- Nicolas Brazier
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Nicolas Brazier, né à Paris le 17 février 1783 et mort le 18 février 1838, est un poète, chansonnier, goguettier et vaudevilliste français.
Sommaire
Biographie
Fils d’un maître de pension, auteur d’ouvrages élémentaires, Brazier reçut pourtant une éducation fort négligée. D’abord apprenti chez un bijoutier, puis employé dans les droits réunis, il montra de la facilité pour le couplet et se vit encouragé et guidé par Armand Gouffé. À la suite d’un premier succès aux Délassements, en 1803, il quitta son emploi pour s’occuper de chansons et de théâtre. Il s’efforça alors de réparer l’insuffisance de son instruction en suivant les cours d’une école.
De la gaieté, de l’esprit et de l’entrain animaient ses chansons, dont plusieurs furent très populaires[1]. Le Caveau moderne le compta parmi ses membres les plus renommés.
Brazier collabora, surtout pour les couplets, à plus de deux cents vaudevilles pleins de gaieté et d’à-propos, dont plusieurs obtinrent la vogue, de Dumersan, Désaugiers, Merle, Mélesville, Théaulon, Carmouche, etc.
Les plus connues de ces pièces sont : le Soldat laboureur ; les Cuisinières ; les Bonnes d’enfants ; le Ci-devant jeune homme ; Le Coin de rue ; Les Cuisinières ; Préville et Taconnet ; la Carte à payer ; La Laitière de Montfermeil ; le Savetier et le Financier ; Je fais mes farces ; le Philtre champenois ; etc.
On a également de Brazier une Histoire des petits théâtres de Paris (Paris, 1838, 2 vol. in-8°), chronique légère et amusante curieuse et utile, malgré des erreurs. Outre un recueil de chansons en l’honneur des Bourbons, sous le titre de Souvenirs de dix ans (Paris, 1824), on a deux éditions de ses autres couplets (Paris, 1835, 1836). Il a écrit, dans le Vert-Vert, une suite d'articles sur les Abbés chansonniers, etc.
Il a publié en 1828 un poème anniversaire dédié à son ami Désaugiers, mort l'année d'avant : L'Anniversaire, épître à Desaugiers[2], qui se termine par ces vers :
Et, puisque tu pris les devants,
Prouve, en dépit de nos savants,
Qu'avec les morts il vaut mieux rire
Que bâiller avec les vivants.- 1814 : Le Boulevard Saint-Martin, ou Nous y voila !, prologue d'inauguration mêlé de vaudevilles en 1 acte de Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers et Nicolas Brazier, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, 26 décembre
- 1816 : Les Deux Philiberte ou Sagesse et folie de Nicolas Brazier, Jean-Toussaint Merle et Théophile Marion Dumersan, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, 18 octobre
- 1824 : Le Grenadier de Fanchon, vaudeville en 1 acte d'Emmanuel Théaulon, Pierre-Frédéric-Adolphe Carmouche et Nicolas Brazier, Théâtre des Variétés, 13 décembre
Liens externes
- Nicolas Brazier sur le site CÉSAR
Notes et références
- Ces chansons sont aujourd'hui oubliées par le grand public. Gustave Vaspereau, qui méprise la goguette et les chansonniers, écrira à leur propos en 1876 : « De la gaieté, de l’esprit et de l’entrain animaient ses chansons, dont plusieurs furent très populaires, mais que la vulgarité du style condamnait à l’oubli. »
- L'Anniversaire, épître à Desaugiers, par Brazier. Neuf août 1828.
Source
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 322.
Catégories :- Dramaturge français du XIXe siècle
- Poète français
- Chansonnier
- Goguette
- Naissance à Paris
- Naissance en 1783
- Décès en 1838
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