Corscia

Corscia

42° 21′ 20″ N 9° 02′ 36″ E / 42.3555555556, 9.04333333333

Corscia
Vue du village
Vue du village
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Corte
Canton Niolu-Omessa
Code commune 2B095
Code postal 20224
Maire
Mandat en cours
Marie-Josée Costa
2008-2014
Intercommunalité sans
Démographie
Population 165 hab. (2008)
Densité 2,8 hab./km²
Gentilé Curscinchi[1]
Géographie
Coordonnées 42° 21′ 20″ Nord
       9° 02′ 36″ Est
/ 42.3555555556, 9.04333333333
Altitudes mini. 436 m — maxi. 2583 m
Superficie 58,99 km2

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Voir la carte administrative

Corscia est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

Géographie

Corscia est une commune du Niolu, dans le centre du canton de Niolu-Omessa, et dans le Parc naturel régional de Corse dont elle est adhérente dans le « territoire de vie » appelé Niolu.

Relief

Scala di Santa Regina

Corscia a un territoire ceinturé de hautes montagnes au travers duquel s'écoule le Golo dans les gorges sauvages de la Scala di Santa Regina.

  • Le versant occidental est une cuvette dominée au nord par une ligne de crête comprenant deux des plus hauts sommets de Corse, Capu a u Verdatu 2 583 m et Capu Biancu (2 562 m), et trois lacs dont le plus important est le lac Maggiore. Sous cette ligne de crête qui sépare Corscia d'Asco et va de Capu a u Verdatu jusqu'à Bocca Meria (1 945 m) à l'Est, naissent de nombreux ruisseaux qui convergent dans le ruisseau de Ruda lequel se jette dans le Golo en aval du pont di l'Accia (537 m) dans la Scala di Santa Regina. À l'ouest, sur près de trois kilomètres, la rive droite du ruisseau d'Erco délimite son territoire avec ceux de Lozzi et de Calacuccia. Au sud, à l'adret, se trouvent les lieux habités de la commune : le village et tous ses hameaux.
  • Le versant oriental, se situe sur la rive droite du Golo, depuis Cuccia jusqu'à la sortie du défilé de la Scala di Santa Regina. Cette autre partie du territoire est également dominée par une ligne de crête, ne dépassant pas toutefois les 2 000 m, le plus haut sommet étant le Pinerole (1 951 m) « à cheval » à la fois sur Corte, Castirla et Corscia.

Végétation

Son territoire représente une superficie de 5 899 ha dont 1 232 de bois.
Au nord, les flancs de la montagne sont couvert par le bois de Liccioghia, une hêtraie faisant partie de la forêt communale de Corscia que l'on se retrouve également au sud, dominant les gorges de la Scala di Santa Regina. À l'extrême sud, Corscia partage la forêt territoirale de Melo avec Corte et Calacuccia.

Les gorges du Golo sont un très long ravin sauvage, un corridor de roches de granite rouge, de rocaille et de caillasse. La végétation y est rare, représentée essentiellement par des genévriers cades qui poussent sur les parois rocheuses. Les bords du fleuve sont peuplés d'aulnes et de quelques pins maritimes.

Habitat

Corscia est située à 5 km au Nord-Est de Calacuccia à 840 m d'altitude.

Le village est composé de plusieurs hameaux, situés entre 800 et 900 mètres :

  • Costa, au nord
  • Cavallaracce, à l'ouest
  • Pantanacce au sud-ouest
  • Piana au sud
  • Pruno au sud-est
  • Cuccia est un autre hameau situé plus au sud, à 696 m d'altitude, dominant le ruisseau d'Erco près de sa confluence avec le Golo.

Accès

Scala di Santa Regina au début du XXe siècle

La route D84 est la seule route qui traverse le Niolu et qui dessert toutes les communes de la microrégion. Reliant la RN 193 à l'Est depuis Francardo Omessa) à la D81 à l'Ouest à Porto Ota, la D84 est une route qui passe par de remarquables sites touristiques : le célèbre défilé de la Scala di Santa Regina à l'Est, par le Col de Vergio (1 477 m - Albertacce) au centre et les remarquables Gorges de la Spelunca (Marignana) à l'ouest.

Pour arriver au village même, deux petites routes départementales y mènent à partir de la D84 :

  • le D618. Sa jonction avec la D84 se situe peu au nord du hameau de Cuccia, au pont sur le ruisseau d'Erco (716 m)
  • la D718 s'emprunte au début de la Scala di Santa Regina pour gagner le hameau de Pruno 120 mètres plus haut.

Communes limitrophes

Histoire

Le chant sacré du « Diu vi Salvi Regina » fut, de tradition orale, chanté pour la première fois, dans la chapelle San Marcu, par le berger niolin Salvatore (Sauveur) Costa le 25 avril 1720. Que Costa l’ait entonné pour la première fois le 25 avril 1730, c’est ce qui n’est pas absolument exclu, mais à une condition : donner à l’hymne marial du saint napolitain la signification politique et guerrière que les patriotes corses venaient de lui attribuer[2].
Ce chant est devenu l'Hymne National de la Corse en 1735.

Plaque commémorative de patriotes niolins tués

Au XVIIIe siècle, Corscia a été un foyer insurrectionnel contre l'envahisseur français. Après la défaite des Corses à Ponte-Novo le 9 mai 1769 et le départ de Pascal Paoli pour Londres en juin, il reste encore des paolistes en Corse et en Toscane. Ces derniers dont Nicodèmu Pasqualini débarquent au Cap Corse. En 1774 ils soulèvent les pieves du Niolu, de Talcini et de Vallerustie du centre de l'île. Cette révolte fut réprimée dans le sang par le général Sionville ; le Niolo fut saccagé, tous les arbres furent abattus et brulés, les suspects pendus, des pères de famille et des jeunes, dont un âgé de 17 ans. Cette affaire est connue en Corse comme l'« histoire des pendus du Niolu ». Près de 600 Corses seront envoyés au bagne de Toulon[3].

Ce village était aussi connu pour avoir donné de nombreux soldats, qui servirent de gardes à Cosme de Médicis, à Pascal Paoli et à sa Sainteté le Pape, avant les gardes Suisses[réf. nécessaire].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Achille Santucci    
mars 2008   Marie-Josée COSTA    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Commune en fort déficit budgétaire.

Démographie

Gentilé : Curscinchi[1].

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
254 290 276 260 156 155 165
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Bien que Corscia soit un village relativement agréable, la population ne cesse de décroitre, les raisons qui ont contraint les Curscinchi à s'établir dans d'autres contrées, sont : la recherche de travail plus lucratif, des familles trop nombreuses et un travail sur place épuisant.

Économie

Barrage de Corscia

Un barrage de 30 m de haut édifié sur le Golo en 1968, mais de faible surface et capacité, complète celui de Calacuccia dans l'alimentation de la centrale de Castirla.

Vieilles bergeries à Pruno

L'agro-pastoralisme qui apportait la prospérité aux habitants, a de nos jours quasiment disparu. Il subsiste très peu d'éleveurs dans cette commune de bergers. Il y en a encore un installé à Santa Regina. Le vieilles bergeries sont encore bien visibles dans le village.

De nos jours le tourisme se développe pour des activités sportives telles que randonnées, canyoning et escalade.

Environnement

Corscia dans le P.N.R.C.

Article détaillé : Parc naturel régional de Corse.

La commune de Corscia est adhérente au Parc naturel régional de Corse, dans le « territoire de vie » appelé Niolu[4].

ZNIEFF

Corsica est concernée par six Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2ème génération :

  • Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto, une vaste zone de 30 803 ha qui comprend l'ensemble du haut massif du Cinto au sens large[5] ;
  • Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Rotondo, une zone d'une superficie de 19 709 ha, située au cœur de la chaîne montagnarde de la Corse et constituée par les crêtes et les hauts versants du Massif du Rotondo[6] ;
  • Forêt d'altitude de Corscia-Calacuccia, une zone d'une superficie de 1 314 ha sur 3 communes : Corscia, Calacuccia et Castirla, comprenant les versants boisés qui couvrent l'ubac de la vallée du Golo, au dessus du barrage de Corscia et de la Scala di Santa Regina[7] ;
  • Gorges de Scala di Santa Regina, un défilé rocheux situé entre Ponte Castirla et Corscia et qui relie le sillon central de la région du Niolu, couvrant une superficie de 1 860 ha[8] ;
  • Gorges et forêt du Tavignano, une zone concernant cinq communes de la haute vallée du Tavignano, en amont de Corte, couvrant une superficie de 3 190 ha[9] ;
  • Pelouses sommitales du Monte Cinto, une zone concernant cinq communes (Albertacce, Asco, Manso, Corsica et Lozzi), couvrant une superficie de 169 ha, limitée à l'arête culminale du Cinto, orientée nord-est, sud-ouest, entre 2 300 et 2 710 mètres d'altitude. Elle comprend d'ouest en est les sommets suivants : Punta Minuta, qui domine le cirque de Trimbolaccia, le Capu Rossu, le Capu Larghia, la Punta Crucetta, la Pointe des Éboulis, le Monte Cinto et le Capu a Verdatu. C'est un secteur constitué d'éboulis et de blocs de rochers avec çà et là des pelouses rases. Les conditions climatiques y sont extrêmes avec un enneigement prolongé qui persiste huit à neuf mois et des névés permanents aux ubacs[10].

Lieux et monuments

Architecture sacrée

Saint-Sauveur
Saint-Pancrace

De nombreux édifices religieux furent bâtis, somptueusement décorés et âgés de plusieurs siècles, ils font partie de la richesse culturelle corse des villages.

Du plus grand au plus petit, ils sont :

  • Église St-Sauveur (San-Salvadore), église paroissiale au-dessus de la route à 892 m d'altitude, entre Costa et Cavallaracce
  • Chapelle St-Pancrace (San-Bancraziu), sur un piton rocheux à 846 m d'altitude en dehors du village. La chapelle surplombe la vallée du Golo.
  • Chapelle St-Jean-Baptiste d'Annunziata.
  • Chapelle Santa-Regina, située dans les gorges, d'architecture romane. Elle est ruinée et transformée en bergerie.

Architecture civile

  • Monument aux morts

La Scala di Santa Regina

Article détaillé : Scala di Santa Regina.

Ce nom est donné aux gorges du Golo dans sa traversée d'un long et remarquable corridor de roches de granite rouge, de rocaille et de caillasse. Elle est depuis des siècles le « sentier de la Scala di Santa Regina », un chemin de la transhumance pour les bergers du Niolu. Depuis la fin du XIXe siècle une route, appelée « Défilé de la Scala di Santa Regina », a été ouverte pour désenclaver la microrégion.

Fêtes et loisirs

Randonnées

  • Corscia est le point de départ de l'ascension très peu fréquentée mais très panoramique du Capu Biancu (2 562 m), avec vue à 360° sur l'ensemble du Niolu et bien plus. Passage possible par le col de Serra Piana ou par les lacs (par ordre d'altitude de croissante, en gros entre 2 150 m et 2 250 m) de Ghjarghe Rosse, d'Ochji Neri et le lac Maggiore (Maiò), tous totalement méconnus. Il est parfois possible d'apercevoir des mouflons (muvre en langu corse) près des crêtes. Cette randonnée est sans difficultés techniques mais est très longue et présente un dénivelé de plus de 1 700 mètres et nécessite donc une bonne condition physique. Possibilité depuis le Capu Biancu de suivre, avec un minimum de prudence, la crête vers le SW jusqu'au Capu à u Verdatu (2 583 m), ou bien de redescendre sur Ascu par le col de Serra Piana (1 846 m).
  • Corscia est une porte d'accès vers le massif des Aiguilles de Popolasca et suggère donc une liaison (en 2 jours pour la plupart des randonneurs) avec Castiglione, avec au passage ascension de la Cima à i Mori (2 180 m), sommet du massif. Cela ne concerne toutefois qu'un public sportif et doté de solides qualités d'orientation (celle-ci étant particulièrement hasardeuse à l'approche des aiguilles de Popolasca).

Autres

  • Canyoning. Les ruisseaux de Ruda et de Falconaiai sont réputés pour cette activité sportive.
  • Escalade. Un site existe à Cuccia

Personnalités liées à la commune

  • Sauveur Costa. Il aurait chanté l'hymne corse « Diu Vi Salvi Regina » la première fois à Costa (Corscia)

Voir aussi

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Notes et références


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Corscia de Wikipédia en français (auteurs)

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