Albertacce

Albertacce

42° 19′ 41″ N 8° 59′ 04″ E / 42.3280555556, 8.98444444444

Albertacce
Vue d'Albertacce
Vue d'Albertacce
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Corte
Canton Niolu-Omessa
Code commune 2B007
Code postal 20224
Maire
Mandat en cours
Pierre François Albertini
2008 - 2014
Intercommunalité sans
Démographie
Population 242 hab. (2008)
Densité 2,5 hab./km²
Géographie
Coordonnées 42° 19′ 41″ Nord
       8° 59′ 04″ Est
/ 42.3280555556, 8.98444444444
Altitudes mini. 785 m — maxi. 2558 m
Superficie 97,12 km2

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Voir la carte administrative

Albertacce est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

Géographie

Panorama d'Albertacce

Albertacce est une commune du Niolu, une microrégion longtemps inaccessible d'où les envahisseurs n'ont jamais pu chasser les montagnards, une cuvette longtemps coupée du monde où l'on rencontre des Corses blonds aux yeux bleus et au teint clair et qui est devenu aujourd'hui le royaume de la randonnée. Elle se trouve au cœur du Parc naturel régional de Corse dont elle est adhérente dans le « territoire de vie » Niolu.

Relief

Vue de Punta Artica depuis Calasima

La commune occupe la partie Sud-ouest du Niolu, ceinturée par un vaste cirque montagneux formé de hauts sommets, bassin versant du Golo. Ses limites sont marquées :

  • au Nord et à l'Ouest, par la principale chaîne montagneuse de la Corse, celle du massif du Cinto avec la Paglia Orba (2 525 m), Capu Tafunatu (2 335 m), Capu a e Gharghiole (2 105 m), Capu di Guargnerola (1 967 m), Punta de Cricche (2 057 m), le col de Vergio (1 478 m), Capu a Rughia (1 712 m), Bocca San Pedru (1 452 m),
  • au Sud, par la chaîne montagneuse du massif du Rotondo, ses limites étant ponctuées par les sommets U-Tritore (1 725 m) sommet le plus au sud, Punta Artica (2 327 m) et Capu-di-a-Facciatu (2 113 m).
  • à l'Est, par une ligne dirigée au nord depuis Capu-di-a-Facciatu, passant par Castellu Montone (1 493 m), la bergerie de Tileri (1 040 m), qui rejoint le Golo en aval du Ponte Altu et longe le fleuve jusqu'au lac de Calacuccia. Cette ligne contourne le village d'Albertacce et son hameau Pietra-Zitamboli pour remonter jusqu'à Punta Crucetta (2 499 m) en suivant une ligne de crête passant par Capigliole a e Furchelle (1 401 m), Capu di Villa (2 184 m) et Capu Falu (2 540 m).

Au milieu de cette sorte de cuvette au sol siliceux peu profond, reposant sur un socle hercynien granitique, s'étend la forêt de Valdu Niellu, vaste forêt territoriale de pins laricio traversée par le Golo, qui occupe toute la partie occidentale de la commune.
Au nord-est de Valdu Niellu, entre la chaîne montagneuse du Cinto et une arête représentée par Punta Crucetta (2 499 m), Capu Falu (2 540 m), Capu di l'Inzecca (2 299 m), la Cresta di l'Inzecche, Monte Albanu (2 018 m) et les remarquables Cinque Frati (1 986 m), se situe la haute vallée du Viru affluent du Golo. Les versants occidentaux de cette vallée sont couverts par la forêt communale d'Albertacce composée essentiellement de pins laricci. Le pin lariciu (a large en langue corse) fait partie de la grande famille des pins noirs. Il peut se rencontrer entre 1 000 m à 1 800 m sur les versants ensoleillés. On peut y découvrir des sittelles, oiseaux sédentaires qui se déplacent sur les troncs la tête en bas et dont on compte 2000 couples en Corse[1].

Dans le prolongement de Valdu Niellu, sur le versant méridional du col de Vergio, se trouve une autre remarquable forêt territoriale de pins laricio, la forêt d'Aïtone (Evisa).

Vers les crêtes à l'ubac, entre 1 600 et 2 100 mètres, pousse l'aulne odorant (u bassu en langue corse). Arbuste sans tronc, il dépasse rarement les 3 mètres de haut. Ses feuilles sont poisseuses et ses branches étaient autrefois utilisées par les bergers pour couvrir leur cabane. Il est dit-on impénétrable. On découvre dès février en montagne, les premiers crocus corsicus, espèce des îles de la Corse et de la Sardaigne. Sur les hauteurs, on peut apercevoir des mouflons de la colonie du Cinto.

Le réseau hydrographique comporte de nombreux torrents et sources. Le fleuve Golo prend sa source à 1 991 mètres d'altitude sur la commune, au sud de la Paglia Orba (2 525 m) et à 200 m au sud du Capu Tafunatu (2 335 m). Son cours est interrompu par le barrage de Calacuccia. Il quitte la commune 200 mètres en amont du pont de Mazzola de la route D218.
Le Viru son principal affluent sur la commune, est alimenté par plusieurs ruisseaux dont le ruisseau de Paglia Orba et celui de Foggiale longé en partie par le GR 20. Au fond des lits des ruisseaux, on trouve des espèces endémiques : des discoglosses (a bariulata) crapauds vivant jusqu'à 1 900 m et des euproctes (a tarentella). L'euprocte de Corse n'a pas de poumons. Il respire par la peau et la cavité buccale.

Habitat

La faible population d'Albertacce se répartit entre le village d'Albertacce même, son hameau Pietra-Zitamboli, le village de Calasima et dans la forêt de Valdu Niellu.

Albertacce Village

Le village est construit en pente douce jusqu'au Golo, dans une remarquable châtaigneraie entretenue, exploitée. Quoiqu'étant proche du lac de Calacuccia, les limites de la commune ne l'atteignent pas. Les habitations sont en partie groupées avec des commerces, autour de l'église paroissiale, les autres alignées le long de la D84.
Le bâti se présente avec d'anciennes constructions aux toits de tuiles rouges et murs en moellons de granite gris apparants. Certaines maisons massives, de style baroque, étaient d'anciennes demeures de notables.
Albertacce dispose d'un réservoir et d'une station d'épuration.

Pietra-Zitamboli

Fichier:Albertacce Pietra-zitamboli panorama.jpg
Panorama de Pietra-Zitamboli

Pietra et Zitamboli sont deux hameaux voisins au nord-ouest du village d'Albertacce, zitamboli étant situé au-dessous de Pietra. Entre les deux, une église a été construite. Son clocher est semblable à celui de l'église paroissiale du village et à ceux de communes voisines. Son accès est difficile. Les deux hameaux sont desservis par la petite route D318 qui mène à Calasima.

Calasima

Bâti à 1 100 m d'altitude, Calasima est le plus haut village de Corse. Aujourd'hui hameau d'Albertacce, ce village aux maisons regroupées a son église, son monument aux morts et son cimetière. Calasima est équipé d'un réservoir et d'une station d'épuration.

Valdu Niellu

La vaste forêt de Valdu Niellu compte quelques résidents. Quelques personnes demeurent à Castellu di Vergio qui dispose d'une structure hôtelière à proximité du stade de neige. En outre, le 2e REP dispose du chalet du Vergio pour ses entraînements en montagne. À Poppaghja se trouve la maison forestière de l'ONF.

Accès

Vue de Calasima

L'accès à Albertacce se fait par la D84, seule route qui traverse le Niolu et qui dessert toutes les communes de la microrégion.
Reliant la RN 193 à l'Est depuis Francardo (Omessa) à la D81 à l'Ouest à Porto (Ota (Corse-du-Sud)), la D84 est une route qui passe par de remarquables sites touristiques : le célèbre défilé de la Scala di Santa Regina (Corscia) à l'Est, le Col de Vergio (1 478 m) où se dresse l'imposante statue (6 mètres de haut) du Christ Roi du sculpteur Noël Bonardi au Centre et les remarquables Gorges de la Spelunca (Marignana) à l'Ouest.

Pour arriver à Calasima, prendre la route D318 au village d'Albertacce. Après le village de Calasima, cette route se poursuit sur quelques kilomètres en une piste longeant le ruisseau u Viru et qui prend fin quelques kilomètres plus haut à 1 096 m.

Communes limitrophes

Histoire

Préhistoire

Des fouilles entreprises depuis 2006 sur le site de A Curnatoghja à Albertacce et celui de Sidossi hameau de Calacuccia tout proche sur un éperon appelé E Mizane, au bord du lac, ont permis de découvrir certaines pièces archéologiques qui attestent de la présence humaine dès la fin du néolithique et de l'âge du bronze. Il s'agit notamment de tessons de céramiques, d'éléments lithiques comme des éclats, un grattoir et des pointes de flèche.

Le Musée archéologique du Niolu de Lucien Acquaviva à Albertacce est destiné à mettre en valeur la spécifique terminologie mégalithique corse. S'y trouve notamment une statue-menhir (a stantara) de Niolu « armée », c'est-à-dire portant une armure complète, une cuirasse des Peuples de la mer et un poignard, qui fut découverte lors de la démolition de la chapelle Saint-Jean Baptiste décidée en 1985 par le conseil municipal de Calacuccia. Cette pierre baptisée Ghjuvan Battista III avait été intégrée avec deux autres menhirs aux murs de la chapelle Saint-Jean Baptiste de Calacuccia qui côtoie l'église, lors de sa construction au XIIe siècle, probablement pour confirmer la victoire de la religion catholique sur les rites païens[2] car, au VIIe siècle siècle, le pape Grégoire le Grand avait réclamé que soit réprimé le « culte des pierres » en Corse.

Antiquité

Selon Ptolémée, la Corse était habitée par douze nations qui, pour la plupart autochtones, n'ont subi l'influence romaine que dans de faibles proportions. Le Niolu a été habité par les Licnini, une peuplade qui occupait le bassin moyen du Golo. Maîtres des pays de Casacconi et d'Ampugnani ils ont dû être refoulés vers la montagne, peuplant les cantons de Caccia et du Niolo[3]. Les grecs utilisaient le terme « Lieninoï » pour désigner la peuplade.

Moyen âge

Il est aussi probable que des colonies sarrasines de Corte ou de la Balagne harcelées par les patriotes chrétiens, aient été refoulées dans le Niolu où l'on trouve les noms significatifs de Calaguccia et de Calasima appliqués à deux villages[3].

Au XVIe siècle vers 1520, la pieve du Niolu était inhabitée. Le Magnifico Officio qui assurait la gestion de la Corse depuis 1453, avait fait détruire en 1503 par les troupes de Nicolo Doria, les habitations des villages de Lozzi, l’Acquale, Erco, Corscia, Calacuccia, Casamaccioli, Sidossi et l’Erbechincie[4].
L'Office de Saint Georges avait fait de même avec la pieve de Sia (formée par la vallée du Porto) voisine, en ordonnant le dépeuplement de Sia en raison de l'insoumission de ses habitants à la Seigneurie des Leca, et en faisant brûler maisons et cultures.

Temps modernes

Chapelle Saint-Hyacinthe

Dès 1729 le Niolu prit part au soulèvement contre Gênes, créant des troubles en s'opposant à la publication de décisions de justice. Au début mars 1730 les gens du Niolu occupent Vicu et s'emparent de 200 fusils dans la maison du lieutenant. Dans la nuit du 29 au 30 mars 1734, Castineta attaque à Camputile (Niolu), Ghjacumu Santu Petriconi à la tête de 300 hommes des troupes génoises, des Grecs pour la plupart, et l'oblige à se replier sur Vicu.
13 janvier 1739, le lieutenant-général Jean-Baptiste-François des Marets, marquis de Maillebois, est ordonné commandant de l'armée du Roi en Corse. Il arrive en Corse. Le 24 juin de la même année le Niolu se soumet au général Maillebois. Du 30 juillet au 1er août 1751, des députés et procureurs des pieve en assemblée à Oletta, signent un acte de soumission à la République de Gênes, acte que le roi de France essaie de rendre favorable aux Corses. Des troupes sont prêtes à investir le Niolu qui demeurait réfractaire. Au dernier moment ses habitants font leur soumission le 13 août 1751[5].

Le 15 mai 1768 les Génois cèdent la Corse à la France.

Après la conquête de l'île par les troupes françaises de Louis XV en 1769, le Niolu connaît une sauvage répression militaire. Les Français mâtent les révoltes naissantes sous le Généralat de Pasquale Paoli. Au couvent Saint-François-di-Niolu (en langue corse Conventu San Francescu) de Calacuccia, sont pendus aux châtaigniers du couvent le 23 juin 1774, sur ordre du général Sionville, onze Niolins parmi lesquels un homme d'Albertacce. Son nom, Ghjuvanni Albertini, est mentionné sur la plaque commémorative placée à l'entrée du couvent.

Avec la Révolution qui crée le département de Corse avec Bastia comme préfecture, la pieve du Niolu devient en 1789 le canton de Calacuccia.

En 1793, la Convention divise l'île en deux départements : Golo dont fait partie Albertacce, et Liamone. Ceux-ci seront réunis en 1804 par Napoléon Ier qui rétablit le département de Corse.

Époque contemporaine

En 1954, Albertacce faisait partie du canton de Calacuccia était composé des communes de Albertacce, Calacuccia, Casamaccioli, Corscia et Lozzi.
Entre 1971 et 1973 sont créés de nouveaux cantons, dont celui de Niolu-Omessa, créé avec la fusion imposée des anciens cantons d'Omessa et Calacuccia.

Économie

Article détaillé : Niolo.

Le Niolu est une microrégion située au centre Nord-ouest de Corse, à l'ouest de Corte. Il se compose des communes de Corscia, Calacuccia, Albertacce (E Lubertacce), Lozzi et Casamaccioli (Casamacciuli). Il se trouve dans le Parc naturel régional de Corse et est depuis toujours une terre de bergers et de traditions.

L’économie du Niolu est en effet restée dominée jusqu’au siècle dernier par le pastoralisme avec ses mouvements réguliers de troupeaux de chèvres et de brebis à la recherche de pâturages : au début de l’automne, les bergers conduisaient leurs bêtes vers les plaines côtières tandis qu’à la fin du printemps, c’était la montée vers les alpages.

Il faut goûter au fromage niulincu (niolais en français) pour en connaître vraiment son caractère. Il a une pâte molle mais, pour être vraiment bon, celle-ci doit être un peu ferme, onctueuse, sans trou, et être affinée dans toute son épaisseur. L'ancien « chemin de la transhumance » partant de Barghiana (Manso), empruntait au départ la piste en bout de la route D351, passait par le Ponte di e Rocce, le col de Caprunale, le refuge de Puscaghia du P.N.R.C., (Evisa), Capu Tafunatu en direction du col de Vergio sur la commune d'Albertacce.

Si l'agropastoralisme a fortement diminué dans le Niolu, il reste toujours quelques bergers qui fabriquent désormais des fromages aux normes en vigueur. Charcuterie et farine de châtaigne sont également produits dans la commune. La montagne attirant de plus en plus de visiteurs, le tourisme apporte des ressources nouvelles aux habitants et est créateur d'emplois.

De nos jours les sentiers de transhumance sont quasi abandonnés. Cependant les élevages (porcin, caprin et plus récemment bovin) se sont développés, devenant la principale activité de la commune. Dès la sortie du village pour monter au col de Vergio, les bêtes sont présentes dans des enclos mais aussi sur la route.

La station de ski de Vergio (Campu di neve), à 22 km du village et à environ 1 km sous le col de Vergio (1 478 m), ne bénéficie pas des ressources que procure la neige dans les stations du « continent » ; la raison en est à la fois un faible nombre de jours d'enneigement, une épaisseur de couche de neige faible la plupart du temps, et des pistes trop courtes, pas de quoi satisfaire la clientèle.

Par ailleurs, et ce depuis le 11 mai 2010, l'association de pêche "AAPPMA A NIULINCA" a transféré son siège à la mairie d'Albertacce. Cette association, forte de 150 membres, regroupe les cinq communes du canton et gère le milieu aquatique de cette magnifique région où le GOLO prend sa source.

Administration

Albertacce est l'une des 5 communes du Niolu et l'une des 12 communes du canton de Niolu-Omessa.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 Pierre-François Albertini
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

La commune d'Albertacce comptait 1 007 habitants en 1954[4].

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008
317 373 357 323 200 225 226 242
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Cascade de Radule dans la forêt de Valdu-Niellu

Sites naturels

Le Golo

Le Golo prend naissance à l'extrême ouest de la commune. En traversant la forêt de Valdu Niellu, il crée la remarquable cascade de Radule, toute proche du GR 20. Plus en aval, il coule sous le pont de San Rimeriu où se trouve la bergerie de Tillarga et les ruines de la chapelle San Rimeriu. À l'approche du village d'Albertacce il passe sous le pont de la route D84 puis sous le ponte Altu, un remarquable pont génois désaffecté. L'été venu, les piscines naturelles du Golo sont des havres de fraîcheur pour les villageois, vacanciers et touristes de passage.

Forêt de Valdu Niellu

Article détaillé : Forêt de Valdu Niellu.

La forêt territoriale de Valdu Niellu est adossée au Nord à la principale chaîne montagneuse de la Corse et sur les flancs Nord-ouest du massif du Rotondo. Elle est composée de pins laricio majoritaire, d'autres résineux et de bouleaux apportés, et d'aulnes odorants (u bassu).

Calasima

Calasima est un remarquable village, le plus haut de Corse à 1 100 m d'altitude.

Architecture civile

Ponte Altu

Ponte Altu

Ponte Altu est un pont génois sur le Golo, en aval du pont routier de la D84.

Pont de Muricciolu

Ce pont génois sur le Viru, affluent (rg) du Golo, est situé à 852 m d'altitude, à 1 km à « vol d'oiseau » au Nord-est du Ponte Altu et en amont de la confluence du Viru avec le ruisseau du Valdellu. Tout proche du pont se trouve un oratoire. Tous deux sont situés sur le parcours du GR Mare a mare Nord.

Autres

Statue du Christ Roi au col de Vergio
  • Statue du « Christ Roi » au col de Vergio (1 478 m), monolithe de 6 mètres de haut taillé dans un bloc de granit rose corse, d'une hauteur totale avec socle de 9,50 mètres. Elle est l'œuvre du sculpteur corse Noël Bonardi. Elle est sur la commune d'Albertacce, en limite de la commune d'Evisa, en bordure de la route D84. Une aire de stationnement permet de s'y arrêter et d'admirer les remarquables paysages à la ronde : le Niolu avec le lac de Calacuccia, les sommets avoisinants de la chaîne du Cinto ainsi que d'apprécier l'étendue des vastes forêts de Valdu Niellu et d'Aïtone.
  • Monument aux morts de Calasima, situé à l'entrée du hameau. Il est le plus haut monument aux morts de Corse, érigé à 1 093 m d'altitude.

Architecture sacrée

Église Santa Maria
  • Église paroissiale Sainte-Marie (Santa Maria) avec clocher isolé, en pierres apparentes. Les murs de l'église sont enduits. Sur la façade latérale de droite, sont apposées des plaques de marbre sur lesquelles sont inscrits les noms de religieux (curé, doyen, chanoine et vicaire) qui y reposent.
  • Chapelle Saint-Hyacinthe (San Ghjacintu), édifice datant du XVIIe siècle. Située près de l'église paroissiale, elle héberge la statue de Saint-Roch qui y a été placée faute de place dans l'église paroissiale.
  • Chapelle Saint-Roch (San Roccu) située le vieux village.
  • Église de Pietra-Zitamboli. Cette petite église est située entre les deux hameaux, dans une pente courte mais raide. Elle possède une remarquable porte d'entrée.
  • Église de Calasima. Son clocher est identique à ceux de nombreuses églises du Niolu.
  • Chapelle de San Rimeriu ruinée à environ 1 050 m d'altitude, en bordure du Golo.

Fêtes et Loisirs

  • Le 16 août : Saint Roch (San Roccu), fête patronale d'Albertacce.
  • À A Santa di u Niolu : Tous les 8 septembre on célèbre la Nativité de la Vierge au village voisin de Casamaccioli. Le même jour y démarre la foire du Niolo qui dure plusieurs jours.

Station de ski de Vergio

Station de Vergio

La station de ski de Castellu di Vergio est situé à près de 1,5 km du col de Vergio (1 478 m). Le stade de neige est doté de remontées mécaniques pour 5 pistes de ski plus un téleski-école. Elle est ouverte été comme hiver. S'y trouvent des gîtes d'étapes, un établissement hôtelier et des restaurants de montagne.

Randonnées

  • Le GR 20 traverse le territoire de la commune dans ses 5e et 6e étapes : de Tighjettu à Ciottulu di i Mori et de Ciottulu di i Mori à Manganu.
Article détaillé : Sentier de grande randonnée 20.
  • Le GR Mare a mare Nord traverse la commune, reliant par le col de Vergio les villages voisins de Calacuccia et d'Évisa. Il existe un gîte d'étape au village d'Albertacce.
Article détaillé : Mare a mare.
  • Des promenades ou randonnées avec un âne sont proposées au départ d’une très belle chataigneraie du village[6].Elles permettent de découvrir la montagne corse, la région du Niolu, ses nombreux lacs et ses bergeries en empruntant les sentiers de randonnée du GR 20 ou du Mare a mare Nord à dos d'âne.
  • En suivant la piste qui prolonge la D318, on atteint la bergerie de Ballone (affiché 1h 30 à pied) où l'on peut bivouaquer, trouver du fromage de brebis fermier mais aussi des boissons et une restauration cuisine familiale.

Musée archéologique du Niolu

Ce musée qui n'est pas reconnu mais qui figure sur tous les guides, est le seul musée archéologique préhistorique de la Haute-Corse. Y sont exposés des objets divers provenant de fouilles sur les sites de Sidossi (Calacuccia) ou de A Curnatoghja à Albertacce. S'y trouve la Stantara di Niolu, statue-menhir « armée ».

Autres

Kayaks en amont du Ponte Altu sur le Golo

Personnalités liées à la commune

  • Pasquine Albertini, auteur de l'ouvrage Sade et la République, Paris, L’Harmattan, 2006, 124 pp., (coll. Ouverture Philosophique).
  • Jean-Laurent Albertini, artiste peintre originaire d'Albertacce[7].
  • Jean-Paul Albertini, originaire d'Albertacce, est un haut-fonctionnaire français ; Tout d’abord auditeur à la Cour des comptes en 1991, puis chargé de mission auprès de M. Pierre Joxe, il devient en 1994 chef du bureau Union Européenne à la direction des relations économiques extérieures du Ministère de l’Économie et des finances. Il rejoint en 1997 le cabinet de M. Pierre Moscovici comme conseiller technique chargé des questions économiques intra-communautaires. De 1999 à 2002, il est tour à tour conseiller pour les affaires européennes et internationales au cabinet de Mme Dominique Voynet, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’environnement, puis directeur adjoint de ce même cabinet. Il devient par la suite directeur de cabinet de M. Yves Cochet, lorsque celui-ci succède à Mme Voynet dans ses fonctions. Ce conseiller référendaire à la Cour des comptes, diplômé de l’IEP Paris et ancien élève de l’ENA, est depuis juin 2006 Directeur général de la Société d’économie mixte d’aménagement de l’est de Paris, la SEMAEST[8].

Citation(s)

  • « [...] Nous hâtions le pas pour atteindre avant la nuit le petit village d’Albertacce, sorte de tas de pierres soudées aux flancs de pierre de la gorge sauvage. [...] », Guy de Maupassant, Un bandit corse, 25 mai 1882.

Bibliographie

  • la Corse dans l'Antiquité et dans le haut Moyen âge - Xavier Poli - Paris Librairie Albert Fontemoing 1907

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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