

En 1825, il fut nommé inspecteur général du génie militaire (1825).^[3]

A la tête de la 1ère division d'infanterie de la Garde impériale, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie prit part à la répression contre le soulèvement décembriste du 14 décembre 1825. Plus tard, comme membre de la Commission d'enquête de l'affaire des Décabristes, le grand-duc insista sur le remplacement de la peine de mort par une servitude pénale. L'ami d'Alexandre Pouchkine, le poète et militant social Wilhelm Karlovitch Kiouchelbecker (1797-1846) se vit inculpé de cette même peine.

De 1828 à 1829, au grade de commandant du Corps des Gardes, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie prit part à la Guerre russo-turque, après la bataille de Braïlov, il lui fut décerné l'Ordre de Saint-Georges (2ème classe) mais ce dernier refusa de la porter estimant son prix trop élevé. Nicolas Ier de Russie lui remit une épée sertie de diamants avec l'inscription Bravoure.

En 1830 et 1831, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie participa à la répression contre l'insurrection polonaise. La même année, en récompense de son assaut donné sur Varsovie, il obtint le grade d'adjudant-général.

En 1831, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie reçut le commandement du corps des Pages de la Garde de Sa Majesté Impériale et de tous les principaux corps des cadets de l'infanterie. Il fonda près de quatorze corps de cadets.

Il présida le Comité ayant à charge l'élaboration de la loi régissant le service militaire dans l'infanterie. Il contribua largement au développement

Sur l'invitation de Nicolas Ier de Russie, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie fonda à Tsarkoïe Selo une école de formation d'officiers enseignants destinée à l'armée impériale et les unités de la Garde.

Le grand-duc Mikhaïl Pavlvotich de Russie contribua largement au développement de l'armée, notamment celui de l'artillerie.

Vie publique

Le grand-duc Mikhaïl Pavlvotich de Russie joua un rôle mineur dans les affaires d'État. Son épouse, la princesse Charlotte de Wurtemberg (Elena Pavlvona) fut irritée de sa passivité dans les affaires d'État. Son premier rôle fut de servir son frère aîné, le tsar Nicolas Ier de Russie.

En 1825, le grand-duc Mikhaïl Pavlvotich de Russie fut admis à siéger au Conseil d'État.

En 1832, il devint membre honoraire de l'Académie militaire impériale.

En 1834, il fut sénateur.

Le Palais Mikhaïlovsky

L'idée principale de la construction d'une nouvelle résidence pour le grand-duc Mikhaïl Pavlvovitch de Russie appartint à Paul Ier de Russie. En 1798, année de naissance de son dernier fils, le tsar ordonna l'économie de fonds pour la construction du Palais Mikhaïlovsky destiné à son plus jeune fils. Mais, au cours du Coup d'État du palais, le 11 mars 1801 le tsar fut assassiné, il ne vit pas la réalisation de son projet. Le jour des 21 ans du grand-duc Mikhaïl Pavlvovitch de Russie, son frère aîné, Alexandre Ier, le nouvau tsar de Russie, ordonna le début de la construction du Palais. La construction débuta en 1819 et s'acheva en 1825.^[4]

Ce magnifique bâtiment situé au centre de Saint-Petersbourg est à ce jour l'un des plus beaux monuments de la capitale russe. Ce palais fut transformé en Musée d'État russe.

Mariage du grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie et de la princesse Fredericka charlotte von Württenberg

Contrairement à ses frères aînés, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie resta célibataire jusqu'à l'âge de vingt-sept ans. L'impératrice Maria Fiodorovna trouva pour son plus jeune fils une épouse dans sa propre Maison de Wurtemberg. La jeune princesse allemande était la petite-fille du duc Frédéric Ier de Wurtemberg, frère de l'impératrice et fille aînée du duc Paul Charles de Wurtemberg (1785-1847) et de son épouse Charlotte de Saxe-Hildburghausen. Pour se familiariser avec la jeune princesse, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie se rendit alors à Stuttgart. D'après les Mémoires du comte Moryola, le fiancé ne ressentit aucune tendresse pour sa future épouse, il obéissait à sa mère, l'impératrice Maria Fiodorovna. Cette attitude fut probablement due à l'influence de son frère aîné, le grand-duc Konstantin Pavlovitch de Russie qui, après un mariage désastreux se mit à détester toutes les princesses allemandes, il soutint son jeune frère dans sa réticence à épouser l'une d'entre elles.

Le 20 février 1824, à Saint-Petersbourg, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie épousa la princesse Charlotte Fredericka de Wurtemberg. La veille, la future épouse se convertit à la religion orthodoxe russe et prit le nom de Elena Pavlovna. La célébration du mariage fut hâtée en raison du mauvais état de santé de l'empereur Alexandre Ier de Russie. La cérémonie du mariage fut modeste. Cette union ne fut pas heureuse, le grand-duc avait pour l'armée une passion dévorante et négligea son épouse. Le peu d'intérêt à l'égard de son épouse choqua même ses frères.

La grande-duchesse Charlotte de Wurtemberg fut une jeune femme instruite possédant un large éventail de connaissances.

Décès et inhumation

Le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie fut doté d'un solide physique, mais sa santé fut fragile. En 1819, il souffrit d'une maladie grave, ses médecins lui conseillèrent un traitement curatif à Karlsbad, où il se rendit à l'été 1821. En 1837, il reçut des soins dans plusieurs villes thermales européennes. Mais après deux ans, la santé du grand-duc ne s'améliora pas. Néammoins, les médecins lui conseillèrent de prendre soin de sa santé, le grand-duc riait, mais il ne suivit pas toujours les recommandations du corps médical. Le grand-duc Mikhaïl Pavlvitch de Russie fut victime de deux chocs violents, en 1845, au décès de sa fille, la grande-duchesse Elizaveta Mikhaïlovna de Russie, en 1846, à Vienne, sa seconde fille, la grande-duchesse Maria Mikhaïlovna de Russie rendit l'âme dans ses bras. Le grand-duc ne put résister à tant de douleur, il commença à saigner du nez. Trois ans plus tard, au cours d'un séjour de la famille impériale à Moscou pendant la Semaine sainte, les saignements de nez répétés provoquèrent une dépression nerveuse. En juillet 1849, malgré un mauvais état de santé, le grand-duc se rendit à Varsovie. Le 12 août 1849, au cours d'une inspection de la cavalerie et de l'infanterie, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie fit appel à N.N. Mouraviev et lui dit : « J'ai une main engourdie... » Il fut descendu de son cheval et emmené au belvédère du palais.

Après deux semaines, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie resta paralysée. En urgence, son épouse, la grand-duchesse Charlotte de Wurtemberg et sa fille, la grande-duchesse Ekaterina Mikhaïlovna de Russie se rendirent à son chevet à Varsovie. Un témoin oculaire nota : « Elles avaient passé ces derniers jours au chevet d'un mourant qui les a reconnu et en fut très heureux.... »

Le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie décéda le 9 septembre 1849.

La dépouille du grand-duc Mikhaïl Pavlovitch de Russie fut acheminée par bateau de Stettin à Saint-Petersbourg, il fut inhumé à la Cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg le 16 septembre 1849. L'armée impériale de Russie et la Garde impériale respectèrent un deuil de trois mois, la famille impériale porta le deuil pendant un an. Nicolas Ier de Russie fut très affecté par le décès de son jeune frère, il sembla tout à coup plus âgé, fatigué, la tristesse l'envahit rapidement.

Généalogie

Michel Pavlovith de Russie appartient à la première branche de la Maison d'Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov) issue de la première branche de la Maison d'Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de la Maison d'Oldenbourg.

Notes et références

Références

• Bozheryanov I. À la mémoire du grand-duc Mikhaïl Pavlovitch
• E.B. Ptchelov : Romanov L'Histoire de la dynastie Moscou Olùa-Press. 2004.

Sources

• (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Михаил Павлович ».

• Généalogie des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann. Edit. Jean-Paul Gisserot (1998)

Liens internes

• Pierre III de Russie (grand-père paternel)
• Catherine II de Russie (grand-mère paternelle)
• Frédéric-Eugène de Wurtemberg (grand-père maternel)
• Charles Frédéric de Holstein-Gottorp : (Arrière-grand-père paternel
• Anna Petrovna de Russie : (Arrière-grand-mère paternelle)
• Charles-Alexandre de Wurtemberg : (Arrière-grand-père maternel)
• Marie-Auguste von Thurn und Taxis : (Arrière-grand-mère maternelle)

Liens externes et sources

• en.wikipedia.org
• www.citywalls.ru
• Портрет в.кн. Mikhaïl Pavlovitch (1809)
• Портрет в.кн. Mikhaïl Pavlovitch (1825)

• Portail de la Russie