- La Salvetat-Saint-Gilles
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La Salvetat-Saint-Gilles Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Toulouse Canton Léguevin Code commune 31526 Code postal 31880 Maire
Mandat en coursPhillipe Dauvel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Save au Touch Démographie Population 6 495 hab. (2007) Densité 1 130 hab./km² Gentilé Salvetains Géographie Coordonnées Altitudes mini. 166 m — maxi. 197 m Superficie 5,75 km2 La Salvetat-Saint-Gilles est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Salvetains.
Sommaire
Blason
Blason : De sinople à l'arbre d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or.
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située dans son pôle urbain en Savès sur l'Aussonnelle à 16 km au sud-ouest de Toulouse.
Elle est bornée au nord et au nord-ouest par la commune de Léguevin, à l'ouest par celle de Fontenilles, au sud, au sud-est et à l’est par Plaisance du Touch.
Sans toucher ces communes, elle est également au sud-ouest de Colomiers et à l'ouest de Tournefeuille.
Histoire
Avant la Révolution
Le comte de Rouergue Raymond II et le comte de Toulouse Guillaume III dit Taillefer étaient cousins germains. Ils possédaient par moitié les Comtés d’Albi, de Carcassonne, de Nîmes, de Béziers et de Foix. Ils firent leur partage vers l’an 946.
Le Comté ou diocèse de Nîmes fut divisé en deux parties :
- la partie supérieure échut à Raymond II, sous le nom de Comté de Nîmes,
- la partie inférieure fut la part de Guillaume III.
Dans cette partie étaient comprises l’abbaye et la ville de Saint-Gilles, situées sur la rive occidentale du Rhône, où depuis le canal de Beaucaire à Aigues-Mortes.
Raymond II Comte de Rouergue entreprit le voyage de Terre Sainte vers l’an 1000 ou 1010. Son fils, Hugues lui succéda et prit le titre de comte de Nîmes. Cette branche des comtes de Rouergue s’éteignit en l’année 1066, comme on le verra plus bas.
Pons, fils aîné de Guillaume III dit Taillefer, posséda l’abbaye de Saint-Gilles, soit avant, soit après la mort de son père, décédé en 1038 âgé de 90 ans !
Ce même Pons avait épousé au mois de septembre 1037, Majore, que l’on croit de la maison de Carcassonne ou de Foix. Il laissa en mourant trois fils, Guillaume, Hubert, Raymond et une fille nommé Almodis, qui a épousé Pierre Comte de Melgueil, en Septimanie. Son fils aîné mourut jeune, et Guillaume lui succéda sous le nom de Guillaume IV.
Raymond puîné du même Pons, fut le premier qui se soit qualifié de comte de Saint-Gilles, parce qu’il eut d’abord cette portion du Diocèse de Nîmes dans son partage, soit par la dévotion qu’il avait envers ce saint, soit par affection pour son premier patrimoine. Il ne prit souvent que ce simple titre dans les actes, après même qu’il eût succédé au comte de Toulouse. Ce qui lui fit donner le titre de Raymond de Saint-Gilles.
Guillaume IV devenu Comte en 1060, eut à soutenir plusieurs guerres. Berthe, fille d’Hugues Comte de Rouergue épousa Robert II comte d'Auvergne. Elle mourut en 1066 sans enfants et sans avoir fait de testament. Son mari disputa cette succession aux comtes de Toulouse, parents de Berthe au 4e degré, seuls héritiers naturels, par une guerre qui dura jusqu’en 1079. Ces derniers en sortirent triomphants et Raymond de Saint-Gilles devint alors comte de Rouergue.
Vers l’an 1080, Gui-Geffroy dit Guillaume VIII Comte de Poitiers de duc d'Aquitaine, fit la guerre à Guillaume IV. Il vint jusqu'à Toulouse à la tête de tous les vassaux, ravagea les environs et pris la ville, qu’il rendit quinze jours après, ayant reçu une forte rançon. Guillaume IV ayant perdu ses deux fils céda ou vendit à son frère Raymond de Saint-Gilles le Comté de Toulouse en l’année 1088.
Raymond de Saint-Gilles, devenu Comte de Toulouse sous le nom de Raymond IV, évoqua d’abord les moyens de prévenir les invasions qui pourraient se renouveler. Dans ce but, il fit construire un château, sous le nom de notable de Saint-Gilles. Véritable poste d’observation et de défense, situé sur une arête presque à pic d’un plateau dominant de 90 mètres d’altitude et longeant la rive orientale du petit cours d’eau appelé l’Aussonnelle, entre Plaisance-du-Touch et Léguevin, à 16 km à l’ouest de Toulouse.
Cette construction eut lieu entre 1088 et 1096, c’est-à-dire depuis l’avènement de Raymond IV jusqu’à son départ pour la Première Croisade.
En l’année 1167, la peste sévit dans le Pays toulousain avec une terrible intensité. Quarante cinq religieux périrent dans l’espace de deux mois au monastère de Grandselve.
Toulouse paya un rude tribut à l’épidémie, au point que les Capitouls, effrayés quittèrent Toulouse, pour établir le siège de leurs délibérations à Bourg Saint-Bernard, mais l’épidémie gagnant dans cette direction, ils transportèrent leur siège au château de La Salvetat Saint-Gilles. La localité sur laquelle est bâti ce château fut préservée et elle porta par la suite le nom de La Salvetat-Saint-Gilles.
De nos jours, le château de La Salvetat est une austère et farouche demeure qui en dépit d’élégantes adjonctions de la Renaissance se ressent toujours du rôle de forteresse pour lequel elle a été créée. Les salvetats ou sauvetés sont plus anciennes que les bastides, elles étaient des lieux de liberté et de franchises.
Les Tournier ou Tourneurs, seigneurs de Launaguet en sont les plus anciens seigneurs connus. Bertrand Tournier, vers 1400 avait 2 fils : Gaillard Tournier, puissant seigneur qui a donné son nom à un quartier de Grépiac et Philippe Tournier. Son petit-fils Antoine pressé par le Sénéchal de Toulouse, Galaubiac de Panassac à qui il devait une somme d’argent, fut obligé de vendre La Salvetat-Saint-Gilles à un marchand de Toulouse, Nicolas Fresquet, vers 1483.
Le greffier parlementaire des Lombrail s’y installa au XVIIe siècle et Joseph Gabriel de Lombrail la vendit le 10 juin 1729 à Nicolas Celes de Recersat pour le prix de 65 000 livres. Les droits seigneuriaux seuls rapportaient 109 setiers de blé, 18 setiers d’avoine, 200 têtes de volailles et 8 livres d’argent.
Les Reversat de Celes de Marsac la gardèrent jusqu’à la Révolution où Pierre Emmanuel Marie de Celes, Conseiller au Parlement, marié avec Françoise de Vignes de Puylaroque, fut guillotiné à Paris le 24 prairial de l’ An II.
La Salvetat-Saint-Gilles fut alors vendue comme bien national appartenant à un condamné.
Restaurée avec prudence, cette demeure pourrait devenir un des châteaux les plus évocateurs du Pays toulousain.
Histoire récente
Le 9 janvier 1965, La Salvetat prend le nom de La Salvetat-Saint-Gilles[1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 2010 Philippe Dauvel PRG 1989 2001 François Garel Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la sixième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2007 278 575 1 615 2 368 4 282 5 779 6 194 6 495 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2004 : Population provisoire (enquête annuelle).Économie
Vie locale
Développement Durable
Activités culturelles
- Théâtre pour adultes et enfants, représentations théâtrales, festivals de théâtre adultes et enfants (mai)
- École de musique
- Bibliothèque Lecture pour tous]
- arts graphiques
Activités sportives
- rugby à XV, pétanque, tennis, squash, roller, judo, viet vo dao, cyclotourisme, Aïkido, etc.
Transports
Souhaitée par certains habitants pendant plus de 10 ans, une ligne de bus (ligne 55) dessert la commune depuis novembre 2004.
Pour l'instant, du lundi au vendredi, des bus démarrent seulement avant 9 h du matin et de 16 h 40 à 19 h 39 du lundi au vendredi, soit 10 aller/retour par jour. Le samedi, les bus du matin sont de 9 h 44 à midi, mais il n'y a plus que 7 bus dans la journée. De plus, cette ligne de bus dépose les voyageurs à la gare de Colomiers où ils doivent prendre le train pour aller à Toulouse et accéder au métro ou à d'autres bus.
La difficulté, notamment le samedi est de prendre toutes les correspondances dans l'heure pour éviter de payer un trajet supplémentaire.
Lieux et monuments
- Le château de La Salvetat, classé au titre des monuments historiques[3] par arrêté du 6 août 2007, construit entre 1088 et 1096 par Raymond IV. Propriété privée et en ruine, il ne se visite pas. Il est actuellement en vente (2011).
- Château d'eau :
- La Salvetat est une marque d'eau minérale, mais elle n'est pas fabriquée dans cette commune. Néanmoins, le château d'eau présente une particularité : il est orné d'une fresque représentant Roméo et Juliette donnant à l'ensemble un caractère insolite. Cette fresque possède elle même une particularité amusante que vous vous amuserez à découvrir sur l'ombre de l'échelle sur laquelle grimpe Roméo !
Notes et références
- Décret du 5 janvier 1965 portant changement de noms de communes, JORF no 7 du 9 janvier 1965, p. 213, sur Légifrance.
- La Salvetat-Saint-Gilles sur le site de l'Insee
- Notice no PA31000078, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de la Haute-Garonne
- Périmètre des transports urbains de Toulouse
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