Agar (actrice)

Agar (actrice)
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Agar
Portrait de Mlle Agar
Portrait de Mlle Agar

Nom de naissance Marie Léonide Charvin
Naissance 18 septembre 1832
Sedan, Drapeau de France France
Décès 15 août 1891
Mustapha (Alger), Drapeau d'Algérie Algérie
Activité principale Comédienne
Années d'activité 1859-1880
Collaborations François Coppée
Maîtres Ricourt
Conjoint Nique, Georges Marye
Répertoire

Marie Léonide Charvin dite Agar, née à Sedan[1] (Ardennes) le 18 septembre 1832 et décédée à Mustapha[2],[3] (Algérie) le 15 août 1891 est une actrice de théâtre française qui fut, avec Rachel et Sarah Bernhardt l'une des célèbres tragédiennes de la fin du XIXe siècle.

Sommaire

Biographie

Marie Léonide était la fille de Pierre Charvin, alors âgé de 32 ans, maréchal des logis au 8e régiment de chasseurs à cheval en garnison à Sedan, et de Marie Fréchuret, alors âgée de 17 ans[4].

Jeunesse provinciale

Assez peu de choses nous sont connues de sa jeunesse. Ses parents étant originaires de l'Isère, son père de Faramans et sa mère de Vienne[5], il semble que, tandis que ses parents continuent de mener la vie de garnison liée au métier de son père, Marie Léonide ait vécu une enfance et une jeunesse quiètes chez ses grands-parents paternels à Faramans[6].
À tout le moins sait-on qu'elle se marie avec un nommé Nique[6],[7] pour échapper à l'emprise de la nouvelle femme de son père remarié depuis son veuvage en 1848.
Marie Léonide, par ce mariage, est tombée de Charybde en Scylla et son époux lui fait subir les pires avanies. Près de cinq années s'écoulent avant qu'elle ne fuie ce mariage pour monter à Paris en 1853[8].

L'apprentissage à Paris

Elle commence sa vie parisienne en donnant des leçons de piano puis, comme elle a de la voix, se met à chanter, à partir de 1857, dans des cafés-concerts, des "beuglants", sous le pseudonyme de Mlle Lallier[9].
En 1859, elle monte pour la première fois sur les planches d'un véritable théâtre, le théâtre Beaumarchais, en tant que chanteuse pour interpréter une cantate en l'honneur de la victoire de Solférino.
Présentée au professeur d'art dramatique Ricourt, celui-ci lui fait changer de nom et choisir, à l'instar de la grande tragédienne Rachel qui venait de décéder, le nom biblique d'Agar[7],[9] qui fut la seconde épouse d'Abraham et mère d'Ismaël.
À la fin de 1859, sous sa direction, elle débute en tant qu'actrice au petit théâtre de la Tour d'Auvergne, dans Don César de Bazan de Dumanoir et Dennery où elle joue le rôle de Maritana.

Francisque Sarcey, critique dramatique, la décrit ainsi :
« ...un jour je me laissai conduire à sa classe [chez Ricourt] pour voir la merveille dont il s'était fait le précurseur.
C'était Mlle Agar.
Elle était superbe, avec ce beau visage de marbre, cette épaisse chevelure noire, lourdement massée sur le cou, sa poitrine déjà opulente, sa taille majestueuse et cette voix grave à laquelle son timbre voilé donnait je ne sais quoi de mystérieux.
C'était quelqu'un ! »

Premiers succès au théâtre

Mlle Agar dans Phèdre[10]

Le 20 janvier 1862[11], sur la scène du théâtre de l'Odéon, elle interprète le rôle de Phèdre de Racine pour la première fois. Ce seront ensuite des rôles dans Horace de Corneille, Agnès de Méranie de François Ponsard, Médée d'Ernest Legouvé à l'École lyrique[12], Lucrèce également de François Ponsard[13] ainsi qu'un rôle important dans un drame de M. Garand, les Étrangleurs de l'Inde, au théâtre de la Porte-Saint-Martin[14].

Sa première apparition sur la scène de la Comédie-Française date du 12 mai 1863. Elle y interprète à nouveau le rôle de Phèdre[14] avec un certain succès.
Ses prestations suivantes sur cette prestigieuse scène, dans les œuvres de Racine, Andromaque et le rôle de Clytemnestre dans Iphigénie n'ont que des résultats assez moyens[15].
Quittant la rue de Richelieu, elle se retrouve sur les planches de l'Ambigu dans La Sorcière puis, en 1864, de la Porte-Saint-Martin dans Faustine de Louis-Hyacinthe Bouilhet, de la Gaîté sur le boulevard du Temple dans la Tour de Nesle de Frédéric Gaillardet et Alexandre Dumas et dans le rôle de Ghébel dans Le Fils de la nuit d'Alexandre Dumas et Gérard de Nerval et à nouveau de l'Odéon dans La Conjuration d'Amboise de Bouilhet en 1866 avec le rôle de la Reine-mère, dans Le Roi Lear selon Shakespeare et dans Jeanne de Lignières[15].

La notoriété

Marie Léonide entretient une relation amicale avec un jeune poète, François Coppée, qui vient de commettre sa première pièce de théâtre, une comédie en vers en un acte, à deux personnages, intitulée Le Passant. Elle obtient de la direction de l'Odéon que cette pièce soit inscrite au répertoire et se retrouve ainsi dans le rôle de Silvia aux côtés de Sarah Bernhardt qui interprète celui du troubadour Zanetto, le 14 janvier 1869. Ces représentations se révèlent être une réussite pour les deux tragédiennes comme pour l'auteur.

Ce succès rouvre à Mlle Agar les portes de la Comédie-Française où, le 6 juin[16] 1869, elle interprète le rôle d'Émilie dans Cinna de Corneille[17].
La voici pensionnaire de la maison de Molière.
Très applaudie, elle enchaîne les rôles sur cette scène : en juillet celui de Camille dans Horace de Corneille puis le rôle-titre dans Phèdre de Racine, en septembre celui d'Hermione dans Andromaque de Racine et en octobre le rôle d'Andromaque lui-même dans cette dernière tragédie[18].

Le 20 juillet 1870, lendemain de la déclaration de guerre de la France à la Prusse, pendant une représentation du Lion amoureux[19] de François Ponsard, le public réclame, comme il l'a déjà fait l'avant-veille, le 18, d'entendre entre deux actes l'orchestre jouer La Marseillaise. Cette fois, Mlle Agar qui fait partie de la distribution de la pièce revient en scène et entonne le chant patriotique[20].
À compter de ce jour, le public exigea que la tragédienne vint chanter La Marseillaise tous les soirs quel que soit le spectacle proposé, ce qu'elle fit ainsi quarante-quatre fois de suite jusqu'à la fermeture du théâtre[15],[20], le 5 septembre 1870[21].

Théophile Gautier, assistant à l'une des interventions de Mlle Agar, en dit : « La beauté sculpturale de Mlle Agar, sa pâleur de marbre, ses cheveux noirs comme la nuit, sa voix profonde, sympathique et chaude qui s'attendrit et parfois résonne comme un clairon, en font une des plus nobles personnifications de l'ode patriotique et guerrière. Si Mlle Rachel avait l'air d'une Némésis vengeresse, Mlle Agar ressemble à une Victoire ouvrant ses ailes d'or. Elle ne chante pas précisément la Marseillaise, mais elle mêle d'une façon très habile la mélodie à la récitation, et l'effet qu'elle obtient est très grand. C'était, certes, une entreprise hardie que de déclamer ces strophes sublimes sur le théâtre même où Rachel les avait rugies avec un accent si terrible; mais l'audace a été heureuse et l'intelligente tragédienne a compris que, si le chant était le même, l'expression devait être différente. Elle y fait prédominer l'élan héroïque et la certitude du triomphe. »

La Communarde

En cette fin d'année 1870 et au début de 1871, le cours de l'Histoire a pris le pas sur la vie quotidienne des Français. Le 4 septembre 1870, la Troisième République a remplacé le Second Empire. Le 28 janvier 1871, l'armistice a été signé avec la Prusse. Le 18 mars 1871, Paris s'est insurgé contre le gouvernement en place, instaurant la Commune.
Le 6 mai 1871, le gouvernement de la Commune organisa un concert aux Tuileries, au profit des veuves et des orphelins des Fédérés, et sollicita de la Comédie-Française le concours d'une artiste pour réciter La Marseillaise. Edouard Thierry, alors administrateur et gardien du Théâtre-Français, conseilla à Mme Agar d'accepter... On fit de cette soirée un crime à la pauvre artiste qui, pour toute défense, se contentait de répondre invariablement : « Je suis partout ou je puis être en aide aux malheureux. » Il n'en fallut pas plus pour que la situation de Mme Agar devint impossible à la Comédie-Française qu'elle quitta en 1872 pour entreprendre de longues et pénibles tournées en province.[15]

Éclipses, réapparitions et dénouement

Soutenue par Georges Marye et Paul Bourget, Marie Léonide ne fait plus que de rares apparitions sur la scène parisienne. On la revoit en 1875 au théâtre de la Porte-Saint-Martinet au théâtre de la Renaissance puis en 1877 au théâtre de l'Ambigu-Comique[22].
Le 8 avril 1878, après six ans d'ostracisme, la Comédie-Française lui rouvre ses portes en lui confiant le rôle de Mme Bernard dans Les Fourchambault d'Émile Augier. Elle y obtient un grand succès puis joue le rôle-titre d'Athalie de Racine, celui d'Agrippine dans Britannicus (Racine), reprend des rôles dans Le Village d'Octave Feuillet et Les Ouvriers de Nicolas Brazier et Théophile Marion Dumersan[22].
Cependant, n'ayant pas été nommée sociétaire de la Comédie-Française à la fin de l'année, Marie Léonide se dépite et reprend la route[22].
Devenue veuve en 1879 de son premier mari (Nique), elle épouse, en 1880, Georges Marye, conservateur des antiquités africaines à Alger.

Paris la retrouve en 1882 et 1883 sur la scène de l'Ambigu dans le rôle de la princesse Boleska dans Les Mères ennemies de Catulle Mendès puis dans celui de Marie dans La Glu de Jean Richepin[22].
À nouveau, l'ombre de la Comédie-Française plane sur son destin; elle retrouve sa place de pensionnaire en septembre 1885 pour le rôle de la reine-mère Gertrude dans Hamlet d'après William Shakespeare, tout en continuant d'espérer le sociétariat[22].

C'est malade, fatiguée, découragée qu'elle va vivre les dernières années de son existence tout en nourrissant une certaine amertume, voire de la rancœur, à l'égard de la maison de Molière en se rappelant « ses sept années perdues au Théâtre-Français »[22].

En 1890, âgée de 58 ans, alors qu'elle déclamait le poème de Victor Hugo Le Cimetière d'Eylau, c'est sur scène qu'elle est frappée par la paralysie, tout un côté de son corps est inerte[22].
Le 15 août 1891, Madame Agar-Marye meurt dans son domicile d'Alger.

Marie-Léonide Agar a été inhumée au cimetière du Montparnasse dans la 9e division. Sur sa tombe est placée une reproduction du très beau buste de la tragédienne par le statuaire Henry Cros.
François Coppée, lors de l'inauguration du buste, déclama ces vers sur sa tombe[22] :

D'autres rappelleront que ton sort, pauvre femme,
Fut rigoureux, malgré tant de soirs éclatants,
Qu'on disputa son trône à la Reine du drame
Et qu'un injuste oubli l'exila trop longtemps.

En 1910, un médaillon à la mémoire de la tragédienne a été inauguré à l'Odéon, lieu de ses premiers succès de scène[23] .

Ambiguïtés d'état-civil

À commencer par ses propres déclarations, certaines ambiguïtés persistent sur ses prénoms, date et lieu de naissance.
Le prénom de Marie est parfois remplacé par celui de Florence (plaque commémorative apposée en 1917 par la municipalité d'Alger sur la maison où elle est décédée[24].
La même plaque commémorative la fait naître en 1836, la rajeunissant de quatre ans, dans la ville de Saint-Claude (Jura). La ville de Vienne (Isère) est également citée comme lieu de naissance[25] ainsi que la ville de Valence (Drôme)[26]. Agar elle-même a prétendu être née à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) en septembre 1837 lors de son inscription à l'association des Artistes[7].
La date du 14 août est parfois citée pour son décès[27].

Notes et références

  1. Geneanet collections : Revue de Champagne et de Brie, volume 9, ser.2, imp. Léon Frémont, Arcis-sur-Aube, 1897
  2. La commune de Mustapha est aujourd'hui rattachée à la ville d'Alger. Elle fut une commune indépendante de 1835 à 1848 puis de 1871 à 1904. Sa renommée lui vient de l'hôpital éponyme fondé en 1854. Source : Geneawiki : Algérie - Mustapha
  3. The New York Times - Archive : MME AGAR'S DEATH [PDF]
  4. "L'an mil huit cent trente deux, le dix-huit septembre, sur les trois heures de relevée, par devant nous Charles - François - Franquet - Chayaux, maire et officier de l'état-civil de Sedan, est comparu Pierre Charvin, maréchal des logis au huitième régiment de chasseurs à cheval, en garnison à Sedan, âgé de trente deux ans, lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin, né aujourd'hui, à une heure après-midi, au dit Sedan, de lui déclarant et de Marie Fréchuret,son épouse âgée de 17 ans, et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Marie Léonide, les dites déclaration et présentation faites en présence d'Alexandre Demarée, maréchal des logis au susdit régiment de chasseurs, âgé de 27 ans, et de Jean-Baptiste Varlet, brigadier au même régiment, âgé de 39 ans, tous deux en garnison à Sedan, etc." - Geneanet collections : L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, année 38, vol. 45, p. 70, Paris, 1902
  5. Geneanet collections : L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, année 38, vol. 45, p. 96, Paris, 1902
  6. a et b Geneanet collections : Dictionnaire des comédiens français, Henry Lyonnet, vol. 1, p. 13, Bibl. de la Revue Internationale Universelle Illustrée, Genève, 1912
  7. a, b et c Du temps des cerises aux feuilles mortes, Université de Napierville : Agar, biographie
  8. Geneanet collections : Dictionnaire des comédiens français, Henry Lyonnet, vol. 1, p. 14, Bibl. de la Revue Internationale Universelle Illustrée, Genève, 1912
  9. a et b Geneanet collections : note de bas de page, Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 384, Paris, 1902
  10. Source : BNF Gallica : Encyclopédie théâtrale illustrée... par un ancien journaliste, Éd. Librairie des auteurs et compositeurs dramatiques, Paris, 1869
  11. BNF Gallica : Souvenirs et impressions d'un bourgeois du quartier latin de mai 1854 à mai 1869, par Henri Dabot, p. 99, Éd. E. Quentin, Péronne, 1899
  12. Geneanet collections : Le trésor des pièces Angoumoisines inédites ou rares par Guillaume Colletet, t. 2, p. 19, Ed. F. Goumard, Angoulême, 1867
  13. Geneanet collections : note de bas de page, Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 385, Paris, 1902
  14. a et b Geneanet collections : Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 384, Paris, 1902
  15. a, b, c et d Geneanet collections : Dictionnaire des comédiens français, Henry Lyonnet, vol. 1, p. 15, Bibl. de la Revue Internationale Universelle Illustrée, Genève, 1912
  16. Le 6 juin est le jour anniversaire de la naissance de Corneille (1606), en l'occurrence le 263e et la Comédie-Française perpétue annuellement cet évènement. Il en va de même pour le 15 janvier, jour anniversaire de la naissance de Molière (1622).
  17. Geneanet collections : Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 535, Paris, 1902
  18. Geneanet collections : note de bas de page, Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 536, Paris, 1902
  19. Le Lion amoureux est un tableau des mœurs et de l'état politique de la France sous le Directoire.
  20. a et b Geneanet collections : Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 554, Paris, 1902
  21. Geneanet collections : Journal intime de la Comédie française par Georges d'Heylli, année 38, vol. 45, p. 556, Paris, 1902
  22. a, b, c, d, e, f, g et h Geneanet collections : Dictionnaire des comédiens français, Henry Lyonnet, vol. 1, p. 16, Bibl. de la Revue Internationale Universelle Illustrée, Genève, 1912
  23. Jefferson Parish Library : Le médaillon de la tragédienne AGAR [PDF]
  24. La gazette du temps qu'on était là-bas
  25. Bibliothèque municipale de Lyon, base Presse illustrée du XIXème : Le Progrès illustré, Les Lyonnaises [PDF]
  26. Geneanet collections : Mémoires de la Société bourguignonne de géographie et d'histoire, tome 6, p. 300, Imp. Darantière, Dijon, 1866
  27. La Commune de Paris : Histoire - Madame Agar tragédienne, Communarde de coeur

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