- Louis Alméras
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Louis Alméras Louis Almeyras Naissance 15 mars 1768
Vienne (Isère)Décès 7 janvier 1828 (à 60 ans)
BordeauxOrigine France Allégeance Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume d'Italie
Empire français
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de FranceArme Infanterie Grade Général de division Années de service 1791 - 1828 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesCommandement Île d'Elbe
La Rochelle
11e division militaireDistinctions Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Commandeur)Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (11e colonne) modifier Louis Alméras (15 mars 1768 à Vienne (Isère) - 7 janvier 1828 à Bordeaux en France) était un général de division français.
Sommaire
Biographie
Fils du légitime mariage de Jean-Baptiste Almeras, procureur de Vienne, et de Françoise Lherbet, Louis Alméras faisait des études (depuis avril 1787) spéciales pour entrer dans l'administration des ponts et chaussées, lorsque la Révolution appela la jeunesse française à la défense des frontières.
Guerres révolutionnaires
Volontaire depuis le 1er novembre 1791, il fut fait le jour même sergent-major au 5e bataillon de l'Isère et, le 13 décembre, sous-lieutenant.
Nommé capitaine en 1792, Alméras se distingua par sa valeur et son intelligence au siège de Toulon (1793), où il servait en qualité d'aide-de-camp du général Carteaux.
Envoyé à l'armée des Alpes, où il remplit les fonctions d'adjudant-général, le 23 prairial an II, il fut attaqué par 1 500 Piémontais, tandis qu'avec une faible escorte de 200 hommes il faisait une reconnaissance ; il se défendit avec tant d'intrépidité, qu'il mit l'ennemi en pleine déroute. L'année suivante, au mois de prairial, Kellermann le chargea de diriger l'attaque du col de Monte ou de Grisanche, dans les Alpes, et il s'acquitta de cette mission avec une habileté qui lui mérita les éloges du général en chef.
De retour en France après avoir servi avec distinction en Italie, sous Bonaparte, il était employé en l'an VI dans la 1re division militaire, lorsque, dans les Cévennes, à Nîmes et dans les départements du Gard et de Vaucluse, des rassemblements royalistes, croyant au succès de la conspiration que le Directoire déjoua par le 18 fructidor an V, prirent les armes, et, conduits par un émigré nommé Saint-Christol, s'emparèrent de la citadelle du pont Saint-Esprit et levèrent 30 000 francs de contributions sur les habitants de la commune de Boulenne. Almeras réunit quelques bataillons et dispersa ces révoltés et captura deux des principaux chefs, Saint-Christol et Dominique Allier.
Campagne d'Égypte
Ami de Kléber, avec lequel il se brouillait et se racommodait sans cesse, il le suivit en Égypte (1798). Il se distingua à l'assaut d'Alexandrie, aux batailles d'Aboukir (1799) et d'Héliopolis, ainsi qu'à l'attaque du quartier copte de la ville de Boulaq.
Blessé à cette dernière affaire, et dans l'impossibilité momentanée de suivre les mouvements de l'armée, le général en chef lui confia le commandement de Damiette (1799) et l'organisation de la flottille de transport destinée à l'expédition de Syrie.
Il fut promu, par Kléber, au grade de général de brigade le 4 germinal an VIII (25 avril 1800), pour sa conduite à Héliopolis, où il commandait une colonne d'attaque et avait reçu deux blessures.
Il ne revint en France qu'avec les débris de l'armée.
Guerres napoléoniennes
Almeras s'était prononcé contre le coup d'État du 18 brumaire et contre l'avènement de Napoléon Ier au trône impérial, aussi ne fut-il employé, à partir de cette époque, qu'à l'île d'Elbe, où il demeura jusqu'en 1809.
Lors de la création de la Légion d'honneur, il fut nommé, en l'an XII, membre de l'Ordre le 19 frimaire, et commandant le 25 prairial (14 juin 1804), ce qui prouve que son opposition n'avait pas fait oublier ses services.
En 1809, il rejoignit en Italie l'armée du prince Eugène et y commanda une brigade de la division du général Lamarque. Il eut 2 chevaux tués sous lui au combat de Villanova sous les yeux du vice-roi, et déploya la valeur la plus brillante à la bataille de la Piave, à Enzersdorf et à Wagram, où il reçut une blessure assez grave.
Napoléon le récompense par une donation de 4 000 francs de rente sur le Trasimène par décret du 15 août 1809, et le fait baron de l'Empire par lettres patentes du 25 septembre 1810.
L'Empereur le nomma baron de l'Empire, l'appela, en 1812, à un des commandements de la Grande Armée, et le nomma général de division le 6 octobre de la même année, pour avoir, avec non moins de courage que d'intelligence, guidé sa brigade à l'attaque de la fameuse redoute de Borodino, dont la prise décida du gain de la bataille de la Moskowa, où il avait été blessé.
Restauration française
Ayant été fait prisonnier pendant la retraite de Russie, il était relégué au fond de la Crimée, lors des événements de 1814. Revenu en France au mois d'août, il reçut, le 30 de ce même mois, la croix de Saint-Louis, fut mis en disponibilité et se retira dans son pays natal, qu'il quitta de nouveau pendant les Cent-Jours pour prendre le commandement d'une division de 5 000 fédérés à La Rochelle, le 31 mai 1815.
Un mois après, le Gouvernement provisoire le dépêchait à Rochefort pour hâter l'embarquement de Napoléon, mais il fut, au second retour des Bourbons, rayé des cadres de l'armée et replacé en non-activité par l'ordonnance du 1er août 1815.
Il y fut réintégré dans les cadres en 1819, mais sans recevoir d'activité. Le 7 mars 1821, il devient commandant de la 20e division militaire. Le 12 février 1823, il est commandant de la 18e division militaire à Bordeaux, et meurt dans cette ville d'une attaque d'apoplexie foudroyante le 7 janvier 1828.
Hommage, honneurs, mentions,...
- Le nom de ALMÉRAS est gravé au côté Est (11e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris.
Titres
- Donataire (4 000 francs de rente) sur le Trasimène (décret du 15 août 1809) ;
- Baron Alméras et de l'Empire (lettres patentes du 25 septembre 1810) ;
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (19 frimaire an XII : 11 décembre 1803), puis,
- Commandant (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur (17 août 1822) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier (3 septembre 1814), puis,
- Commandeur de Saint-Louis (23 mai 1825).
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Alméras et de l'Empire Écartelé : au 1, de sable, à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ; au 2 du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 3, d'azur, au lion d'or ; au 4, de sinople, à la bande d'argent.[1],[2],[3],[4]
Annexes
Bibliographie
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] ;
- Dictionnaire de biographie française
- Almanachs Royaux 1813-1830
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Ordre de bataille de la Grande Armée pendant la campagne de Russie ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile ;
Liens externes
Catégories :- Naissance en 1768
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