Louis le Pieux

Louis le Pieux
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Louis Ier
Ludwik I Pobożny.jpg
Miniature contemporaine de l'école de Fulda datant de 826 représentant Louis le Pieux.

Titre
Roi des Francs et Empereur d'Occident
28 janvier 81420 juin 840
(&&&&&&&&&&&0960926 ans, 3 mois et 22 jours)
Prédécesseur Charlemagne
Successeur Francie orientale : Louis II
Francie médiane : Lothaire Ier
Royaume d'Aquitaine : Pépin Ier
Francie occidentale : Charles II
Roi d'Aquitaine
781814
Monarque Louis Ier
Prédécesseur Chorson de Toulouse
Successeur Pépin Ier
Biographie
Titre complet Roi d'Aquitaine (781-814)
Empereur d'Occident
Roi des Francs (814-840)
Dynastie Carolingiens
Date de naissance 778
Lieu de naissance Chasseneuil-du-Poitou (France)
Date de décès 20 juin 840
Lieu de décès Ingelheim près de Mayence (Allemagne)
Père Charlemagne
Mère Hildegarde de Vintzgau
Conjoint Ermengarde de Hesbaye (798)
Judith (819)
Enfants Avec Ermengarde de Hesbaye
Lothaire Ier Red crown.png (795-855)
Pépin Ier Red crown.png (797-838)
Hildegarde (abbesse de Saint-Jean de Laon)
Louis II Red crown.png (v.806-876)
Rotrude
Avec Judith de Bavière
Gisèle (v. 819/820-874)
Charles II Red crown.png (823-877)
Avec une concubine

Alpaïs
Arnulf (v.794-vers 841)

Louis Ier dit le Pieux (parfois le Débonnaire), né en 778 à Chasseneuil près de Poitiers, mort le 20 juin 840 à Ingelheim près de Mayence[1], fils de Charlemagne, est roi d'Aquitaine jusqu'en 814, puis empereur d'Occident de 814 à sa mort.

Son règne est marqué par de nombreuses menaces sur l'unité de l'Empire carolingien : non seulement il doit faire face aux raids des Vikings et à la pression des Bretons (à l'époque de Nominoë), mais ses fils se révoltent contre lui en plusieurs occasions. Les ambitions des grandes familles aristocratiques s'affirment de plus en plus, menaçant le pouvoir impérial.

Sommaire

Nom et surnoms de Louis Ier

Louis/Hludovicus

Le nom de Louis correspond à un nom germanique transcrit en latin Hludovicus, qui est encore plus proche du nom francique de Clovis (Chlodwig) que du nom allemand qui en provient : Ludwig.

Le Pieux

Le surnom de « pieux » est attesté de son vivant (en latin : pius), en particulier par la biographie écrite par le chorévêque de Trèves, Thégan (avant 800 - vers 850), l'un de ses trois biographes : Vita Hludovici Pii, et dans le texte écrit par son conseiller Agobard de Lyon, pourtant très critique envers Judith, sa seconde épouse, fervent soutien de Lothaire et principal artisan de la déposition de Louis en 833 : Libro Duo pro Filiis et Contra Iudith Uxorem Ludovici Pii.

Ce surnom est lié à sa politique religieuse, nettement plus favorable à l’Église que celle de Charlemagne. Durant son règne, Louis réforme les monastères et change de politique vis-à-vis de la papauté en s'engageant à respecter le Patrimoine de Saint Pierre et à ne pas intervenir dans les élections pontificales. Le pape retrouve ainsi, après le contrôle exercé par Charlemagne, une certaine indépendance politique.

À la cour, il s'entoure de clercs qui le conseillent tels Agobard (778-840), Frédegis († 834) et Benoît d'Aniane (750-821). En 822, il accomplit une pénitence publique à Attigny. En somme, la politique religieuse de Louis le Pieux a pour objectif de renforcer l'unité de l'empire, un empire carolingien fondamentalement chrétien.

Le Débonnaire

Quant à son surnom de « débonnaire », il n'apparaît qu'une seule fois, durant le haut Moyen Âge, dans la biographie de l'Astronome, la Vita Hludovici. Il n'emploie le terme latin mittisus, que l'on traduit par débonnaire, qu'une seule fois dans son récit. Mais ce terme est repris en 1275 par clerc à Saint-Denis nommé Primat dans les Grandes Chroniques de France, puis par d'autres chroniqueurs et historiens qui lui donnent une importance injustifiée.

Biographie

Origines et débuts

Il est le sixième enfant et le quatrième fils de Charlemagne ; le cinquième enfant et le troisième fils de sa seconde[2] épouse Hildegarde de Vintzgau, de la famille bavaroise des Agilolfing[3].

Au moment de sa naissance, durant l'été 778, Charlemagne est parti en expédition en Espagne. Il naît dans une des résidences royales, la villa Cassino­gilum, qui correspond à l'actuelle commune de Chasseneuil-du-Poitou[4], dans le département de la Vienne. Hildegarde met au monde deux jumeaux, Louis et Lothaire, mais ce dernier meurt peu après.

Le 15 avril 781, au cours de la célébration de la fête de Pâques à Rome, Charlemagne le fait couronner roi des Aquitains par le pape Adrien Ier[5] en même temps qu'il fait de son troisième fils, Pépin, le roi d'Italie. Peu après, malgré son jeune âge, Louis est envoyé en Aquitaine sous la garde d'un tuteur, Arnold, et d'autres officiers[6].

Roi d'Aquitaine (781-814)

Durant son règne en Aquitaine, le gouvernement est d'abord assuré par Charlemagne, qui nomme des comtes francs. À partir des années 790, Louis joue aussi un rôle dans le gouvernement de son royaume.

Parmi les personnalités du royaume d'Aquitaine, les principales sont Benoît d'Aniane, conseiller de Louis, d'origine wisisgothe ; Guillaume, comte de Toulouse à partir de 788 en remplacement de Chorso, battu par un corps de l'armée musulmane. On peut aussi citer Bégon, gendre de Louis à partir de 806 et Hélisachar, son chancelier en 814.

Durant cette période, Louis vit le plus souvent dans ses domaines aquitains, à Doué, près de Saumur, Anjac, Chasseneuil et Ebreuil[7].

Il est à plusieurs reprises appelé par Charlemagne à venir passer quelque temps à la cour : en 785 à Paderborn[8] (en pays saxon) ; en 791 à Ratisbonne[9], où Charlemagne l'arme d'une épée ; en 797 à Herstelle[10] (Saxe), avec Pépin et Charles. En 800, il a une entrevue avec Charlemagne à Tours[11], alors que celui-ci parcourt le nord de la Gaule avant de se rendre à Rome ; Charlemagne semble avoir pensé à le faire venir à Rome en décembre 800, puis y avoir renoncé[12].

En 795, Louis épouse Ermengarde de Hesbaye ; de ce mariage naîtront  : Lothaire en 795, Pépin en 797 et Louis en 806, ainsi que deux filles, Hildegarde et Rothrude (cf. paragraphe "Généalogie").

Les expéditions militaires de Louis

À partir des années 790, il prend part à plusieurs expéditions militaires : en 792, il est envoyé avec Pépin dans une campagne contre le duché de Bénévent[13].

Mais il s'agit surtout de campagnes en Espagne musulmane, où le pouvoir est détenu depuis 756 par l'émir omeyyade de Cordoue, en rébellion contre le califat abbasside de Bagdad. Les opérations des Francs au sud des Pyrénées bénéficient de l'action des rois asturiens dans l'ouest de la péninsule et de l'autonomie des gouverneurs musulmans, dont certains pactisent avec Charlemagne.

En 797, Louis mène le siège de Huesca[14] ; en 800-801, il est à la tête de l'armée franque qui assiège, puis prend Barcelone[15] ; en 809, il fait partie de l'expédition contre Tortosa[16], qui échoue, et de nouveau en 811, avec succès cette fois[17]. La marche d'Espagne atteint donc le bas cours de l'Ebre, tandis que Saragosse (objectif de l'expédition de 778) reste sous le contrôle des Musulmans.

La fin du règne de Charlemagne

En 806, Charlemagne organise un partage de ses territoires en trois royaumes attribués à ses trois fils légitimes : Charles, Pépin et Louis. En plus de l'Aquitaine, Louis aura les régions de l'ancienne Gaule au sud du plateau de Langres (royaume de Bourgogne, Provence). Le titre impérial n'est attribué à personne. Mais ce projet est finalement inutile, puisque Pépin et Charles meurent en 810 et 811.

En septembre 813, Louis est à Aix-la-Chapelle pour être proclamé empereur par l'assemblée des grands, puis être couronné le 11 par Charlemagne[18] ; c'est la dernière rencontre du père et du fils qui repart en Aquitaine.

« Au mois de septembre de cette même année (813), le susdit empereur Charles réunit une grande assemblée du peuple au palais d'Aix. Venant de tout son royaume et empire s'assemblèrent évêques, abbés, comtes, prêtres, diacres et assemblée des Francs auprès de l'empereur à Aix ; et là ils élaborèrent quarante-six chapitres sur ce qui était nécessaire à l'Église de Dieu et au peuple chrétien. Ensuite se tint une assemblée avec les dits évêques, abbés, comtes et nobles du royaume franc, et ils firent de son fils Louis un roi et un empereur. Ce à quoi tous consentirent pareillement, déclarant que cela était justifié ; et cela plut au peuple, et avec le consentement et l'acclamation de tout le peuple, il fit son fils Louis empereur avec lui, et il perpétua l'empire par la couronne d'or, le peuple acclamant et criant : Vive l'empereur Louis ! Et ce fut une grande joie dans le peuple ce jour-là[19]. »

Charlemagne et son fils Louis le Pieux.

L'avènement et le sacre (814-816)

En février 814, Louis apprend la mort de son père alors qu'il se trouve dans son palais de Doué-la-Fontaine.

Revenu à Aix-la-Chapelle après un voyage d'un mois, il procède à différents changements dans le personnel dirigeant, ses conseillers étant promus et ceux de Charlemagne écartés (en particulier ses cousins Adalard et Wala). Il renvoie du palais un certain nombre de femmes qui s'y trouvaient, y compris ses sœurs qui sont placées dans des monastères.

En octobre 816, il est couronné et sacré par le pape Étienne IV à Reims[20],[21]. Il est le premier monarque sacré à Reims, pratique qui sera ensuite reprise par presque tous les rois de France.

Le partage de 817 et la révolte de Bernard d'Italie (818)

En juillet 817, Louis le Pieux organise sa succession par l'acte appelé Ordinatio Imperii, qui se fonde sur la prémisse du maintien de l'unité de l'empire. La couronne impériale doit revenir à Lothaire tandis que les deux autres fils bénéficient de territoires restreints et subordonnés : Pépin reçoit l'Aquitaine et Louis la Bavière.

Ces dispositions provoquent la révolte de son neveu Bernard, petit-fils de Charlemagne, roi d'Italie. Bernard est fait prisonnier et amené à Aix. Il est condamné à mort, gracié par Louis le Pieux, mais doit subir le châtiment de l'aveuglement. Il meurt deux jours après ce supplice. L'empereur, accablé de remords, se sentira obligé de faire publiquement pénitence mais seulement quatre ans plus tard en 822.

Du remariage (819) au repartage (829)

Peu de temps après la mort de Bernard, Louis s'engage dans une campagne contre les Bretons ; Ermengarde qui l'accompagne meurt à Angers où elle est inhumée.

Louis se remarie en 819 avec Judith de Bavière, de la dynastie des Welf, qui lui donne une fille, Gisèle[22], et surtout un autre fils, Charles (né en 823), le futur Charles le Chauve. La naissance de Charles remet en cause le partage de 817 : il faudra possessionner ce nouveau descendant.

Très vite, Lothaire, bien que parrain de Charles, refuse toute modification des décisions de 817 et rassemble autour de lui plusieurs aristocrates, formant un parti de l'unité impériale : un grand nombre d'évêques de Gaule, en particulier Jonas, évêque d'Orléans, ainsi que les comtes Hugues de Tours (son beau-père), Matfrid d'Orléans et Lambert de Nantes.

De son côté, Judith favorise l'ascension de sa famille : sa mère devient abbesse de Chelles, son frère Rodolphe abbé de Saint-Riquier et de Jumièges ; son frère Conrad devient abbé de Saint-Gall et épouse une fille d'Hugues de Tours ; sa sœur Emma épouse (827) Louis de Bavière.

Au cours de ces années, un autre personnage joue un rôle de plus en plus important : le marquis de Septimanie, Bernard, fils de Guillaume de Gellone, un soutien de Judith et de Charles. Marié en 824 à Aix avec Duodha, il bénéficie ensuite de son action dans la défense de Barcelone attaquée par les Musulmans de Cordoue en 826, défense qu'il a dû mener seul malgré les disposition prises par l'empereur pour lui envoyer des renforts avec Hugues de Tours et Matfrid d'Orléans. Ceux-ci n'ayant pas agi conformément aux ordres sont destitués. Bernard de Septimanie devient un des principaux conseillers de l'empereur.

En 829, lors de l'assemblée annuelle, tenue à Worms, Louis le Pieux modifie sa succession pour y intégrer Charles, à qui sont attribués des territoires en Alsace, Rhétie et Bourgogne. Il écarte Lothaire renvoyé en Italie et de nouveau Wala (au monastère de Corbie), tandis que Bernard devient chambellan et reçoit la responsabilité de l'éducation de Charles.

Suite à ces changements, Bernard de Septimanie et Judith sont l'objet d'une campagne de dénigrement de la part des partisans de Lothaire dirigés par Wala : à l'extrême, ils sont accusés d'adultère, voire de sorcellerie et de tentative d'assassinat. Bernard est accusé d'accaparer tout le pouvoir à Aix, au détriment d'un empereur trompé et envoûté[23].

La périodes des révoltes et des guerres civiles (830-835)

La révolte de 830

Une première révolte éclate en 830 : Pépin et Louis s'emparent du palais impérial et de l'empereur et le contraignent à enfermer Judith dans un monastère, Charles étant lui aussi confié à des moines. Bernard de Septimanie a dû partir en hâte et se réfugie dans ses domaines du midi. Lothaire, revenu d'Italie, maintient son père au pouvoir, mais sous son contrôle d'empereur associé.

Louis le Pieux va alors bénéficier de l'appui des évêques de Germanie et engager des négociations avec Pépin et Louis qui rompent avec Lothaire. Lors de l'assemblée tenue à Nimègue en 830, Lothaire accepte de repartir en Italie.

L'année suivante, l'empereur procède à un nouveau partage : Lothaire gardant l'Italie et conservant le titre impérial jusqu'à sa mort, le reste de l'empire est partagé entre Pépin, Louis et Charles. Les royaumes deviendront indépendants à la mort de Lothaire.

La confiscation de l'Aquitaine (832)

Malgré cela, Pépin et Louis continuent de s'agiter. Pépin, au service de qui Bernard de Septimanie s'est placé, s'étant rebellé, l'empereur procède à la confiscation de leurs domaines.

La révolte de 833 et la destitution de l'empereur

En 833, Judith entame une négociation avec Lothaire en vue d'un partage de l'empire entre lui et Charles.

Le "Champ du mensonge" (juin 833)

Mais Lothaire réagit de façon hostile et intervient en faveur des deux frères avec l'appui du page Grégoire IV qu'il amène avec lui. Il exige une entrevue avec l'empereur. Celle-ci se déroule à la fin du mois de juin en Alsace, dans un lieu appelé ensuite "Champ du mensonge"[24]. Durant les négociations[25], les partisans de Louis le Pieux l'abandonnent l'un après l'autre, ce qui est interprété comme un "jugement de Dieu" en faveur de Lothaire qui prend le pouvoir. Judith est emmenée en Italie par le pape et Charles placé au monastère de Prüm.

La pénitence de Soissons (novembre 833)

En novembre, Lothaire, soutenu par les évêques de Gaule, notamment Agobard de Lyon et Ebbon de Reims, impose à son père une pénitence publique qui se déroule dans l'abbaye Saint-Médard de Soissons devant une assemblée de clercs et de laïcs[26]. Louis est obligé de confesser ses nombreux "crimes" et, cette fois, est contraint d'abdiquer la dignité impériale.

En 834 Hugues (802-844), abbé laïc de nombreuses abbayes, devient archichancelier.

La guerre civile de 834 et le rétablissement de Louis le Pieux

Mais l'opinion publique se retourne contre les frères, et ceux-ci se divisent pour s'opposer de nouveau. Une coalition entre Louis le Pieux, Louis de Bavière et Pépin (avec Bernard) se forme de nouveau contre Lothaire. Une armée est rassemblée à Langres. Lothaire réussit à s'emparer de Chalon, où sont exécutés Gaucelme et Gauberge, frère et sœur de Bernard de Septimanie. Mais il est finalement contraint de repartir en Italie.

En 835, Louis retrouve son titre d'empereur lors du concile de Thionville.

La fin du règne : une relative accalmie (835-840)

En 837, Louis le Pieux attribue à Charles un royaume à partir de territoire de la vallée de la Meuse, auxquels il ajoute, en 838, suite à la mort de Pépin, l'Aquitaine, malgré la présence d'un héritier légitime, ce qui amène une tension avec les aristocrates aquitains.

Judith conçoit le projet d'un rapprochement de Charles avec Lothaire, à qui en 839, lors de l'assemblée d'Aix, l'empereur accorde les territoires à l'est du Rhin. Dès lors, c'est Louis de Bavière qui devient l'ennemi principal.

Mais Louis le Pieux meurt peu après dans une île du Rhin, à Ingelheim, aux cours des préparatifs pour une campagne contre son fils.

Il est inhumé auprès de sa mère dans l'abbaye Saint-Arnould de Metz[27].

Après sa mort, les hostilités reprennent entre les fils, aboutissant à un nouveau partage de l'empire lors du traité de Verdun (843).

Généalogie

Voir aussi Carolingiens

   ┌─ Pépin dit le Bref (v.715-† 768), maire du palais de Bourgogne (741), de Neustrie (741), d'Austrasie (747), roi des Francs (751). 
┌─ Charles dit le Grand ou Charlemagne (747-814), roi des Francs (768), empereur d'Occident (800). 
│  └─ Bertrade de Laon (?-783). 
│
Louis Ier dit le Pieux
│
│  ┌─ Gérold Ier de Vintzgau (v.725-v.786)
└─ Hildegarde de Vintzgau (v.757-† 783). 
   └─ Emma d'Alémanie (?-?). Fille de Nébi.
Louis Ier dit le Pieux
 1) ép. vers 794 Ermengarde de Hesbaye
 2) ép. en 819 Judith (cf. Welfs)
 ├─De 1 Lothaire Ier (795- † 855), empereur d'Occident (840-855) épouse en 821 Ermengarde de Tours (cf. Étichonides)
 │
 ├─De 1 Pépin Ier d'Aquitaine (v. 797-838), roi d'Aquitaine (817-838), épouse en 822 Ringarde. 
 │
 ├─De 1 Rotrude (v. 800- † ?). 
 │
 ├─De 1 Hildegarde (v. 803 - † 857), épouse de Gérard d'Auvergne[28], abbesse de l'abbaye Saint-Jean de Laon. 
 │
 ├─De 1 Louis dit le Germanique (v.806-876), roi de Germanie (843-876). 
 │ ép. en 827 Emma (cf. Welfs) 
 │
 ├─De 2 Gisèle (v. 819/822 - † 874)) épouse d'Eberhard de Frioul (cf. Unrochides)→ Famille des Unrochides.
 ├─De 2 Charles II dit le Chauve (823- † 877), roi de Francie occidentale (840-877), empereur d'Occident (875-877).
 │ 
 ├─Avec une concubine dont le nom n'est pas connu
 ├─Alpaïs (vers 793 - † 852) épouse de Bégon de Paris, fils de Gérard Ier de Paris
 ├─Arnulf (v.794- † vers 841) comte de Sens en 817


À noter que Gisèle étant née en 820, elle est plus probablement la fille de Judith de Bavière

Tombeau de Louis le Pieux

Tombeau de l'empereur Louis le Pieux, état avant la Révolution (gravure sur acier originale gravée par Chaillot).
  • Charlemagne avait fit de l'abbaye Saint-Arnoul de Metz la nécropole d'une partie de sa famille : sa femme Hildegarde, ses sœurs, ses fils, dont l’empereur Louis le Pieux y furent enterrés.
  • Selon l’abbé Thibault (1239), les souverains étaient inhumés avec grand soin (il retrouva vêtements de soie, gants, anneaux, bâtons et couronnes dans certaines tombes).
  • Le siège de Metz par Charles Quint en 1552 entraîna la destruction de l’abbaye. Elle fut transférée, avec les tombeaux impériaux, à l’intérieur des remparts dans le couvent dominicain des Prêcheurs, construit en 1221, couvent qui, à l’exception de l’église, fut reconstruit au XVIIe siècle. On peut aujourd’hui voir ces bâtiments, avec en particulier le cloître, l’ancien réfectoire et l’ancienne sacristie.
  • Lors de la Révolution, elle fut confisquée comme bien national, les religieux furent expulsés et les tombeaux impériaux carolingiens détruits.
  • Une partie du tombeau de Louis le Pieux se trouve aujourd'hui au musée de Metz.

Hommages et citations

Odonymie
  • Rue Louis le Pieux : Thionville (cela semble être le seul cas d'utilisation publique du nom de Louis le Pieux, en France)
Citations
  • Napoléon parlant aux évêques de France en 1809 : Messieurs, vous voulez me traiter comme si j'étais Louis le Débonnaire. Ne confondez pas le fils avec le père... Je suis Charlemagne....

Voir aussi

Bibliographie

Textes médiévaux
  • Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux (édition de Pierre Lauer), Les Belles-Lettres, Paris, 1964.
  • Ermold le Noir, Poème au roi Louis le Pieux suivi de Épîtres au roi Pépin (édition d'Edmond Faral), Les Belles Lettres, Paris, 1964
  • Thegan, Gesta Hludowici (édition d'E. Tremp), Hanovre, 1995
  • L'Astronome, Vita Hludowici, (édition d'E. Tremp), Hanovre, 1995
  • Annales Regni Francorum ab anno 741 usque ad annum 829 (édition F. Kurze), Hanovre, 1895

Certains de ces textes ont été récemment publiés aux éditions Paleo[29]

  • Ermold le Noir/L'Astronome, La Succession de Charlemagne : la vie de Louis le Pieux, Paleo, Clermont-Ferrand, 2001[30]. Cet ouvrage semble regrouper les textes de ces deux chroniqueurs sur la vie de Louis le Pieux.
  • Hilduin de Saint-Denis, La Succession de Charlemagne (trad. F. Guizot et R. Fougères), Éditions Paleo (ISBN 2-913944–44–2).
  • Nithard, Histoire des fils de Louis le Pieux : 814-843 (traduction de F. Guizot et R. Fougères), Éditions Paleo (ISBN 2-84909-482-X).
Ouvrages généraux
  • François-Louis Ganshof, The Carolingians and the Frankish Monarchy, 1971
  • Jean-Charles Volkmann, Bien connaître les généalogies des rois de France, Éditions Gisserot, 1999 (ISBN 2-877472086) 
  • Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), éd. Patrick van Kerrebrouck, 1993 (ISBN 2-9501509-3-4) 
  • Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, Paris, Armand Colin, 1994
Travaux sur Louis le Pieux
  • Article "Louis le Pieux", dans Michel Mourre, Le Petit Mourre. Dictionnaire d'Histoire universelle, Éditions Bordas, avril 2007 (ISBN 978-2-04-732194-2) 
  • Louis Halphen, Charlemagne et l’empire carolingien, Albin Michel, coll. « L’évolution de l’humanité », Paris, 1947 (rééditions : 1968, 1995). Un chapitre est consacré à Louis le Pieux
  • Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 1983 (réimpr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3) , Troisième partie, chapitre 1 : "Le règne de Louis le Pieux : tentative et échec d'une empire unitaire", pages 167-181.
  • Peter Godman et Roger Collins (dir.), Charlemagne's Heir. New Perspectives on the Reign of Louis the Pious, Oxford, 1990 (Actes d'un colloque)
  • Depreux, Philippe, Prosopographie de l'entourage de Louis le Pieux (781–840), Thorbecke, Sigmaringen, 1997.
  • Geneviève Bührer-Thierry, L'Europe carolingienne (714-888), Armand Colin, Paris, 2001, Chapitre 4 : "Louis le Pieux ou comment conserver l'Empire chrétien", pages 44-53.
  • Martin Gravel, "De la crise du règne de Louis le Pieux : Essai d'historiographie", dans Revue historique, 658, avril 2011, pages 357-390. Cet article passe en revue les points de vue des historiens sur Louis le Pieux et son règne depuis le XIXème siècle, principalement à travers la question des causes de l'éclatement de l'empire de Charlemagne.

L'ouvrage le plus détaillé à l'heure actuelle est la biographie écrite par Egon Boshof, encore non traduite :

  • Egon Boshof, Ludwig der Fromme, Wissentschafliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1996

Des travaux sont menés par le Groupe international de recherche Hludowicus ; ils sont disponibles en ligne : [2]

Liens externes

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Notes et références

  1. Cf. Généalogie de Louis le Pieux.
  2. Cf. Riché, Tableau VI : Enfants de Charlemagne. Celui-ci a été marié à Désirée, qu'il a répudiée ; il a eu un fils d'une concubine, Himiltrude.
  3. Cf. Riché, Tableau V : Familles de Bavière et d'Alémanie.
  4. Chasseneuil-du-Poitou et non pas Casseuil, par l'historien Camille Jullian.
  5. Ernest Lavisse, Histoire de France depuis les origines jusqu'à la Révolution, AMS Press, 1969, p. 292
  6. Georges Minois, Charlemagne, Perrin, Paris, 2010, page 214.
  7. Pierre Riché, page 167.
  8. Minois, page 250.
  9. Minois, page 276.
  10. Minois, page 326.
  11. Minois, page 350.
  12. Minois, page 352.
  13. Minois, page 280.
  14. Minois, page 324.
  15. Minois, page 389.
  16. Minois, page 439.
  17. Minois, page 451.
  18. Stéphane Lebecq, Les origines franques Ve-IXe siècle, Seuil (Nouvelle histoire de la France médiévale, 1), 1990, p. 275.
  19. Chronicon Moissacense…, n°813, éd. G.H. Pertz, Scriptores, t. 1, M.G.H., Hanovre, 1826, p. 310.
  20. Laurent Theis, Clovis de l'histoire au mythe, éditions Complexe, 1996, p. 93.
  21. Gilles Baillat, Reims, éditions Bonneton, 1990, p. 57.
  22. Selon Pierre Riché, Tableau VII, Gisèle est la fille d'Ermengarde et non pas de Judith.
  23. Ces éléments de propagande apparaissent sous une forme développée dans la biographie de Wala par Paschase Rodbert, citée longuement par Pierre Riché, page 174. Nithard note sous une forme sobre que "Bernard abusa de son pouvoir dans l’État".
  24. Situé entre Colmar et Sigolsheim, mais plus près de cette dernière ville.
  25. Pierre Riché, page 177, n'évoque pas de combats.
  26. Certaines pages parlent de la "Diète d'Empire", mais ce terme n'est pas employé par Riché.
  27. Suite à la destruction de l'abbaye et à de nombreux transferts, le sarcophage de Louis le Pieux se trouve actuellement au Musée de la Cour d'Or de Metz.
  28. Cf. Riché, Tableau VII : Enfants de Louis le Pieux.
  29. Bibliographie à mettre au point : les ISBN ne donnent pas un résultat précis.
  30. Cf. [1]
Précédé par Louis le Pieux Suivi par
Charlemagne
Empereur d'Occident
814-840
Lothaire Ier
Eudes
Roi d'Aquitaine
781-814
Pépin Ier


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Louis le Pieux de Wikipédia en français (auteurs)

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  • Людовик Благочестивый (Louis le Pieux, Ludwig der Fromme) — (778— 840), франкский император с 814. Безуспешно пытался сохранить целостность унаследованной от отца (Карла Великого) империи, разделил управление ею между сыновьями в 817; произвёл передел империи в 829 …   Большой Энциклопедический словарь

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