- Jujurieux
-
Jujurieux Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ain Arrondissement Arrondissement de Nantua Canton Canton de Poncin Code commune 01199 Code postal 01640 Maire
Mandat en coursJean Chabry
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Bugey-Vallée de l'Ain Démographie Population 2 058 hab. (2008) Densité 134 hab./km² Gentilé Sussuriens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 242 m — maxi. 633 m Superficie 15,39 km2 Jujurieux est une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes.
Les habitants de Jujurieux s'appellent les Sussuriens[1].
Sommaire
Géographie
Commune située sur la rive gauche de l'Ain, dans la zone d'appellation contrôlée des vins du bugey.
Histoire
Site occupé dès la préhistoire. Prieuré fondé au XIIe siècle.
- 452 - dévastations dans le Bugey par Attila et ses Huns ;
- 501 - le Bugey fait partie du royaume burgonde de Lyon ;
- 531 - annexion du Bugey par les francs ;
- 584 - le Bugey est en royaume de Bourgogne qui est uni à l'Austrasie ;
- 730 - invasions sarrasines dans le Bugey ;
- 931 - Almares ou Almarus ou Adaléranus ou Aldaran, ancien curé de jujurieux et abbé de Nantua est élu évêque de Mâcon ;
- 1141 - Odon est prieur de Jujurieux, il est nommé par l'abbé d'Ambronay ;
- 1304 - l'archevêque de Lyon, Louis de Villars, reconnaît que le prieuré de Jujurieux ne lui doit aucune procuration et il devient doyenné ;
- 30 avril 1339 - Jean de Cojordan, évêque d'Avignon, et Jean d'Arpelle chapelain du pape Benoît XII, résidant en Avignon, sont dans le mandement de Varey pour faire une enquête démographique en vue de la cession du Dauphiné au pape envisagée par le dauphin Humbert II de Viennois : le village de Jujurieux compte 11 feux (un feu = environ 4,5 âmes).
Le développement de Jujurieux au 19e siècle vient de l'industrie de la soie, sous l'influence de Lyon. En 1835 le soyeux Claude-Joseph Bonnet créé une usine-pensionnat, les Soieries Bonnet. L'usine est une cité industrielle réunissant des ateliers et un internat pour jeunes filles.
Fermés en 2001, les locaux des Soieries Bonnet et leurs collections ont été rachetées par le Conseil général de l'Ain, qui en a fait un musée avec 300 000 objets.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu mars 2008 Jean Chabry[2] DVG puis DVD conseiller général - président du Parc Industriel de la Plaine de l'Ain - 2008 Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
Lieux et monuments
- Anciens établissements C.J. Bonnet :
Les Soieries CJ Bonnet[5] constituent un site patrimonial exceptionnel présentant l'histoire d'une des plus grandes soieries de France aux XIXe et XXe siècles. Elles sont inscrites à l'inventaire complémentaire des monuments historiques depuis 2003[6].
C'est en 1835 que l'industriel lyonnais Claude-Joseph Bonnet fonde la manufacture de soie entre Lyon et Genève. Une statue de la Vierge Marie veille à l'entrée de la manufacture que le fondateur voulait placer sous la protection mariale. La manufacture se développe jusqu'à la mort de son fondateur en 1867, à l'âge de 81 ans. Ses petit-fils reprennent la filature en continuent à la développer. Dans un ouvrage publié en 1870 sur les Grandes usines en France et à l'étranger, l'auteur, appelé Turgan, indique que le personnel est entièrement féminin. Il se compose de six cents jeunes filles dirigées par les sœurs de Saint-Joseph qui vivent continuellement au contact avec les ouvrières, les surveillent dans leurs travaux, et président à leur instruction intellectuelle et matériale. La vie des ouvrières est assez monacale, avec messe obligatoire le dimanche et processions. Elles étaient peu payées mais les conflits sociaux étaient rares. Le premier a lieu en 1896 dû, d'après la direction, à l'intervention d'ouvriers externes. Un mouvement interne se produit en 1923. À la veille de la Seconde guerre mondiale, l'établissement compte 1 200 ouvriers avec 550 pensionnaires. Au début des années 1960, la crise frappe l'industrie de la soirie lyonnaise. La manufacture résiste et s'adapte en ne conservant dans la Société d'exploitation des textiles Bonnet, SETB, que l'activté textile et en innovant. Les bâtiments devenus trop grands sont en partie cédés.- Le château de la Tour-des-Échelles fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1977[7].
- La tour de Cossieux fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1984[7].
- Château médiéval de Chenavel transformé au XIXe siècle.
Fait exceptionnel, le château a échappé par deux fois à la destruction : en 1598, lors de la guerre entre la Savoie et la France, par le maréchal de Biron ; et sous la Révolution, en 1794, par Albitte. Le château de Chenavel, dans son état actuel, a la forme d'un fer à cheval, avec une façade principale flanquée de deux tours rondes, qui surplombent la vallée de la rivière d'Ain, et avec des angles intérieurs garnis de tours octogonales. L'essentiel de la décoration intérieure provient de la période de reconstruction par l'abbé de La Coux et des décades qui ont suivi, c'est-à-dire de la fin du XVIè siècle à celle du XVIIè siècle, qui représentent l'âge d'or de la demeure. On retient l'existence au rez-de-chaussée de deux cheminées monumentales datées respectivement de 1590, celle-ci ornant une grande salle voûtée dans l'aile nord, et de 1598, celle-ci dans une pièce dont l'agrandissement a révélé l'existence de peintures murales. A l'intérieur on retrouve le blason avec les trois hérissons des seigneurs de Lacoux. Dans l'aile sud du premier étage, existait une longue chapelle. A ce même étage la salle d'honneur possède une cheminée monumentale dont les peintures seraient fin Renaissance, son carrelage est du même modèle que ceux de Brou. Sauf dans l'ancienne chapelle tous les plafonds sont à la Française. Dans la tour sud, une pièce minuscule a conservé des murs et un plafond peints sans doute par le même artiste qui travailla au château des Echelles à Jujurieux. Le deuxième étage conserve trois greniers aux impressionnantes charpentes et une douzaine de chambres. Les deux tours hexagonales, côté cour, enchâssent les beaux escaliers de pierre qui desservent les étages. Un vieil escalier de bois occupe la tour ronde du Sud. D'anciennes écuries abritent des ateliers surmontés de grenier à usage de réserve, dont les " arcades " ont été restaurées par la commune de Jujurieux, propriétaire des seules écuries, en 2008. De l'époque médiéval subsistent d'importants vestiges, notamment les caves voûtées, la grande citerne de la cour, des pans de mur, et les restes de deux cheminées gothiques au rez-de-chaussée. les baies à meneaux plats, les portes moulurées à panneaux (grand salon du premier étage, rez-de-chaussée, escalier nord-ouest, premier étage tour sud-ouest, couloir premier étage accédant à la tour nord-ouest), la cheminée monumentale du grand salon, le bel escalier sud-ouest et les couloirs d'accès voûtés d'arêtes, sont à dater du XVIIè siècle. Quelques vestige d'intérêt modeste des XVIIè et XIXè siècles : cheminées à trumeau de stuc, une cloison en lambris très simple,...
- 1370 : il appartient à la famille de Buenc qui l'a en fief des sires de Thoire-Villars avec Hautecourt, Romanèche, Cize, Bohas, Rignat, Mérignat et Meyriat ;
- 1417 : Henri de Buenc est seigneur de Chenavel ;
- 1418 : Jean de Buenc, seigneur de Chenavel, épouse Gabrielle d'Urfé ;
- 1477 : mort d'Anthoine de Buhenc, seigneur de Chenavel ;
- 1483 : il appartient à la famille de Breuil, baron de La Bastie sur Cerdon, Chavagnat et Chenavel ;
- 1556 : il passe à la famille de Bordes ;
- 1570 : la seigneurie de Chenavel, unie à celle de La Bastie sur Cerdon, est érigée en baronnie ;
- 1590 : début de la reconstruction du château par Claude de Lacoux, abbé d'Ambronay, qui y résidera et sera sénateur de Savoie ;
- 1598 : le château est toujours en travaux alors que le maréchal français d'Henri IV, le marquis de Biron ravage le Bugey, détruisant les châteaux, suite à la guerre entre la France et la Savoie, dont Chenavel fait partie, le château est épargné ;
- 1651 : François de Reydelet achète la seigneurie aux Lyobard ;
- 1655 : François de Reydelet vend la seigneurie de Chenavel à Claude Michon, seigneur des Murs ;
- 10/07/1680 : Claude de Michon, seigneur de Chenavel, est enterré dans le chœur de l'église de Jujurieux ;
- 14/12/1700 : Louise de Boloson, dame de Chenavel, épouse de Pierre Michon, est enterrée dans le chœur de l'église de Jujurieux ;
- 09/03/1704 : mort de Pierre Michon, seigneur de Chenavel ;
- 09/04/1725 : mort de Pierre Michon, seigneur de Chenavel ;
- 29/04/1727 : mort de Claude Michon, bourgeois de Paris, seigneur de Chenavel ;
- 14/10/1744 : mort de Jean Baptiste Gabriel Michon, seigneur de Chenavel, prêtre et bachelier de la Sorbonne à Paris ;
- 25/01/1763 : mort de dame Marie Françoise Michon épouse de Claude Etienne Michon, seigneur de Chenavel ;
- 05/12/1784 : mort de Claude Etienne Michon, seigneur de Chenavel, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis ;
- 1792 : la famille du Louvat de Champollon, possédant le château de La Combe, réside au château de Chenavel ;
- 1794 : le château est sauvé de la destruction d'Albitte car la propriétaire madame du Louvat de Champollon, citoyenne mère de la République, est en état d'allaitement, et de plus les habitants de Chenavel font valoir que sa destruction entraînerait d'énormes dégâts dans les vignes en contre-bas ;
- 1833 : le marquis Louis Marie Pantaléon Costa de Beauregard, né à Marlieux (Ain), écuyer, ami du roi de Sardaigne, Charles Albert de Savoie-Carignan, vend le château avec son domaine de 80 hectares à Alfred Vincent de Lormet. Il perdra son aspect féodal avec la suppression de l'aile du levant, du pont-levis et des fossés.
- 1844 : monsieur Alfred Vincent de Lormet vend le château et 4 hectares de terrain à Claude-Joseph Bonnet, qui en fera la maison de repos de ses ouvrières pensionnaires de son usine de soie de Jujurieux ; il le restera jusqu'au début du XXè siècle ;
- 1949 : les héritiers Cottin de Claude Joseph Bonnet, ses petits-enfants, font don du château à une association familiale de vacances ;
- 1976 : la famille Cottin loue le château à l'association " Fouilles Préhistoriques de l'Ain " ;
- 2008 : la famille Cottin récupère le château.
- Ruines du château du Châtelard
Évènements
Personnalités liées à la commune
- Charles Juliet (1934 - ), écrivain français est né à Jujurieux.
- Gaspard Adrien Bonnet du Louvat de Champollon (1737 - 1810), militaire français est né à Jujurieux.
Notes et références
- Jujurieux, sur lion1906.com
- Liste des maires de l'Ain au 16 avril 2008 sur le site internet de la préfecture de l'Ain [PDF]
- Jujurieux sur le site de l'Insee
- Jujurieux sur le site de Cassini
- ISBN 978-2-86656-406-3) Emmanuel de Roux, Patrimoine industriel, p. 148-155, Éditions Scala, Paris, 2007 (
- L'usine sur le site du ministère de la Culture
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no code mérimée » sur www.culture.gouv.fr.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Ain
- Commune du Bas-Bugey
Wikimedia Foundation. 2010.