Groupes d'intervention de la Police nationale

Groupes d'intervention de la Police nationale

Groupes d'intervention de la Police nationale

GIPN
Groupe d'Intervention de la police nationale
Période Depuis le 27 octobre 1972
Pays France France
Branche Police nationale
Taille 196 personnes
Garnison Bordeaux
Lille
Lyon
Marseille
Nice
Rennes
Strasbourg
Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Saint-Denis (Réunion)
Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)
Commandant historique Georges Nguyen Van Loc

Le Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) est un groupement d'unités d’élite de la police nationale française qui sont amenées à intervenir dans des situations de crise d’une exceptionnelle gravité.

Composé de fonctionnaires de police recrutés selon de critères très sélectifs, dotés de matériels performants et soumis à un entrainement constant et rigoureux, le GIPN peut se définir comme des groupes de policiers au service d’autres policiers.

Les unités du GIPN sont en alerte 24h/24 et 365 jours par an. Ils sont opérationnels en 30 minutes à partir de la réception de l'ordre d’engagement.

Leurs missions, semblables à celles du RAID, exigent professionnalisme et technicité de très haut niveau et impliquent la mise en œuvre de moyens et de matériels spécifiques, adaptés aux interventions souvent périlleuses.

Sommaire

Historique

Le GIPN est formé depuis le 27 octobre 1972, soit deux ans avant le GIGN et treize ans avant le RAID, et comporte 11 groupes.

La création des GIPN a été motivée par l'assassinat, en 1972, des athlètes Israéliens pris en otages lors des Jeux olympiques de Munich. Le gouvernement français a souhaité se doter d'équipes de police capables d'intervenir dans des situations graves comme les prises d'otages, les attentats terroristes, les émeutes. Pour cela, il charge le commissaire divisionnaire Georges Nguyen Van Loc de créer le premier groupe à Marseille.

Organisation

En 1985, le nombre de GIPN est de 7. Les groupes métropolitains sont localisés dans les villes suivantes : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg. Puis en 1992 et 1993 sont créés les GIPN de La Réunion et de Nouvelle-Calédonie, ce qui amène le nombre de GIPN à 9. Un dixième groupe est créé en 2007 afin de couvrir la zone Antilles-Guyane.

Missions

Les policiers des GIPN interviennent en relais des autres services de la police nationale, chaque fois que la situation l’exige, avec le souci constant de préserver l’intégrité physique des intervenants et de n'utiliser la force qu’en dernier recours.

Les GIPN interviennent dans le cadre :

  • d’une prise d’otages ;
  • d’un retranchement de malfaiteur ou de forcené ;
  • d’une mutinerie dans une prison ;
  • d’actes de terrorisme ou de grand banditisme ;
  • de l’interpellation d’un individu armé et particulièrement dangereux ;
  • de la sécurisation d’un procès à haut risque ;
  • de l’extraction, de l’escorte et de la présentation d’un détenu particulièrement dangereux.

Plus discrètement, les hommes des GIPN peuvent également assurer la protection de personnalités faisant l’objet de menaces, ainsi que la protection des itinéraires et des lieux clos lors des déplacements du Président de la République ou de magistrats exposés.

Enfin, le savoir-faire et l’expérience des GIPN sont reconnus internationalement, et des policiers se rendent régulièrement à l’étranger pour former des unités d’intervention.

Équipement

Armement

Les policiers des GIPN disposent d'une large gamme d'armes parmi lesquelles :

Recrutement

Pour pouvoir passer les tests d'entrée au GIPN, il faut être au préalable, gardien de la paix ou officier, avoir au moins 5 ans d'ancienneté et moins de 35 ans (38 ans pour les officiers). Les sélections ont lieu une fois par an. Elles sont communes avec celles du RAID. La première phase est constituée de pré-requis physiques qui sont évalués par la Direction régionale du recrutement et de la formation de la police nationale (DRRF) : montée de corde, pompes, tractions, relevé de jambes, dips et test cooper.

Une fois cette étape franchie et le dossier du candidat étudié, celui-ci est convoqué à une semaine de sélections physiques, psychotechniques et techniques d'un niveau très élevé. On y trouve des tests psychologiques, de la conduite de véhicule, des parcours professionnels, du tir, de la natation, une marche commando, des tests de cran, de vertige, de claustrophobie, d'escalade... et des tests de combat : au sol, en boxe anglaise, puis en pieds/poings. Tous les instructeurs ont un niveau national au minimum. Les meilleurs candidats sont retenus à la fin de la semaine et sont soit affectés immédiatement, soit placés dans un vivier en attendant qu'une place se libère.

Ils suivront tout au long de leur carrière un entraînement rigoureux et des tests triennaux vérifiant qu'ils ont toujours le niveau requis.

Organisation

Les GIPN sont au nombre de 10 :

En raison de la compétence géographique étendue des GIPN, de la nécessaire uniformité de l’équipement et de l’impératif d’une cohésion opérationnelle lors des missions d’importance nationale, une structure technique et opérationnelle a été créée au niveau de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) : c'est la cellule de coordination des GIPN.

Chaque GIPN est dirigé par un officier de police, assisté par un gradé du corps d'encadrement et d'application (brigadier, brigadier-chef ou brigadier-major).

L'exécution des missions est confié au chef de chaque GIPN qui détermine seul la conduite opérationnelle et les moyens engagés par son unité, tout en bénéficiant du concours des autres services de police déployés dans la même opération.

Organisation administrative

Les GIPN dépendent de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) et sont placés, pour emploi, à la disposition du directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) du lieu de leur implantation.

Le territoire métropolitain a été découpé en zones de compétence pour chaque groupe d'intervention[1]. À Paris, c'est la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) rattachée à la police judiciaire du 36, quai des Orfèvres qui remplit les missions des RAID et GIPN sur les vingt arrondissements intra-muros. Le RAID intervient quant à lui dans les 21 départements les plus rapprochés de Paris, tout en ayant la particularité d'être compétent sur l'ensemble du territoire dans les situations les plus graves.

Les dix GIPN sont installés dans les villes suivantes :

Zone de compétence

Si la zone de compétence d’un GIPN s’étend sur plusieurs départements autour de la ville où il est basé, il peut intervenir, sur instruction du directeur général de la police nationale, sur l’ensemble du territoire métropolitain et d’outre-mer.

Annexes

Notes, sources et références

Bibliographie

Livres

  • José Nicolas, GIPN, Groupe d'Intervention de la Police Nationale, L'instantané, 2005 (ISBN 2-914720-12-2) 
  • Bruno Bosilo, Jean-François Guiot, José Nicolas et Philippe Poulet, GIPN, Les Groupes d'intervention de la police nationale, Mission Spéciale Production, 2005 (ISBN 2-916357-01-7) [présentation en ligne] 

Revues

  • Le GIPN de Lyon, article publié dans le magazine RAIDS n°148 de septembre 1998
  • Le GIPN de Marseille, article publié dans le magazine RAIDS n°225 de Février 2005
  • Le GIPN de Marseille, article publié dans le magazine Commando n°16
  • GIPN - Les Groupes d'intervention de la Police nationale, article publié dans le magazine Commando n°21 de février-mars 2005
  • Action G.I.P.N., article publié dans le magazine Pro-Sécurité n°29 de juillet-août 2005.
  • Le GIPN de Lille, article publié dans le magazine Missions 112 n°4 d'octobre 2005
  • Les GIPN, une force dissuasive, article publié dans le magazine Police Pro n°2 de mars-avril 2007

Filmographie

  • « Cobra 13 », documentaire d'Olivier Baudry sur le GIPN de Marseille diffusé le 3 octobre 2001 sur France 3 (Des racines et des ailes)
  • « GIPN, les hommes du dernier recours », documentaire de Nicolas Moscara sur le GIPN de Nice diffusé en 2003 sur TF1 (Le Droit de savoir)
  • « GIPN, dans le secret des hommes d'action », documentaire de Claire Perdrix et David Geoffrion sur le GIPN de Bordeaux diffusé en 2005 sur TF1 (Le Droit de savoir)

Articles connexes

Liens externes

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