Fromentières (Mayenne)

Fromentières (Mayenne)
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47° 51′ 54″ N 0° 39′ 50″ W / 47.865, -0.663888888889

Fromentières
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Canton Château-Gontier-Est
Code commune 53101
Code postal 53200
Maire
Mandat en cours
Christian Foucher
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Château-Gontier
Démographie
Population 807 hab. (2008)
Densité 37 hab./km²
Gentilé Fromentinais
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 54″ Nord
       0° 39′ 50″ Ouest
/ 47.865, -0.663888888889
Altitudes mini. 27 m — maxi. 96 m
Superficie 22,06 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Fromentières est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire, peuplée de 807 habitants[1] (les Fromentinais).

Sommaire

Géographie

La commune est située dans le sud-Mayenne. Située à 51 mètres d'altitude et voisine des communes de Longuefuye et de Château-Gontier, Fromentières s'étale sur une superficie de 22,1 km².

Économie

Histoire

  • Église Saint-Pierre mentionnée en 1103[2]. C'est l'évêque Hildebert qui la consacre de 1103 à 1125. La seigneurie relevait de Ruillé et était distincte de celle de la Quanterie (nom moderne La Cour).
  • Selon l'abbé Angot, on sait que Fromentières, qui tire son nom d'une autre richesse de son sol fertile (le blé) était, déjà au moins depuis 1400 et jusqu'au XVIIe siècle un des grands crûs du Bas-Maine très recherché par les Lavallois. La référence serait moindre en comparaison aux vins d'Anjou, région à laquelle Fromentières appartenait.
  • Fromentières abrita la Compagnies des Chouans de Fromentières.

Elle eut pour chefs successifs[3] Auguste Gareau dit Petit-Auguste, François Lezay dit Sabre-tout, Frédéric Mercier, frère de Mercier-Vendée. D'après Jacques Duchemin Descépeaux[4], la Compagnie de Fromentières était et resta principalement composée de paysans. La Compagnie était prisée pour sa conduite exemplaire. Ce dernier précise que dès l'origine[5], elle avait élu pour chef Mathurin Carreau, dit le Petit-Auguste. Fils de laboureurs, étudiant pour devenir prêtre avant la révolution, il refusa de s'enrôler dans les troupes de la République et se cacha jusqu'au moment du passage de l'Armée vendéenne. Il revint à Fromentières après la défaite. Ce fut sous ses ordres que vinrent servir comme simples soldats, Messieurs de Charnacé, deux jeunes gens de noble famille. On voulut les nommer officiers, mais ils le refusèrent, alléguant leur inexpérience de la guerre et croyant que cet exemple serait utile à la cause.

La compagnie interceptait par de fréquentes attaques les communications entre Laval et Château-Gontier. L'adjudant général de la garde nationale se fait protéger par un détachement de Château-Gontier le 15 août 1792. Renée Abélard et René Gourdon, Vendéens réfugiés de la paroisse de Trémentines, eurent leur domicile assigné à Fromentières, germinal an II (mars 1794). Le canton fut le premier et le plus complètement organisé pour la Deuxième Chouannerie. En 1795, l'officier municipal[3] ne peut plus tenir de registre, les chouans occupant tout le pays. En octobre 1798, les insurgés sont les maîtres et prélèvent les fermages des biens nationaux et tous les agents se retirent en ville. En 1799 Le commissaire Thoreau-Maisonneuve écrit que 400 chouans parcourent le pays, coupent les arbres de la liberté à Longuefuye, à Froidfont, à Fromentières où ils entrent tambour battant et se font servir à dîner à Saint-Germain, à Villiers, à Ruillé. En août, les parents encouragent les enfants à s'enrôler. On ne voit plus que des drapeaux blancs et des affiches royalistes. Les émigrés instruisent les recrues ; les impôts sont collectés au nom de Louis XVIII. En septembre 1799, il n'y a plus de fonctionnaire dans les communes du canton. Le culte se réorganise avec l'ancien clergé, et ce ouvertement. En novembre 1799, quatre mille brigands sont réunis à Fromentières avec quatre canons. L'armistice ne produit aucune amélioration et la compagnie se prépare à recommencer la guerre. Le 18 juillet 1800, Coquereau, juge de paix à Fromentières, récrimine à son tour le clergé qui reprend les anciens rites. Les chouans rentrés à Fromentières étaient 48 parmi lesquels Jacques Rabeau dit Rochambeau, chef, commissaire à la compatibilité ; Pierre Meignan dit Mont-à-l'Assaut, capitaine ; Marcadet dit Bondessein, sous-lieutenant ; Charles Hardouin dit Saut-le-Pas, cavalier ; Tessier fils, ordonateur de la division.

En 1812, Morin et quelques compagnons eurent un engagement contre un détachement de chasseurs à cheval au château de Fromentières. Le 25 mai 1832, une compagnie royaliste de Fromentières et de Ruillé qui se dirigeait vers le château de Chânay se battit entre Gennes et le château des Courants avec une compagnie du 31e de ligne.

La compagnie de Fromentières se réunissait tantôt à la division de Coquereau, tantôt à celle de Taillefer, mais elle ne dépendait ni de l'une ni de l'autre. La Compagnie épaula aussi Jacques Bruneau, basé au château voisin des Courants, sur la commune de Longuefuye, dans sa quête d'organiser la Chouannerie dans la région.

  • En 1790, lors de la création des départements français, une partie du Haut-Anjou a formé le sud mayennais sous l'appellation de Mayenne angevine.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792   Guillaume Aubry    
1798   Manant    
1800   Bannier   Cordonnier
1813 1821 Sylvain de Cheffontaines    
1830   Sylvain de Cheffontaines    
1832 1836 Fouassier    
1837   Jean Barouille    
1840   Pierre de Cheffontaines    
1841   Michel Moreul    
1844   François Boisseau    
1850 1852 Pierre de Cheffontaines    
1853   Guillaume Ragaru    
1853 1860 Chesneau    
1860 1862 Sinoir    
1862 1883 Doreau    
1883 1884 Hureau    
1884 1885 Meignant    
1885   Alfred Bellanger    
         
(avant 2001) mars 2008 Eugène Buchot    
mars 2008 en cours Christian Foucher[6]    

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[7])
1831 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
1 022 671 585 593 619 623 674 807
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Selon l'abbé Angot, en 1784, 765 habitants étaient imposés pour le sel, 66 étaient pauvres et 14 en étaient exempts.

Lieux et monuments

  • Château de Beaubigné

Logis seigneurial de la fin du XVe siècle, agrandi au début du XVIIe siècle. Restauré au XIXe siècle siècle par l'architecte Jules Dussauze, le château est complété par l'édification de communs et la création de jardins. La terrasse, dominant la vallée de la Mayenne, traitée « à la française » avec un parterre autrefois orné de broderies de buis et un parterre ponctué de remarquables topiaires d’ifs, témoigne alors du renouveau du jardin régulier. En revanche, à l’ouest et au nord du logis se développent un parc paysager et un vaste potager pourvu d’une ancienne serre et d’une orangerie.

  • Château de la Cour, que Mathurin de Montalais, gouverneur du duché de Beaumont sous Henri IV, seigneur de Fromentières, vicomte de Guer, baron du Plessis de Ker, a fait construire en 1631.

Selon l'Abbé Angot[8], l'ancien nom du domaine était La Quanterie. Fief et seigneurie d'abord distincte de la seigneurie paroissiale, qui devint le principal manoir vers 1450. Il note qu'un pauvre se noya dans les douves en janvier 1674. La vieille chapelle du château fut construite avant 1410 et vouée à sainte Marguerite. Elle fut reconstruite en 1770 sous la forme d'une petite église avec trois autels : l'un voué à sainte Marguerite, les deux autres à la Sainte Vierge et à l'ange gardien. Une relique de la Vraie Croix fut transférée de cette chapelle à l'église paroissiale le 4 juillet 1804. La chapelle est aujourd'hui en ruine. Parmi les chapelains Jean Michel (1410), Roland de Léon (mort en 1626), Louis de La Grandière (mort en 1672), Nicolas Thévenard (mort en 1714).

Les seigneurs qui se sont succédé à la Quantrie, aujourd'hui appelé la Cour : Agayce dame de Forges et de Vigré, femme de Guillaume de Mauvinet, veuve dès 1388. Hue de Montalais 1399, 1407. Hugues de Montalais, seigneur de Chambellay, relevait du seigneur de Fromentières pour des biens dont Guy de Laval, du chef de sa femme, lui devait hommage, 1423, 1452. Mathurin de Montalais fut seigneur de la Quanterie et de Fromentières, 1488, mari de Jeanne de Meaulne, 1500. Jeanne de La Jaille 1502, 1503. Jean de Montalais 1503, rend aveu à Bellebranche pour la Quanterie, le Buharay, la Bretéchère, 1508, vit en 1529. Mathurin de Montalais, veuf de Renée de Goulaines, 1533. René de Montalais, chevalier de l'ordre du Roi, 1559, 1571. Sa veuve, Louise de Malestroit vit en 1577. Mathurin de Montalais, frère du précédent donne partage à ses sœurs Françoise, Louise et Renée en 1594. Il meurt au château le 3 janvier 1636 laissant avec sa femme Anne Le Voyer trois enfants (Renée 1593, René 1595 et Gabriel 1605). Tristan de Martineau meurt en 1646 et sa femme Barbe de Montalais est enterrée dans l'église près du banc seigneurial le 30 décembre 1679. Alexandre de Martineau, né en 1644 reçoit Fromentières de sa mère en 1675. Il meurt le 8 septembre 1692. Sa femme, Marguerite de Beaumanoir avait acquis le domaine obéré à son mari le 20 juin 1692. Elle en avait vendu deux métairies à Francois Dublineau un an plus tard puis en avait fait démission à ses enfants. François Dublineau se fit adjuger le tout en 1698, expulsa le propriétaire évincé, mais du le rétrocéder à la famille en 1720. Louis-Dauphin de Martineau, mort en 1750. Louis-Dauphin-Gilbert-Urbain de Martineau 1752-1779. Augustin de Martineau a vendu la terre en 1785 à Mme Louise-Françoise d'Héliand [9] et a sa fille unique Louise Amédée Pouteau de Brive qui, prisonnière pendant la Terreur fut libérée le 4 brumaire an III. Louise Amédée Pouteau de Brive épousa le 4 prairial an XIII (24 mai 1805) Pierre Marie Sylvain de Penfentenyo, marquis de Cheffontaines (1776-1852). Ce dernier fut condamné par Louis Philippe pour révolte contre son autorité à la tête d'une compagnie de Chouans : dès 1815, il était capitaine dans la compagnie de Fromentières, sous les ordres de Louis d'Andigné. La famille de Cheffontaines occupe toujours la Cour.

Un moulin, situé à Neuville sur la rive gauche de la Mayenne, figure sur la carte de Jaillot (1706). Les anciens moulins de Neuville et leurs dépendances sont situés entre la rivière et un coteau abrupt. Les premiers sont alignés sur un axe ouest-est perpendiculaire au lit de la Mayenne. À l'ouest, l'ancien moulin à farine, entouré d'eau, est en rez-de-chaussée surmonté d'un comble à surcroît. Il était alimenté grâce à un cousier dont l'entrée, cintrée, au nord, et la sortie, brisée, au sud, sont entourées de claveaux de schiste. L'ancien moulin à tan est moins large mais plus élevé, il comporte un étage. Son coursier, précédé en amont d'un court canal d'alimentation couvert par une terrasse, a été en grande partie bouché. À l'aval, il est surmonté d'une étroite portion de mur en pan de bois qui correspond à l'espace qu'occupait la cage de la roue. Au nord, le bâtiment le plus important comprend un alignement de trois corps de hauteurs différentes. Le plus haut à toiture à croupe (la croupe nord est une création récente) est l'ancien logis. Son entrée se faisait sur le côté grâce à deux escaliers extérieurs. Le second contenait l'étable à chevaux et dans le comble à surcroît un fenil auquel on accédait par une gerbière, supprimée. À l'extrémité nord se trouvait la bergerie. Deux petites constructions, le fournil, détruit, que desservaient les escaliers extérieurs du logis, et le poulailler, séparaient ce bâtiment principal de l'ancienne étable à vaches. Elle conserve ses ouvertures cintrées du XIXe siècle. Au sud se trouvait une grange (qui d'après un témoignage oral aurait servi avant d'entrepôt à peaux), rendue méconnaissable par sa transformation en maison.

Le moulin de la Roche-de-Maine, sur la rive gauche de la Mayenne, est mentionné en 1326. En 1829, il est constitué de deux bâtiments accolés abritant chacun une roue : elles entraînent au total trois paires de meules. En 1850, le corps de bâtiment est du moulin est démoli et une construction nouvelle reliant la maison du meunier au corps ouest est réalisée. Ce dernier est alors sans doute également réédifié, ajoutant un étage. La reconstruction du barrage entraîne en 1879 celle du coursier du large et vraisemblablement une nouvelle reprise du corps ouest. La porcherie remonte aussi à la seconde moitié du XIXe siècle. L'ancienne maison du meunier peut être datée du XVIIIe siècle. La force motrice — 25 chevaux en 1917 — ne s'élève qu' à 12 chevaux en 1935, faisant fonctionner au moins quatre broyeurs à cylindres. Après 1940, le moulin n'assure plus la transformation que de céréales secondaires. La mouture est alors effectuée par une paire de meules et un unique broyeur. Le dernier meunier, Paul Lemonnier cesse son activité en 1971. Le premier étage du moulin est alors transformé en habitation. Une cheminée du XVIIIe siècle est installée dans l'ancienne maison. Le fournil, la buanderie, le poulailler, la remise et le bâtiment contenant l'étable à vaches, l'étable à chevaux et la bergerie, décrits par l'état des lieux du 19 mars 1909, ont été détruits. Un seul bâtiment de dépendance est conservé : la porcherie située à une centaine de mètres au sud.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Liens internes

Lien externe

Sources

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[10].

Notes

  1. Population municipale 2008 (site de l'Insee)
  2. Quid
  3. a et b Abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, Tome Deuxième
  4. Lettres sur l'origine de la Chouannerie et sur les Chouans du Bas-Maine, Volume 2
  5. Souvenirs de la chouannerie.Laval, H. Godbert
  6. Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
  7. Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
  8. Dictionnaire de la Mayenne, Tome Troisième.
  9. Abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, Tome Quatrième.
  10. Fromentières sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix)



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