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Hispano-Suiza
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Logo de Hispano-SuizaCréation 1904 Personnages clés Marc Birkigt et Damián Mateu, fondateurs Activité(s) automobiles puis aéronautique Produit(s) moteurs Société mère Safran Site Web http://www.hispano-suiza-sa.com/ modifier Hispano-Suiza est une société internationale d'origine espagnole (Sociedad Hispano-Suiza, fábrica de automóviles, sistema Birkigt) fondée en 1904 par les Espagnols Damián Mateu et Franceso Seix, avec le Suisse Marc Birkigt, réputée pour avoir produit des voitures remarquables, alliant luxe et performances, pendant l'entre-deux-guerres.
Hispano-Suiza est également réputée pour ses moteurs d'avions, qui ont équipé notamment les SPAD, durant la Première Guerre mondiale, ainsi que la plupart des avions de chasse jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Après avoir été intégré comme division de la Snecma, Hispano-Suiza, en 2007, est un équipementier aéronautique intégré au groupe Safran.
Sommaire
Histoire
- 1904 : fondation de la marque « Constructora Hispano-Suiza de Automóviles », à Barcelone, par l'ingénieur suisse Marc Birkigt, Damián Mateu et Francisco Seix. Spécialisée dans les voitures automobiles, La Fabrica Hispano-Suiza de Automóviles a du mal à vendre sa production dans son pays d'origine faute, d'une clientèle assez riche, malgré le soutien du roi Alphonse XIII d'Espagne.
- 1911 : Création en France de la société Hispano-Suiza, destinée à assembler et vendre en France les modèles de luxe conçus par la société espagnole. Birkigt, qui possède une société d’exploitation de brevets ayant siège en Suisse, déposera, de 1911 à 1914, plus de cent brevets pour des moteurs d’aviation dans le monde entier.
- 1914 :
- Hispano-Suiza établit, à Bois-Colombes, une usine neuve pour assembler ses automobiles tandis que le siège social reste à Barcelone.
- Entrée d’Hispano-Suiza dans le domaine aéronautique, avec l’étude et la fabrication du fameux moteur d’avion à huit cylindres en V, fabriqué à plus de cinquante mille exemplaires.
- Décembre 1914 : le ministère de la Guerre attribue par autorité à Gnome & Rhône l’usine de Bois-Colombes, contre un loyer très bas.
- 1915 : l’entreprise commence à présenter des moteurs d'aviation et à fournir l’État, grâce des modèles extrapolés des brevets Mercedes-Benz, saisis par l'État deux jours après la déclaration de guerre. L'arrivée de modèles dits en ligne construits par Hispano-Suiza, avec le modèle V-8 de cent-cinquante CV, apporte une innovation majeure à laquelle se rallient Renault et Lorraine.
- 1916 : les cinq sous-traitants d’Hispano, De Dion, Delaunay-Belleville, Ballot, Fives-Lille, et Chenard & Walcker produisent mille des mille cinq-cents exemplaires de l’Hispano 180 CV commandés.
- 1918 : Hispano-Suiza se hisse au cinquième rang des motoristes par son chiffre d’affaires, derrière un autre automobiliste reconverti, la Société Lorraine des Anciens Etablissements De Dietrich[1] . De juillet 1915 à novembre 1918, 25.741 moteurs Hispano 150, 180, 220 ou 300 CV seront livrés aux armées, construits par quatorze entreprises, moins de 9 % étant produits directement par Hispano-Suiza. Ces moteurs sont indissociables du succès des SPAD durant le conflit.
- 1919 : Le bouchon de radiateur de la H-6-B représente une cigogne, en hommage à Georges Guynemer, dont la célèbre escadrille des Cigognes combattait aux commandes de SPAD propulsés par des moteurs Hispano-Suiza.
- de 1919 à 1936: cette période est l'âge d'or des voitures de luxe pour Hispano-Suiza, et des grands raids sur des avions équipés de moteurs Hispano-Suiza.
- 1923 : reprise des commandes, après la période de vaches maigres, engendrée par les surplus de guerre.
- 1924 : Hispano revient en force avec notamment le Nieuport-Delage NiD-29. Les trois grandes marques, Lorraine, Renault et Hispano-Suiza, se partagent les trois quarts des commandes, Hispano-Suiza se concentrant plutôt sur les moteurs destinés aux avions de chasse.
- 1927 : Hispano-Suiza lance le moteur V12 à refroidissement par liquide de six-cents CV, qui réalisera la première traversée de l’Atlantique Sud la même année sur l’avion «Oiseau-Canari», piloté par Costes et Le Bris.
- 1929 : Jean Assolant, René Lefèvre et Armand Lotti traversent l’Atlantique, de l’Europe vers les États-Unis, à bord du Bernard baptisé « Oiseau Canari », à moteur Hispano V-12.
- 12 et 13 mai 1930: un Latécoère-28 à moteur Hispano-Suiza V-12 piloté par Mermoz, Dabry et Gimié vole de Saint-Louis, au Sénégal, vers Natal, au Brésil, en couvrant trois mille quatre-cents kilomètres en vingt et une heures.
- Septembre 1930 : première traversée de l’Atlantique Nord entre l’Europe et l’Amérique par Costes et Bellonte, à bord de leur « Point d’Interrogation », propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12-N de six-cent cinquante CV.
- 1931 : restructuration du capital d’Hispano-Suiza.
- 1932 : Hispano produit trois cent cinquante moteurs, soit un peu moins d'un quart du marché français.
- 1933 : les moteurs Hispano-Suiza détiennent la plupart des records en matière d’aviation.
- Mai 1937: apparition de la Société d’exploitation des Matériels Hispano-Suiza, dont l’État détient 51 % du capital.
- 1938 : arrêt de la production d'automobiles.
- Septembre 1939: à Bois-Colombes, Hispano produit cent trente-deux moteurs.
- 1939-1940: plusieurs appareils capables de rivaliser avec le nouveau Messerschmitt Bf 109 E sont mis en service dans la précipitation, dont le Dewoitine D 520 à moteur Hispano-Suiza 12-Y en 1940. L’Arsenal VG 33, propulsé par un Hispano-Suiza, arrivera quant à lui trop tard pour participer à la Bataille de France.
- Mai 1940 : début de la production décentralisée à Tarbes.
- Occupation : entre juin 1940 et la mi-1944, Hispano-Suiza, comme toutes les firmes françaises, est contrainte de travailler avec, et pour les forces d’occupation. Durant ces sombres heures de l’Occupation, le personnel de direction tente de protéger les infrastructures et le personnel. Une certaine forme de résistance est organisée, ce qui aura pour conséquence une faible productivité puisque environ huit mille cinq-cents moteurs seront produits durant les cinquante-cinq mois, soit une moyenne de cent-cinquante moteurs par mois, alors que les Allemands en produisaient vingt-cinq mille. Des sabotages de moteurs sont organisés, des études sont poursuivies, en secret, et des ouvriers se soustraient au Service du Travail Obligatoire en Allemagne. Très vite, le fossé se creuse avec les concurrents étrangers représentés par Pratt & Whitney, Wright, Allison, Rolls-Royce, Napier, Bristol, Daimler-Benz, BMW et Junkers. Les États-Unis produisent ainsi deux-cent cinquante mille moteurs rien qu’en 1944. Enfin, la France est absente de la technologie émergente des moteurs à réaction.
- de 1945 à 1970: Hispano-Suiza se spécialise dans les turbomachines et les équipements aéronautiques. Après la guerre, Hispano-Suiza achète des licences de production et s’associe avec d’autres constructeurs pour produire les modèles de réacteur Nene, Tay et Tyne qui propulseront les avions Mistral, Ouragan et Vampire.
- 1949 : Hispano-Suiza produit le réacteur Nene sous licence Rolls-Royce.
- 1956 : Turbomeca et Hispano-Suiza créent la CGTM pour des essais de moteurs.
- Janvier 1964 : Rolls-Royce et Hispano-Suiza signent un accord de licence pour la production conjointe du turbopropulseur Tyne.
- 1964 : Hispano-Suiza sépare ses activités de fabrication pièces neuves de celles de la réparation. Sa société Lavallois Villers, implantée à Châtellerault, devient alors la « Société Chatelleraudaise de Travaux Aéronautiques » (SOCHATA) et est chargée de la révision des moteurs d'aviation.
- 28 mai 1968 : Hispano Suiza, la Société Alsacienne de Construction Mécanique et la Snecma négocient un rapprochement avec la Société d'Exploitation des Matériels Hispano-Suiza et ses filiales. Il se concrétise par l'apport de ces activités à la Snecma qui les structure dans quatre sociétés :
- SEMHS : activités moteurs, nucléaires, turbomachines industrielles, atterrisseurs.
- SEMMB : sièges éjectables (filiale SEMHS - Martin-Baker Aircraft).
- SOCHATA : réparations des moteurs d'aviation (usine de Châtellerault).
- Société des Automobiles Bugatti : turbocompresseurs, moteurs diesel, atterrisseurs.
- 1970 : Hispano-Suiza devient une société de la Snecma, aujourd'hui Groupe Safran, et se spécialise dans la conception et la fabrication de transmissions mécaniques de puissance, pour l'aéronautique civile et militaire. Hispano-Suiza est implantée à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine, France) et à Réau-Villaroche (Seine-et-Marne, France). Elle équipe principalement les moteurs CFM-56 (Snecma-GE) et Trent (Rolls Royce) et est partenaire de la coentreprise FADEC International avec BAE Systems.
Production automobile française
- Hispano-Suiza H6B (1919-1929)
- moteur 6 cylindres en aluminium
- 6,6 litres (A x C : 100 x 140)
- 1 ACT 2 s./cyl.
- 135 chevaux à 3000 tr/minute
- 137 km/heure
- Hispano-Suiza H6C (1924-1929)
- moteur 6 cyl. en aluminium
- 7980 cm³ (A x C : 110 x 140)
- 177 km/h
- Hispano-Suiza Junior (1930-)
- moteur 6 cyl.
- 4,6 l (4,9 l à partir de 1935 (K6) )
- Hispano-Suiza J12 (1931-1938)
- moteur 12 cyl. en V
- 9,5 l (A x C : 100 x 100)
- 185 km/h (version découverte à châssis court)
- Hispano-Suiza K6, la voiture du président du Conseil Édouard Herriot, carrossée par Vanvooren.
Production automobile espagnole
deux versions de la H-6 ont également été produites par l'usine espagnole:
- T-48 (1924-1933)
- moteur 4 cyl.
- 3746 cm³
- 90 ch à 4000 tr/min
- T-49 (1924-1933)
- version espagnole de la H-6, surnommée "Barcelona"
Moteurs d'avions Hispano-Suiza
8 cylindres en V à 90° 1914 8A 11.760 cm³ (120x130) 140 ch 1900 tr/min 1915 8Aa 150 ch 2000 tr/min 1916 8Ab 180 ch 2100 tr/min 1917 8Ba 200-235 ch 2300 tr/min 1918 8F 18.460 cm³ (140x150) 300 ch 2100 tr/min 12 cylindres en W à 60° 1925 12Gb 27.700 cm³ (140x150) 585 ch 2000 tr/min 12 cylindres en V à 60° 1925 12Hb 27.700 cm³ (140x150) 590 ch 2000 tr/min 1925 12Jb 20.400 cm³ (120x150) 460 ch 2000 tr/min 1928 12Lb 31.400 cm³ (140x170) 630 ch 2000 tr/min 1928 12Mb 27.000 cm³ (130x170) 570 ch 1950 tr/min 1930 12Nbrs 36.000 cm³ (150x170) 650 ch 1950 tr/min 1932 12Xirs 27.000 cm³ (130x170) 650 ch 2600 tr/min 1940 12Y-51 36.000 cm³ (150x170) 1.100 ch 2750 tr/min Voir aussi
Emmanuel Chadeau, L'Industrie aéronautique en France 1900-1950, de Blériot à Dassault, Paris, Fayard, 1987
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Cf. l'article sur son fondateur Adrien de Turckheim
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