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Jouy-aux-Arches
Vestiges de l'aqueduc romain enjambant les maisons de Jouy-aux-Arches.Administration Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Metz-Campagne Canton Ars-sur-Moselle Code commune 57350 Code postal 57130 Maire
Mandat en coursPatrick Bolay
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Moselle Démographie Population 1 600 hab. (2006) Densité 266 hab./km² Gentilé Gaudassien, Gaudassienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 165 m — maxi. 314 m Superficie 6,01 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/MoselleJouy-aux-Arches est une commune française située dans le département de la Moselle. Ses habitants se nomment les Gaudassiens, suivant l'ancienne forme gallo-romaine du toponyme Gaudiacum. La commune est aussi appelée Gaudach en allemand en raison de ses deux annexions à l'empire allemand (1871-1918) et (1940-1944)
Sommaire
Toponymie
Le nom du village appartient effectivement à la série des très nombreux Jouy du centre et du nord de la France. Il remonte à Gaudiacum, archétype toponymique gallo-roman basé sur le nom de personne de type chrétien Gaudius « le bienheureux » (cf. latin gaudium, gaudia > joie).
On peut ajouter à cette liste les formes dialectales : normanno-picard Gouy, centre-est Jouey, forme de l'ouest Joué, formes du sud Gaugeac, Gaujac, etc.
Histoire
Les premières fouilles archéologique à Jouy-aux-Arches ont permis de découvrir que ce versant de la Moselle était habité dès la Préhistoire par les Médiomatriques, un peuple gaulois non-sédentaire. Jouy-aux-Arches était déjà convoitée par les Romains en raison de sa situation géographique. L'axe Lyon-Metz-Trèves (Lugdunum-Divodurum-Augusta Treverorum) fut un axe très fréquenté pour les liaisons marchandes de la Gaule inférieure au reste de l'Empire romain. Importante cité gallo-romaine (construction d'un aqueduc). Mentionné dans une charte de 745 sous le nom de « Gaudiacum ». Dépendit du comté de Bar, puis fut annexé au pays messin. On y trouve les familles messines : Baudoche, Raigecourt, Gournay, Heu. Point d'appui des Français contre Metz 1444. Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Jouy-aux-Arches, rebaptisée "Gaudach", est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918.
Seconde guerre mondiale
Jouy-aux-Arches est de nouveau annexée de 1940 à 1944 au Troisième Reich allemand. Lors de cette seconde annexion, le 1er octobre 1940, la commune est rebaptisée "Gaudach", et intégre le "Landkreis Metz".
Lors de l’offensive des troupes alliées, au cours de la bataille de Metz en 1944, Jouy-aux-Arches fut le théâtre de dramatiques combats. Les 6 et 7 septembre 1944, la VIIe division blindée et la Ve division d’infanterie de la IIIe armée américaine attaquent en force au sud de Metz, dans le secteur allant de Ancy-sur-Moselle à Arnaville sous le feu des forts Driant sur la rive ouest, Sommy et Saint-Blaise sur la rive est de la Moselle. Les lignes allemandes sont enfoncées dans le secteur de Mars-la-Tour jusqu’à Gravelotte et dans celui de Chambley jusqu’à la Moselle, de Dornot à Pagny-sur-Moselle. Des soldats de la 5e division d’infanterie de la IIIe armée américaine traversent la Moselle, brisant ainsi la résistance allemande dans le secteur de Dornot. Une fragile tête de pont est établie sur la rive est de la Moselle. Comprenant que les défenses de Metz peuvent non seulement être contournées par le sud, mais aussi prises à revers par l’est, le Generalleutnant Krause, commandant la 462e Infanterie-Division demande l’appui des panzers de la 17e division blindée. Le 37e SS Panzer-Grenadier-Regiment arrive en hâte de Boulay, entrant immédiatement dans le feu de l'action dans le secteur de Jouy-aux-Arches et Corny, face à la tête de pont américaine de Dornot. La contre-attaque est menée simultanément sur la rive ouest, depuis Ars-sur-Moselle, par le bataillon Berg, formé avec les élèves SS de l’école des transmissions de Metz et intégré à la 462e Infanterie-Division. Les combats sont sans pitié et les troupes, tant américaines qu’allemandes, ne font pas de prisonniers. Le 7 septembre 1944, le Generaloberst Kurt von Einen, chef d’etat-major du XIIIe SS Armee Korps, reçoit l’ordre de tenir à tout prix les positions entre Thionville au nord, et Arry au sud de Metz. Le 10 septembre 1944, après 3 jours de combats acharnés, et 945 tués, blessés ou disparus, les Américains sont finalement rejetés à Dornot sur la rive ouest. La victoire, chèrement payée par les troupes allemandes, sera de courte durée. Alors que la tête de pont est évacuée, les Américains reprennent pied sur la rive ouest de la Moselle, dans le secteur d’Arnaville[1]. La commune de Jouy-aux-Arches fut partiellement détruite au cours de ces combats.
Époque contemporaine
Jouy-aux-Arches marquée par la typologie urbaine du village-rue connaît un important développement, notamment de par l'implantation de la Zone Actisud, immense pôle commercial au sud de Metz.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1959 mars 1995 Pierre Thill mars 1995 mars 2008 Gérard Nutz Sans étiquette mars 2008 Patrick Bolay Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
Jouy-aux-Arches est traversé par un aqueduc gallo-romain construit à partir du IIe siècle. Il servait à alimenter en eau la ville de Metz. « Les bouillons de Gorze » est la source principale d'alimentation. Cette source est aménagée en bassin. Une conduite souterraine large d'environ 1 mètre et longue de 12,7 kilomètres, relie Gorze à une altitude de 206 mètres à Ars-sur-Moselle à une altitude de 197 mètres. Cette partie souterraine de l'ouvrage est visible sur la route départementale de Gorze à Novéant-sur-Moselle. L'aqueduc aérien long de 1,2 kilomètre enjambait la vallée et la Moselle. Au cours du temps, la rivière a emporté la majeure partie du pont-aqueduc. L'ouvrage qui surplombe la ville a été restauré. Les seize arches qui demeurent culminent à une hauteur de 26 mètres. Les piles mesurent 5 mètres à leur base. Cette portion aérienne se termine dans un bassin de 6 mètres de diamètre. À partir de Jouy-aux-Arches, les canalisations, à nouveau souterraines redescendaient vers Metz. Cet ouvrage a été classé monument historique dès les années 1970. Depuis 2005, des travaux de rénovation ont été réalisés avec les méthodes anciennes des Romains sur le versant est de la Moselle (Jouy-aux-Arches).
- Découverte d'objets en bronze.
- Maison forte XIIIe siècle : bâtiment rectangulaire en calcaire jaune, deux tours d'angle.
- Ferme de Luzéraille ; vieilles demeures.
Édifice religieux
- Église Saint-André XVIIIe siècle : vitraux d'Arthur Schouler.
Cadre de vie
- Ville fleurie : une fleur.
Personnalités liées à la commune
- L'officier d'artillerie français Henri-Joseph Paixhans y est décédé le 22 août 1854.
- Marie-Auguste Flameng, peintre, né à Jouy-aux-Arches le 17 juillet 1843 (fut éléve de Dubufe, de Mazerolle, de Delauney, de Puvis de Chavanne ; débuta au salon de 1870 ; reçu une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889)
Notes et références
Liens externes
- Site internet de la mairie de Jouy-aux-Arches
- site internet de Arches TV, télévision locale
- Jouy-aux-Arches sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune de la Moselle
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