Luft-guitare

Luft-guitare

Guitare

Guitare
Une guitare Epiphone ES-175
Une guitare Epiphone ES-175

Variantes modernes Guitare électrique
Variantes historiques Guiterne
Classification Instrument à cordes
Famille instrument à cordes pincées
Instruments voisins Guitare basse
Tessiture Range guitar.png
Instrumentistes célèbres Guitariste
Principaux facteurs Liste de fabricants de guitares
Articles connexes Techniques de jeu pour guitare

La guitare est un instrument à cordes pincées joué avec les doigts ou avec un plectre (ou médiator). Sa popularité, déjà établie aux siècles derniers, s’est accentuée avec la diffusion internationale des musiques anglo-saxonnes au XXe siècle (jazz, blues, pop, rock). La guitare est utilisée dans la bossa nova, la musique classique, le country, certaines musiques traditionnelles latines ou celtiques. Avec le piano et le violon, c’est probablement l’instrument le plus diffusé au monde.

Il existe différents types de guitares (acoustique, électrique, électro-acoustique…), tous issus de la guitare classique, et qui partagent des caractéristiques et des techniques de jeu communes tout en apportant une richesse sonore propre à cette famille d’instruments. Certaines guitares possèdent une caisse de résonance qui amplifie la vibration des cordes. La hauteur des notes est modifiée par appui d’un doigt sur la corde jusqu’à ce qu’elle rentre en contact avec le manche de l’instrument, réduisant ainsi la longueur de la partie susceptible de vibrer. Plus la partie vibrante est courte, plus le son est aigu.

Par son encombrement réduit, son faible poids, sa richesse harmonique, son coût modique et son adaptation à de nombreux genres musicaux, elle est l’instrument favori de beaucoup pour l’accompagnement du chant. Comme elle permet de chanter en même temps qu’on en joue, elle est aussi prisée par beaucoup d'auteurs-compositeurs-interprètes contemporains, surtout à leurs débuts.

Sommaire

Origines

Les premières traces connues d’instruments similaires à la guitare remontent à 3000 av. J.-C. environ en Perse. Étymologiquement, le mot « guitare » est une combinaison de deux mots : Guit qui provient du sanskrit Sangîta [réf. nécessaire] signifiant « musique », et la seconde partie târ, purement persan et qui signifie « corde ». Le sanskrit était initialement une langue des Aryens, habitants de l’Iran et du Nord-Ouest de l’Inde. Malgré des sonorités proches, le mot « guitare » n’est pas dérivé du mot sitar, qui désigne un instrument à cordes, mais est peut-être passé par le mot grec kithara κιθάρα, et de façon presque certaine par l’arabe qîtâra, puis l’espagnol guitarra.

La Joueuse de guitare de Jan Vermeer van Delft (avant 1670)

Dans le dictionnaire Escudier (1854)[1], il est écrit à « Guitare » (p. 289) : (…) « On ne sait rien de certain sur l'origine de cet instrument. On pense généralement qu'il est aussi ancien que la harpe (renvoi au mot), et que les Maures l'ont apporté en Espagne, (Cf.ci-dessous) d'où il s'est ensuite répandu en Portugal et en Italie. Du temps de Louis XIV, il était fort à la mode en France ; mais la vogue qu'il eut fut de courte durée, et après avoir brillé d'un éclat tout nouveau, il y a quelques années, sous les doigts d'artistes forts habiles, il est aujourd'hui presque complètement abandonné comme le plus ingrat et le plus monotone des instruments ». Quant à l'origine du mot, le dictionnaire d'Alain Rey[2] indique à propos de ce nom ; « Est emprunté au XIIIe siècle (1275-1280 quitarre), à l'espagnol guitarra morisca (guitare moreshe en français, 1349) (…) Le mot espagnol remonte au grec kithara (cf. cithare) peut-être par l'intermédiaire de l'arabe kittàra. Le rapport avec le persan sih tar « trois cordes », nom d'instrument, et des mots apparentés (égyptien, chaldéen), n'est pas clair. Le nombre de cordes variant (sept en Grèce), plusieurs instruments sont désignés par ce nom. L'espagnol médiéval connaît la guitarra latina, proche de notre guitare actuelle, et la moresca à trois cordes proche du luth et de forme ovoïde. »

Ce sont les Maures qui apportèrent les premières guitares en Europe, en Espagne au Xe siècle. La forme moderne est apparue dans ce pays, après différentes évolutions des guitares latines et mauresques, sans doute en passant par la vihuela. Bien que voisine du luth, elle constitue une famille différente et leurs évolutions sont distinctes.

La guiterne était un instrument populaire durant le XIVe siècle. La guiterne était jouée avec un plectre, avait un corps plat, le corps et le manche étaient construits d’une même pièce de bois et avait habituellement quatre cordes simples.

C’est le luthier espagnol Antonio de Torres, en 1874, qui donna à la guitare la forme et les dimensions de la guitare classique actuelle. De nombreuses déclinaisons ont été créées au XXe siècle (folk, jazz, électrique) à partir de cette guitare Torres.

Lutherie

Les différents éléments d’une guitare acoustique

La tête

Située, comme son nom l’indique, à l’extrémité du manche, c’est sur elle que viennent s’attacher les cordes. Leur tension peut être modifiée pour les accorder à l’aide des mécaniques, un système de vis sans fin actionnées par des clefs, qui entraînent de petits rouleaux sur lesquels s’enroulent les cordes. Celles-ci passent ensuite par le sillet de tête, petite barre généralement en os (ou en plastique pour les guitares de qualité inférieure), dans laquelle sont creusées de petites rainures qui guident chaque corde vers le manche au sortir de la tête.

Il existe également des modèles électriques sans tête. La mode a été initiée au milieu des années 1980 par la firme Steinberger. L’accroche et l’accordage des cordes se font au niveau du cordier.

Le manche

Un manche vissé au corps sur une guitare électrique

Le manche est une pièce essentielle, puisqu’il sert au guitariste à déterminer quelles notes il va jouer, et de quelle manière (et parfois à les jouer directement, grâce à des techniques comme le legato). Sur une guitare classique, le manche est relié au corps par le talon, pièce de bois collée qui peut adopter des formes différentes suivant les luthiers.

Avec les guitares électriques, sont apparus les manches vissés ou rivetés, moins chers à produire et plus faciles à réparer mais qui peuvent altérer les qualités sonores de l’instrument. Certains fabricants continuent donc à utiliser la technique du manche collé sur leurs modèles haut de gamme, telle la Les Paul de chez Gibson, pour garantir un meilleur sustain.

Toujours pour garantir un meilleur sustain, certaines guitares, comme la Gibson Firebird, sont construites à partir d’un manche dit « conducteur » ou « traversant ». Il est appelé ainsi car il traverse entièrement la caisse de l’instrument afin de réduire les vibrations parasites.

D’autre part, les manches des guitares à cordes métalliques (électriques et folk) sont en général équipés d’une barre de réglage métallique (appelée « truss rod » en anglais) traversant le manche afin de l’aider à résister à la tension très importante exercée par les cordes. Cette barre est le plus souvent réglable, ce qui permet au guitariste d’adapter la forme de son manche à ses préférences personnelles, mais aussi aux différents tirants de cordes, voire au vieillissement du bois.

Il existe aussi des guitares à double manche. Ces deux manches montés parallèlement permettent de changer d’accordage pendant un morceau tout en conservant la même guitare, et peuvent même être utilisées en simultané. C’est ainsi que s’en sert par exemple le guitariste polonais Adam Fulara, notamment lors de ses interprétations en tapping de Bach à la guitare. Il existe aussi des guitares double manche dont l’un est simple et l’autre monté avec 12 cordes.

La touche

Deux exemples de touches avec inserts

La touche, fine planche de bois dur – souvent en ébène, en palissandre ou en érable – fixée sur le manche, ou pouvant être partie intégrante de celui-ci dans le cas d’un manche en érable sans touche rapportée (procédé utilisé notamment par Fender) est la partie sur laquelle le guitariste pose les doigts de sa « main gauche » pour modifier la hauteur des sons produits par les cordes. Les différentes notes y sont séparées par des barrettes appelées frettes, qui délimitent des « cases » et permettent aux guitaristes de ne pas jouer faux (à moins de se tromper de case). La touche est prolongée à partir du manche sur la table d’harmonie pour les notes les plus aiguës. Certains manches sont dotés de touches sans frette (« fretless »), ce qui permet de donner une intonation particulière aux notes glissées et l'utilisation du quart de ton. Surtout répandue sur les basses (pour rappeler le son et le toucher de la contrebasse), ce type de touche est aussi utilisée sur des guitares, en particulier pour des musiques n’utilisant pas la gamme tempérée.

Les frettes sont posées sur le manche à intervalle précis qui va s’amenuisant depuis la tête jusqu'au corps. En divisant la longueur vibrante de la corde par la racine douzième de 2 (\sqrt[12]{2} ou 2^{1\over12}, soit environ 1,0594631), on obtient la position de la 1re frette par rapport à la longueur à vide. La position Ln d'une frette par rapport au chevalet est Ln-1/1,0594631. Une autre façon de calculer est la suivante : pour une frette donnée, la largeur de la case « au dessus » est 17,81715 fois celle de la distance au chevalet. La douzième barrette divise la corde en deux parties de longueurs égales, et correspond à un intervalle d’une octave par rapport à la corde jouée « à vide » (c’est-à-dire sans poser de doigt sur la corde).

La distance entre le sillet de chevalet et la ne barrette (comptée à partir du sillet de tête), ou longueur vibrante, est donnée par la formule :

l=d\cdot2^{-n\over12}

d est le diapason (longueur de la corde à vide).

Sur les touches de guitare folk ou électrique, on trouve fréquemment une incrustation nacrée permettant au guitariste de repérer rapidement la bonne case pour positionner ses doigts et se tromper moins souvent. On trouve ces incrustations sur la troisième case, la 5e, la 7e, la 9e, puis une double incrustation à la 12e case (l'octave par rapport à la note de la corde jouée à vide). Et la même séquence d'incrustations sur les cases de l'octave supérieure (consulter l'illustration de la touche).

À partir des années 1990, quelques luthiers ont proposé des repères éclairés au moyen lampes LED, permettant de pouvoir placer précisément leurs doigts dans l'obscurité sans se tromper. Cette solution n'a pas rencontré de succès important à cause de sa lourdeur technique (pose et entretien), des risques d'altération des propriétés sonores, et surtout de son prix. Afin d'éviter ces inconvénients ont été développés des repères de touches lumineux phosphorescents[3] ainsi que des repères sonores (mais discrets).

Les cordes

Article détaillé : Corde de guitare.

Le cordage (l'ensemble des cordes) est la partie de la guitare qui produit les notes : en étant mises en mouvement (par frottement, par pincement ou par percussion), les cordes vibrent et émettent une onde sonore, d'autant plus aiguë que la corde est fine et que la longueur vibrante de la corde est courte. Il existe plusieurs types de cordes : en nylon, en nickel ou en silicone. Les premières étant utilisés pour les guitares classiques, les cordes métalliques sont indispensables aux guitares électriques car, en vibrant, elles génèrent des modifications du champ magnétique produit par les micros,en plus les cordes métalliques sont utilisés pour les guitares accoustiques,ils produisent un sonde plus ou mois proche du sond de la guitare électriques(clean) mais avec une amplitude plus fort sans utiliser un ampificateur . Enfin les cordes en silicone sont principalement utilisées sur les guitares non électriques et sont appréciées pour leur confort de jeu, notamment pour la main droite sans médiator.

Par convention, la corde la plus grave se trouve en haut du manche et la plus aiguë en bas, dans une configuration classique de droitier. Cette convention se répercute aussi sur l’appellation des mains : en général, la « main droite » gratte les cordes au-dessus de la caisse, la « main gauche » est celle qui plaque les accords et les notes sur le manche, quelles que soient effectivement les mains qui réalisent ces actions.

Les cordes les plus graves de la guitare (les 3 en partant du haut vers le bas, 4 pour les jeux à fort tirant) sont dites « frisées » c'est-à-dire qu'elles sont entourées d'un métal différent de celui utilisé à l'intérieur (inoxydable en générale) ce qui augmente considérablement leur diamètre, donne une sonorité un peu différente des cordes non-frisées et un son plus grave, tant dans la tonalité que dans le timbre. Les cordes de basses sont toutes frisées.

Accord

Généralement au nombre de six, les cordes sont le plus souvent accordées ainsi, de la plus grosse à la plus fine : mi, la, ré, sol, si et mi, ou encore EADGBE selon la notation anglo-saxonne de la musique, qui remplace chaque nom de note par une lettre de l'alphabet. Cette combinaison de notes est appelée l'accordage standard.

La corde la plus épaisse - la plus grave - est appelée « bourdon », elle correspond au mi grave de la guitare. La corde la plus fine - la plus aiguë - est appelée « chanterelle », elle correspond au mi aigu de la guitare.

On peut également accorder une guitare en accord ouvert, autrement nommé « doigté ouvert » ou open tuning, terme générique qui désigne abusivement tous les accordages non standards, par exemple sol : DGDGBD (ré sol ré sol si ré) ou ré : DADF#AD (ré, la, ré, fa dièse, la, ré). La guitare a alors la particularité de jouer un accord de sol ou ré avec toutes les cordes jouées à vide. L’accord standard permet de jouer dans des tonalités différentes ; l’open tuning nécessite un capodastre pour changer de tonalité, ou une bonne connaissance des doigtés. Cette technique est très utilisée en musique traditionnelle, qui est généralement modale et diatonique. Par exemple, l’accord DADGAD (D4 sans tierce) est fréquent en musique celtique ou folk.

Si une guitare possède plus ou moins de 6 cordes, l'accordage sera adapté. Ainsi, sur une guitare 12 cordes où chaque corde d'une guitare standard est doublée (chaque couple de cordes étant appelé « chœur »), les quatre chœurs de cordes graves sont accordés à l’octave (une corde accordée normalement, l’autre à l’octave supérieure) et les deux chœurs les plus aigus à l’unisson.

Le guitariste pince les cordes de la main droite et bloque les cordes avec les doigts de sa main gauche. Certains gauchers inversent la position de la guitare, ainsi que celles des cordes (là où d'autres la conservent dans le même sens comme Albert King), pour garder les graves vers le haut : le manche est alors à droite. Outre le déplacement des cordes, d’autres modifications sont nécessaires sur une guitare acoustique pour gaucher : le barrage (petite barre en bois renforçant la table) de la table d'harmonie est en effet différent du côté des graves et des aigus, et doit être retourné.

Montage

Les cordes sont généralement montées, c’est-à-dire attachées aux clefs ou aux chevilles de la tête d’un côté et sur le corps (soit à un cordier soit sur le chevalet) de l’autre, en général dans l’ordre des notes qu’elles produisent « à vide » (sans appui des doigts sur la touche). Chaque corde a un diamètre différent : plus le diamètre est faible, plus la corde est fine et plus le son est aigu.

Caractéristiques

Les cordes possèdent des caractéristiques de souplesse et de résonance différentes selon la matière utilisée (essentiellement nylon, bronze, nickel, cuivre et parfois en or afin de limiter l’oxydation due à la sueur. Le choix des cordes est fondamental pour la qualité du son comme pour le plaisir du jeu : les cordes en nylon produisent en effet un son plus chaud (c’est-à-dire privilégiant les fréquences Bas médium que les cordes en métal, lesquelles sont plus sonores et produisent un son plus métallique (privilégiant les fréquences aiguës).

Les cordes métalliques se distinguent par le type de fil qui les recouvre : les « filées plat » ont en général un son plus neutre et plus mat que les « filées rond », plus brillantes. On les distingue également par leur « tirant », ou « coefficient de souplesse ». En général, plus une corde a un tirant faible, plus elle est souple, mais plus le son produit est faible. Les guitares électriques, dont le son est amplifié artificiellement, ont souvent des tirants très faibles par rapport aux guitares acoustiques. Il faut choisir les cordes en fonction du style de musique joué. Certaines cordes sont propices au rock, d’autre au blues et au classique. Les tirants plus élevés nécessitent une musculature plus développée et peuvent exiger un certain temps d’adaptation. Le changement du tirant d’une guitare doit être suivi d’un réglage afin de ne pas déformer, voire casser l’instrument, la tension sur le manche étant d'autant plus forte que le tirant est fort.

Le corps

C’est une partie fondamentale en ce qui concerne l’émission des sons et qui, par conséquent, conditionne en grande partie la qualité de l’instrument. Cela est vrai aussi bien pour la guitare acoustique avec caisse de résonance (en bois verni pour la plupart) que pour la guitare électrique au corps le plus souvent plein, même si les micros et l’amplification jouent un rôle tout aussi important dans le second cas.

Guitare acoustique

Le corps d'une guitare acoustique est doté d'une caisse de résonance. Il se compose de trois parties principales :

  • La table d'harmonie, fine pièce de bois (épicéa, cèdre rouge…) en deux parties renforcée par un barrage interne, est mise en vibration par les cordes par l'intermédiaire du chevalet, petite pièce de bois à laquelle sont fixées les cordes. Elles y passent sur un sillet lisse (ou légèrement encoché pour « placer » les cordes), contrairement au sillet de tête rainuré. La vibration produite par la table est amplifiée par la caisse de résonance dans son ensemble et sort de l'instrument par la rosace ou bouche. La rosace désigne aussi la partie décorée qui entoure l'orifice, travail de marqueterie très fine dans les guitares de luthiers. C'est l'une des parties avec lesquelles ils peuvent le mieux exprimer leur virtuosité dans le travail du bois.
  • Les éclisses sont deux fines pièces de bois formant la tranche de la caisse. Parmi les bois utilisés, on trouve entre autres le palissandre. La forme ondulée des éclisses est obtenue à chaud en appliquant le bois sur un cylindre chauffé pour l'amener à la courbure souhaitée.
  • Le fond, comme la table, est obtenu au moyen de deux moitiés symétriques en palissandre ou d'autres bois, souvent reliées au centre par un filet de marqueterie.

Guitare électrique et électro-acoustique

La guitare électrique est le plus souvent dépourvue de caisse de résonance, car l'amplification du son y est confiée essentiellement à des microphones situés sous les cordes. Son corps est donc simplement constitué d'une pièce de bois assez épaisse, sur laquelle sont fixés chevalet, manche et parfois cordes.

Sur certains instruments, notamment électriques de haut de gamme, le sillet lisse du chevalet est remplacé par six mini-sillets (généralement métalliques), appelés « pontets », permettant un réglage individuel de la longueur et de la hauteur de chaque corde.

Si les guitares électriques sont majoritairement de type solid body (« corps plein »), de nombreux modèles existent avec des corps semi-évidés (semi hollow) ou totalement évidés (hollow). Appelées en français « demi-caisses », leur table d’harmonie est habituellement pourvue d'orifices (les ouïes) rappelant ceux des violons. Ces guitares sont plus légères, et leur son plus cristallin compense des vibrations moins puissantes. Dans le cas de manches conducteurs, la caisse consiste juste en deux « ailes » rapportées par collage de chaque côté du manche.

Certaines guitares dites « électro-acoustique » ont des ouïes décentrées de diverses formes (circulaires ou ovoïdes), et même, sur certains modèles électro-acoustiques, pas d'ouïe du tout. Leur corps est souvent dépourvu d'éclisse, et est réalisé en matière plastique moulée et renforcé de fibres de verre ou de carbone.

A noter que, de plus en plus de guitares non-classique comportent des tables d'harmonie proches des guitares classiques, c'est-à-dire en bois résineux (pin, épicéa…) soit plates (avec barrage ou renforts pour supporter la tension des cordes) soit creusé dans la masse (guitares demi-caisse ou caisse pleine type « jazz » à chevalet réglable), ceci pour une sonorité plus proche des guitares « sèches », comportant plus d'harmoniques par opposition aux guitares à micro magnétique (voir microphone). Aujourd'hui, les types de guitare ont tendance à se mélanger (exemple : guitare classique électro-acoustique…) et les instrumentistes utilisent volontiers des modèles de construction classique pour jouer des morceaux jazz, blues ou autre, ces modèles ayant, le plus souvent, un micro céramique (voir plus bas). Ces guitares permettent une amplification par amplificateur, qui donne un son d'une qualité proche de celui de la guitare sans amplification.

Microphones

Action de la corde sur l'un des aimants du microphone en simple bobinage. Le signal varie selon les mouvements de la corde.
Microphones (un double bobinage et deux simples) sur une guitare électrique.

Situés sur la table, entre le chevalet et le manche, sous les cordes, les microphones sont l'un des éléments les plus fondamentaux d'une guitare électrique, car c'est sur eux que repose toute production du son, même en l'absence totale de caisse de résonance. Un micro de guitare est composé d'un ou plusieurs aimants, entouré d'une bobine de cuivre. Le principe de fonctionnement est basé sur la loi de Lenz-Faraday. Chaque aimant engendre un champ magnétique principal qui aimante partiellement les cordes. En vibrant, les cordes font légèrement varier le champ magnétique principal, ce qui induit en réponse l'apparition d'une force électromotrice dans la bobine qui s'oppose à la variation de champ magnétique. La vibration de la corde à une fréquence f et une amplitude donnée, induit une variation de champ magnétique avec la même fréquence et une amplitude proportionnelle, induisant ainsi une tension alternative (par opposition à tension continue) de fréquence f et d'amplitude proportionnelle. Le signal électrique produit est ensuite envoyé à un amplificateur. En toute rigueur, le rôle du micro consiste à traduire les vitesses acquises par les cordes (et non leurs déplacements), en tensions délivrées à l'amplificateur, créant ainsi un son « inoui », inexistant dans la guitare proprement dite.

Il existe de nombreux types de microphones, dont chacun a un fonctionnement et une « couleur » de son particulier. Les plus répandus sont les microphones à simple bobinage et les microphones à double bobinage.

Les microphones à simple bobinage furent les tous premiers : l'aimant (en Alnico ou en alliage de type céramique) est entouré de plusieurs milliers de tours d'un fil de cuivre fin et vernis formant le bobinage. Ces microphones ont le défaut d'être sensibles aux interférences (champs électromagnétiques ambiants produits par exemple par les éclairages au néon, les transformateurs, les écrans cathodiques, etc.).

Pour pallier ce problème, ont été créés dans les années 1950 les microphones à double bobinage, association de deux microphones à simple bobinage inversés. Cette combinaison permet de filtrer les perturbations en éliminant la composante continue du signal grâce à l'inversion des polarisations et des sens de bobinages des deux microphones simple accolés (principe des interférence destructives).

Enfin, les microphones peuvent être passifs ou actifs. Avec ces derniers le signal est immédiatement traité par un pré-amplificateur. Les microphones actifs ont donc besoin d'une alimentation externe (des piles). Cette pré-amplification a pour objectif d'abaisser l'impédance, ce qui rend le signal moins sensible aux parasites et réduit ses pertes avant qu'il n'arrive à l'amplificateur, en particulier lors de l'utilisation de longues distances de câbles et d'éléments intermédiaires, comme les effets. Une deuxième caractéristique de la pré-amplification est d'éviter la perte de certaines fréquences de la bande passante, qui sont absorbés par les systèmes passifs (une des conséquences de l'impédance élevée).

Depuis, cependant, de nombreux progrès ont été faits, et les microphones passifs tendent à gommer cette différence avec leurs homologues actifs. Contrairement à une idée reçue, les microphones actifs ne produisent pas un niveau de sortie plus important que les microphones passifs. Ce n'est donc pas la raison pour laquelle ils sont souvent utilisés chez les guitaristes jouant dans des styles metal, ou rock. La raison de cette utilisation vient de la nature des aimants qui sont le plus souvent utilisés dans les microphones actifs : les aimants en céramique (essentiellement basés sur un mélange de baryum et de strontium). En effet, les microphones utilisant des aimants en céramique favorisent une attaque plus franche et incisive que les microphones à aimants Alnico, d'où une sensation de dynamique et de puissance accrue. Là encore, les constructeurs ont élargi les possibilités et le public visé, en produisant des microphones actifs à aimants en Alnico et des microphones passifs à aimants en céramique.

Les microphones actifs sont plus couramment utilisés pour les guitares basses. Les bassistes ont été plus ouverts à utiliser les microphones actifs que les guitaristes qui, eux, se sont montrés plus réticents en raison d'une idée, probablement erronée, selon laquelle les microphones actifs produisaient un son froid. Cette raison vient plus du grain sonore très différent qui existe entre les microphones Alnico et les microphones céramiques.

Ces microphones « piézo-éléctriques » (ou céramique) captent, non seulement la vibration de la corde, mais également celle de la table au niveau du chevalet. Le principe est une céramique qui génère une différence de potentiel à ses bornes lorsqu'elle est déformée (voir Piézoélectricité). Une mince baguette (ou une pastille) de cette matière, prise en sandwich entre le chevalet et la table, est reliée à un préamplificateur (généralement contenu dans l'instrument). Lors que la corde et la table vibrent, elle déforment le micro (inclus dans le chevalet ou collé sur la table d'harmonie) qui génère une tension proportionnelle à l'intensité de celui-ci et de même fréquence. Il suffit de la corriger (en grave et/ou en aigüe) et de l'injecter dans un amplificateur externe (souvent qualifié d'acoustique).

Depuis peu[Quand ?], de nouveaux microphones dits « optiques » voient le jour : ils mesurent les vibrations des cordes à l'aide d'un rayon laser. Ces nouveaux types de microphones sont totalement insensibles aux interférences électromagnétiques et permettent, selon leurs constructeurs, un meilleur rendu des harmoniques.

Il existe enfin des microphones placés à l'intérieur de la caisse (du type à électret ou dynamique, actifs ou passifs), et qui captent le son de l'intérieur de la guitare par vibration de l'air contenu dans la caisse. On couple souvent ce type de micro (dont l'emplacement est réglable grâce à une tige malléable) à d'autres types, céramique ou magnétique. Il apportent une richesse sonore supplémentaire et permettent, après mélange avec les autres sources, de trouver « le » son idéal proche de la guitare sans amplification.

Le vibrato

Article détaillé : Vibrato (guitare).

Certaines guitares électriques sont équipées d'un chevalet mobile sur lequel peut venir se visser ou se bloquer une tige métallique (que l'on appelle bras de vibrato)permettant de modifier la tension des cordes, en un mouvement créant un effet de vibrato. Un dispositif plus sophistiqué, permettant des variations de tension extrêmement importantes, a été mis au point par la marque Floyd Rose. Outre un chevalet différent, il inclut un système de blocage des cordes au niveau du sillet afin de limiter fortement leur désaccordage, qui peut intervenir avec d'autres modèles de vibratos comme par exemple sur les Fender.

Autres éléments

Le corps d'une guitare peut supporter de nombreux autres éléments. Certains ont un but purement esthétique, comme le pickguard, pièce arrondie placée à côté des cordes sur la table, et qui vise à éviter que des mouvements trop amples de plectre ne viennent endommager le vernis de la guitare.

D'autres visent à améliorer ou à modifier le son. Les guitares électriques portent ainsi en général des boutons rotatifs (aussi appelés potentiomètres ou « potards ») permettant de gérer le volume et la « tonalité » (proportion de fréquences aiguës et graves), ainsi qu'un sélecteur permettant de sélectionner alternativement l'un ou l'autre des micros. Enfin, certaines guitares électro-acoustiques (voir plus bas) sont équipées d'un pré-amplificateur qui permet de modifier le son sur la guitare elle-même.

Sur certaines guitares, la rosace est remplacée par des épaulettes.

Types

Article détaillé : Guitares par types.

Qualité

La guitare est un instrument fragile car constitué d'éléments dissemblables dans leur composition (bois, métal, nylon) auxquels on inflige des efforts physiques importants. Il suffit de songer à la tension qui s'exerce sur les cordes quand elles vibrent, ou à ce que représente la traction des cordes pour le manche (en accordage standard, la tension de chaque corde représente un poids d'environ cinq à quinze kilogrammes), ou encore les variations de température pour le bois de la caisse, sans compter les risques permanents de choc puisque l'instrument est par essence « nomade ». La guitare idéale est donc une combinaison équilibrée de tous ses composants dans le but d'atteindre une excellence acoustique qu'on espère voir s'améliorer avec le temps. C'est un travail de professionnel qui nécessite des connaissances dans le domaine acoustique et de la physique. Même les guitares produites « à la chaîne » par les grandes marques nécessitent ces connaissances.

Voici donc quelques critères à connaître pour apprécier longtemps une guitare.

  • la qualité du son : pureté, résonance, tenue de la note jusqu'à la fin de la vibration des cordes (appelée le sustain), absence de son parasite. Cette qualité est donnée par la caisse de résonance (choix du bois et de la méthode d'assemblage), par les cordes, enfin par les micros dans le cas des guitares électrifiées. Pour ces dernières, il est recommandé de commencer par les essayer débranchées afin d'estimer indépendamment la qualité de la lutherie et de l'électronique ;
  • la symétrie du manche. Le manche peut subir deux déformations principales : il vrille (il tourne légèrement sur son axe) ou il s'incurve (il devient courbe). Dans le premier cas, les cordes touchent le manche en faisant des bruits parasites ; dans le deuxième, la courbure éloigne les cordes du manche, il faut donc appuyer plus fort sur les cordes pour les bloquer. Des guitares neuves peuvent présenter ces défauts (problème d'entreposage ou faiblesse structurelle du manche) ;
  • l’adéquation du manche à la morphologie du musicien : sa longueur, sa largeur, son épaisseur font qu'un manche pourra être agréable à certaines morphologies, selon la longueur des bras ou la souplesse des doigts, et un calvaire pour d'autres ;
  • de même, le volume de la caisse ou le poids de la guitare sont des contraintes qui peuvent devenir gênantes ou douloureuses à l'usage.

La sonorité de certaines guitares évolue de manière notable dans le temps. Les plus sensibles à ces évolutions sont les guitares acoustiques, composés de bois fins et massifs qui, dans le cas de l'épicéa par exemple, peuvent se développer pendant leurs premières années d'utilisation. Dans ce cas, le son aura tendance à devenir plus flatteur et plus puissant. Ce n'est pas le cas des guitares économiques faites de bois contreplaqués. Les guitares acoustiques sont aussi sensibles aux changements d'hygrométrie et de température.

Techniques de jeu

Article détaillé : techniques de jeu pour guitare.

La guitare possède de très nombreuses techniques de jeu, adaptées aux différents types de guitare et aux différents styles de musique interprétés. Les techniques de jeu sont également adaptées aux différents goûts et choix du musicien. Pour pincer les cordes, l'usage des doigts est naturel mais on utilise souvent un accessoire, le plectre (ou médiator), pour accentuer le claquant du son.

Accordage et accords de guitare

Les accords sont identifiés par la, si, do, ré, mi, fa et sol. Du fait de la popularité de la guitare dans les pays anglo-saxons, on trouve aussi une notation « internationale », qui identifie les accords par une lettre : A (la), B (si), C (do), D (ré), E (mi), F (fa) et G (sol). Cette notation a l'avantage d'être brève et d'être très courante.

Les guitares à 6 cordes sont généralement accordées (du grave à l'aigu) avec les notes :

Accord EADGBE pour guitare.
  • mi (ou E) (164,8 Hz) (mi3)
  • la (ou A) (220,0 Hz) (la3)
  • ré (ou D) (293,7 Hz) (ré4)
  • sol (ou G) (392,0 Hz) (sol4)
  • si (ou B) (493,9 Hz) (si4)
  • mi (ou E) (659,3 Hz) (mi5)

Pour accorder une guitare, il existe plusieurs méthodes : utiliser un accordeur électronique qui reconnaît les fréquences des notes. Il est utilisé généralement pour sa facilité d'emploi. Ou utiliser une note de référence (souvent le la (A) de la 5e corde) avec un diapason par exemple. Ensuite il suffit d'accorder les autres cordes en fonction de cette première. Voici les écarts entre les cordes à vide avec un accordage standard EADGBE :

  • E→A : 5 demi-tons ;
--> il suffit de bloquer la corde de "mi" en 5e case pour obtenir le "la" de la corde du dessous. En faisant vibrer les 2, on peut régler l'une sur le son de l'autre ; on peut répéter cette technique pour toutes les cordes.
  • A→D : 5 demi-tons ; plaquer la corde de la en 5e case donne un ré
  • D→G : 5 demi-tons ; la 5e case de la corde de ré donne un sol
  • G→B : 4 demi-tons ; plaquer la corde de sol en 4e case pour obtenir un si
  • B→E : 5 demi-tons ; la 5e case de la corde de si donne un mi.

La guitare s'écrit en clé de sol, mais il s'agit d'une clé de sol à l'octave inférieure. C'est pourquoi, dans la notation moderne, on ajoute un petit « 8 » en dessous de cette clé pour signaler cette transposition. Le fait d'avoir choisi la clé de sol, sans doute pour des raisons de facilité eu égard à la popularité de l'instrument, fait que la guitare est un instrument transpositeur (instrument dont la notation musicale ne correspond pas au son produit). Mais la guitare n'est un instrument transpositeur que parce que la clé de sol lui a été assignée. Dans l'absolu, il eût fallu choisir la clé d'ut quatrième ligne, auquel cas la guitare n'aurait pas été transpositeur. Mais cette clé, moins connue et moins populaire, n'a probablement même pas été envisagée. Cette liberté dans le choix d'une clé fautive vient probablement du fait que la guitare, étant un instrument de volume assez faible, ne fait pas partie de l'orchestre symphonique et échappe ainsi aux contraintes de notation musicale propres à ce type d'orchestre.

Cependant, de nombreux artistes ont utilisé d'autres façons d'accorder, on citera par exemple Keith Richard, Frank Zappa, Nick Drake, Sonic Youth, Jimmy Page (Led Zeppelin) ou Pierre Bensusan qui en ont fait leur spécialité. Parmi les autres manières d'accorder, il existe le « DADGAD » (cordes en ré la ré sol la ré, de la plus grave à la plus aiguë), utilisé en musiques celtique et country[note 1]. L'intérêt de cet accord est d'une part de faciliter le jeu grâce à de plus petits écarts entre les doigts, et d'autre part, de fournir des « basses-bourdons » (surtout de ré, la tonalité la plus utilisée en musique irlandaise); en contrepartie, les changements de tonalité sont plus difficiles. Le DADGAD fait partie des façons d'accorder que l'on appelle accord ouvert (open tuning).

Accord DADGAD pour guitare.

Un autre intérêt de certains accordages alternatifs est que les cordes frottées à vide produisent un accord; il suffit alors de barrer une case pour obtenir le même accord plus aigu.

Le DADGAD et autres « accord ouvert » (open tuning)

Accords

Les accords de guitare sont utilisés dans la musique d'accompagnement, soit pour donner le rythme par battement (frottement de plusieurs cordes simultanées en suivant un rythme régulier), soit pour enrichir la ligne mélodique en faisant des arpèges (pincement régulier et consécutif des cordes).

Jouer un accord consiste à jouer simultanément trois notes ou plus. La description d'un accord revient donc à identifier pour les six cordes l'endroit où il faut placer les doigts et les cordes devant rester muettes. Sur une guitare, une même hauteur de note peut être obtenue de différentes manières, un même accord peut donc se réaliser de plusieurs façons (au moins trois ou quatre, au prix parfois de quelques extensions de doigts pouvant être douloureuses). Mais, de par la configuration de l'instrument, les accords parfaits sont le plus souvent joués en drop, c’est-à-dire dans l'ordre fondamental : quinte, octave, tierce, quinte et octave. Concernant les accords de septième, celle-ci vient alors se substituer à la première octave. La neuvième, elle, se substitue généralement à la seconde octave.

Bien souvent, les guitaristes apprennent les positions d'accords par cœur, en commençant par les plus faciles à réaliser et les plus fréquentes, dits « accords de base ». Il existe des recueils qui donnent, sous forme de diagramme, les différentes positions d'accord. Aucun ne peut prétendre à l'exhaustivité, mais comme pour tout instrument polyphonique, ces accords peuvent être retrouvés par l'interprète, grâce aux règles définissant les accords de trois sons et plus. Apprendre par cœur nombre de positions d'accords est donc facultatif.

Sur les partitions, les accords sont soit présentés sous forme de diagramme, soit désignés par leur nom (voir Accord). Pour parler simplement, l'accord porte le nom de la note fondamentale (do, do#, ré, etc.), agrémenté d'un « m » minuscule s'il est mineur. On trouve parfois un chiffre à suivre, maj7 pour un accord de septième majeur, 7 pour un accord septième de dominante et un « + » pour un accord augmenté (« - » pour un accord diminué). Exemples d'accord :

  • DoM : do majeur
  • Mim : mi mineur
  • LaM7 : la majeur septième = [ la do# mi sol# ]
  • Sim7/5b : si mineur septième quinte bémol = [ si ré fa la ]

En notation anglo-saxonne, les exemples d'accords ci-dessus donneront :

  • C pour l'accord de do majeur
  • Em
  • AM7 ou Amaj7
  • Bm7/5b

D'autres notations existent, notamment celle qui consiste à écrire les accords mineurs avec une minuscule (Em -→ e), ce qui abrège encore l'écriture.

Écriture musicale

Les partitions pour guitare sont écrites selon deux grands systèmes de notation.

Notation musicale universelle
Exemple de partion : les premières mesures de l'hymne chrétien Adeste Fideles.

Ce système désigne une suite de notes sur une portée de cinq lignes.

Cette notation, universellement connue, rebute le débutant car elle nécessite d'apprendre le solfège, puis l'équivalent des notes de la partition sur la guitare. En contrepartie, le guitariste est capable de jouer toute musique écrite sur une partition . Elle est très utilisée pour la guitare classique, mais aussi pour les musiques actuelles.

Tablature
Exemple de tablature : les premières mesures de la chanson allemande Alle Voeglein sind schon da.

Sur une portée de six lignes (chaque ligne représente une corde), on porte pour chaque note un n° qui correspond à la position de la case sur laquelle appuie le doigt qui bloque la corde (0 - corde à vide, 1 - première case, etc.). Le rythme est écrit en dessous de ces numéros comme sur une partition classique.

Exemple de diagramme pour l'accord G sus 4, chaque numéro correspond à un doigt.

Cette notation nécessite très peu de connaissance musicale, puisqu'il s'agit de placer ses doigts sur la bonne corde à la case indiquée. Tous les genres de musique ne sont pas représentés, ce qui limite son emploi. Les tablatures sont très utilisées dans la guitare nord-américaine : country, blues, western ou ragtime. Cette notation a également été la seule usitée pour la guitare jusqu'au début du XIXe siècle. Elle a l'avantage de pouvoir reproduire fidèlement les jeux de doigts et les effets de doigté propres à la guitare. Des logiciels qui traduisent automatiquement la musique sur portée en tablature commencent à apparaître sur le marché (voir l'image ci-contre).

Il existe un autre système de notation dérivé des tablature, celui de la notation en accords. Ce système désigne l'ensemble des noms ou des diagrammes d'accords placés au-dessus des paroles d'une chanson ou d'une portée.
Imprécise, cette notation, qui ne peut servir que pour l'accompagnement, a l'avantage de ne demander aucune connaissance musicale, d'être facile à transcrire et de laisser une grande liberté d'interprétation. Elle fait le bonheur des recueils de chansons.

Œuvres célèbres pour guitare

Cette section contient une liste non exhaustive d'œuvres célèbres pour guitare.

Classique

Pour les principaux compositeurs ayant écrit pour la guitare classique, voir Catégorie:Compositeur pour guitare classique.

Jazz
Folk
Électrique

Quelques guitaristes célèbres

La plupart des guitaristes jouent sur plusieurs types de guitare. Notamment les frontières entre « folk » et « électrique » sont poreuses : la touche est la même, et le guitariste choisit sa guitare en fonction du son qu'il veut rendre. On a donc indiqué ici la guitare privilégiée par chaque guitariste.

Guitare classique

Voir Catégorie:Guitariste classique

Guitare jazz / manouche / flamenco

Voir Catégorie:Guitariste de jazz et Catégorie:Guitariste de flamenco

Guitare folk et guitare électrique

La plupart des compositeurs et interprètes de musique folk sont des guitaristes, parfois de haut niveau : Woody Guthrie, Pete Seeger ou Joan Baez (pour citer les plus célèbres), même s'ils sont plus connus pour leurs interprétations vocales que pour leur compétence instrumentale. Quelques-uns sont cependant reconnus pour la qualité de leur travail instrumental, notamment sur le style picking : Merle Travis, Chet Atkins, Marcel Dadi, Tommy Emmanuel, Jean-Félix Lalanne ou Jerry Reed.

Guitare électrique

Quelques exemples : Jimi Hendrix, Jimmy Page, John Frusciante, Keith Richards, Yngwie Malmsteen, Joe Satriani, Steve Vai, Angus Young, Eric Clapton, Mark Knopfler, David Gilmour, Slash, The Edge, Carlos Santana, Ace Frehley, Bruce Springsteen, Chuck Schuldiner, Kurt Cobain, Gary Moore, Billy Gibbons Kirk Hammett, Brian May

Voir Catégorie:Guitariste de rock, qui regroupe des interprètes de différents styles (pop, rock, folk, country, etc.)

Par approximation de genre, voir aussi Catégorie:Guitariste de blues

Quelques guitares célèbres

Principaux luthiers de guitare au 20e siècle.

Article détaillé : Liste de fabricants de guitares.

et en ce qui concerne la guitare classique, baroque ou romantique en Europe, les principaux artisans luthiers sont :

  • la dynastie Voboam en France, Sellas en Italie et Tielke en Allemagne, pour le 17e siècle,
  • Lambert, Saulnier, Renault & Chatelain à Paris au 18e siècle,
  • Pons, Lacote Laprevotte à Paris au 19e siècle,
  • d'innombrables ateliers de Mirecourt entre 1800 et 1860, (voir futur ouvrage "la guitare tome 2"), dont : Petitjean, Coffe-Goguette, Roudhloff, Marcard et Aubry-Maire,
  • en Italie on distingue deux écoles principales, Naples avec Filano, Fabricatore et Vinaccia, et le nord : Turin avec la belle dynastie des Guadagnini,
  • en Autriche, les Stauffer et leurs suiveurs ont mis au point un modèle particulier qui s'exportera vers les USA grâce à F. Martin qui créera ainsi la marque mondialement connue,
  • en Angleterre, les Panormo seront la référence ultime de la lutherie guitare
  • après 1860 les guitares de Torres seront le modèle ultime
  • enfin le 20e siècle est riche de luthiers connus et compétents, voir pour cela les dictionnaires de luthier, ou les luthiers en activité de nos jours.

Cette liste n'est qu'un petit aperçu de la richesse instrumentale du patrimoine "guitare" en Europe.

Notes

  1. Cet accord aurait été trouvé par Davey Graham dans les années 1960.

Références

  1. Les Frères Escudier, Dictionnaire de Musique, Michel-Levy, Frères, Libraires-éditeurs, 1854, 302 pages
  2. Sous la Direction d'Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française en trois volumes, format réduit, Le Robert, 2000.
  3. Demande de brevet EP No 04 405342.9
  4. Les Cahiers de La Guitare, deuxième trimestre 1991

Bibliographie

  • (fr) Charnassé Hélène et Vernillat France, Les instruments à cordes pincées - PUF Paris, 1970
  • Luthiers et Guitares en France (ISBN 2-9119-6200-1)
  • Alain Miteran : Histoire de la guitare, édition ZurfluH, 1997.
  • Domingo Prat : Diccionario de Guitarristas, Romero y Fernandez, Buenos Aires, 1934.
  • Dangerous curves, the art of the guitar, Darcy Kuronen MFA Publications, Boston (USA) 1999.
  • Sinier de Ridder La guitare Paris 1650 – 1950. Edizioni Il Salabue, Torino 2007.
  • Giovanni Accornéro Rosa sonora, Esposizione di chitarre XVII-XX seculo. 2003
  • Giovanni Accornéro, Ivan Epicoco, Eraldo Guerci : La Chitarra : 4 secoli de capolavori Edizioni Il Salabue, Torino 2008.
  • José L. Romanillos Vega & Marian Harris Winspear : The vihuela de mano and the spanish guitar Dictionary of the makers of plucked and bowed musical instruments of Spain 1200-2002. The Sanguino Press, 19263 Guijosa, Spain 2002.
  • Erik Orsenna, Histoire du monde en neuf guitares, Paris, Fayard, 1996.

Voir aussi

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