- Frédéric Passy
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Frédéric Passy, né le 20 mai 1822 à Paris et mort le 12 juin 1912 à Neuilly-sur-Seine est un homme politique français qui consacra sa vie à l'idéal pacifiste.
Biographie
Issu d'une famille qui s'est illustrée dans la politique et les sciences — son oncle Hippolyte Passy fut ministre de Louis-Philippe et de Louis Napoléon Bonaparte — Frédéric Passy entreprend des études de juriste. Il devient un temps auditeur au Conseil d'État avant d'entamer une carrière de journaliste. Il se marie à Marie-Blanche Sageret bien qu'il soit, selon les frères Goncourt, coutumiers des médisances, « le plus monstrueusement et dégoûtamment laid des hommes[1] ». Il se rend acquéreur en 1856 du fameux Désert de Retz auprès de la veuve de Bayard.
A l'issue d'une campagne qu'il mène dans le journal Le Temps contre une guerre entre la France et la Prusse, il fonde la Ligue Internationale de la Paix le 21 mai 1867, puis la Société d'arbitrage entre les Nations, ancêtre de l'ONU, en 1870. Il fonde ensuite l'Union Internationale pour la paix en 1889 et facilite le rapprochement entre la France et l'Angleterre.
En 1877, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques. Il est élu à la chambre des députés aux élections de 1881 et 1885. Battu aux élections de 1889, il s'oppose à la politique colonialiste de Jules Ferry et reste dans les mémoires comme le député qui voulait interdire la guerre. Il est l'auteur d'une loi sur les accidents de travail, favorable aux ouvriers.
En 1888, à la tête d'une délégation de députés français, il rencontre William Randal Cremer (prix Nobel de la paix en 1903), qui dirige une délégation de députés britanniques. À la suite de cette réunion, un groupe de parlementaires français, britanniques, italiens, espagnols, danois, hongrois, belges et américains fondent l'Union interparlementaire. Frédéric Passy en est un des premiers présidents.
Il est passionné par la pédagogie et n'abandonne jamais sa vocation, enseignant jusqu'à l'âge de 81 ans et écrivant de nombreux ouvrages. Féministe avant l'heure, il est également favorable à l'abolition de la peine de mort. En matière d'économie, il est un partisan du libre-échange et de l'épargne.
Le 10 décembre 1901, il reçoit conjointement avec le Suisse Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, le premier Prix Nobel de la paix.
Il est le père de Paul Passy et le beau-père de Charles Mortet.
Ouvrages
- Mélange économique, Guillaumin, Paris, 1857.
- De la propriété intellectuelle (avec V.Modeste et P.Paillote), Guillaumin, Paris, 1859.
- Leçons d'économie politique (recueilli par E.Bertin et P.Glaize), Gras, Montpellier, 1861.
- La Démocratie et l'instruction, Guillaumin, Paris, 1864.
- Les Machines et leur influence sur le développement de l'humanité, Hachette, Paris, 1866.
- Malthus et sa doctrine, 1868.
- Histoire du travail : leçons faites aux soirées littéraires de la Sorbonne, Paris, 1873.
- Pour la paix, Charpentier, Paris, 1909.
- Sophismes et truismes, Giard et Brière, Paris, 1910.
Notes
- Journal, éd. J.-L. Cabanès, Paris : H. Champion, 2005, tome 1 (1851-1857), p. 244, Gisors 29 septembre 1855
Catégories :- Lauréat du prix Nobel de la Paix
- Lauréat français du prix Nobel
- Académie des sciences morales et politiques
- Député de la Troisième République française
- Naissance en 1822
- Naissance à Paris
- Décès en 1912
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