- Maraye-en-Othe
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Maraye-en-Othe Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Aube Arrondissement Arrondissement de Troyes Canton Canton d'Aix-en-Othe Code commune 10222 Code postal 10160 Maire
Mandat en coursM. Nicolas Cerceau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Othe aixois Démographie Population 501 hab. (2008) Densité 12 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 42,32 km2 Maraye-en-Othe est une commune française, située dans le département de l'Aube et la région Champagne-Ardenne. Les habitants sont appelés les mayarais, marayaises. La commune compte cinq hameaux: Champcharme Haut, Champcharme, Les Boulins, La Perrière et Champsicourt.
Sommaire
Géographie
Lieux-dits et écarts
Communes limitrophes
Nogent-en-Othe, Saint-Mards-en-Othe.Bercenay-en-Othe
Toponymie
Maraye est attestée sous une forme traduite en latin Maria Vicus Paludosus[réf. nécessaire], impliquant un rapport avec un vicus situé dans un marécage. On trouve les mentions Maraia en 1173. Maraye en 1198. Maraiz en 1553 et Maraie au XVIIIe siècle.
Il peut s'agir du même mot dérivé en -acum que Marray (Indre-et-Loire, Marreium XIe siècle) ou Maray (Loir-et-Cher), sauf qu'il est ici du féminin -aca > -aye[1]. Le premier élément est dans ce cas le nom de personne gallo-romain Marus, issu du gaulois maros, grand, également utilisé comme nom de personne (cf. breton meur, grand; vieil irlandais már, grand)[2].
Histoire
En 1104, le nom du premier seigneur connu, Ponce de Maraye. Des gisements de fer lui appartiennent et ne cessent d'être propriété seigneuriale jusqu'en 1387, année où la forge de Maraye n'est plus exploitée.
Vers 1222, Maraye sort du domaine du comte de Champagne, pour revenir à Erard de Brienne. Maraye encore aux comtes de Champagne (1278) pour revenir à la Couronne. Suivront ensuite, dans cet ordre les maisons de Bourgogne, Nevers, Albret, de Foix et Clèves.
En 1517, les châtellenies d'Isles, Villemaur-sur-Vanne, Maraye et Chaource, reçurent le titre de baronnie, et furent érigées en un seul marquisat, sous le nom de marquisat d'Isles (Isle-Aumont), par François Ier de Clèves, duc de Nevers et de Rethel, gouverneur de Champagne, Brie et Luxembourg.
À la veille de la Révolution, le seigneur en titre est le duc de Villeroy, capitaine aux gardes du corps. En 1787, on compte à Maraye 1389 habitants. De 1790 à l'An IX, Maraye fait partie du canton de Saint-Mards-en-Othe.
Révolution, Premier Empire, tout un cortège de réquisitions... Ainsi le 12 août 1793, dans une levée de 30 000 hommes de cavalerie, la commune doit fournir 7 hommes et pourvoir à leur équipement: un sarreau, un pantalon de toile ou coutil, un bonnet de police, un col noir, 3 chemises, 2 paires de bas, 2 paires de souliers, un sac de toile. Également les cinq cordonniers de Maraye requis pour le service des armées, en l'An II... le 30 germinal de la même année, réquisition des tonneliers pour la fabrication de tonneaux et gerles nécessaires à la fabrication du salpêtre.
En 1829, les recettes de la commune s'élèvent à 61.150 fr.95. Les dépenses atteignent 9.387 fr.40. 30.000 francs sont alloués à la construction d'une route d'Auxon à Villemaur-sur-Vanne, passant par Maraye et Saint-Mards-en-Othe.
Des ateliers sont ouverts pour procurer du travail aux ouvriers sans ressources, le 20 décembre 1830. Curages des mares et réparation des chemins.
Le 20 avril 1836, la commune est confirmée dans la possession de ses bois.
1850, la commune de Maraye comprenait 1199 habitants.. Le premier mai 1865, grand incendie; remise des impositions est demandée pour les victimes.
De 1868 à 1870, l'ensemble mairie-écoles est édifié sur les plans de M. Habert, architecte à Troyes. D'après une délibération municipale du 16 février 1879, il est mentionné que "Maraye comprend 3000 hectares de forêts, 300 hectares de terres plantées d'arbres à cidre qui produisent en moyenne 15 000 hectolitres de cidre; qu'il y a dans cette commune six usines à briques".
1891-1893, travaux d'adduction d'eau pour Maraye. L'assistance médicale gratuite est instaurée à Maraye en 1899, à la suite d'une intervention du docteur Loppe.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 M. Jean Verriele mars 2008 2014 M. Nicolas Cerceau[3] [3] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4],[5])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 374 429 362 374 428 432 501 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Héraldique
Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
d’azur au chevron d’or accompagné de trois croisettes ancrées du même .
Lieux et monuments
- L'église Saint-Jacques-le-Majeur.
Elle s'élève au pied de la hauteur qui domine Maraye à l'ouest. Sa construction a eu lieu entre 1779 et 1783. Ce monument présente la particularité de ne pas être orienté. En effet, la porte principale fait face à l'Est. Le vaisseau forme un parallélogramme, divisé en trois nefs. L'abside fait saillie à l'Ouest. Parmi les œuvres majeures qui ornent l'église de Maraye, on trouve un bénitier en fonte du XVIe siècle, remarquable par sa gracieuse simplicité et sa forme.
- Le bois de Vire-Loup: il est situé à l'Est de Maraye-en-Othe, entre Boulins et La Perrière.
Tout comme bon nombre de régions en Europe, le Pays d'Othe encore appelé Foret d'Othe a ses propres loups-garous: les voirloups. Le voirloup, un vivant changé provisoirement en bête, est en quelque sorte issu des entrailles du pays. D'après la légende, c'est l'abbé Vivien de Maraye qui en vient à bout.
- Musée de l'Histoire Paysanne à Champcharme.
Dans une grange champenoise de 1893, exposition d'outils populaires, de vieux moteurs, des objets d'antan qui témoignent de notre passé.
Personnalités liées à la commune
Ernest Ménessier (1894-1944).
Il participe à la Première Guerre mondiale ou il perd un poumon. Son frère est tué au cours de ce même conflit. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la lutte clandestine en aidant et en ravitaillant l'armée des "combattants de l'ombre". Le 26 septembre 1943, Ernest Ménessier est arreté, interné un mois à Troyes puis déporté au camp de Buchenwald. De là, il est déporté au camp de Flossenburg où il décède le 20 août 1944. Une rue du village porte son nom.
Voir aussi
Notes et références
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1963.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 218.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- Maraye-en-Othe sur le site de l'Insee
- Populations légales 2008 pour le département de l'Aube sur Insee. Consulté le 7 janvier 2011
Bibliographie
E.-L. Collot, Histoire de Aix-en-Othe et la région, 1935, Res Universis (réimpression); Paris, 1993. (ISBN 2-7428-0236-3)
Jeanne Martel-Jeannine Velut, Notre pays d'Othe, Office de tourisme du pays d'Othe et de la vallée de la Vanne, 2003, (ISBN 2-907894-32-3)
Gabriel Groley, Mystérieuse foret d'Othe, Paton, 1976.
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Aube
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