Iraniens

Iraniens

Peuples iraniens

Peuples iraniens
Iranian people2.jpg
Populations significatives par régions
Iran Iran
Afghanistan Afghanistan
Flag of Tajikistan.svg Tadjikistan
Turquie Turquie
Pakistan Pakistan
Irak Irak
Ouzbékistan Ouzbékistan
Syrie Syrie
Caucase
Balkans
Population totale
150 million env.
Langue(s)
Baloutchi, gilaki, kurde, lori, mazandarani, osséte, pashto, persan, tadjik, wakhi, zazaki, …
Religion(s)
Islam sunnite et chiite, zoroastrisme, judaïsme, christianisme, bahaïsme, athéisme et agnosticisme
Groupe(s) ethnique(s) relié(s)
Indo-Européens, Indo-Iraniens, Dardiques et Indo-Aryens

Les peuples iraniens (ou peuples iraniques) sont un groupe qui se définit premièrement selon son usage des langues iraniennes en addition d'autres traits[1][2][3].

Les peuples iraniens vivent principalement dans le Moyen-Orient, en Asie centrale, et dans le Caucase ainsi que dans une partie de l'Asie du Sud. Ils parlent différentes langues iraniennes, qui étaient utilisées dans une zone géographique bien plus large qu'aujourd'hui, dans toute l'Eurasie, des Balkans jusqu'à l'Ouest de la Chine. Comme les peuples iraniens ne sont pas confinés dans les limites de l'État d'Iran, le terme de peuple iraniques est parfois utilisé pour éviter la confusion avec les citoyens de l'Iran moderne.[4] [5]

Sommaire

Étymologie et usage

Le terme Iranien est dérivé du terme étymologique Iran (lit. Terre des Aryens)[6][7]. On pense que le terme proto-indo-iranien Arya fait référence à une série de dénominations utilisées par les Aryens, une branche des Proto-Indo-Européens, pour se démarquer par leur noblesse (le terme Aryen semble avoir pour sens « noble »), au moins dans les zones peuplées par des Aryens ayant migré vers le Sud de l'Asie centrale et le Sud de la Russie. Leur territoire d'origine est désigné par le terme Ariana et varie dans sa zone couverte de la simple province de Fars (d'après Eratosthène) ou du territoire autour d'Herat (selon Pline) jusqu'à englober la totalité du plateau iranien (point de vue du géographe grec Strabon)[8].

D'un point de vue linguistique, le terme iranien ou peuples iraniens est proche, dans son emploi, du terme germanique, par exemple, qui inclut différents peuples qui partagent des langues germaniques telles que le germain, l'anglais, ou le hollandais. Ainsi, les peuples iraniens n'incluent-ils pas seulement les Perses ou les Tadjiks d'Iran, d'Afghanistan, et du Tadjikistan, mais aussi les Pachtounes, Kurdes, Ossètes, Baloutches, et d'autres minorités. L'usage académique du terme iranien ou peuples iraniens est distinct de l'État d'Iran et de ses citoyens qui sont tous Iraniens de nationalité (et se considèrent ainsi comme Iraniens), mais pas nécessairement comme "peuples iraniens" en conséquence de leur ignorance de la langue iranienne et souvent de l'obscurité de leurs liens avec d'anciennes tribus iraniennes.

Racine et classification

Lextension du complexe archéologique de Bactrie-Margiane (daprès lencyclopédie de la culture indo-européenne).

La langue iranienne forme une ramification des langues dites Indo iraniennes, qui sont une branche de la famille des langues indo-européennes[9]. La souche des peuples iraniens est un groupe connu spécialement sous le nom de "Proto Iraniens", qui sont eux-mêmes une branche des Indo-iraniens qui s'est divisée, l'une vers l'Asie centrale, l'autre, vers l'Afghanistan autour du XIXe siècle avant notre ère, dont on a trace dans le complexe archéologique de Bactrie-Margiane. La zone entre le Nord de l'Afghanistan et la mer d'Aral est supposée être la région d' les Proto Iraniens ont émergé pour la première fois, suivant la séparation indo-iranienne. Les tribus saka (scythes) stagnèrent principalement dans le Nord et se répartirent aussi bien vers l'Ouest que dans les Balkans, l'Est, et la région du Xinjiang. Les ramifications postérieures reliées aux Scythes incluent les Sarmates disparus à la suite des invasions slaves notamment en Russie méridionale, Ukraine, et dans les Balkans, vraisemblablement assimilés par d'autres tribus[10].

Des écrits les plus vieux, on n'a retrouvé que des références limitées des anciens Assyriens et Babyloniens, concernant ces premiers envahisseurs Proto Iraniens. Deux de ces premières ramifications des Proto Iraniens sont connues : l'Avestique parlé en Afghanistan et le vieux-perse parlé dans le Sud de l'Iran. L'Avestique et les textes reconnus comme tel sont liés à Zoroastre, le fondateur du zoroastrisme, tandis que le vieux-perse se révèle avoir été établi par écrit à la suite de l'adoption de l'écriture cunéiforme, apprise des Sumériens.

"Amazone se préparant au combat ou Venus armée, par Pierre-Eugène-Emile Hébert.

C'est à partir de vieilles inscriptions que l'on entend parler pour la première fois, venant d'une tribu iranienne, de leur lignée "aryenne". Ainsi, la déclaration de Darius, connue sous le nom "d'inscription de Behistun ", proclamait qu'il était de lignée aryenne, et que sa langue, écrite en cunéiforme, était une langue aryenne (et ceci lie les langues iraniennes à l'utilisation du terme Arya, dans les premiers textes indo-aryens). Trois langues officielles sont reconnues des anciens Perses : l'élamite, le babylonien, et le vieux-persan, signe d'une société multiculturelle[11] . On ne sait pas dans quelle mesure d'autres tribus proto-iraniennes se considèrent comme des peuples aryens, ou si ce terme a la même signification dans d'autres langues iraniennes. Alors que les tribus iraniennes du Sud sont mieux connues à travers leurs pendants modernes, les tribus restées pour majeure partie dans l'étendue eurasienne sont essentiellement connues pour leurs rapports avec les Grecs anciens aussi bien que par les recherches archéologiques.Hérodote fait référence à une peuplade nomade quil suppose être des Scythes, et qui aurait migré vers ce qui est aujourdhui le Sud de la Russie. Il est certain que ces Scythes ont été conquis par leur cousins de lEst, les Sarmates, considérés par Strabon comme étant la tribu dominante contrôlant les steppes du Sud de la Russie au premier millénaire avant JC. Ces Sarmates étaient aussi connus des Romains, qui avaient conquis leurs tribus des Balkans, et avaient de envoyé des auxiliaires de ces mêmes tribus, incorporés dans la légion romaine, vers des territoires aussi éloignés que la Bretagne romaine. On identifie aussi certaines de ces tribus comme les Amazones des légendes grecques, des femmes guerrières vivant suivant un système matriarcal dans lequel hommes et femmes prenaient part à la guerre, et dont lexistence est aujourdhui appuyée par de récentes découvertes archéologiques et génétiques. Les Sarmates de lEst devinrent les Alains dont la dispersion sétend jusquà lEurope de lOuest et lAfriquedu Nord, alors quils se joignirent aux Vandales germains durant leur migration. On pense que les Ossètes modernes sont les descendants directs des Alains étant donné que le reste de ce peuple a disparu à la suite des invasions germaniques, hunniques, et finalement slaves[12]. Quelques une des tribus dites « saka (scythes) » de lAsie centrale se déplacèrent plus tard vers le Sud et envahirent le plateau iranien et le Nord de lInde. les Parthes, issus d'une dynastie qui gouverna la Perse durant les premiers siècles de lère Chrétienne, devenaient les plus grands adversaires de lempire romain à lEst. On peut conjecturer que beaucoup de tribus iraniennes, Khwarizmiens, Massagètes et Sogdiens inclus, furent soit assimilées soit repoussées dAsie centrale par les migrations turques en provenance de Sibérie[13].

Histoire

Extension géographique de linfluence iranienne au Ier siècle av. J.-C. Lempire parthe (principalement dans lIran occidental) en rouge. Les autres régions, dominées par les scythes (principalement vers lOrient) en orange.

Ayant pour ascendants les Aryens (Proto-Indo-Iraniens), les anciens Iraniens se sont séparés des Nurestani et des Dardes, des peuples indo-aryens, au début du IIe millénaire av. J.-C.. Ils peuplèrent le plateau iranien (par exemple, les Mèdes, les Perses, les Bactriens, et les Parthes), et au premier millénaire les steppes au nord de la mer Noire (par exemple, les Scythes, les Sarmates, et les Alains).

Les anciens Perses sétablirent dans la portion ouest du plateau iranien et ont manifestement échangé de manière considérable avec les Elamites et les Babyloniens, tandis que les Mèdes se sont mélangés à lOuest avec les peuples sémites locaux. Les restes de la langue mède et du vieux Perse montrent leurs racines proto-iraniennes communes, soulignés par les analyses de Strabon et dHérodote, révélant une similitude certaine avec les langues parlées par les Bactriens et les Sogdiens de lEst[14][7]. À la suite de la fondation de lempire achéménide, la langue Perse se répandit jusquà la province de Fars et à dautres régions de lempire. Les dialectes modernes Farsi, Dari, et Tadjik descendent du vieux-persan.

Cavalier scythe, 300 av. J.-C.

Limpact principal de lAvestique fut surtout religieux et liturgique, les premiers habitants de lempire perse ayant adopté le zoroastrisme. Les autres peuples importants tels les Kurdes sont supposés être de souche iranienne, mélangés avec des peuples caucasiens comme les Hourrites, vus les quelques uniques aspects trouvés dans la langue kurde, reflétant ceux des langues caucasiennes[15]. Les Iraniens orientaux contemporains les plus importants sont représentés par les Pashtouns ou Pachtounes, qui auraient pour origine le Sud de lAfghanistan d ils commencèrent à se répandre jusquà Herat à lOuest, et lIndus à lEst. Le pashtoun a des similitudes avec le bactrien, et on pense que les deux langues sont originaires du centre de lIran. Le baloutche est lié à une tradition orale, en considération de sa migration depuis Aleppo (Alep, en Syrie) autour de lan mille après JC, alors que les preuves linguistiques lient les Baloutches aux Kurdes et aux Zazaki. Les Ossètes modernes prétendent être les descendants des Alano-Sarmates, fait appuyé par leur langue, originaire du Nord de lIran, alors que leur culture les lie plutôt à leurs voisins caucasiens, les Kabardiens, les Circassiens et les Géorgiens. Différents peuples iraniens aujourdhui éteints, incluant les Azéris, vivaient dans le Caucase oriental, alors que dautres restèrent dans la région, ainsi que les Talyshs[16] et les Tatis[17] (et les Judéo-Tatis[18] largement émigrés en Israël) dont retrouve la trace en Azerbaïdjan et au Daguestan.

Dans les temps anciens, la majorité des peuples du Sud de lIran adhérèrent au zoroastrisme, au bouddhisme (dans certaines parties de lAfghanistan et de lAsie centrale), au judaïsme et au christianisme (principalement parmi les Kurdes et les Perses vivant en Irak)[19]. Les Ossètes ont adopté le christianisme plus tardivement, lorthodoxie russe devenant dominante à la suite de leur annexion par lempire russe. Dautres ont préféré se tourner vers lislam, suivant linfluence ottomane.

Le sultan kurde Saladin, représenté dans un codex arabe du XVe siècle.

Au commencement du règne dOmar en 634, les Arabes musulmans commencèrent la conquête du plateau iranien (voir Conquête islamique de la Perse). Ils conquirent lempire Sassanide de Perse et annexèrent une partie de lempire byzantin peuplée entre autres par des Kurdes. Finalement, les divers peuples iraniens furent convertis à lIslam. Certains sorienteront ensuite vers diverses sectes. Les Perses par exemple suivirent la secte chiite, la majorité des autres peuples dIran restant fidèles au sunnisme. Les identités évoluant, comme celles des peuples iraniens, beaucoup dentre eux assimilèrent des cultures et des peuples étrangers[20].

Plus tard, durant le deuxième millénaire, les peuples iraniens jouèrent un rôle proéminent durant la période de lexpansion de la foi islamique. Adversaire remarquable des croisés, Saladin était un Kurde ethnique, alors que les divers empires centrés en Iran (Safavide y compris) rétablissaient un dialecte moderne de Perse comme langue officielle parlée dans tout ce qui est aujourd'hui l'État d'Iran et les régions adjacentes de l'Asie centrale. Linfluence iranienne sétendit à lempire ottoman le persan était souvent parlé à la Cour, de même que dans lempire moghol, sétalant de lAfghanistan à lInde. Tous les peuples iraniens majeurs réaffirmèrent leur utilisation des langues iraniennes après le déclin de la domination arabe, mais ne recommenceraient pas à former des identités nationales modernes avant le XIXe siècle et le début du XXe siècle (alors que les Allemands et les Italiens formaient eux aussi leur identité nationale).

Démographie

Selon les estimations, il y a 150 millions de locuteurs de langues iraniennes. Généralement, la plupart vivent en Iran, Afghanistan, Tadjikistan, Pakistan occidental, régions kurdes (parfois le Kurdistan) de Turquie, Iraq, Iran et Syrie, de même que dans certaines parties de lOuzbékistan (Particulièrement à Samarkand et Boukhara), et enfin, dans le Caucase (Ossétie et Azerbaïdjan). De petits groupes vivent aussi dans lOuest de la Chine, lInde et Israël.

Religion

Les locuteurs des langues iraniennes adhèrent principalement aux religions abrahamiques telles lislam, le judaïsme, et le christianisme, en addition au bahaïsme, ainsi quun nombre inconnu sans affiliation religieuse. Des peuples iraniens musulmans, la majorité est sunnite, alors que la plupart des Persans et des Hazaras sont chiites. La communauté chrétienne est largement représentée par lorthodoxie russe suivie par la plupart des Ossètes. La religion dorigine de lempire perse était le zoroastrisme, dont on trouve de nos jours encore, des fidèles, notamment en Iran, au Pakistan et en Inde on les désigne par le nom de Parsis.

Culture

Fichier:Persian local woman.jpg
Mannequin iranien dans un ensemble traditionnel

Les premiers peuples iraniens ont probablement voué un culte à des divinités issues de cultures extérieures lenvahisseur indo-européen sétait établi[10]. La première des importantes religions iraniennes était le zoroastrisme, qui sétendait à presque tous les peuples vivant sur le plateau iranien. Il est probable que les premiers Iraniens se mélangèrent et assimilèrent des cultures locales durant une longue période. De ils neurent jamais besoin de créer une identité de caste en contradiction nette avec les Indo-aryens. La culture iranienne qui émergea des conquêtes dAlexandre le Grand et des Arabes, fut très différente de celle des anciens Iraniens.

Dautres traits communs peuvent être soulignés parmi les peuples iraniens. Lévènement dit « Norouz » par exemples, est une célébration pan-iranique à laquelle participent presque tous les iraniens, à lexception des Ossètes. Ses origines remontent aux premiers temps des peuples iraniens, il y a plus de 3 mille ans.

Quelques uns se distinguent des autres par différents traits. Ainsi les Pachtounes ont-ils un code dhonneur appelé « Pashtounwali », similaire au « Mayar » des Balochs, plus hiérarchique[21].

Diversité

Emomalii Rahmon, président du Tadjikistan : un exemple de la diversité ethnique des peuples iraniens.

Cest en grande partie au travers des similitudes linguistiques que les peuples iraniens trouvent une unité. En outre, dautres traits communs ont été reconnu, et un courant de faits historiques partagés a souvent lié le Sud de lIran en incluant les conquêtes helléniques, les différents empires perses, les califats arabes, et les invasions turques.

Alors que la plupart dentre eux se sont installés dans la région du plateau iranien, beaucoup se sont étalés dans la périphérie, étendue du Caucase et de la Turquie à lIndus et à la Chine occidentale. Ils se sont souvent mélangés avec dautres peuplades. On a pour exemple notable, les Hazaras qui affichent un contexte turco-mongol distinct de la plupart des peuples iraniens[22]. De même, les Baloutches se sont mélangés avec les Dravidiens locuteur du brahui (qui ont profondément changé les envahisseurs iraniens eux-mêmes), tandis que les Ossètes se sont invariablement mélangés avec les Géorgiens et les peuplades caucasiennes. De même, les Kurdes sont un peuple iraniens éclectique qui, bien quaffichant quelques attachements ethnolinguistiques avec dautres (en particulier leur langue iranienne et dautres aspects culturels) sont supposés sêtre mêlés aux Caucasiens et à des peuples sémites. Les Perses modernes eux-mêmes sont aussi un groupe hétérogène descendant de différentes anciennes tribus iraniennes et indigènes du plateau iranien, les Elamites inclus. De , non différent de lexemple précédent des peuples germains impliquant les Anglais, qui sont dorigine celtique et germanique mêlée, lIranien est un groupe ethnolinguistique et les peuples iraniens affichent différents degrés dascendances communes et de similitudes culturelles révélant leurs identités respectives.

Assimilation

Pour ce qui concerne le culturel, les diverses minorités dIran (issues dAzerbaïdjan) et dAfghanistan (Ouzbeks et Turkmènes) turcophones sont souvent familiers des langues iraniennes, en plus de leurs propres langues turques. Ils ont assimilé la culture iranienne à tel point que lon peut parler de Turco-persan[23], terme dont lutilisation sapplique dans différentes circonstances invoquant une interaction historique, un mariage, une assimilation, un chevauchement ou une vulgarisation culturelle, un bilinguisme. On peut citer pour exemple notable les Azeris dont la culture, la religions et les périodes historiques importantes sont liées aux Perses[24]. Certaines théories suggèrent même que les Azéris descendent des anciens Iraniens mais aurait perdu leur langue iranienne à la suite des invasions turques dAzerbaïdjan au XIe siècle. En fait, dans toute une grande partie de lAsie centrale et du Moyen-Orient, la culture turque et iranienne a fusionné dans beaucoup de cas pour former diverses populations et cultures hybrides aussi fameuses que les différentes dynasties gouvernantes Ghaznévides, Seldjoukide et Moghol. Les influences culturelles iraniennes ont aussi eu de limportance en Asie centrale lon pense que lenvahisseur turque sest en grande partie mélangé avec des autochtones iraniens desquels restent seulement les Tadjiks, en termes dutilisation linguistique. Le secteur de lancienne union soviétique adjacente de lIran, lAfghanistan, et les régions Kurdes (telles que lAzerbaïdjan et lOuzbékistan) sont passés au travers du prisme soviétique qui les a modifiés jusquà un certain point.

Génétique

Les tests génétiques sur les peuples iraniens révèlent en majeure partie plusieurs gènes communs, mais avec de nombreuses exceptions et variations régionales. Certains marqueurs génétiques communs prennent certainement souche chez les anciens Proto-iraniens et mettent en parallèle la diffusion des langues iraniennes, ce qui peut aussi avoir été adopté dun processus dassimilation venant des indigènes, et de rend compte de la diversité des peuples iraniens. Néanmoins, quelques tests génétiques préliminaires suggèrent une relation commune parmi la plupart dentre eux.

Les populations situées à lest du basin de lIndus, et celles de lIran, dAnatolie et du Caucase, montrent une composition commune de lADN mitochondrial, principalement à lOuest de lEurasie, avec un trait faible taux au Sud de lAsie et en Eurasie orientale. En effet, les différentes populations iraniennes montrent un degré frappant dhomogénéité. Cet état de fait est appuyé non seulement par les valeurs FST et les relevés PC, mais aussi par les résultats SAMOVA[25], dans lesquels une barrière génétique importante sépare les populations à lOuest du Pakistan de celle du Nord de la vallée de lIndus (résultats non communiqués). Ces observations suggèrent soit une origine commune des populations iraniennes modernes soit un niveau étendu de gènes coulant parmi eux.[26]

À la base, les résultats de cette étude révèlent plusieurs marqueurs génétiques communs parmi les peuples iraniens de la région du Tigre jusquà lOuest de lIndus. Ceci concorde avec les aires linguistiques, les langues iraniennes étant parlées du Caucase aux zone kurdes de la région de Zagros et du côté est du Pakistan et du Tadjikistan occidental ainsi que dans des parties de lOuzbékistan en Asie centrale. Le courant de gènes étendu est peut-être une indication de la diffusion des locuteurs de langues iraniennes, dont les langues sont désormais parlées principalement sur le plateau iranien et dans les régions adjacentes. Ces résultats montrent les relations des peuples iraniens entre eux, tandis que dautres tests comparatifs révèlent diverses origines pour des populations telles que les Kurdes, qui ont des liens génétiques avec le Caucase à un niveau considérablement supérieur que tous les autres peuples iraniens, exceptés les Ossètes, liés aussi bien à lEurope et aux populations sémites vivant à proximité comme les Juifs et les Arabes.

Finalement, des tests génétiques révèlent certes que les peuples iraniens ont tous de nombreux gènes communs, mais que nous avons aussi des indications de linteraction avec dautres groupes, de variations régionales, et des cas de dérive génétique. De surcroît, les populations indigènes ont peut-être survécu aux vagues des invasions aryennes, lassimilation culturelle les menant à un large remplacement de la langue (de même quavec les Kurdes, les Hazaras, etc.). Des tests plus poussés élucideront sûrement les relations entre les peuples iraniens même, et avec les populations avoisinantes.

Liste des peuples iraniens

Les locuteurs de langues iraniennes contemporaines incluent :

People region population
Persans
Iran, Afghanistan, Tajikistan

Uzbekistan, Azerbaijan, Russia (Dagestan), Bahrain, Kuwait, Qatar, UAE

60
50 to 70 M
Pashtouns
Afghanistan, Pakistan
42
42 M
Kurdes Iran, Iraq, Turkey, Syria, Armenia, Azerbaijan, Georgia, Turkmenistan, Lebanon and Afghanistan
32
23 to 33 M
Baloutches Iran, Afghanistan, Pakistan, Oman, UAE
15
15 M
Mazandaranis et Gilanis Iran
07
5 to 10 M
Zaza Turkey
03
1 to 2 M
Lors et Bakhtiaris Iran
026
3.6 M
Laks Iran
010
1 M
Pamiri people
Tajikistan, China (Xinjiang) and Afghanistan
009
0.9 M
Talyshi Azerbaijan, Iran
009
1.1 M
Ossètes
  • Jasz
Russia (North Ossetia), Georgia (South Ossetia and Georgia proper), Hungary
007
0.7 M
Yaghnobi on the Zerafshan River, Uzbekistan
007
Parsis et Iranis India, Pakistan,
001
0.1 M

Des liens historiques avec les anciens iraniens et des liens culturels avec les Perses, plusieurs sources incluent aussi les Azéris comme peuple iranien, bien que leur langue soit de lensemble linguistique turc;le problème est largement débattu.

Références

  1. "The Kurds of Iraq: Recent History, Future Prospects par Carole A. OLeary"Middle East Review of International Affairs, Vol. 6, No. 4 (décembre 2002) (consulté le 4 juin 2006)
  2. "Iranian peoples"Encyclopedia of the Ukraine (consulté le 4 juin 2006)
  3. "Anthropology, Genealogy & Folkloric Traditions of Iranian Peoples"The Circle of Ancient Iranian Studies (consulté le 4 juin 2006)
  4. "Iranian languages"Encyclopedia Britannica (Consulté le 4 juin 2006)
  5. "Scope of Iranian languages"Encyclopedia Iranica (Consulté le 4 juin 2006)
  6. "Farsi-Persian language"Farsi.net (consulté le 4 juin 2006)
  7. a et b "Iran"The 1911 Encyclopedia (consulté le 4 juin 2006)
  8. Ibid.
  9. "Report for Iranian languages"Ethnologue (consulté le 4 juin 2006)
  10. a et b "History of Iran-Chapter 2 Indo-Europeans and Indo-Iranians"Iranologie (consulté le 4 juin 2006)
  11. (en) A. Shapur Shahbazi, « Darius », in Encyclopædia Iranica en ligne
  12. A History of Russia by Nicholas Riasanovsky, pp. 11-18, Russia before the Russians, ISBN 0195153944 (consulté le 4 juin 2006)
  13. "Jeannine Davis-Kimball, Archaeologist"Thirteen WNET New York (consulté le 4 juin 2006)
  14. "The Geography of Strabo"University of Chicago (consulté le 4 juin 2006)
  15. "Kurdish: An Indo-European Language By Siamak Rezaei Durroei"University of Edinburgh, School of Informatics (consulté le 4 juin 2006)
  16. "Report for Talysh"Ethnologue. (consulté le 4 juin 2006)
  17. "Report for Tats"Ethnologue. (consulté le 4 juin 2006)
  18. "Report for Judeo-Tats"Ethnologue. (consulté le 4 juin 2006)
  19. The Prophet and the Age of the Caliphates by Hugh Kennedy, pp. 12-13, ISBN 0582405254 (consulté le 4 juin 2006)
  20. Ibid. p. 135
  21. "Pakistan - Baloch"Library of Congress Country Studies (consulté le 4 juin 2006)
  22. "Afghanistan - Hazara"Library of Congress Country Studies (consulté le 4 juin 2006)
  23. Turko-Persia in Historical Perspective, edited by Robert Canfield, ISBN 0521522919 (consulté le 4 juin 2006)
  24. "Azerbaijan-Iran Relations: Challenges and Prospects"Harvard University, Belfer Center, Caspian Studies Program (consulté le 4 juin 2006)
  25. Logiciel spécialisé dans les recoupements génétiques des populations[1]. (en)
  26. http://www.journaux.uchicago.edu/AJHG/journal/issues/v74n5/40813/40813.html

(en) « Peuples iraniens », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail de lédition] [lire en ligne]

Liens internes

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