Maréchal Maison

Maréchal Maison

Nicolas Joseph Maison

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Nicolas Joseph Maison
Maison, Nicolas-Joseph.jpg
Origine France France
Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile
Image : Nicolas Joseph Maison
Gravure d'Aloys Senefelder

Nicolas Joseph Maison est un maréchal de France, né le 19 décembre 1771 à Épinay-sur-Seine et mort le 13 février 1840 à Paris. Il a également été ministre des Affaires étrangères, puis de la Guerre.

Sommaire

Carrière sous la Révolution française

Dès 1789, Nicolas Maison s’engage dans la Garde nationale, où il passe tous les grades pour être capitaine en 1791. Maison s’engage dans les bataillons de volontaires de Paris le 22 juillet 1792, et sert dès le début dans les Guerres de la Révolution dans l’infanterie. Il redevient capitaine en août 1792, mais est dénoncé et destitué le 5 décembre 1793. Il se justifia, fit la campagne de 1794 à l'armée du Nord et se trouva à la bataille de Fleurus. Il redevient capitaine le 1er mai 1796.

Attaché ensuite, jusqu'en 1797, à la division Bernadotte, Maison devint chef de bataillon en juillet 1796 et déploya partout la même valeur.

Nommé en 1799 adjudant-général et premier aide de camp de Bernadotte, alors ministre de la guerre, il fut chargé d'une mission à l'armée du Rhin, et sabra près de Mannheim les hussards de Szecklers qui inquiétaient la cavalerie française. En 1800, il fut blessé presque mortellement au village de Schout (Hollande) en repoussant un corps d'Anglo-Russes.

Carrière sous l’Empire

En 1805, il rejoignit le 1er corps de la Grande Armée et cueillit sa part des lauriers de la bataille d'Austerlitz. Il devient général de brigade durant la campagne de Prusse de 1806, au sein du corps de maréchal Bernadotte. Il assista à la bataille d'Iéna. Peu après, il prend part à la chasse de l’armée prussienne, ce fut Maison qui traversa le premier la Saale pour culbuter le prince de Wurtemberg et pénétra ensuite dans Lubeck.

En 1807, il fut nommé chef de l'état-major général du 1er corps et fit la campagne que termina la paix de Tilsitt.

En 1808, il sert en Espagne sous le maréchal Victor et se distingua à la bataille d'Espinosa. À l'attaque de Madrid, il eut le pied droit fracassé par une balle, ce qui l'obligea de rentrer en France.

En 1809, lors du débarquement des Anglais en Hollande, il était à Anvers avec le prince de Ponte-Corvo. Puis, après l'évacuation de l'île de Walkeren, il commanda successivement à Berg-op-Zoom, à Rotterdam et au camp d'Utrecht.

En 1812 il participe à la campagne de Russie. Il est promu général de division lors du franchissement de la Bérésina et fait baron. Après la blessure du maréchal Oudinot, il prend le commandement du IIe Corps et fait retraite vers la Vistule. Dans la retraite, il déploya autant de zèle que d'habileté.

En 1813, Maison, à la tête du 5e corps, battit les Prussiens à Möckern et prit la ville de Halle. Ce fut lui qui, le jour même de la bataille de Lützen, marcha sur Leipzig, s'en empara et empêcha l'ennemi de détruire les ponts de l'Elster Blanche. À Bautzen, avec deux régiments, il repoussa les charges combinées de six colonnes de cavalerie et les mit en déroute. Il fut blessé à la bataille de Wachau et à celle de Leipzig. Après la défaite du maréchal Macdonald à Katzbach il est chargé de conduire la retraite.

Après la bataille de Leipzig, où il est blessé, il est décoré de la Grande Croix de la Légion d'honneur et fait comte.

En janvier 1814, il commandait le 1er corps chargé de couvrir la Belgique et le port d’Anvers. Il défendit quelque temps, malgré une grande infériorité numérique, les approches d'Anvers. Son intention était de se porter sur la capitale, à marches forcées; et déjà il s'était dirigé sur Valenciennes pour attaquer les Saxons, lorsqu'il apprit à Quiévrain l'abdication de Napoléon Ier. Il conclut alors un armistice et gagna Lille, d'où il envoya son adhésion au nouveau gouvernement.

Restauration

Après l’abdication de l’Empereur, il se rallie à Louis XVIII, qui le fait chevalier de Saint-Louis.

Pendant les Cent-Jours, il reste loyal aux Bourbons. Au 20 mars 1815, Maison qui venait d'être nommé gouverneur de Paris, accompagne Louis XVIII en Belgique à Gand.

Il est fait commandant de la 1re division militaire après Waterloo. Chargé de juger le maréchal Ney, accusé de trahison pour s’être rallié à Napoléon, il se déclare incompétent avec plusieurs de ses collègues. Cela lui vaut une rétrogradation au commandement de la 8e division, à Marseille.

L'Empereur l'avait fait baron et comte, les Bourbons le firent marquis en 1816 et Pair de France.

En 1828, Charles X lui confia le commandement du corps expéditionnaire français en Morée, contre Ibrahim pacha. À son retour en France en 1829, il est fait maréchal de France. Mais toutes ces faveurs n'altérèrent pas le caractère vraiment indépendant, du maréchal Maison.

Monarchie de Juillet

Il rejoint la Révolution de Juillet. En 1830, il accepta de Louis-Philippe Ier la mission de se rendre avec MM. Odilon Barrot et Auguste de Schonen auprès des princes déchus pour les décider à quitter la France.

Le 4 novembre 1830, il est ministre des Affaires étrangères pendant deux semaines, puis nommé ambassadeur à Vienne, puis à Saint-Pétersbourg en 1833.

Le 30 avril 1835, il est nommé ministre de la Guerre, fonction qu’il occupe jusqu’à son retrait de la vie publique, le 19 septembre 1836.

Il mourut à Paris le 13 février 1840.

  • Ses manœuvres autour de Lille, dans la crise de 1814, avaient attiré mon attention, et l'avaient gravé dans mon esprit. {Jugement de Napoléon sur Maison.)

Honneurs

  • Anoblissement : il est fait baron d’Empire le 2 juillet 1808, puis comte le 14 août 1813, et enfin marquis le 31 juillet 1817.
  • grades successifs :
    • Garde nationale : grenadier, caporal, sergent-major puis capitaine ;
    • Armée : capitaine le 1er août 1792, chef de bataillon (6 juillet 1796 à titre provisoire, le 16 août définitivement), adjudant général chef de brigade le 3 juillet 1799, général de brigade le 10 février 1806, puis de division le 21 août 1812.
  • Dignités :
    • maréchal de France le 22 février 1829.
    • pair de France le 4 juin 1817
  • Décorations étrangères :
    • Bavière : chevalier de l’Ordre du Mérite militaire de Maximilien-Joseph.
    • Belgique : grand-croix de l’Ordre royal de Léopold.

États de service

  • Garde nationale d’Épinay
  • du 22 juillet 1792 au 1er août 1792 : 3e bataillon de volontaires de Paris.
  • jusqu’au 5 décembre 17 : 9e bataillon de fédérés.
  • du 20 janvier 1794 au 22 avril : aide de camp du général Goguet.
  • jusqu’au 3 septembre 1796 : adjoint de l'adjudant général Mireur.
  • jusqu’au 5 février 1797 : chef de bataillon d’un bataillon de grenadiers.
  • jusqu’au 23 septembre 1802 : aide de camp du général Bernadotte.
  • jusqu’au 31 mai 1804 : chef d’état-major de la 27e division militaire.
  • jusqu’au 29 août 1805 : premier aide de camp du maréchal Bernadotte.
  • jusqu’au 8 août 1806 : sous-chef d'état-major du 1er corps de la Grande Armée.
  • jusqu’au 30 novembre 1806 : général commandant la 2e brigade de la 1re division du 1er corps de la Grande Armée.
  • jusqu’au 12 janvier 1808 : chef d'état-major du 1er corps de la Grande Armée.
  • jusqu’au 24 mars 1808 : général commandant la 1re brigade de la 2e division du 1er corps de la Grande Armée.
  • mars-juillet : convalescence.
  • jusqu’au 1er février 1809 : général commandant de la 1re brigade de la 2e division du 1er corps de l’armée d'Espagne.
  • juin 1809 au 13 août 1809 : corps d'observation de l'Elbe.
  • jusqu’au 26 août 1809 : armée d'Allemagne.
  • jusqu’au 12 juillet 1810 : armée du Nord.
  • jusqu’au 25 décembre 1810 : corps d'observation de Hollande.
  • jusqu’au 25 juillet 1811 :17e division militaire.
  • jusqu’au 30 novembre 1811 : commandant du département de la Lippe.
  • jusqu’au 25 décembre 1811 : commandant d’Utrecht.
  • jusqu’au 1er avril 1812 : commandant de la 2e brigade de la 6e division du corps d'observation de l'Elbe.
  • jusqu’au 21 août 1812 : commandant de la 3e brigade de la 6e division du 2e corps de la Grande Armée.
  • jusqu’au 9 mars 1813 : commandant de la 8e division du 2e corps de la Grande Armée.
  • jusqu’au 31 mars 1813 commandant de la 1re division du corps d'observation de l'Elbe.
  • jusqu’au 21 décembre 1813 : commandant de la 16e division du 5e corps de la Grande Armée.
  • jusqu’au 1er juin 1814 : commandant du 1er corps de l'armée du Nord.
  • jusqu’au 20 mars 1815 commandant de la 1re division militaire (Paris).
  • du 8 juillet 1815 au 25 septembre 1815 : commandant de la 1re division militaire (Paris).
  • du 10 janvier 1816 au 17 février 1819 : commandant de la 8e division militaire (Marseille).
  • jusqu’au 19 août 1821 : commandant de la 1re division militaire (Paris), puis mis en disponibilité
  • du 24 juillet 1828 à 1829 : commandant en chef du corps expéditionnaire de Morée.

Il est possible de voir son portrait en pied au musée des Invalides. Sa devise était L'Être est mon roy.

Armoiries : Ecartelé: au 1 d'azur à épée haute en pal d'argent, montée d'or, au 2et3 d'azur à maison d'argent, ajournée et façonnée de sable, girouettée d'or de deux girouettes et surmontée en chef de 3 étoiles d'argent, au 4 d'azur de rocher d'argent, sommé d'un épervier essorant d'or, tenant dans son bec un anneau d'argent.

Marié à Madeleine Weydold, il laisse trois fils et une fille. Dont Eugène, vicomte Maison (1806-1885) maître de requêtes au conseil d'état (dont postérité).

Précédé par Nicolas Joseph Maison Suivi par
Mathieu Molé
Ministre français des affaires étrangères
1830-1830
Horace Sébastiani

Source partielle

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