Hépathite B

Hépathite B

Hépatite B

L'hépatite B est une hépatite virale due à une infection par le virus de l'hépatite B (VHB) et entrainant une inflammation du foie.

Les symptômes de la maladie aiguë sont essentiellement une inflammation du foie, avec ou sans ictère et des troubles digestifs avec nausées et vomissements, à ce stade lévolution est souvent bénigne même si lhépatite B est la forme la plus grave des hépatites virales, mais il existe, bien que rarement, des formes fulminantes à évolution mortelle. L'infection passe souvent inaperçue lors de l'infection aigue et chez le patient porteur du virus. Dans près d'un cas sur dix, l'hépatite B aiguë ne guérit pas et devient une infection chronique. Le porteur chronique n'a pas de symptôme apparent mais est susceptible de contaminer son entourage. En cas d'hépatite chronique active, les symptômes peuvent être une fièvre modérée, une grande fatigue, des troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), une jaunisse, des urines foncées ou des selles décolorées.

La Cirrhose du foie et le cancer du foie peuvent être la conséquence dune Hépatite B.

La gravité potentielle de lhépatite B est constituée par le risque dévolution vers une hépatite chronique B qui peut se compliquer dune cirrhose du foie et dun cancer du foie, une maladie mortelle avec un taux de réponse très faible à la chimiothérapie actuelle[1].

La transmission du virus se fait par l'intermédiaire des liquides et sécrétions biologiques. Les principaux modes de transmission sont les rapports sexuels, les injections chez les toxicomanes, les transfusions sanguines à risques, la transmission de la mère à l'enfant lors de l'accouchement et le contact étroit avec une personne infectée. Une fois dans le sang, le virus atteint le foie et se multiplie dans ses cellules, les hépatocytes. Le système immunitaire détruit les cellules infectées, entrainant une inflammation du foie.

Il s'agit d'un virus à ADN responsable dune forme particulière dhépatite virale, une maladie initialement connue sous le nom dhépatite sérique[2] et à lorigine dépidémies dans certaines parties de lAsie et de lAfrique. L'hépatite B est endémique en Chine et diverses autres parties de lAsie[3] .

L'hépatite B est l'une des maladies humaines les plus fréquentes. La proportion de la population mondiale actuellement infectée par le virus est estimée, suivant les différentes évaluations entre 3 et 6%, mais jusqu'à un tiers de la population a été exposé. Dans le monde en 2005, environ 2 milliards de personnes ont été infectées dont plus de 350 millions deviennent des porteurs chroniques pouvant transmettre le virus pendant des années. Ces porteurs chroniques ont un risque élevé de décéder des suites d'une cirrhose du foie ou d'un cancer du foie, ces deux maladies faisant environ un million de morts chaque année[4].

Le virus de l'hépatite B est le seul virus provoquant une hépatite virale chronique contre lequel on dispose d'un vaccin[5].

Sommaire

Virus de l'hépatite B

Article détaillé : Virus de l'hépatite B.

Structure

Le virus de l'hépatite B (VHB) est un virus à ADN appartenant à la famille des Hepadnaviridae[6]. La particule virale (virion) se compose d'une enveloppe extérieure lipidique et dun noyau, un nucléocapside de forme icosaédrique composé de protéines. Le nucléocapside entoure lADN viral et une ADN polymérase, qui a une activité de Transcriptase inverse.

Le VHB, comme le Virus de lHépatite C (VHC), peut survivre à la dessiccation contrairement au VIH. Le VHB est encore infectieux après sept jours de dessiccation, alors que le VHC reste infectieux pendant quelques semaines. Il résiste également à des procédés de stérilisation à température insuffisante .

Le réservoir du virus de lhépatite B est humain et la contagiosité élevée du virus, 50 à 100 fois supérieure à celle du VIH. Dans le sang d'un malade en phase active de synthèse virale, on peut observer 3 types de structures :

  1. des sphères de 20 nm de diamètre, constituées d'antigène HBs, non infectieuses.
  2. des tubules de 20 nm de diamètre et de 200 à 700 nm de long qui sont un empilement des sphères, non infectieuses
  3. des « particules de Dane » de 42 nm de diamètre, correspondant aux particules virales complètes et infectieuses, constituées d'un noyau (nucléocapside contenant un ADN double brin associé à une ADN polymérase) ainsi que d'une enveloppe protéique[7].

L'enveloppe extérieure contient des protéines qui protègent la structure virale, et lui permettent de pénétrer dans les cellules cibles. Ces particules ne sont pas infectieuses et sont composées de lipides et de protéines, qui font partie de la surface du virion, quon appelle l'antigène de surface (AgHBs), et qui est produit en excès pendant la durée de vie du virus[8].

Génome

Organisation du génome du VHB. Les gènes se chevauchent

Le génome du virus de l'hépatite B est fait dADN circulaire, mais il est inhabituel parce que l'ADN n'est pas totalement bicaténaire. Une extrémité est liée à lADN polymérase du virus. Le génome est composé de 3020 à 3320 nucléotides (pour le brin le plus long) et de 1700 à 2800 nucléotides (pour le brin le plus court)[9]. La partie enroulée en sens négatif, (non codante), est complémentaire de l'ARNm viral. L'ADN viral est retrouvé dans le noyau peu de temps après l'infection de la cellule. La partie d'ADN double brin est rendue totalement bicaténaire par l'appariement du brin (+) et l'élimination d'une molécule de protéine du brin (-) et dune courte séquence d'ARN à partir du brin (+).Les bases non codantes se retirent de lextrémité du brin (-) et les brins sont appariés. Il existe quatre gènes codants connus dans le génome, ils sont appelés C, X, P et S. La protéine du core est codée par le gène C (AgHBc), et son codon de départ est précédé par un autre codon en amont de formule AUG qui initie la production de la protéine pré-core. LAgHBe est produit par traitement protéolytique de la protéine du pré-core. L'ADN polymérase est codée par des gènes p. Le Gène S est le gène qui code l'antigène de surface (AgHBs). Le gène AgHBs est une longue suite de nucléotides codants, mais qui contient trois séries de codons "start" (ATG) qui divisent le gène en trois sections, pré-S1, pré-S2, et S. En raison des multiples codons de départ, il se forme des polypeptides de trois tailles différentes, grande, moyenne et petite (pré-S1 + pré-S2 + S, pré-S2 + S, ou S) [10]. La fonction de la protéine codée par le gène X n'est pas totalement élucidée[11].

Réplication

Le cycle de vie du virus de l'hépatite B est complexe. L'hépatite B est l'un des rares virus connus en dehors des rétrovirus qui utilise la transcription inverse dans le cadre de son processus de réplication. Le virus parvient à se fixer sur la cellule en se liant à un récepteur situé sur la surface de la cellule et entre par endocytose. Parce que le virus se réplique sous laction de l'ARN commandé par une enzyme de la cellule hôte, l'ADN du génome viral doit être transféré dans le noyau de la cellule hôte par des protéines appelées chaperons moléculaires. La partie partiellement bicaténaire de lADN viral devient alors totalement à double brin et se transforme en anneau fermé d’’ADN (cccDNA) superenroulé qui sert de matrice pour la transcription de quatre ARNm viraux. Le plus grand ARNm, (qui est plus long que le génome viral), est utilisé pour faire de nouvelles copies du génome et pour fabriquer la capside du noyau de protéines et lADN polymérase virale. Ces quatre transcriptions virales subissent un traitement supplémentaire pour former des virions qui sont libérés par la cellule ou retournent dans le noyau et son recyclées pour produire dautres copies[10],[12]. Le long ARNm retourne ensuite vers le cytoplasme la protéine P du virion synthétise l'ADN par l'intermédiaire de son activité de transcriptase inverse.

Sérotypes

Le virus est divisé en quatre grands sérotypes (adr, adw, Ayr, ayw) sur la base des Épitopes antigéniques présents sur les protéines de son enveloppe, et en huit génotypes (AH), conformément à l'ensemble des variations de la séquence de nucléotides du génome. Les génotypes ont une répartition géographique et sont utilisés pour retrouver la trace de l'évolution et de la transmission du virus. Les différences entre les génotypes affectent la gravité de la maladie, son cours évolutif, les risques de complications, et la réponse au traitement et peut-être à la vaccination[13],[14].

Historique

La première épidémie enregistrée comme provoquée par le virus de l'hépatite B a été observée par Lurman en 1885[15]. Un foyer de variole a été signalé à Brême en 1883 et 1289 employés des chantiers navals ont été vaccinés avec la lymphe d'autres personnes. Après plusieurs semaines, et jusqu'à huit mois plus tard, 191 des travailleurs vaccinés sont tombés malades et ont présenté un ictère et on a alors diagnostiqué une hépatite sérique. Les autres employés qui avaient été inoculés avec des lots de lymphe différents sont restés en bonne santé. La publication de Lurman, aujourd'hui considérée comme un exemple classique d'étude épidémiologique, a prouvé que la contamination lymphatique était à l'origine de lépidémie. Plus tard, de nombreux cas similaires ont été signalés suite à l'introduction, en 1909, des aiguilles hypodermiques qui ont été utilisées et réutilisées de nombreuses fois, pour l'administration de Salvarsan pour le traitement de la syphilis. Bien que lexistence dun virus ait été soupçonnée depuis les travaux de MacCallum en 1947[16], Dane et ses collaborateurs découvrent en 1970 les particules du virus au microscope électronique[17]. Au début des années 1980 le génome du virus a été séquencé[18] et les premiers vaccins ont été expérimentés[19].

Le virus n'a été découvert qu'en 1963, quand Baruch Blumberg, un généticien travaillant alors au National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis, a mis en évidence une réaction inhabituelle entre le sérum dindividus polytransfusés et celui dun aborigène australien. Il pensa avoir découvert une nouvelle lipoprotéine dans la population autochtone quil désigna sous le nom dantigène « Australia ».(connu plus tard sous le nom dantigène de surface de l'hépatite B, ou AgHBs)[20].

En 1967, après plusieurs études, Blumberg publia un article[21] montrant la relation entre cet antigène et lhépatite. Le nom dantigène HBs fut, par la suite, imposé pour désigner cet antigène. Blumberg reçut en 1976 le prix Nobel de médecine pour la découverte de cet antigène et pour la conception de la première génération de vaccins contre lhépatite.

Durée d'incubation

La période d'incubation varie de 45 à 180 jours, mais la moyenne est de 60 à 90 jours, la durée pouvant augmenter ou diminuer selon la gravité de l'infection.

Modes de contamination et modalités de transmission

La transmission de la maladie résulte dune exposition au sang infectieux ou à des liquides organiques contenant du sang. Parmi les voies possibles de transmission on note (mais la liste nest pas limitative:

  • transmission par transfusions sanguines ou administration de produits sanguins (rare depuis l'exclusion des donneurs AgHBs + et Ac anti-HBc +).
  • transmission iatrogène par matériel non stérilisé (chirurgie, exploration invasive, acupuncture, mésothérapie, soins dentaires) ; L'évolution des règles de stérilisation et la généralisation de l'utilisation de matériel à usage unique permettent de l'éviter.
  • transmission par toxicomanie intraveineuse, tatouage, piercing.
  • transmission sexuelle. (Les préservatifs sont ici un bon moyen de protection).
  • transmission de la mère à l'enfant (transmission verticale); le dépistage de l'Ag HBs durant la grossesse permet la sérovaccination du nouveau- (dans les premières 48 heures).

Sans intervention, une mère qui est positive pour lantigène de surface de l'hépatite B présente 20% de risque de transmettre l'infection à sa progéniture au moment de la naissance. Ce risque est supérieur à 90% si la mère est également positive pour lantigène e (voir réplication, ci-dessus). Le virus de l'hépatite B peut être transmis entre les membres de la famille dans la vie domestique, par contact possible entre la peau lésée ou les muqueuses avec la salive ou des sécrétions contenant le VHB[22]. Cependant, au moins 30% des cas dhépatite B rapportés chez ladulte ne peuvent pas être reliés à un facteur de risque identifiable[23].

Prévalence

Répartition géographique du risque de contamination en 2005 :      Haute : prévalence supérieure à 8%      Moyenne : entre 2 et 7%      Basse : inférieure à 2%

Le principal mode de transmission reflète la prévalence du virus de l'hépatite B chronique dans une zone donnée. Dans les pays à faible prévalence des régions telles que les États-Unis et lEurope de l'Ouest moins de 2% de la population est chroniquement infectées, l'abus de drogues par injection et les rapports sexuels non protégés sont les principales voies de transmission, bien que d'autres facteurs puissent avoir leur importance[24]. Dans les zones de prévalence modérée, qui comprennent l'Europe de l'Est, la Russie, et le Japon, 2 à 7% de la population est chroniquement infectées, la maladie est essentiellement répandue chez les enfants. Dans les zones de haute prévalence des régions comme la Chine et lAsie du Sud-Est, la transmission pendant l'accouchement est la plus fréquente, bien que dans d'autres zones de forte endémicité comme lAfrique, la transmission au cours de l'enfance soit un facteur important[25]. La prévalence de l'infection chronique par le virus de l'hépatite B dans les zones de forte endémicité est d'au moins 8%.

Des niveaux variés de séroprévalence du VHB sont expliqués par le contexte socio-économique et de vaccination : il permet de faibles prévalences, par exemple dans lIle de La Réunion ( seulement 0,7% de la population est touchée), alors qu'en Afrique noire il dépasse souvent 15 % (ex : à Madagascar, la prévalence est de 16 %, en raison de fréquentes transmission mère-enfant et du faible usage du préservatif, ce qui favorise une fréquente transmission sexuelle).

En France en 2003-2004, le nombre de personnes porteuses chronique de l'antigène HBs (témoignant de la présence de virus circulant dans le sang) était estimé entre environ 180 000 et 380 000 [26].

Depuis l'essor de la vaccination, la prévalence de l'hépatite B est en forte diminution chez les pays avec une politique vaccinale[27].

Pathogénie

Le virus de l'hépatite B interfère dabord avec les fonctions du foie en se répliquant dans les cellules hépatiques, connues sous le nom dhépatocytes. Au cours de l'infection par le virus de l'hépatite B, la réponse immunitaire hépatocellulaire est responsable à la fois des lésions hépatiques et de lélimination du virus. Bien que la réaction dimmunité naturelle ne joue pas un rôle important dans ces processus, la réponse immunitaire adaptée, en particulier celle des cellules T cytotoxiques spécifiques du virus (CTLs), contribue à la formation de la plupart des lésions hépatiques associées à l'infection par le VHB. En tuant les cellules infectées et en produisant des Cytokines antivirales capables déliminer le virus de l'hépatite B des hépatocytes viables[28]. Bien que l'atteinte hépatique soit initiée et réalisée par les CTLs, les cellules inflammatoires non spécifique dun antigène peuvent aggraver les lésions immunopathologiques induites par les CTL, et lactivation des plaquettes sur le site de l'infection peut faciliter l'accumulation des CTLs dans le foie[29].

Symptômes et complications

Linfection par le virus de Hépatite B peut, soit être aiguë (guérison spontanée) soit chronique (évoluant à long terme). Les personnes dont le système immunitaire peut contrôler l'infection guérissent spontanément dans un délai dune semaine à plusieurs mois.

Les enfants sont moins susceptibles que les adultes de guérir de l'infection. Plus de 95% des personnes qui sont infectés tardivement dans lenfance ou à lâge adulte se rétabliront complètement et développeront une immunité protectrice contre le virus. Toutefois, seulement 5% des nouveau-nés qui contractent linfection de leur mère à la naissance peuvent éliminer le virus. Parmi ceux qui sont infectés entre l'âge de un à six ans, 70% guérissent de l'infection[30].

Infection aiguë

Lhépatite B aiguë est peu fréquente, elle se caractérise par un syndrome pré-ictérique (coloration jaune de la peau et des muqueuses par défaillance dune enzyme hépatique). Elle survient après une période d'incubation de 2 à 3 mois. L'hépatite B aiguë se présente sous différentes formes :

  • une forme asymptomatique ou anictérique : 70% des cas environ.
  • une forme symptomatique : 30% des cas environ. Les sujets sont atteints d'ictère, ils ont les urines foncées, des selles normales ou décolorées... La maladie commence par une altération de létat général, une légère fièvre, des douleurs mal systématisées, le tout évoquant un état grippal ainsi que des troubles digestifs, une perte d'appétit, des nausées, des vomissements, lictère apparaît plus tard permettant daffirmer le diagnostic. On note parfois un prurit comme dans toutes les formes dhépatite dont il peut être le premier signe. La maladie dure quelques semaines, puis la plupart des personnes touchées présentent une amélioration progressive
  • une forme fulminante: 1 à 2% des cas environ. Les patients présentent des taux de prothrombine <45% et des signes neurologiques d'insuffisance hépatique. Cette forme est létale dans 90% des cas.

Infection chronique

Leffet cytopathogène du virus lui-même est peu important. Les lésions hépatiques sont, en réalité, dues à un ensemble de réactions immunologiques à médiation principalement cellulaire. La destruction des hépatocytes par le système immunitaire conduit à la libération denzymes hépatiques, comme lAlanine Amino Transférase (ALAT) et lAspartate Amino Transférase (ASAT). Laugmentation des taux de transaminases sériques est donc facilement détectable et signe une cytolyse hépatique importante. Dans le cas dune hépatite chronique active, la réaction immunologique est dirigée contre les hépatocytes a lieu la réplication virale et qui expriment à leur surface les antigènes HBc et HBe. Labsence defficacité absolue des thymocytes cytotoxiques peut être liée :

  • soit à une action déficiente des lymphocytes T helpers spécifiques de lantigène HBc.
  • soit à une expression trop faible des molécules du CMH de classe I.
  • soit à une expression membranaire insuffisante de lantigène HBc car masqué par les anticorps anti-HBc.

Linfection chronique est définie par la persistance de lantigène HBs pendant plus de 6 mois après la contamination virale. Elle est le plus souvent asymptomatique. Le plus courant des symptômes étant une asthénie, qui peut être due à de multiples causes. Ainsi, linfection au VHB est très souvent découverte tardivement et de manière fortuite. Par exemple, lors dun don du sang, dune grossesse ou dun bilan sanguin. Le portage chronique du VHB est confirmé par labsence danticorps anti-HBc. Lhépatite chronique est caractérisée histologiquement par des lésions hépatiques associant nécrose hépatocytaire, infiltrat inflammatoire et fibrose.

Le passage à la chronicité est inversement proportionnel à lâge auquel survient linfection. Ce risque est majeur quand linfection survient avant lâge de 5 ans (90% des enfants infectés avant l'âge d'un an, et 30% à 50% des enfants infectés entre un an et quatre ans, vont développer une infection chronique)[27].

Classiquement, une infection chronique par le VHB sauvage évolue en 3 phases successives.

Première phase : multiplication intense du VHB

Sur le plan de la sérologie, cette phase est caractérisée par la présence des marqueurs de réplication virale dans le sérum, à savoir ADN du virus et antigène HBe. Cette phase dure de une à plusieurs années.

Deuxième phase : phase dite de séroconversion HBe

Cest la phase au cours de laquelle la réponse immunitaire sintensifie. Il y a diminution, puis disparition dans le sérum des marqueurs de réplication virale, dabord lADN puis lantigène HBe. Lactivité de la maladie hépatique est à ce moment très forte et peut conduire à des lésions sévères : fibrose extensive, voire cirrhose. Plusieurs tentatives de séroconversion, finalement abortives, sont remarquables au cours de cette phase.

Troisième phase

Elle ne survient pas dans tous les cas. Elle est caractérisée par labsence des marqueurs de réplication et la présence de lanticorps anti-HBe. Toutefois, bien que lADN ne soit plus détectable dans le sérum par les techniques dhybridation classiques, il persiste une faible multiplication détectable par PCR. Durant cette phase, lactivité de la maladie hépatique est faible, voire nulle. Mais, il peut se reproduire une réactivation pendant cette phase.

Ces 3 phases ont en commun la présence de lantigène HBs dans le sérum.

Évolution

Évolution vers la cirrhose

La cirrhose représente environ 20 % des évolutions naturelles des hépatites chroniques. Une forte consommation dalcool, supérieure à 20 grammes par jour pour les femmes et supérieure à 30 grammes par jour pour les hommes, est un facteur de risque important dans le développement dune cirrhose.

Evolution vers lhépatocarcinome

Le virus de lhépatite B est un puissant carcinogène. Le risque de développer un hépatocarcinome est multiplié par 100 chez les porteurs du virus de lhépatite B.

Après vaccination contre le VHB, il a été démontré une diminution de la fréquence dapparition de carcinomes hépatocellulaires.

Plusieurs mécanismes, directs et indirects, ont été suggérés pour linduction de lhépatocarcinogénèse par le VHB. Les mécanismes indirects incluent les lésions, comme la nécro-inflammation et la fibrose, induites par une infection du foie par le VHB.

Le génome du VHB ne renferme pas doncogène. Lintégration du génome viral peut parfois activer lexpression doncogènes cellulaires contrôlant la multiplication cellulaire, par mutagenèse insertionnelle. Dans des tumeurs hépatiques associées au VHB, lactivation de certains facteurs de croissance a pu être montrée. La dérégulation de facteurs suppresseurs de tumeurs a aussi été mise en évidence dans certains cas. Par exemple, une mutation ponctuelle dans le gène de p53 conduirait à une protéine mutée responsable de la prolifération des hépatocytes. Une intégration de la région X du génome viral du VHB dans le génome cellulaire peut également être responsable de mécanismes de transformation cellulaire par transactivation de gènes.

Diagnostic

La gravité de linfection par le VHB est essentiellement liée à lévolution possible de lhépatite chronique vers la cirrhose et lhépatocarcinome. Le diagnostic repose largement sur la sérologie.

Diagnostic clinique

Lexamen clinique, chez un porteur chronique de lhépatite B, est normal, si ce nest lexistence dune asthénie modérée dans certains cas.

Dans le cas dune hépatite chronique active, certains symptômes peuvent apparaître. Ce sont une petite fièvre, une augmentation du volume du foie et/ou de la rate (hépatomégalie et/ou splénomégalie), des poussées ictériques (symptômes dallure pseudo-grippale : céphalées, douleurs articulaires et musculaires, mais aussi nausées, diarrhée, urines foncées) et des manifestations extra-hépatiques, dues aux dépôts de complexes immuns (ex : péri artérite noueuse).

En cas de cirrhose, on peut retrouver des signes cliniques dinsuffisance hépatocellulaire et dhypertension portale.

Co-infection par le virus de lhépatite D

Linfection par le virus de lHépatite D peut se produire seulement en cas d'infection concomitante par le virus de l'hépatite B parce que le virus de l'hépatite D utilise lantigène de surface du virus de l'hépatite B former une capside[31]. La co-infection par l'hépatite D augmente le risque de cirrhose du foie et de cancer du foie[32]. La périartérite noueuse est plus fréquente chez les personnes infectées par le virus de l'hépatite B.

Diagnostic virologique

Antigènes et anticorps de lhépatite B détectables dans le sang pendant une infection chronique.

Le diagnostic spécifique dhépatite virale à VHB repose sur la détection de certains marqueurs sériques :

  • anticorps : IgG anti-HBs, IgG anti-HBe, IgM et IgG anti-HBc
  • antigènes : HBs et HBe
  • ADN du VHB

La détection des antigènes se fait via des tests RIA (Radio Immuno Assay). La recherche dADN du VHB sérique se fait par des techniques dhybridations moléculaires (PCR).

Les dosages utilisés pour la détection de linfection par le virus de lhépatite B comprennent des tests plasmatiques ou tests sanguins qui détectent soit lantigène viral (une protéine produite par le virus) ou des Anticorps produits par lhôte. Linterprétation de ces tests est complexe[33].

Lantigène de surface de l'hépatite B (AgHBs) est le plus souvent utilisé pour le dépistage de cette infection. Il est le premier antigène viral détectable à apparaître au cours de l'infection. Toutefois, au début de l'infection, cet antigène peut ne pas encore être présent et il peut être indétectable plus tard dans le cours dévolution de l'infection car il est éliminé par le patient. Le virion infectieux contient un noyau le "core" réceptacle du génome viral. Le core est une particule isocahédrique contenant 180 à 240 exemplaires dune protéine, connue sous le nom dAntigène du core du virus de l'hépatite B, ou AgHBc. Au cours dune "fenêtre" pendant laquelle lhôte reste infecté mais se défend avec succès contre le virus, les anticorps IgM contre lantigène du core du virus de l'hépatite B ( IgM anti-HBc ) peuvent être la seule trace sérologique de la maladie. Peu de temps après l'apparition de l'AgHBs, un autre antigène nommé antigène e (AgHBe) apparaît. Traditionnellement, la présence de l'AgHBe dans le sérum est associée à un taux beaucoup plus élevé de réplication virale et à un renforcement de l'infectiosité. Toutefois, certains variants du virus de l'hépatite B ne produisent pas l'antigène «e», aussi cette règle n'est-elle pas toujours vérifiée. Pendant le cours de lévolution naturelle d'une infection, l'AgHBe peut être éliminé, et des anticorps contre lantigène «e» (anti-HBe) apparaîtront immédiatement après. Ce changement est généralement associé à une baisse spectaculaire de la réplication virale.

Diagnostic Virologique
Ag HBs IgM anti-HBc IgG anti-HBc ADN VHB Ag HBe IgG anti-HBe IgG anti-HBs
Hépatite aiguë + + + +/- +/- - -
Fin dhépatite aiguë - + + - - + -
Hépatite chronique active + - + + + - -
Porteur sain + - + - - + -
Vaccination - - - - - - +

Si l'hôte est en mesure de contrôler l'infection, l'AgHBs deviendra indétectable et sa disparition sera suivie par lapparition danticorps IgG contre lantigène de surface de l'hépatite B et contre l'antigène du core, (anti-HBs et IgG anti-HBc ).[6] Une personne négative pour lAgHBs, mais positive pour les anticorps anti-HBs a, soit guéri dune infection antérieure, soit été vaccinée auparavant.

Les personnes qui restent AgHBs positifs pendant au moins six mois sont considérés comme porteurs du virus de l'hépatite B[34]. Les porteurs du virus peuvent développer une hépatite B chronique, qui se traduira par un taux sérique élevé de transaminases et une inflammation du foie, révélée par la biopsie. Les porteurs qui sont AgHBe négatifs, en particulier ceux qui ont contracté l'infection à lâge adulte, ont très peu de réplication virale et, par conséquent, peuvent présenter peu de risque de complications à long terme ou de transmission de l'infection à d'autres personnes[35].

Plus récemment, les tests PCR ont été développés pour détecter et mesurer la quantité d'acide nucléique viral dans des échantillons biologiques. Ces tests servent à mesurer la charge virale et sont utilisés pour évaluer le statut infectieux dune personne et de choisir le traitement à suivre[36].

Traitement

L'infection par le virus de l'hépatite B ne nécessite habituellement pas de traitement parce que la plupart des adultes guérissent spontanément de l'infection[37]. Un traitement antiviral précoce nest requis que pour moins de 1% des patients, dont l'infection a un cours très agressif ( "hépatite fulminante") ou qui sont immunodéprimés.

Le traitement a pour but dinfluer sur lhistoire naturelle de lhépatite B chronique en raccourcissant sa durée. Il permet dans certains cas déviter lévolution vers la cirrhose et donc éviter la survenue du carcinome hépatocellulaire. Le traitement interrompt la réplication du VHB et donc, avance le moment de la séroconversion HBs.

Les personnes chroniquement infectées avec persistance dun taux sérique élevé dALAT, un marqueur des lésions hépatiques, et un niveau élevé d'ADN viral du VHB sont des indications du traitement[38].

Bien qu'aucun des médicaments disponibles ne soit capable déliminer l'infection, certaines molécules peuvent arrêter la réplication du virus, et prévenir les atteintes du foie comme la cirrhose et le cancer du foie. Les traitements utilisés sont des médicaments antiviraux tels que la lamivudine, ladéfovir et lentecavir et les modulateurs du système immunitaire tels que linterféron alpha. Toutefois, certaines personnes sont beaucoup plus susceptibles de répondre que d'autres et c'est peut-être en raison du génotype du virus infectant ou de l'hérédité du patient. Le traitement agit en réduisant la charge virale, (la quantité de particules virales mesurée dans le sang), ce qui réduit la réplication virale dans le foie.

Le 29 Mars, 2005, aux États-Unis la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé lutilisation de lentecavir pour le traitement de l'hépatite B[39]. Le 25 Février, 2005, la Commission européenne approuve le Peginterféron alfa-2a (Pegasys)[40],[41]. Le 27 Octobre, 2006, la telbivudine obtient l'approbation de la FDA. Le médicament est commercialisé sous la marque Tyzeka aux États-Unis et Sebivo en dehors des Etats-Unis. Il est autorisé en Suisse[42].

Les nourrissons nés de mères connues comme porteuses de l'hépatite B peuvent être traitée avec des anticorps contre le virus de l'hépatite B (immunoglobulines hépatite B ou IgHB). Lorsque le traitement est administré avec le vaccin dans les douze heures qui suivent la naissance, le risque de contracter l'hépatite B est réduit de 95%. Ce traitement permet à une mère dallaiter son enfant sans danger.

Analogues nucléosidiques et nucléotidiques

Les analogues nucléosidiques, ou nucléotidiques, sont administrés sous forme de prodrogues. Les kinases cellulaires vont les phosphoryler dès leur entrée dans la cellule et ainsi former le principe actif. Dès lors, les analogues nucléosidiques entrent en compétition avec les substrats naturels de la polymérase. Si cette dernière incorpore un analogue antiviral, lélongation de la chaîne dADN en cours de synthèse se trouve bloquée. La drogue ne possède pas la structure chimique permettant de former une liaison phosphodiester avec le nucléotide suivant (absence de -OH en 3').

Il existe une meilleure affinité de ces analogues antiviraux pour lADN polymérase virale que pour la polymérase cellulaire, qui nest pas encore expliquée. Cependant, la sélectivité nest pas absolue et les effets secondaires provoqués par ces drogues sexpliquent en partie par leur action sur les enzymes cellulaires.

Les recherches menées sur le VIH ont été mises à profit pour le traitement anti-VHB. En effet, plusieurs molécules inhibant la transcriptase inverse du VIH sont également actives sur la polymérase du VHB. La première de ces molécules, autorisée en France, pour traiter une infection chronique au VHB, était la lamiduvine.

Lamivudine

La lamivudine est un L-nucléoside analogue de la didésoxycytidine. Elle inhibe la polymérase du VHB par incorporation compétitive avec la didésoxycytidine. Lors dun traitement à la lamivudine, par administration quotidienne de 100 mg, le taux sérique dADN du VHB chute considérablement, jusquà devenir indétectable dans certains cas. Cependant, dès larrêt du traitement, le taux revient rapidement à ses valeurs pré thérapeutiques. Le problème réside dans le mode daction de cette molécule. En effet, la lamivudine inhibe la polymérase mais na pas daction sur la formation initiale dADN superenroulé et le maintien du pool de cet ADN dans les hépatocytes.

ARA-AMP

Ce composé, ladénine arabinoside monophosphate, est un analogue de ladénosine et inhibe également lactivité de lADN polymérase du VHB. Mais, ce composé étant peu sélectif de lADN polymérase virale, il sest révélé très toxique.

Famciclovir

Le famciclovir est la prodrogue du penciclovir. Le penciclovir est un nucléoside analogue de la désoxyguanosine. Après absorption orale, le famciclovir est transformé en penciclovir par des enzymes hépatiques et digestives. La famciclovir est surtout utilisé dans la lutte contre les virus de lherpès (HSV-1 et HSV-2), du zona (VZV) et le virus Epstein-Barr (EBV).

Adéfovir dipivoxil

Ladéfovir, ou PMEA (9-(2-phosphonylméthoxyéthyl) adénine), appartient à une famille récente de drogues antivirales, les phosphonates de nucléotides acycliques. La forme active di-phosphorylée de ladéfovir inhibe les virus à ADN et certains rétrovirus. Le PMEApp, le métabolite actif du PMEA, est un inhibiteur compétitif du désoxy-ATP, substrat naturel de la polymérase du VHB. Le PMEApp inhibe également les polymérases de VHB mutants résistants à la lamiduvine ou au famciclovir.

Entécavir

Lentécavir est un analogue de la cyclopentylguanosine et inhibe spécifiquement la polymérase du VHB. Cette molécule a une action inhibitrice à la fois sur la synthèse du brin L- (inhibition de lactivité transcriptase inverse) et sur celle du brin S+ (inhibition de lactivité ADN polymérase ADN-dépendante). Son effet sur les polymérases cellulaires est faible.

Telbivudine

Il sagit dun L-nucléoside analogue de la thymidine, qui inhibe spécifiquement lactivité de la polymérase du VHB. Les premiers essais cliniques indiquent une plus grande efficacité de cette molécule par rapport à la lamiduvine, concernant la baisse de la charge virale. Tout comme lentécavir, cette drogue bloque la synthèse des deux brins dADN viral.

Ténofovir

Le ténofovir est une molécule proche de ladéfovir, cest un analogue de la didésoxy-adénosine. Il inhibe la polymérase du VHB et du VIH, même dans les formes résistantes à la lamiduvine. Lefficacité du ténofovir a été démontrée chez des sujets co-infectés par le VIH et le VHB.

Dautres molécules sont en cours dévaluation clinique, on peut citer lemtricitabine (structure proche de la lamiduvine), la clévudine (analogue de pyrimidine), lelvucitabine et la thymosine.

Interférons

Interféron alpha

Linterféron alpha (IFN α) est une cytokine naturellement produite par le système immunitaire. Au cours des hépatites B chroniques, il existe un défaut de production de lIFN α par les cellules mononucléées qui pourrait être lié à un effet inhibiteur du virus lui-même.

LIFN α a un effet antiviral sur linfection par le VHB via deux mécanismes. Il a un effet antiviral direct et rapide en inhibant les ARN viraux et en activant des enzymes ayant une activité antivirale, la 25oligoadénylate synthétase et une protéine kinase.

La 25oligoadénylate synthétase polymérise 3 à 5 molécules dATP par une liaison 2’-5’. Les oligonucléotides ainsi formés vont activer une RNase, qui va fragmenter les ARN messagers.

La protéine kinase, activée par lIFN α, phosphoryle une sous-unité du facteur dinitiation eIF-2 (eucaryotic Initiation Factor), qui en temps normal, fixe lARNt-Met initiateur. Le complexe dinitiation est ainsi bloqué, tout comme le ribosome sur lextrémité de lARNm à traduire. Le facteur eIF-2 nest pas recyclable, la synthèse protéique est bloquée.

Cet effet de la kinase sur les ARNm viraux est valable sur les ARNm cellulaires. La cellule infectée est donc vouée à mourir.

De plus, lIFN α augmente lefficacité de la réponse immunitaire vis-à-vis des cellules hépatiques infectées, en augmentant lexpression des antigènes dhistocompatibilité de classe I. Il stimule également lactivité des lymphocytes T helpers et des cellules NK (Natural Killer). La destruction des cellules hépatiques infectées, lors dun traitement à linterféron α, conduit donc à une libération du contenu cellulaire dans la circulation, d un pic du taux plasmatique des transaminases, ALAT et ASAT.

Linfection conjointe par le VIH semble diminuer leffet antiviral de linterféron.

Interféron pégylé

Il existe actuellement deux types dIFN pégylés : IFN pégylé α-2a et IFN pégylé α-2b. Il sagit dIFN alpha auxquels on a attaché un groupement polyéthylène glycol permettant dallonger la demi-vie de la molécule. En effet, cette modification chimique augmente le poids moléculaire de la molécule, diminuant ainsi sa clearance rénale. Cette pégylation de lIFN alpha a également optimisé sa pharmacocinétique et a permis de rendre son administration hebdomadaire. Lactivité antivirale de lIFN pégylé est identique à celle de lIFN α.

Une réponse prolongée et durable après larrêt du traitement par linterféron nest observée que chez 30% des patients en moyenne.

Effets secondaires des molécules antivirales

Lors dun traitement à lARA-AMP(ladénine arabinoside monophosphate), il peut se développer une neuropathie périphérique, autrement dit, des lésions aux nerfs périphériques pouvant provoquer des engourdissements, des picotements voire une perte de mobilité.

Dune manière générale, les traitements à base danalogues nucléosidiques peuvent provoquer des nausées, maux de tête, vomissements, diarrhées, étourdissements

Lors dun traitement à lIFN, un syndrome pseudo-grippal, dintensité variable, peut survenir chez certains sujets. La prise de paracétamol permet, habituellement, de bien corriger ce trouble.

Transplantation hépatique

Elle est indiquée en cas de cirrhose sévère, dhémorragie digestive ou dencéphalopathie. Elle pose essentiellement le problème de la récidive de linfection par le VHB. Le risque dinfection du greffon est très élevé, de lordre de 80%. Le mécanisme de réinfection est mal connu. Il pourrait se faire à partir de virions persistants dans le sérum ou à partir dautres sites dinfection comme les cellules mononucléées sanguines.

Développement de mutants résistants

Mutant précore

Il s'agit de mutations affectant lexpression de lantigène HBe. La détection dans le sérum de cet antigène indique une réplication virale active. La séroconversion anti-HBe est généralement accompagnée dune forte élévation des transaminases, indiquant une destruction des hépatocytes infectés. Cette séroconversion a longtemps été considérée comme le signe de la fin de la réplication virale et le début de la guérison.

Mais, on a observé que certains patients anti-HBe positifs restaient infectieux. La raison en est lexistence dune mutation dans la région Pré-C du génome viral. Elle entraîne lapparition dun codon stop prématuré (codon TGG codant pour un résidu tryptophane remplacé par un codon TAG) lors de la transcription de la protéine p25c, précurseur de lantigène HBe, et donc, labsence de synthèse de cet antigène. Les hépatocytes ne présentent donc pas les épitopes de cet antigène à leur surface et le système immunitaire ne détruit pas ces cellules, pourtant infectées.

Il existe également des mutations sur le promoteur du gène pré-C qui vont permettre de conserver la synthèse des protéines HBc, mais dans de moindres quantités. Les deux mutations les plus courantes à ce niveau sont :

  • le remplacement de la base Adénosine par la base Thymidine en position 1762
  • le remplacement de la base Guanosine par la base Adénosine en position 1764

Mutants de lantigène HBs

Ce type de mutants est retrouvé chez des groupes dindividus non vaccinés, en tant que population virale minoritaire, mais aussi chez des groupes de sujets vaccinés, ce type de mutant représente la population virale majoritaire, voire unique. La plupart des mutations se trouvent dans le déterminant a de lantigène. Il semblerait que cette altération de la conformation de ce déterminant soit responsable de léchappement du virus au système immunitaire.

Mutants de la polymérase

Les hépatocytes et lADN superenroulé ont un temps de demi-vie très élevé, ce qui implique, lors dun traitement par la lamivudine par exemple, que 5 à 10 ans de traitements sont nécessaires pour éradiquer le VHB. Hors, un tel délai entraîne lapparition de mutants résistants aux drogues antivirales. Au bout de quelques années de traitement, voire quelques mois seulement, la charge virale sérique commence à sélever. Dans le cas de la lamivudine, au bout dun an, 20% des patients développeront un VHB résistant, et 70% après 4 ans de traitement. Une mutation dans le site actif de la polymérase modifie son activité enzymatique mais préserve tout de même la fonction. Concernant un traitement par ladéfovir, lapparition de mutants est moindre, 2% de cas au bout de 2 ans et 29% au bout de 5 ans.

Un enjeu de Santé Publique

LOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 2 milliards le nombre de personnes qui sont ou ont été infectées, dont 370 à 400 millions sont des porteurs chroniques. Lhépatite B entraîne le décès dun à deux millions dindividus par an. En effet, la contagiosité élevée du virus est liée à sa présence dans la majorité des liquides biologiques : sang, sperme, sécrétions vaginales et même, en moindre proportion, dans la salive.

Le VHB a des facteurs de risques communs avec le VIH, le VHC et le VHD (Virus des Hépatites C et D).

Lhépatite B est à la fois :

Prévention

Elle repose sur la vaccination mais aussi sur la détection des porteurs de virus et sur certaines mesures destinées à empêcher la diffusion de ce dernier.

Ainsi le dépistage chez tout donneur de sang a entraîné une baisse très sensible de ce mode de contamination[27], de même les programmes d'échanges de seringues chez les toxicomanes.

Dans certains cas, une immunothérapie par injection d'immunoglobulines spécifiques chez le sujet récemment contaminé peut prévenir la survenue de l'hépatite.

Vaccination

Antigène HBs
Article détaillé : Vaccin hépatite B.

Et pourtant, depuis 1982, on peut éviter linfection grâce à un vaccin. Le vaccin contre l'hépatite B ne guérit pas les porteurs chroniques, mais il est efficace de 90 à 95% pour prévenir l'apparition de cet état. Le vaccin anti-VHB est aussi le premier vaccin contre une infection sexuellement transmissible et peut être considéré comme le premier vaccin contre un cancer.

Grâce aux actions de lOMS, depuis quelques années, beaucoup de pays ont ajouté le vaccin contre lhépatite B à leur programme national de vaccination. Cependant, dans les pays pauvres, les zones endémiques sont les plus importantes, le coût de cette vaccination pose problème. LOMS a alors lancé en 1999 la création de lAlliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), dont un des buts est de vacciner le plus d'enfants possible afin de les prémunir contre certaines maladies pour lesquelles il existe un vaccin, comme lhépatite B.

La vaccination est obligatoire pour les personnels de Santé depuis le 18 janvier 1991. Cette prévention est essentielle car le risque pour ces professionnels est 5 à 8 fois plus élevé que celui de la population générale. Sauf pour les personnes vaccinées avant lâge de 13 ans, il est préconisé un contrôle sérologique 6 à 8 semaines après le rappel. Un taux danticorps de 10 mUI/ml est considéré comme protecteur, auquel cas aucun rappel ultérieur nest recommandé.

Nature du vaccin

Le vaccin contre lhépatite B est constitué dantigène HBs (antigène de surface de lhépatite B ou AgHBs). Il y a deux types de vaccins disponibles.

Le plus ancien est préparé à partir dantigènes HBs purifiés à partir de plasma de porteurs sains. Le premier vaccin utilisé chez lhomme a été mis au point en 1976 par le professeur Philippe Maupas, virologue à la faculté de médecine et de pharmacie de Tours, et testé chez le personnel du service dhémodialyse, très exposé à la maladie[43].

Le deuxième est préparé par génie génétique : cest une protéine recombinante obtenue par insertion du gène du VHB codant pour la protéine denveloppe virale (antigène HBs) dans des cellules de levures ou des cellules ovariennes de hamster.

Les vaccins dérivés du plasma continuent cependant à être utilisés, les deux types de vaccins étant dune efficacité identique et tous les deux sans danger, mais seuls les vaccins issus du génie génétique sont autorisés en France[44].

Après la vaccination lantigène de surface de lhépatite B peut être détecté dans le sérum pendant plusieurs jours, ce phénomène est connu sous le nom d'antigènémie vaccinale[45].

Un taux danticorps anti-HBs protecteurs (10 mUI/ml) est obtenu 2 à 3 mois après le début de la vaccination.

Vaccins commerciaux

  • Vaccin Genhevac B® : il est constitué dune suspension purifiée dantigènes HBs contenant les protéines S et PréS, obtenues par clonage et expression du gène viral dans les cellules ovariennes de hamster.
  • Vaccin Engerix B® : il contient lantigène HBs purifié obtenu par clonage et expression du gène viral dans les cellules de levure Saccharomyces cerevisiae. Il existe deux présentations de ce vaccin : Engerix B20® pour ladulte et Engerix B10® pour le nourrisson et lenfant de moins de 15 ans.
  • Vaccin HBVaxPro® : il contient lantigène HBs purifié obtenu par clonage et expression du gène viral dans les cellules de levure Saccharomyces cerevisiae. Il existe trois présentations, une pour les adultes, une pour les enfants jusquà 15 ans et une pour les sujets dialysés.
  • Vaccin Fendrix® : il contient lantigène HBs et un adjuvant adsorbé sur phosphate daluminium, ce vaccin est adapté aux personnes atteintes dinsuffisance rénale.
  • Twinrix® : cest un vaccin combiné contre les hépatites A et B. Il existe en deux présentations, Twinrix® Adulte (à partir de 15 ans) et Twinrix® Enfant.
  • Infanrix Hexa® : il sagit dun vaccin hexavalent destiné aux nourrissons. Cest un vaccin combiné anti-diphtérique, anti-tétanique, anti-coquelucheux, anti-poliomyélitique, anti-Haemophilus influenzae b, et contenant 10 μg dantigène HBs.

Schéma de la vaccination anti-VHB

La cible dépend de la prévalence de l'hépatite dans le milieu considéré. Elle est conseillée pour toute la population dans les pays de forte endémie mais peut concerner seulement les personnes jugées les plus à risque dans les pays à faible endémie, même si cette attitude est discutée[46].

Le schéma initialement prévu était le suivant :

  • 3 injections par voie intramusculaire (dans la région deltoïdienne pour les adultes et dans la cuisse pour les nourrissons), la deuxième injection se fait un mois après la première et la troisième se fait 5 mois après la seconde.
  • rappel un an après la première injection
  • rappels tous les 5 ans

Le schéma actuellement recommandé est le suivant :

  • 2 injections par voie intramusculaire (dans la région deltoïdienne pour les adultes et dans la cuisse pour les nourrissons), la deuxième injection se fait un mois après la première.
  • rappel 6 mois après la première injection.
  • Pour les personnes vaccinées avant lâge de 25 ans et non exposées professionnellement, aucun rappel ultérieur ni aucun contrôle sérologique nest préconisé.

Controverses

De nombreuses études portant sur des millions de sujets ont documenté linnocuité du vaccin anti-VHB. Les réactions, suite à la vaccination, les plus couramment observées sont des réactions cutanées mineures au point dinjection ou des douleurs musculaires et articulaires transitoires. Un peu plus dune centaine datteintes démyélinisantes centrales ont été notifiées entre 1989 et 1995 pour environ 17,5 millions de sujets vaccinés en France, soit moins de 0,6dentre eux. Compte tenu du sexe et de lâge des sujets vaccinés, les fréquences de scléroses en plaques observées ne sont pas supérieures à celles attendues dans la population générale.

En février 2001, les deux études suivantes[47], publiées dans la revue "New England Journal of Medicine: Vaccinations and the Risk of Relapse in Multiple Sclerosis (C. Confavreux et al.) et Hepatitis B Vaccination and the Risk of Multiple Sclerosis (A. Ascherio et al.) disculpaient le vaccin de l'hépatite B, accusé de pouvoir entraîner l'apparition de cas de sclérose en plaques.

En France, l'Académie nationale de médecine rappelle en 2008 que « 8 études nationales et internationales ont démontré labsence de relation statistiquement significative entre la SEP et la vaccination contre lhépatite B »[48],[49].

Echec de la vaccination

Les non ou faibles répondeurs sont :

  • les personnes âgées : lefficacité du vaccin décroît avec lâge (ceci est notable dès 40 ans)
  • les individus séropositifs au VIH : les personnes immunodéprimées
  • les sujets atteints de défaillance rénale chronique
  • les individus alcooliques
  • les personnes HLA DR3+ ou DR7: cette non réponse serait due à des défaillances au niveau des cellules T auxiliaires.

Il faut savoir que le tabagisme et lobésité sont aussi des facteurs favorisant la non-réponse au vaccin.

Amélioration de la vaccination anti-VHB pour les non ou faibles répondeurs

Un vaccin à base dantigènes de surface PréS2 et S produit par la levure induit des titres en anticorps protecteurs après 2 injections chez 80 à 91% des sujets qui navaient pas été protégés auparavant avec un vaccin « conventionnel ». Un autre vaccin renfermant les antigènes PréS1, PréS2 et S (vaccin Hepa-Gene-3) a été testé sur des sujets souffrant dinsuffisance rénale et non répondeurs au vaccin classique. Au bout dun an, 70% dentre eux avaient des titres danticorps protecteurs. Dautres approches existent et sont en cours de recherche comme les vaccins à base dADN plasmidique.

Vers un vaccin à ADN ?

Ce type de vaccin est basé sur une injection directe dADN nu (sans vecteur protéique ou lipidique associé) par voie intramusculaire ou intradermique. LADN est capturé par des cellules et le génome viral est exprimé par celles-ci. La protéine correspondante est donc synthétisée par les cellules. Un des avantages majeurs dun tel vaccin est lexpression à long terme de lantigène. Ce qui pourrait permettre dobtenir une réponse immunitaire plus soutenue et plus durable et donc permettre de supprimer les injections de rappel. Un autre avantage est la synthèse in vivo de lantigène et sa présentation sous forme de peptides antigéniques associés aux molécules CMH de classe I, permettant dinduire une réponse cytotoxique médiée par les lymphocytes T CD8+.

Linjection dADN chez lhomme suscite des interrogations concernant le devenir de cet ADN injecté et la possibilité de son intégration dans un chromosome des cellules hôtes. Si cela était le cas, une mutagénèse insertionnelle serait possible. Le choix de linjection dun tel vaccin au niveau de cellules musculaires nest pas arbitraire. En effet, les cellules musculaires sont post-mitotiques et donc, labsence de divisions favorise peu les intégrations.

Discrimination des porteurs de l'hépatite B en Chine

En Chine, les porteurs de l'hépatite B, plus de 100 millions, feraient lobjet dune discrimination à l'emploi et l'éducation. Il existerait environ une vingtaine de lois à caractère discriminatoire. Des examens sanguins sont demandés dans le cadre professionnel et éducatif. Les porteurs de l'hépatite B sont exclus déducation dès lécole maternelle dans certaines provinces chinoises. En 2009, l'association Yirenping (yirenping.org) [50],[51] qui fait campagne depuis quelques années en Chine contre la discrimination à légard des porteurs de l'hépatite B Chine a lancé une pétition sur Internet, et malgré la fermeture demandée par la cyber police chinoise, a recueilli 2040 signatures adressées à Wen Jiabao.[52]

Voir aussi

Lien interne

Lien externe

Liens en anglais

Notes et références

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  50. New report accuses MNCs of hepatitis B discrimination in China
  51. China's cyber-activists spin a risky web
  52. Les porteurs du virus de lhépatite B adressent une pétition au Premier Ministre Wen Jiabao, 12/3/2009, Charlotte Cailliez (Aujourd'hui la Chine)

Bibliographie Hépatite B

  • Les virus transmissibles par le sang, Médecine Sciences Sélection, ouvrage collectif : texte réunis par Jean Jacques Lefrère, 1996.
  • Hépatites virales B et C, Pathologie Sciences, C. Trépo, P. Merle, F. Zoulim, 2006.
  • Virologie Humaine et Animale, DUNOD, C. Pasquier, S. Bertagnoli, F. Messud-Petit, J. Izopet, 2005
  • Les hépatites virales, 2e édition MASSON, C. Eugène, L. Costentin, S. Beaulieu, 2004.
  • Hépatites virales, dépistage, prévention, traitement, Expertise Collective INSERM, 1997.
  • Chronic Hepatitis B, Hepatology, 2007 Feb;45(2):507-39, Lok AS, McMahon BJ.
  • Antiviral drugs in current clinical use, Journal of Clinical Virology 30 (2004) 115133, Erik De Clercq
  • Drug Targets and Molecular Mechanisms of Drug Resistance in Chronic Hepatitis B, Gastroenterology 2007;132:15741585, M. GHANY, T. J. LIANG
  • Telbivudine for the Management of Chronic Hepatitis B Virus Infection, Clinical Therapeutics 2007;29(12):2635-2653, S. James Matthews
  • Entecavir for the Treatment of Chronic Hepatitis B Virus Infection, Clinical Therapeutics 2006;28(2):184-201, S. James Matthews
  • Adefovir Dipivoxil: A New Antiviral Agent for the Treatment of Hepatitis B Virus Infection, Clinical Therapeutics 2003;25(12):184-201, Roula B. Qaqish, Keri A. Mattes, David J. Ritchie
  • Treatment of chronic viral hepatitis, Réanimation 2007;16:618-625, V. Vochelle, C. Trépo, P. Merle
  • Nucleoside analogues resistance in the treatment of chronic hepatitis B virus infection, La revue de médecine interne 24 (2003) 786793, P. Halfon, S. Pol, M. Bourlière, J. Courcambeck, P. Cacoub

Bibliographie générale

  • Christian Trépo, Philippe Merle, Fabien Zoulim : Hépatites virales B et C , (Pour professionnels, patients et entourage), Ed.: John Libbey Eurotext, 2006, Coll.: Pathologie science formation , ISBN 2742006044
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