- Le Molay
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Le Molay-Littry
Le Molay-Littry Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Calvados Arrondissement Bayeux Canton Balleroy Code Insee abr. 14370 Code postal 14330 Maire
Mandat en coursDenis Leroux
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Intercom Balleroy Le Molay-Littry Site internet ville-molay-littry.fr Démographie Population 2 950 hab. (2006) Densité 109 hab./km² Gentilé Molystriens, Molystriennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 25 m — maxi. 112 m Superficie 27,12 km² Le Molay-Littry est une commune française de 2 950 habitants, située dans le pays du Bessin dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie. Ses habitants sont appelés les Molystriens et Molystriennes.
Sommaire
Géographie
Le bourg se situe aux portes de la forêt de Cerisy, à 13 kilomètres à l'ouest de Bayeux et 20 kilomètres au nord-est de Saint-Lô.
Histoire
Le Molay signifie le lieu où il y a des moulins (du latin mola signifiant meule) et Littry signifie la propriété de Lister (nom de personne roman)[1] ou pourrait venir du terme leu (signifiant loup au moyen âge) qui a donné litte ("repaire du loup pendant le jour", "endroit où la louve met bas") terme à l'origine aussi du nom du village voisin Litteau et du nom du lieu de la Grande Littée sans parler des multiples dérivés tels que le Loup-Pendu, les Louveaux. Littry est un pur produit de la forêt, non pas de l'actuelle forêt de Cerisy mais de la vaste forêt originelle qui s'étendait sur quelques vingt mille hectares. Les bois d'Elle, de Baugy, du Vernay, du Tronquay, du Quesnay et du Molay n'en sont que modestes résidus [2].
Les premières invasions
Le Bessin a subi à l'image de la capitale des Viducasses, Aregenua (Vieux) ou Augustodurum (Bayeux) des incursions voire invasions de tribus saxonnes à la fin de l'ère romaine. Le Molay, alors simple fortin, eut lui aussi à faire face à ces tribus germaniques selon la légende de l'if du Molay : « Dans le cimetière de l'église du Molay, près de Bayeux est un if commun Taxus baccata remarquable pour son âge, ses dimensions et la disposition de ses branches (...). Ainsi quant à ses origines suivant les uns, le premier if, dont celui-ci ne serait qu'un rejet, aurait été planté sur la tombe d'un chef saxon, tué en défendant le gué du ruisseau du Molay contre un certain Waroc (ou plutôt Waroch Ier), fils de Mailers, comte de Bretagne, en l'an 578 » [3]. Grégoire de Tours désigne d'ailleurs cette peuplade par le terme de "Saxones Baioccassini", plus tard Charles le Chauve dans un des capitulaires confie même la défense de ce territoire à ce groupe "Of lingua saxonis" (de langue saxonne) plus ou moins francisé.
Edmond de Laheudrie confirme : « Selon Grégoire de Tours, d'importantes colonies dites saxonnes existaient dans la région. Chilpéric fit en 578 appel aux Saxons de Bayeux qui furent taillés en pièces par Waroch, comte de Vannes, qui tombant la nuit sur eux en tua la plus grande partie » [4]'[5].
Dès le début du IXe siècle, le Bessin subit les assauts et sacs répétés des Vikings (ou Normands), Bayeux est incendiée par Rollon, les abbayes de Vigor et de Deux-Jumeaux rasées. Après le traité de Saint-Clair-sur-Epte, le roi de France Charles le simple abandonne la Normandie aux scandinaves et revient à la charge de leur chef Rollon de répartir toutes ses terres entre ses compagnons d'armes.
Les Molay-Bacon
Le chanoine Guérin dit que, mis en possession de notre Neustrie, Rollon partagea les forêts abandonnées entre ses compagnons d'armes et que « Bacon eut les bois et les marécages sis entre l'Esque et la Tortonne ».
Sans doute d'origine franque ou saxonne, Anquetil Bacon dut être un volontaire et compagnon de fortune de Rollon assoiffé d'aventure et de possible richesse. On ne sait que peu de choses de l'ancêtre de la famille.
Ses successeurs Robert et Roger Ier ont entrepris de relever l'église de Blay, Arcisse de Caumont date celle-ci de la fin du Xe siècle.[6].
L'industrie potière
Le développement de l'industrie minière
Un paysan découvrit par hasard, en 1741, près de la forêt de Cerisy, un affleurement de houille que le marquis de Balleroy décida d'exploiter pour alimenter ses foyers, avec l'accord de Louis XV. Le premier puits ouvert en 1743 fut appelé "Fosse le Sauvage". Un groupe de financiers parisiens, la Compagnie des mines de Littry, acheta en 1747 la concession longue de 62 kilomètres et large de 32 kilomètres. Ils firent creuser dix-sept puits dont un d'une profondeur de 117 mètres. Le charbon de Littry, reconnu pour sa qualité, alimentait de nombreuses usines à gaz, des fours de verrerie ou des bateaux de la Marine nationale. Peu à peu le bourg prospéra et se développa. En 1864, on comptait huit cents mineurs. Trois mille personnes vivaient autour du carreau minier. Cependant, concurrencée par le charbon britannique et du nord de la France, la mine périclita et ferma en 1880. Remise en service en 1940 par les troupes d'occupation allemandes, elle connut un second souffle. À partir de 1946, les "gueules noires" extraient 1000 tonnes de charbon par mois. Les Charbonnages de France qui avaient nationalisé en 1947 la houillère de Littry, décidèrent deux ans plus tard, d'en arrêter l'exploitation, jugée non rentable.
Le Molay-Littry fut libéré par les troupes américaines Alliées le 10 juin 1944.
Jusqu'en 1968, le Molay et Littry étaient deux communes indépendantes.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité ? ? Yves Bernard - - ? mars 2001 Jean-Claude Betton - - mars 2001 actuel Denis Leroux - Chef d'entreprise Toutes les données ne sont pas encore connues.
Le conseil municipal est composé de 23 membres (le maire, les 6 adjoints au maire et les 16 conseillers municipaux).Le Molay Littry est le siège de la Communauté de communes Intercom Balleroy Le Molay-Littry.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2 160 2 135 2 302 2 522 2 584 2 657 2 950 2 989[8] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).Du fait de sa qualité de vie et de sa proximité avec les zones urbaines de Saint-Lô, Bayeux et de Caen, la ville du Molay-Littry voit sa population augmenter d'années en années.
Économie
Le bassin de vie du Molay-Littry est sous influences multiples. À mi-chemin entre Bayeux et Saint Lô, il subit aussi l'influence de l'agglomération caennaise qui ne se trouve plus qu'à 40 kilomètres ou 35 minutes depuis que le contournement de Bayeux a été créé par le prolongement de la route nationale 13. Les accès aux équipements et à l'emploi sont donc rapides.
La majorité des emplois sont issus de la sphère agro-alimentaire et de l'agriculture. Un ensemble d'entreprises artisanales, de commerces, de services poste, banques, assurances, agences immobilières et d'autres services sanitaires et sociaux en font une commune pôle attractive et dynamique. Le bassin de vie du Molay-Littry comprend 17 communes pour 6 732 habitants et 1 815 emplois[9].
Les quatre premières entreprises en termes de recrutement de personnel sont :
- Danone : usine spécialisée dans la fabrication des spécialités haut de gamme des différentes marques du groupe et dans les fromages frais certifiés bio. Le site emploie 225 salariés.
- Cobrenis : société spécialisée dans la découpe de viandes pour les boucheries emploie 20 salariés.
- Le Roulley : société spécialisée dans le commerce de bois, emploie 35 salariés.
- Super U : emploie 25 salariés.
Santé
L'hôpital le plus proche est celui de Bayeux, le CHU le plus proche est celui de Caen. La commune dispose d'une pharmacie, trois infirmières libérales, quatre médecins généralistes, un dentiste, deux kinésithérapeutes, une maison de retraite.
Éducation
Le Molay-Littry accueille un collège, une école primaire et maternelle et dispose d'équipements sportifs : gymnase, tennis. Une bibliothèque a été récemment constuite. Une école intercommunale de musique en plein cœur du bourg, accessible depuis peu aux personnes handicapées, dispense un enseignement musical en direction des enfants et des adultes. Un orchestre philarmonique et une chorale permettent de faire naître ou entretenir des talents lors de concerts et évènements.
Jumelage
- Bovey Tracey (en) (Royaume-Uni)
- Dahlenburg (de) (Allemagne)
Sports
- La Lystrienne sportive fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres, en divisions de district.[10]. Elle intègre une école de football.
- Tennis : Tennis club du Molay-Littry : école de tennis, organisation de tournois.
- Handball : Handball Club du Molay-Littry : école de handball, diverses équipes engagées dans différents championnats.
- Pétanque : Pétanque molystrienne : club crée en 1995, dispose d'un espace en plein air et d'un boulodrome couvert. De nombreuses compétitions sont organisées tout au long de l'année.
Lieux et monuments
- Le musée de la Mine a été créé autour d'une « machine à feu » des frères Périer. Véritable chef-d'œuvre de l'art industriel, construite en 1792, cette pompe à feu unique en France, était un puissant engin servant à évacuer l'eau et les remontées de charbon. La galerie de 65 mètres reconstituée en surface témoigne de tous les types de boisage et des techniques d'extraction mises en œuvre depuis le XVIIIe siècle jusqu'aux années cinquante. Le visiteur peut y découvrir l'équipement des mineurs : casques, lampes à carbure, pics, marteaux piqueurs, allumeurs... L'énorme maquette animée d'un carreau minier construite au 1/10 en 1993 par les élèves de l'école des apprentis des mines de Bruay-en-Artois a été offerte par le Conservatoire national des arts et métiers. Elle illustre une activité aujourd'hui totalement disparue en Basse-Normandie.
- Le musée de la Meunerie (Moulin de Marcy). Jusqu'au début du XXe siècle, trois sortes de grains y étaient encore broyées : le blé, l'orge et le sarrasin.
- L'église Saint-Clair du Molay, consacrée le 29 octobre 1865, construite à partir du 19 mars 1862 en remplacement de l'ancienne église Saint-Nicolas, convertie en chapelle.
- L'église Saint-Germain de Littry (peut-être sous le vocable de Saint Germain d'Auxerre qui lutta contre les hérésies dans le Nord-Ouest durant l'antiquité tardive) construite aux XIe - XIIe siècles d'après les niches découvertes pendant des travaux de réfections par des maçons en 1979. Les maçons découvrirent successivement deux piscines ou lavabos de style roman encastrés dans l'épaisseur d'un plein cintre. Subsistent aussi des colonnes avec leurs chapiteaux à godrons d'un style architectural très archaïque. Cet ensemble est à tous points comparable à celui situé dans la chapelle ouest de l'abbaye de Cerisy-la-Forêt[11]. Déjà en son temps, Arcisse de Caumont avait fait mention dans sa Statistique monumentale de l'abside et du portail ouest de l'église[12].
- Le château du Molay, tout d'abord motte coiffée de retranchements de charpente de bois, fut construit par Roger II Bacon, seigneur du Molay. « Au haut du petit coteau qui domine la rive gauche du ruisseau du Molay » (il s'agit de la Siette) « et sur le bord même de la route départementale de la mine Littry à Isigny, se trouvent les vestiges du château du seigneur du Molay cité par Wace » [13].
Activité et manifestations
- La Fête du Moulin de Marcy a lieu tous les premiers week-ends de mai chaque année. Plus de 40 artisans se retrouvent pour exposer leur savoir-faire. Des démonstrations de danses folkloriques sont aussi prévues tout au long du week-end.
Personnalités liées à la commune
- Anquetil Bacon
- Richard Bacon
- Guillaume Bacon
- Roger II Bacon
- Guillaume II Bacon
- Guillaume III Bacon
- Roger III Bacon
- Roger IV Bacon
- Guillaume IV Bacon
- Roger V Bacon
- Jeanne de Meulent dame du Molay-Bacon
Voir aussi
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[14].
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de commune de la Normandie, éditions Charles Corlet, Presses Universitaires de Caen, Caen, 1996
- ↑ Claude Pézeril, Le Bessin oublié, 1991
- ↑ Claude Pézeril, Le Bessin oublié, 1991
- ↑ Edmond de Laheudrie, Histoire du Bessin des origines à la Révolution
- ↑ Grégoire de Tours, Histoire des Francs
- ↑ Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, Caen, Le Blanc-Hardel, 1846-67
- ↑ Le Molay-Littry sur le site de l'Insee
- ↑ [pdf] Enquête de recensement 2007 - Le Molay-Littry. Consulté le 4 juin 2009
- ↑ Source : Rapport de l'INSEE, La Basse-Normandie entre villes et campagnes [1].
- ↑ Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Lystrienne S.. Consulté le 10 juin 2009
- ↑ Claude Pézeril, Le Bessin oublié, 1991
- ↑ Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, Caen, Le Blanc-Hardel, 1846-67
- ↑ Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, Caen, Le Blanc-Hardel, 1846-67
- ↑ Le Molay-Littry sur le site de l'Institut géographique national (Visualiser le lien [archive]).
Liens externes
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