Pont de l’île d’Oléron

Pont de l’île d’Oléron
Pays	France
Région	Poitou-Charentes
Département	Charente-Maritime
Ville	Île d'Oléron
Franchit	pertuis de Maumusson
Fonction	Pont-route
Type	Pont à poutres cantilever
Longueur	2 862 m
Largeur	10,60 m
Hauteur	23,21 m
Matériau	béton précontraint
Inauguration	1964 - 1966
Architecte(s)	Jacques Mathivat Jean Muller
Catégories de ponts
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Le pont de l'île d'Oléron, ou viaduc d'Oléron^[1], inauguré en 1966, est resté jusqu'en 1974 le plus long pont de France, date à laquelle le titre lui a été ravi par le Pont de Saint-Nazaire. Il a ensuite été dépassé en 1988 par le pont de l'île de Ré. C'est donc actuellement le troisième pont le plus long de France.

Il relie au continent l'île d'Oléron, la plus grande île française de la côte atlantique, deuxième île du littoral métropolitain après la Corse.

Sommaire 1 Description 2 Histoire 3 La question du péage 3.1 Une seconde jeunesse 4 En chiffres 5 Notes et références

Description

3 027 mètres de longueur (2 862 mètres entre culées, sans les rampes d'accès^[2]) : le pont-viaduc jette ses 46 travées sur le Coureau d'Oléron, mince détroit qui sépare l'île de la pointe du Chapus, du continent (Bourcefranc-le-Chapus) à l’île (Le Château-d'Oléron) au lieu-dit Ors. Le pont-viaduc d’Oléron transporte également en son sein l'eau potable (dans une canalisation de 60 cm), l'électricité et le téléphone.

Sa conception, un pont à poutres, aujourd’hui répandue, était révolutionnaire à l’époque du chantier. Signe des temps et des Trente Glorieuses dont il constitue l’un des symboles, sa construction a été marquée par des grèves pour réclamer davantage de travail, les ouvriers étant payés au nombre d'heures. Il a été terminé le 19 mars 1966, après vingt-cinq mois de travaux.

Histoire

Fin des dernières glaciations oblige, l’île d’Oléron est coupée du continent depuis le V^e siècle avant J.-C. Tunnel sous-marin emprunté par un tramway à vapeur proposé en 1875 par l'ingénieur Fleury, autre tunnel selon les plans de l'ingénieur Robert en 1882, pont-transbordeur métallique à travée centrale levante avancé en 1911 par Wickersheim inspiré du pont de Rochefort, ouvrage mi-métal mi-béton comprenant un hôtel de plus de 140 mètres de haut, 108 chambres surplombé par un phare visible à 40 km imaginé en (1913), pont en pierre traditionnel (1931) : les projets sérieux ou farfelus pour relier l’île au continent se sont succédé, butant la plupart du temps sur des obstacles techniques et financiers.

Il faut attendre 1955 pour voir le projet se concrétiser sous l’égide du Conseil Général (département) de Charente-Maritime, entériné en 1962. C’est à une entreprise régionale, Campenon-Bernard, que sont confiés les travaux débutés en 1964 et achevés le 19 mars 1966.

Un peu oublié depuis la construction du pont de l'Île de Ré à la fin des années 1980, le pont de l'Île d'Oléron n’en demeure toujours pas moins le troisième pont le plus long de France, le premier étant celui de Saint-Nazaire.

La question du péage

Dès sa conception, il a fallu trouver un passe-passe juridique pour instaurer un péage sur la route départementale qui desservait l’île et requalifiée en Route Nationale. Ainsi, sur recours d’un groupe de pression d’intérêt local, le péage a même été aboli de février à juillet 1979 en vertu d'une loi de 1880. Depuis que le péage a disparu en 1991, la route a cependant retrouvé son statut d’origine. Revers de la médaille, sa suppression n’a fait qu'encourager l’afflux de continentaux et l'île ne bénéficie plus du même moyen de sélection que son voisin de l'Île de Ré. Certains songent cependant a établir la perception d’une écotaxe.

Une seconde jeunesse

L’été 1993 a marqué le début d'une nouvelle vie pour le pont d'Oléron. Remise à niveau nécessaire suite au « relâchement » du tablier : contraste entre le dessus chauffé par le soleil et le dessous refroidi par la mer). Fin 1995, la fin des travaux de renforcement a marqué une première mondiale sur un pont de cette taille. Le trafic, ni la distribution d'eau, d'électricité et de téléphone n’ont été interrompus. Les travaux ont été poursuivis par la réfection de l’éclairage du pont en 2003 et 2004. Une élégante rangée de candélabres stylisés et inclinés borde désormais le tablier.

En chiffres

• Longueur totale : 2862 m
• Portées principales : 4 x 80 m
• Longueur des travées : 28.75 m - 7 x 39.50 m - 59.25 m - 26 x 79 m - 59.25 m - 9 x 39.5 m - 28.75 m
• Poids des voussoirs : 42 t à 73 t
• Épaisseur du tablier : 2,50 à 4,50 m
• Largeur : 10,60 m
• Hauteur : 23 m (point culminant)
• Chaussée de 7 m pour les voitures, 2 pistes cyclables et 2 trottoirs
• Tirant d’air : 23 mètres
• 45 piles de section rectangulaire
• 24 900 m3 de béton, 2 700 tonnes d'acier
• 160 ouvriers, 25 mois de travaux
• Achèvement le 19 mars 1966
• Inauguration le 21 juin 1966
• Construit par l’entreprise Campenon-Bernard
• Coût : 45 millions d'euros (39 000 000 francs de 1965)
• Nombre de voussoirs : 860

Notes et références

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45°51′11″N 01°10′48″O / 45.85306, -1.18