François Pierre Amey

François Pierre Amey
François-Pierre Joseph Amey
P vip.svg
Naissance 2 octobre 1768
Sélestat
Décès 16 novembre 1850 (à 82 ans)
Strasbourg
Origine Suisse
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France
Arme Infanterie
Grade général de division
Années de service 1783 - 1815
Conflits Guerres de la Révolution
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Grand officier de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (1re colonne)

Amey (François-Pierre Joseph, baron) (1768 - 1850) est un général de la Révolution et du Premier Empire.

Sommaire

Biographie

Il est né à Sélestat (Bas-Rhin) le 2 octobre 1768, entra comme cadet, le 1er octobre 1783, dans le régiment de Vigier-Suisse. Il obtint un avancement assez rapide.

Sous-lieutenant le 18 juin 1788, il fit ses premières armes dans les rues de Nancy, le 31 août 1790, avec le Régiment de Châteauvieux.

Licencié le 7 octobre 1792, il fut fait capitaine de la 1re compagnie de la légion du Rhin, le 10 du même mois. Il passa presque aussitôt à celle des côtes de La Rochelle, puis à celle de l'Ouest, et servit avec distinction sous Duhoux, Menou, Kléber et Marceau. Il se fit plus particulièrement remarquer à la prise du Mans, où il eut un cheval tué sous lui.

Nommé adjudant-général et chef de bataillon, le 23 juin 1793, puis adjudant-général chef de brigade, le 4 brumaire an II (25 octobre 1793), il devint général de brigade le 8 frimaire (28 novembre 1793) suivant. Il reste en Vendée jusqu'au mois de septembre 1794 où il commande la garnison de Mortagne et combat auprès des colonnes infernales.

En janvier 1794, l'officier de police Gannet l'accuse de laisser ses soldats tuer des civils en les jetant dans des fours: Amey fait allumer des fours et lorsqu'ils sont bien chauffés, il y jette les femmes et les enfants. Nous lui avons fait des représentations ; il nous a répondu que c'était ainsi que la République voulait faire cuire son pain. D'abord on a condamné à ce genre de mort les femmes brigandes et nous n'avons trop rien dit; mais aujourd'hui les cris de ces misérables ont tant diverti les soldats et Turreau qu'ils ont voulu continuer ces plaisirs. Les femelles de royalistes manquant, ils s'adressent aux épouses des vrais patriotes. Déjà, à notre connaissance, vingt-trois ont subi cet horrible supplice et elles n'étaient coupables que d'adorer la nation. La veuve Pacaud, dont le mari a été tué à Chatillon par les Brigands lors de la dernière bataille, s'est vue, avec ses 4 petits enfants jetée dans un four. Nous avons voulu interposer notre autorité, les soldats nous ont menacés du même sort...

Il fut ensuite employé aux armées des Alpes et du Rhin depuis l'an III jusqu'à l'an VIII.

Au 18 brumaire, Amey se trouvait à Saint-Cloud et fut l'un des témoins actifs de l'audacieux coup de main qui fit sortir le Consulat des ruines du Directoire. Immédiatement après cette journée fameuse, Amey fut attaché à la 17e division et devint ensuite président du conseil de révision.

Le 21 brumaire, an X, il s'embarqua avec le général Charles Leclerc pour l'expédition de Saint-Domingue, et, lors de son retour en France, il fut nommé, en l'an XII (11 septembre 1803), membre de la Légion d'honneur, le 19 frimaire, et commandant de l'ordre le 25 prairial. À cette époque il reçut, dans !a 2e division militaire, unn commandement qu'il garda jusqu'en 1808.

Créé baron de l'Empire, le 19 mars 1808, il reçut deux dotations de 2 000 fr. chacune en Westphalie.

Durant la guerre d'Espagne, il fut détaché du service de l'intérieur et assista au célèbre siège de Gérone en novembre 1809.

Les Espagnols manquaient de munitions et tombaient chaque jour victimes d'une maladie épidémique, lorsque le maréchal Augereau donna l'ordre au général Pino d'enlever le faubourg de la marine. Cet ordre fut exécuté avec un plein succès. Cependant les Espagnols ayant tenté une sortie générale pour resaisir le faubourg, le général Amey, qui occupait une position au-dessous du mont Joui, vint prendre l'ennemi en flanc, le jeta dans une complète déroute et enleva les redoutes du Calvaire et du Cabildo.

En 1812, le général Amey fit la campagne de Moscou sous les ordres du maréchal Gouvion-Saint-Cyr. La part brillante qu'il prit au combat de Polotsk (18 et 19 août), et ses manœuvres habiles pendant la retraite, lui valurent une mention honorable dans les bulletins officiels.

Le 19 novembre, il fut promu au grade de général de division.

Le 8 juin 1814, le baron Amey fut nommé, par Louis XVIII, chevalier de Saint-Louis ; il commandait alors la 2e subdivision de la 2e division militaire, sous les ordres du duc de Tarente.

Le 4 mars 1815, il assista à la réception qui fut faite à Limoges par le maréchal au duc et à la duchesse d'Angoulême, démarche que d'ailleurs l’étiquette commandait.

Après le 20 mars, il envoya son adhésion à l'Empereur.

Admis à la retraite le 9 novembre 1815 avec une pension de 6 000 francs, il se tint dès lors éloigné des affaires.

Après 1830 il fut mis dans le cadre des officiers généraux comme disponible (7 février 1831). Il est rentré dans la position de retraite en 1833.

Il décède le 16 novembre 1850 à Strasbourg

Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 1re et 2e colonnes.

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français.svg
Blason à dessiner.svg
Armes du baron Amey et de l'Empire

Coupé : au 1, parti d'argent, à la tour sommée d'une tourelle de sable et ajourée du champ et du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 2, d'azur, à trois têtes de léopard d'or.[1],[2],[3]

Notes et références

Source

  • « François Pierre Amey », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
  • Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 554.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Pierre Amey de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Francois Pierre Amey — François Pierre Amey François Pierre Joseph Amey Naissance 2 octobre 1768 Sélestat Décès 16 novembre 1850 (à 82 ans) Strasbour …   Wikipédia en Français

  • François Amey — François Pierre Amey François Pierre Joseph Amey Naissance 2 octobre 1768 Sélestat Décès 16 novembre 1850 (à 82 ans) Strasbour …   Wikipédia en Français

  • Schelestadt — Sélestat  Pour l’article homophone, voir Célesta. Sélestat Église Saint Georges à Sélestat …   Wikipédia en Français

  • Schlestadt — Sélestat  Pour l’article homophone, voir Célesta. Sélestat Église Saint Georges à Sélestat …   Wikipédia en Français

  • Schlettstadt — Sélestat  Pour l’article homophone, voir Célesta. Sélestat Église Saint Georges à Sélestat …   Wikipédia en Français

  • Selestat — Sélestat  Pour l’article homophone, voir Célesta. Sélestat Église Saint Georges à Sélestat …   Wikipédia en Français

  • Sletto — Sélestat  Pour l’article homophone, voir Célesta. Sélestat Église Saint Georges à Sélestat …   Wikipédia en Français

  • Sélestat —  Pour l’article homophone, voir Célesta. 48° 15′ 37″ N 7° 27′ 18″ E …   Wikipédia en Français

  • Список французских командиров наполеоновских и революционных войн — Эта категория часть проекта, посвящённого Наполеоновским и Революционным войнам Франции. Если Вы хотите помочь проекту, приглашаем Вас посетить его страницу: Проект:Наполеоновские войны. Ниже предс …   Википедия

  • Armorial de la noblesse d'Empire/Les barons de l'Empire — Article principal : Armorial de la noblesse d Empire. Cet article présente et décrit les armoiries des barons sous le Premier Empire. Sommaire 1 Barons Évêques 2 Barons Militaires …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”