Lachaussée

Lachaussée

49° 02′ 16″ N 5° 49′ 10″ E / 49.0378, 5.8194

Lachaussée
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Meuse
Arrondissement Arrondissement de Commercy
Canton Canton de Vigneulles-lès-Hattonchâtel
Code commune 55267
Code postal 55210
Maire
Mandat en cours
Gérard Peltre
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Vigneulles les Hattonchâtel
Démographie
Population 253 hab. (2008)
Densité 9,3 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 16″ Nord
       5° 49′ 10″ Est
/ 49.0378, 5.8194
Altitudes mini. 203 m — maxi. 238 m
Superficie 27,19 km2

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Lachaussée est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.

Sommaire

Géographie

Hydrographiquement, l'étang a été créé sur des marais. Le bourg s'étend au sud-est de son étang. L'Yron est la rivière qui passe sur le territoire de la commune : prenant sa source à Vigneulles-lès-Hattonchâtel, laissant peut-être à regret les rives de Saint-Benoît-en-Woëvre, elle vient de Dampvitoux et semble se diriger vers Xonville pour mieux obliquer vers Hadonville-les-Lachaussée, pour baigner successivement Sponville, Latour-en-Woëvre, Hannonville-Suzémont et Ville-sur-Yron pour aller se jeter dans l'Orne à Jarny ; au passage de Lachaussée elle se gonfle des eaux de déversoir et de l'émissaire de l'étang.

L'étang a une surface triple de celle du lac de Gérardmer.

Géodésiquement, le territoire de Lachaussée est situé dans la plaine de la Woëvre, à l'Est des côtes de Meuse à hauteur à vol d'oiseau d'Hattonchâtel. Il est situé sur la ligne-frontière entre Meuse et Meurthe-et-Moselle.

Étymologie

Le mot Lachaussée a pour sens ville qui a été bâtie sur une chaussée, à savoir ici celle d'un étang. Autrement dit la jetée de terre qui retient un étang artificiel.

Ses habitants sont les Lacucéens et les Lacucéennes.

La graphie La Chaulcie a été utilisée circa 1350. Autres graphies: La Chaulcée; Lachaucée (circa 1599)

Histoire de la commune

Jusqu'à la fondation

Une question reste posée: le territoire de Lachaussée a-t-il été un lieu d'implantation humain à la même époque que Saint-Julien-les-Gorze ? À son est et à son nord-est, il est certain que des collines assez marquées existent.

Les terres de Lachaussée avant la création de l'étang et du village appartiennent pour ce qui est de la partie étang à l'Abbaye de Saint-Benoît-en-Woëvre (fondée en 1142) et de la partie village à l'Abbaye de Gorze (fondée en 749). La titularité de la partie terres à cultiver et bois est à déterminer, d'autant plus qu'un procès a failli avoir lieu à ce sujet à l'époque de 1273. L'Abbaye de Saint-Benoît décide de transformer ce qui était une contrée de marais en un étang piscicole. Et l'Abbaye de Gorze, elle, a décidé de se défaire de sa partie de territoire dans la contrée par la vente. Il serait intéressant de savoir à qui appartenait ces terres avant l'Abbaye de Saint-Benoît et depuis quand l'Abbaye en est entrée en possession. Faut-il penser au seigneur d'Hattonchâtel, doté d'une forteresse créée par l'évêque Hatton (de Verdun) en 860 ? Ces terres avaient-elles été vierges d'implantations ou de plantations ou de chemins auparavant ? Mêmes questions du côté de l'Abbaye de Gorze. Il serait également intéressant de savoir si Jaulny a été propriétaire ou candidat-propriétaire à une certaine époque antérieure à la création de l'étang et du village. Ce qui est probable est que ce territoire a été piétiné par quelques envahisseurs lors de leurs combats face à Gorze et Jaulny : les Normands au VIIIe, les Hongrois au IXe.

Sous l'égide du comte Thiébaut II de Bar (et de Mousson) (1221-1291), qui intervenait là à la limite de ses terres dans le cadre d'un achat à l'Abbaye de Gorze, Lachaussée a pris le relais juridique de Francheville (près de Rouvroy) ou encore Francheville-lès-Rouvroy (fondée, elle, d'abord, en 1249) une fois que l'étang fut créé en 1273 et que la ville fut fondée en 1277[1]. Francheville est devenue alors Francheville-lès-Lachaussée. Rouvroy est un village qui a disparu vers 1342 (Jean-Luc Fray Villes et bourgs de Lorraine: réseaux urbains et centralité au Moyen Âge Presses Universitaires Blaise Pascal 2006 page 334); Francheville est aujourd'hui un lieu-dit situé au Nord-Est de l'étang et correspond à une ferme ; pour autant est-ce le vestige de Francheville ? Et où était situé Rouvroy ? Ce lieu planté de chênes a-t-il encore des vestiges supérieurs, les chênes ? Ou a-t-il perdu ses chênes dès cette époque ? Est-il un village englouti sous les eaux de l'étang ? C'est à préciser. Il est à noter que le bourg de Fresnes-en-Woëvre n'est pas situé très loin à vol d'oiseau (moins de 19 km) au nord-ouest; il ne s'agit pas de voir Rouvroy dans Fresnes, mais plutôt d'envisager une fondation dans les mêmes temps. L'emplacement n'est peut-être pas très éloigné de Lachaussée si l'on compare avec une autre situation gérée par le même comte de Bar en 1263, donc un peu plus tôt : sur son ordre, le village de Tirey (dont il ne reste plus aujourd'hui que le nom d'un lieu-dit La Vitrée fouillé à partir de 1980 par M. Cuvelier (sortie nord de PAM)) est abandonné au profit de la ville nouvelle qu'est Pont-à-Mousson.

Son nom a d'abord été Francheville de la Chaussée, puis La Chaussée en deux mots.

Une autre question est de savoir ce qui a inspiré à Thiébaut II la volonté de créer un étang. La réponse se trouve-t-elle plus à l'Est du côté de l'étang de Lindre remis en lumière en 1263 et probablement créé dès le 9e siècle par des moines bénédictins de Vergaville (abbaye fondée en 966) ? Car son implantation permit aussi un assainissement des sols et l'approvisionnement en poissons des bourgs environnants. Thiébaut savait certainement que la ville de Metz, où siégeait un concurrent pour l'extension territoriale, était arrosée par la Seille qui prenait sa source en ce fameux étang.

Les temps administratifs à partir de la fondation

A la marge de la France
  • Une prévôté

Lachaussée a été le chef-lieu d'une prévôté du Duché de Bar (le Comté de Bar devient Duché le 3 juin 1354) à partir du Modèle:S-XIII, prévôté qui était englobée dans le bailliage de Saint Mihiel, dans le Barrois non mouvant, appelé également Barrois comtal, c'est-à-dire sur la rive Est de la Meuse.

Le ressort de cette prévôté s'est étendu notamment sur Jaulny et Thiaucourt; c'est dire son importance à l'époque, si l'on compare avec la Préhistoire (connue) ou avec l'Histoire moderne.

La Prévôté de La Chaussée comprenait (anciennes graphies): La Chaussée. Thiaucourt. Haudonville. Labeufville. Besney. Xames. Pannes. Solmont. Dompmartin. Ham. Jonvelle. Dompmartin-la-Montagne . Puixieux. Charée. Handeville-au-Passage. Hamonville-sous-les-Côtes . Ballilly. Thillot-Saint-Morize[2]

En 1277, Dompmartin-de-la-chaulcie relevait de la baronnie d'Apremont et pas encore de la prévôté de Lachaussée.

En 1504, la Terre de Jaulny qui relevait de la Châtellenie lorraine de Prény passe sous l’administration barroise de la prévôté de Lachaussée.

Ensuite l'influence de Thiaucourt se fait véritablement sentir pour déposséder progressivement Lachaussée de ses administrations; la présence de vignes n'est certainement pas étrangère à la préférence donnée à Thiaucourt . Les mentalités changent probablement : le poisson de Lachaussée est associé aux temps de l'abstinence; la vigne, elle, est loin de renvoyer aux deux espèces, car elle n'est certainement pas cultivée pour remplir les calices des prêtres officiants du secteur.

Par lettres patentes du 10 décembre 1580, le duc Charles III émancipa les bourgeois de Thiaucourt de la prévôté de Lachaussée en attribuant au maire du lieu la juridiction en première instance sous réserve d’appel au bailliage de Saint-Mihiel.

Dans ses lettres patentes du 1er juillet 1660, Charles IV confirma la création d’un bailliage à Pont-à-Mousson, en en augmentant son ressort notamment de la prévôté de Lachaussée et de la mairie de Thiaucourt.

C’est en 1669 que le siège de la prévôté de Lachaussée fut définitivement transférée à Thiaucourt. Et l’édit ducal du 31 août 1698 attribua au bailliage de Pont-à-Mousson la prévôté de Thiaucourt, qui avait intégré Lachaussée. Enfin, l’édit de juin 1751 érigea, en en privant le bailliage de Pont-à-Mousson, la prévôté de Thiaucourt en bailliage constitué de tout ou partie des anciennes juridictions de Thiaucourt (dont Lachaussée), Apremont, Pagny-sur-Moselle, Mandres-aux-Quatre-Tours et Bouconville. (www.archives.cg54.fr/Guide/B.htm)

  • Une châtellenie

Lachaussée a aussi été (à la même époque que la prévôté) une châtellenie qui comprenait (vieilles graphies) : Frioville. La Tour-en-Voivre. Le ban de Suzemont. Doncourt-aux-Templiers. Rembercourt-sur-Maid. La Cour de Doulaumont[2].

En France

En 1766, à la mort du duc de Lorraine et de Bar, Stanislas Leszczynski, Lachaussée est rattachée à la France.

Pour la convocation aux états généraux de 1789, le Bailliage de Thiaucourt (qui comprend Lachaussée) est placé sous l'égide du bailliage de Bar-le-Duc. Il est représenté par 12 Députés titulaires et 5 suppléants. Seul un Député-électeur suppléant de la Noblesse est issu du Bailliage de Thiaucourt (englobant Lachaussée) : Malartic (Jean-Vincent-Anne, comte de), seigneur de Rembercourt, lieutenant du roi des ville et citadelle de Nancy, chevalier de Saint-Louis, député électeur du bailliage de Thiaucourt.

Les actes administratifs

Est signée le 27/10/1463 une convention passée entre le roi René, en tant que duc de Bar, l'évêque de Verdun et Guillaume de Haraucourt qui cherchait et exploitait les mines de toute nature entre les Prévôtés barroises de St Mihiel, Trognon, La Chaussée et Etain, et les Prévôtés verdunoises de Charny, Mangiennes, Fresnes en Woëvre et Hattonchâtel.

Lachaussée, lieu de foire

Lachaussée est un lieu de foire. Mais il est l'objet d'une demande de transfert au profit de Thiaucourt en 1462.

Lachaussée, siège d'un château et d'une abbaye

Le château

L'édification d'un château à cet endroit aux marches des Evêchés de Verdun et de Metz et aux confins du Duché de Bar était logique en ces périodes où il était important de se protéger des conquérants de territoires par les forces armées, alors même que les transactions de possessions avaient lieu normalement pacifiquement devant tabellions.

En juin-juillet 1358, les délégués du Duc de Bar firent exécuter tous les ouvrages qu'exigeaient l'état de la place et de son artillerie. Me Thomas d'Euzevin y construisit un haut beffroi à 2 paires de bastilles.On garnit de murs en pierres les batailles de fûts établis au château; on acheta à Thierret Lefewre 900 fers de quarrels. Un artilleur nommé Jean de Gehainville (Joinville) fournit des fers de quarrels, des cordes et des nœuds d'arbalètes.

Pour ce qui est de la forme du château, une question peut surgir de la part d'un néophyte : englobe-t-il tout le village, une partie du village ou est-il situé à côté ? Un testament du 14 août 1603 du curé d'Hagéville Mengin-Chavais mentionne une petite maison bâtie au château de Lachaussée ( http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/33305/ANM_1956_1957_117.pdf ). Faut-il lire "au" au sens de "auprès de" ? Faut-il lire "château de Lachaussée" comme équivalent de "Lachaussée" ? Autant de petites questions que doivent résoudre les historiens quand ils cherchent à décrire le passé. Les textes utilisent aussi l'expression forteresse de Lachaussée, sans que l'on puisse en tirer une conclusion sur son étendue.

Ce qui est certain est que vers 1580, les Bourgeois de Thiaucourt sont exemptés de la garde du château de Lachaussée .

Que reste-t-il aujourd'hui du château ? Il semble qu'il reste la marque des fossés qui englobaient le village, par exemple du côté dit de "derrière la ville". Etait-il adossé à l'étang, là où siège l'ex-résidence des De Wendel et où l'on ramenait les filets de pêche ?

L'abbaye

Les textes mentionnent une abbaye. Ce qu'il convient de déterminer, c'est d'abord si cette expression ne renvoie pas à l'abbaye dont dépendait Lachaussée.

Les frontières des terres, du village, de la châtellenie et de la prévôté

Les terres où se situera puis où se situe le village sont encadrées à l'ouest par celles de l'Abbaye de Saint-Benoît-en Woëvre et à l'Est par celles de L'Abbaye de Gorze. Au Sud-Ouest, il y a Thiaucourt, et plein Sud-Ouest Hattonchâtel et au-delà Saint-Mihiel; au Sud il y a Jaulny et Rembercourt; au sud-Est il y a la Vallée du Rupt-de-Mad avec à l'Est Arnaville. Au Nord-Ouest Etain. Au Nord-Est il y a Chambley;Mars-La-Tour; Conflans-en-Jarnsy. Plein Nord-Est, il y a Metz.

Les temps de guerre à partir de la fondation

Au XIIe siècle, la région a connu la guerre entre les Barrois et les Lorrains.

"Lachaussée fut occupée le 14 juin 1358 par une garnison que la Comtesse Iolande De Bar y fit venir d'Etain, pour mettre la forteresse à l'abri d'une surprise de la part de l'Evêque de Metz. Le Duc de Bar confia, 6 jours plus tard, la défense de Lachaussée à Jean De La Tour, qui s'y établit le 20 avec un corps de troupes auquel se joignirent les hommes d'armes de la prévôté et Jean De Marley, avec un renfort suffisant pour mettre la place en l'état de résister aux forces de l'Evêque de Verdun et du Duché de Lorraine. Elle resta ainsi occupée jusqu'au 11 juillet."

Au XIIIe siècle, des pillards passent dans la région dans le cadre de cette même guerre; ce sont des aventuriers bretons menés par "l'Archiprêtre", Arnauld de Servole. Au XIVe siècle, ce sont les Bourguignons qui se font connaître de la région pour leurs massacres. Au XVIe siècle sévit en Lorraine la Guerre de Trente Ans.La région d'Hattonchâtel est directement concernée en janvier 1641. Le village aurait-il été touché en ces occasions, au moins en accueillant des réfugiés ou en craignant le pire?

Au XIXe siècle, après la guerre de 1870, Lachaussée accueille des réfugiés d'Alsace-Moselle.

Au XXe siècle, lors de la Première Guerre mondiale, la 56e Division d'infanterie est positionnée du 17 au 26 août 1914 en couverture dans la région de Brainville-en-Woëvre Sponville Lachaussée face à Metz. Le 66° Bataillon de Chasseurs à Pied est présent sur Dampvitoux Lachaussée en 1914. Le 276e de ligne 19e Compagnie, 5e Bataillon dirigé par le capitaine Guérin avec comme adjoint le Lieutenant Charles Péguy, le poète et écrivain (lui-même), venant de Béney, suit le trajet Saint-Benoît-en-Woëvre, Haumont, Lachaussée, Hadonville, Jonville le 25 août, et ceci en 1re ligne. Ce jour-là, Charles Péguy et ses hommes peuvent voir Mars-la-Tour qui brûle; puis, le 26 août, les projecteurs de Metz à la recherche d'avions ou de dirigeables dans le ciel. ( http://padage.free.fr/incorporation__1914_depart_et_lorraine_217.htm )

En 1917, l'église de Lachaussée a accueilli un hôpital de campagne allemand lors de la 1re Guerre Mondiale, qui faisait rage non loin de là à Verdun[3]

En 1941, certaines familles issues de Moselle viennent s'installer au village pour ne pas avoir à renoncer à leur qualité de Français. Des réfugiés issus du Nord de l'Europe seront conduits là du fait des hasards et des horreurs de la 2e Guerre Mondiale.

Les temps de paix (de 1945 à nos jours)

Le territoire de Lachaussée s'est étendu par l'annexion des territoires des communes de Haumont-lès-Lachaussée (55238) et de Hadonville-lès-Lachaussée (55223) par arrêté préfectoral du 21 novembre 1972. Depuis cette date, le territoire compte 3 églises, 3 villages et 3 cimetières. C'est dire le caractère artificiel de cette fusion-absorption.

Les épidémies et les famines

En 1349, une épidémie de peste noire sévit à Metz. S'est-elle étendue jusqu'à Lachaussée ?

Les Hommes de Justice

Les Prévôts de La Chaussée[2] furent successivement:

  • 1335 Willermet.
  • 1356 Ogier d'Arency.
  • 1363 Alardin.
  • 1380 Estelin du Pont.
  • 1418 Jean de Ville.
  • 1427 Hollion de Mairis, écuyyer.
  • 1464 Jean Guiart.
  • 1493 Bastien de Failly.
  • 1498 Jean de Doncourt.
  • 1508 Jacques de Guermanges.
  • 1518 Noble homme Pierre Milet.
  • 1548 Noble homme Jean Clouet.
  • 1589 Charles Lescuyer, écuyer.
  • 1627 Claude Lescuyer, sieur de Manheulles.
  • 1661 Mathieu Rosselanges.

...


Les chargés de la gestion de la prévôté

circa 1684 Théodore Pinguet de Suzémont

En 1429 condamnation des habitants de Haumont à 6 fr. d'amende pour homicide d'un enfant de la part du troupeau du village.

Année 1429. condamnation de la femme Émon, de Bouillonville, pour, étant en pèlerinage à Saint-Pion-sous-Mousson, couchée dans la chapelle avec d'autres, s'être laissé choir sur un homme qui en mourut trois jours après, 10 fr.

Année 1429 Condamnation à 60 sous d'amende de Richer, de Bouvron, demeurant à Thiaucourt, pour avoir follement jeté son gage (provocation en duel) contre Jean Huon, dudit lieu. Idem à l'égard de Collignon le Fournier, de Panne, pour, en devisant et causant, avoir jeté son gage de bataille à rencontre de Didier, doyen de La Chaussée, et incontinent le releva, et icelui gage repris et relevé de soi-même. »

En 1438, une dispute s'étant élevée entre Michel Patelot et Vautrin Godart, tous deux de Hannonville-au-Passage, Patelot lui dit qu'il avait menti et lui jeta son gage en disant qu'il le combattrait ; à quoi Godart répondit « que ne se combat qui ne veut et qu'il ne se combattrait pas, que c'était un chien enragé. » Non-seulement le provocateur fut condamné pour folle provocation, mais tous deux encore pour injures réciproques.


Au XIVe siècle, Jean Nouel, de Labeuville, accusé d'avoir violé une fille, est condamné à 60 sous d'amende, le cas n'étant pas dûment prouvé et seulement par manière de composition.

En 1521 Simon de Jaulny s'en prend à l'échevin ducal : Jehan le Trey. Le prévôt de Lachaussée le fait convoquer devant le duc (cf. minutes de l'enquête ducale et déclaration des témoins comme de l'accusé qui finit sa vie à l’abbaye prémontrée de Sainte-Marie-aux-Bois). ( http://www.communes-francaises.com/54/jaulny/ )

En 1585-1586 eurent lieu dans la prévôté des procès en sorcellerie : 4 et 1 seule exécution. (E. William Monter A bewitched duchy: Lorraine and its dukes, 1477-1736 Droz page 69) Idem en 1628 contre François Thirion; en 1629 contre Adeline, femme de François Thirion; en 1631 contre Gergonne Dupont.

Le village comporte encore aujourd'hui les vestiges d'un pilori.

Les auxiliaires de Justice

  • Pour ce qui est des accusateurs publics,

il semble que Lachaussée (ou La Chaussée) ait eu droit à un substitut du Procureur Général au Bailliage de Saint-Mihiel:

Gauchier Bruillon circa 1420 (substitut de Colin Paste) qui n'avait comme appointements que 10 francs par an


  • Pour ce qui est des bourreaux,

circa 1523. Jean de Nancy


Police, Maréchaussée et Gens d'armes

Les sergents:

circa 1521 .Érard le Dart

Les Notaires

Études de Lachaussée-Thiaucourt: ...

  • RAGOT circa 1668 à 1699
  • ROBERT J. l'aîné circa 1667 à 1688

...

Les Hommes d'église

Les curés :

circa 1439: messire Jacques

Blason

D’azur à deux bars adossés d’or accompagnés de quatre croix recroisetées aux pieds fichés de même, le tout flanqué de deux tours d’argent terrassées de sinople[4].

Cet écu parsemé de croix recroisetées avec ses deux tours adossées des barbeaux ducaux est celui de la châtellenie barroise tenue successivement par Lachaussée puis Thiaucourt.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Gérard Peltre    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini-Ldh-EHESS[5] et Insee 2009[6].)

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
506 499 505 537 604 616   611 609
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
562 567 557 559 523 482 445 420 395
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
375 359 314 217 189 178 161 143 159
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
137 117 170 161 219 256 236    

Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes


Patrimoine bâti

  • une église
  • un calvaire à l'intersection de la route vers Haumont-lès-Lachaussée et de la route vers Hagéville ou Dampvitoux
  • un calvaire à l'intersection de la route vers Hadonville et de la route vers Xonville
  • un puits-pilori à proximité de l'église
  • un lavoir au bord du ruisseau formé par les eaux du déversoir de l'étang
  • un pont franchissant ce ruisseau et portant la route vers Haumont
  • un pont sur l'Yron et portant la route vers Xonville
  • la poncette

Étang de Lachaussée

L'étang de Lachaussée a été créé en 1273 par le comte Thiébaut II de Bar à partir de marais. Il a ensuite été transformé en production piscicole par les moines de l'abbaye cistercienne de Saint-Benoît-en-Woëvre. Cet étang de 360 hectares est alimenté par ruissellement. Il a appartenu à la famille de Wangen jusqu'en 1978, date de donation par Christian de WANGEN de GEROLSDECK (1900-1983). Les De Wangen sont une vieille famille de la région; elle compte en son sein notamment un conseiller du Duc de Bar. Elle est titulaire du château de Chambley, construit en 1897.

L'étang fait l'objet chaque année d'une pêche au filet vers début novembre. Par tradition, le baron De Wangen recourait aux villageois pour tirer les filets, puis pour procéder à la vente du poisson.

L'étang est actuellement géré par l'Association des Paralysés de France. Des activités de restauration, hébergement et vente de produits locaux se font au Domaine du Vieux Moulin.

Compte tenu de sa grande richesse en habitats et en espèces (avifaune, batraciens, flore locale rare), l'étang est :

  • un site inscrit[Qui ?] depuis le 18 janvier 1992
  • un site Ramsar depuis le 8 avril 1992
  • un site Natura 2000 depuis 1995

Personnalités liées à la commune

  • Thibaut II de Bar, fondateur
  • Johann Baptist Keune, conservateur allemand, veillant à ce que l'église, en tant qu'œuvre d'art, ne soit pas détruite vers 1914-1917.

Ouvrages et articles consacrés à la commune

  • BONNABELLE (Claude). Notice sur Lachaussée, canton de Vigneulles, arrondissement de Commercy (Meuse). Bar-le-Duc, 1881 in-8 br., 27 pp., 1 pl. dépl. et 1 blason in-t. Tiré à part extr. des Mém. Soc. Lettres Sciences et Arts de Bar-le-Duc, 1881.

(Le château, le village, la paroisse, les dépendances, liste des prévôts. Avec plan dépl. de l'abbaye de Lachaussée. )

  • DuMONT (Charles-Emmanuel)(juge de Saint-Mihiel). Les Ruines de la Meuse. T. I. Prévôté

de Hattonchatel et Lachaussée. In-8, 458 p. Paris, Derache. 1869

  • AITANTI (Adrien) Justice et société dans le duché de Bar au XVe siècle. L'exemple de la prévôté de Lachaussée . Annales de l'Est 2009, vol. 59, no2, [Note(s): 149-169, 267-268, 23 p.]
  • Villages Lorrains no 9/8, 25/7, 57/27, 67/23, 90/19

Notes et références

  1. (fr)LES ORIGINES DE LACHAUSSEE sur www.domaineduvieuxmoulin.com. Consulté le 20 octobre2010.
  2. a, b et c Justice Criminelle des Duchés - 1848
  3. De la frontière au front, un point de vue allemand sur www.cheminsdememoire.gouv.fr
  4. Blason sur www.genealogie-lorraine.fr
  5. Notice communale de Lachaussée sur le site Cassini de l'EHESS.
  6. Données légales 2006 du recensement de population de Lachaussée sur le site de l'Insee.

Voir aussi

Liens externes


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