- Essey-les-nancy
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Essey-lès-Nancy
Essey-lès-Nancy
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Nancy Canton Saint-Max Code Insee abr. 54184 Code postal 54270 Maire
Mandat en coursJean-Paul Monin
2008 - 2014Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Nancy Site internet www.mairie-essey-les-nancy.fr Démographie Population 7 310 hab. (1999) Densité 1 272 hab./km² Gentilé Ascéens, Ascéennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 199 m — maxi. 363 m Superficie 5,745 km² Essey-lès-Nancy est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Ascéens.
Sommaire
Géographie
La ville d'Essey-lès-Nancy est située au nord-est de la France, dans la banlieue est de Nancy. Ses communes limitrophes sont les suivantes : Agincourt (au nord), Dommartin-sous-Amance, Dommartemont, Pulnoy, Saint-Max (à l'ouest), Saulxures (au sud), Seichamps (à l'est) et Tomblaine.
Depuis 1996, elle fait partie de la Communauté urbaine du Grand Nancy aux côtés de dix-neuf autres communes.La ville est découpée en quatre quartiers principaux :
- Essey-Centre,
- Essey-Mouzimpré,
- Essey-Kléber,
- Essey-La Fallée.
Le Grémillon est le plus important ruisseau qui passe sur le territoire d'Essey. Il prend sa source à Pulnoy au lieu-dit La Moissonnerie à 240 mètres d'altitude, passe par Seichamps, traverse Essey sur 3 km puis entre à Saint-Max où il se jette dans la Meurthe au faubourg Saint-Georges. Durant son parcours de 6 km, il reçoit les eaux de nombreux autres petits ruisseaux. Plusieurs voies de communication, lieux-dit et commerces portent son nom.
Transport
En 1876, la Compagnie générale française des tramways (CGFT) instaure une ligne reliant Préville à la Grande Rue d'Essey (actuelle avenue Foch). Le tramway sur deux rails est alors tiré par des chevaux. Les tramways électriques arrivent progressivement à partir de 1898. Cette ligne devient la ligne B en 1909.
La ligne 3 électrique entre Laxou et Essey est créée en 1906.
En 1958, l'utilisation de tramways est abandonnée au profit des trolleybus.Enfin, en 2001 est créé le réseau Stan (Service de transport de l'agglomération nancéienne) et avec lui la ligne 1 d'un nouveau tramway sur pneu. Cette ligne relie le CHRU de Vandœuvre-lès-Nancy à Essey. Trois arrêts sont situés sur le territoire de la ville : Briand, Essey Roosvelt et le terminus Essey Mouzimpré.
L'aéroport de Nancy-Essey qui, malgré son nom, se situe majoritairement sur le territoire de la ville de Tomblaine, est composé d'une tour de contrôle, d'une aérogare et d'une piste de 1 400 mètres. L'ouverture de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine en 1991 a entrainé une réduction importante du trafic de celui d'Essey. C'est à partir de cette date qu'il est devenu réservé aux vols privés et commerciaux.
Histoire
Les Leuques
Au cours du dernier millénaire avant Jésus-Christ, les Leuques (un peuple gaulois occupant le sud de la Lorraine) s'installent sur la butte Sainte-Geneviève dans une enceinte d'environ 20 hectares. La situation de la butte est propice à une défense efficace ainsi qu'à une vie communautaire organisée et stable. Ils y développent le commerce avec d'autres tribus, comme les Médiomatriques présents aux alentours de Metz. Au cours des fouilles de 1909 et 1910, les ruines d'une trentaine de cabanes et d'un silo à grain ont été révélé. De nombreux objets, tels que des couteaux en fer ou des pièces de monnaie en argent et en bronze ont également été retrouvé. La plupart de ces objets font actuellement partie de la collection du musée lorrain de Nancy.
Les Gallo-romains
Les Leuques entreprennent très tôt de commercer avec les Romains. Lors de la conquête de la Gaule par Jules César, ils ne se joignent pas aux tribus soutenant Vercingétorix. Cette neutralité favorisa l'intégration des Romains dans la tribu et donc la formation d'un nouveau peuple : les Gallo-romains. Le village gaulois devient un vicus, mais la construction d'un oppidum s'avère très vite nécessaire en raison des nombreux peuples envahisseurs cherchant à conquérir l'Empire romain.
Le meilleur exemple concernant Essey est le cas des Alains, un peuple scythique nomade, qui envahissent la Gaulle en 406 apr. J.-C.. Ils rencontrent sur le territoire d'Essey en 408, des troupes romaines composées d'hommes des camps d'Essey et de Ludres, et y sont entièrement mis en défaite.
Des fouilles, entreprisent en 1843 et 1866, ont attesté la présence de l'oppidum. Quelques vestiges des fortifications ainsi qu'une tombe de guerrier sont encore visibles aujourd'hui.Le Moyen Âge
Au début du Moyen Âge, le village est partagé entre quatre communautés religieuses qui, en l'échange d'un impôt : la dîme, assurent la protection des habitants et de leurs biens. Ces communautés sont celles de Bouxières-aux-Dames, Salonne, Flavigny et Gorze.
En 959, suite au partage de la Lotharingie, le village est intégré au duché de Lorraine.
Deux seigneuries se mettent en place : le Haut et le Bas-Château. Aucune source n'indique un quelconque conflit important entre ces deux seigneuries. Toutefois, du XIVe au XVIe siècle, elles sont convoitées par les évêques de Metz alliés aux comtes de Baret doivent subir leurs multiples incursions. Le Haut-Château n'est jamais pris, mais des habitations de paysans sont de nombreuses fois brulées ou ravagées.Du XVIe siècle à la Révolution
En 1630, la peste arrive à Essey. Elle n'en part que dix ans plus tard après avoir tué près d'un tiers de la population.
Durant la guerre de Trente Ans, en 1633 plus précisément, Nancy et le Haut-Château sont assiégés par les troupes françaises de Louis XIII et Richelieu. Essey et ses châteaux sont ravagés par les assaillants. Mais le village se reconstruit tout de même, et le Haut-Château est entièrement rebâti au style de la Renaissance française en moins de 50 ans. Il accueille d'ailleurs en 1681 et durant une nuit, Louis XIV et son épouse.De la Révolution à nos jours
Les maisons construites sur les hauteurs sont petit à petit abandonnées, et le village se développe dans la plaine.
Essey n'est pas épargné par les guerres napoléoniennes, ni par celle de 1870. Les habitants sont contraints de loger des officiers ennemis, et à verser de très lourdes indemnités de guerre. Le Conseil Municipal réussit à plusieurs reprises à faire baisser les sommes demandées.
En 1905, l'électricité commence à être installée. Elle fonctionne dès février 1906.
Comme toutes les communes françaises, Essey reçoit, le 1er août 1914, l'ordre de mobilisation générale. Durant les quatre années de guerre, aucune bataille ne se déroule sur le territoire du village. Les communes voisines n'ont cependant pas toutes cette chance. Citons Dommartin-sous-Amance, Agincourt, Pulnoy et Malzéville.
Vers 1920, le village obtient le statut de commune urbaine en dépassant les 2000 habitants.
L'eau courante est disponible à partir de 1932. Elle est alors captée dans la Moselle à Messein.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'aéroport de Nancy-Essey est occupé par les Allemands. Les premiers bombardements sur cette position stratégique, mais également sur la ville, commencent le 25 mars 1944. Le dimanche 17 septembre de cette même année, à 9 heures 45, les troupes américaines commandées par le général Patton entrent à Essey.
Essey intègre le District Urbain en 1959. Il s'agit d'un regroupement de douze communes qui devient la Communauté urbaine du Grand Nancy en 1996.Toponymie
Plusieurs origines ont été attribué au nom Essey-lès-Nancy. Comme c'était le cas de nombreuses cités romaines, il viendrait du nom d'un homme influent ayant une propriété dans les environs. Dans notre cas, il s'agirait d'Accius ce qui donne Acciacum : propriété d'Accius.
Le nom apparait en 1263 dans un acte d'hommage de Milon au duc de Lorraine Ferry III pour la seigneurie d'Aci (Essey).
On le trouve ensuite dans l'acte de 1337 qui est à l'origine du partage de la seigneurie d'Aci (Essey), en deux maisons fortes : Bas-Château et Haut-Château (Haut-Meix).Essey-lès-Nancy prendrait son nom actuel en 1631. À la Révolution, une modification en Essey-devant-Nancy ne dura que très peu de temps. À noter que la préposition lès vient du latin latus qui signifie à côté de ou près de.
Héraldique
Blasonnement Gironné d'argent et de gueules de douze pièces, sur le tout d'azur à la tour d'argent, maçonnée et terrassée de sable.Commentaires : La tour central du blason fait référence au Haut-Château, l'une des deux anciennes seigneuries d'Essey. Ces armoiries ont été adopté par délibération du Conseil Municipal de la ville en 1990[1].Administration
La mairie
En 1975, après deux ans de travaux, la mairie prend la forme qu'on lui connait aujourd'hui. Elle se situe sur la place de la République, en plein cœur d'Essey.
Le premier conseil municipal dans ce nouveau bâtiment se tient le 24 janvier 1975.
La mairie fait partie d'un ensemble administratif qui regroupe un bureau de poste, une banque ainsi que la trésorerie de la ville.Maires d'Essey-lès-Nancy
Lors des élections municipales du 9 mars 2008, les Ascéens ont réélu à 70,02 % le maire sortant Jean-Paul Monin, pour la période 2008-2014.
Il était opposé à Mme Nada Dion, qui a récolté le restant des suffrages, c'est-à dire 29,98 %.
Les candidats ont obtenu respectivement 25 et 4 sièges au Conseil municipal[2].Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1945 1965 Félix Lallier 1965 1977 Jean-Pierre Detourbet 1977 1989 Jacques Racadot 1989 2001 Jean-Luc Reithmuller 2001 2005 Michel Stricher PS 2005 Jean-Paul Monin PS Ingénieur EDF retraité Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelage
La commune d'Essey-lès-Nancy est jumelée à celle de Brigachtal (Allemagne - Land de Bade-Wurtemberg) depuis septembre 1984.
Service postal
Avant 1903, le courrier est trié à Nancy et la distribution est assurée par cette ville. Mais le 3 mai 1903, un bureau des Postes, télégraphes et téléphones ouvre à l'angle de la rue du Parc (actuelle rue du Général Leclerc) et de la Grande Rue (avenue Foch).
Le 1er avril 1932, le bureau de Poste est déplacé rue Haute (actuelle rue Patton).
Enfin, il est implanté le 24 mai 1975 dans l'ensemble administratif de la place de la République, à côté de la mairie.Police et gendarmerie
Le bureau de police nationale d'Essey-lès-Nancy se situe actuellement rue Mère Térésa dans la ZAC St-Pie X.
Le 10 mai 1942, une brigade de gendarmerie nationale composée d'un adjudant et de 9 hommes est créée à Essey. Son siège est alors situé rue du Parc (actuelle avenue du Général Leclerc). Elle migre en juillet 1963 au 33 avenue du 69e Régiment d'Infanterie. Mais en septembre 2000, elle quitte la commune pour s'installer à Seichamps.
Démographie
Selon l'INSEE, Essey-lès-Nancy fait partie de l'unité urbaine et de l'aire urbaine de Nancy.
Évolution démographique 1710 1836 1851 1861 1876 1891 1901 1911 1921 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1979 1982 1990 1999 2007 78 653 726 701 ~ 900 ~ 920 ~ 970 1 240 2 038 3 680 4 121 2 577 5 113 4 303 4 660 7 480 8 655 7 447 7 378 7 310 8 826 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Voici quelques explications concernant les données du tableau démographique d'Essey-lès-Nancy.
Tout d'abord le nombre faible d'habitants en 1710 est probablement dû au rude hiver de 1709 et à la famine qui s'en est suivie.
La présence de Nancy à quelques kilomètres à l'ouest est un facteur important de l'évolution démographique.
Dans les années 1870, la guerre franco-allemande provoque un exode en provenance des régions conquises vers les villes et villages frontaliers comme Essey. On dénombre ainsi pas moins de 200 nouveaux habitants en 15 ans.
Le nombre d'habitants ne cessera alors d'augmenter jusqu'à la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle il chutera considérablement.
Enfin, en 1979, Essey compte 8 655 habitants. Un record qui n'a, pour le moment, jamais été dépassé. Le recensement complémentaire d'octobre 2007 fait maintenant état de 8 826 habitants, c'est la nouvelle population totale légale alors que la population fictive est chiffrée à 1 124 habitants.Économie
Culture
Manifestations
Les deux principaux évènements culturels se déroulant à Essey sont :
- la foire gastronomique d'automne « Essey Gourmand »,
- la semaine de la chanson française « Essey Chantant ».
Patrimoine
Essey était découpé en deux seigneuries : le Haut-Château et le Bas-Château.
Au XIXe siècle, le Bas-Château est transformé en maison de retraite : la maison de retraite Saint-Joseph, propriété de la Congrégation des Sœurs de la Charité, puis d'un organisme laïc en 1875.
Comme de nombreux châteaux en France et en Lorraine, le Haut-Château est détruit vers le début du XVIIe siècle par ordre de Richelieu. Il est toutefois reconstruit une cinquantaine d'années plus tard par les habitants au style de la Renaissance. Il est acheté en 1985 par la commune. Le Conseil Municipal décide alors de le réhabiliter et d'y aménager des salles de réunion et d'exposition. L'inauguration se déroula le 25 janvier 1987.
Caserne Kléber
Voici l'histoire de la caserne Kléber d'Essey résumée en quelques dates :
En 1913, le 69e régiment d'infanterie, s'installe dans la caserne.
En 1920, elle est transformée en base aérienne et accueille ses premiers Farman 50.
En 1932, elle devient la base aérienne 121 (BA 121).
En 1938, Charles Trénet y accomplit son service militaire.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la base est occupée par les Allemands.
Le 31 décembre 1964, la BA 121 est dissoute, on parle à nouveau de caserne Kléber. Elle accueille depuis cette date l'Armée de terre.Équipements et loisirs
Enseignement
Voici la liste des écoles maternelles, écoles primaires, collèges et autres structures d'enseignement d'Essey :
- École Maternelle Galilée
- École Maternelle J. Prévert
- École Maternelle S. Delaunay
- École Primaire Mouzimpré
- Collège Emile Gallé
- École d'Application du Centre
- Centre Régional d'Éducation Populaire et de Sport (CREPS)
Santé
Essey-lès-Nancy abrite la polyclinique Louis Pasteur, située non loin du parc municipal Maringer. Sa construction débute le 10 octobre 1967 au 7 rue Parmentier. Elle ouvre ses portes le 19 juillet 1970 et se compose alors de trois services : chirurgie, gynécologie et obstétrique.
À son inauguration en décembre 1970, elle porte le nom de clinique Sainte Lucie.
Elle obtient le statut de polyclinique en avril 1988 après son regroupement avec la clinique Jeanne d'Arc de Nancy.La crèche Pitchoum, gérée par la polyclinique, est inaugurée le 7 juillet 1995 au 2 rue Aristide Briand.
Loisirs
Le 17 février 1978, la commune acquiert un bâtiment au 74 avenue Foch. Le 30 juin 1981, grâce à une subvention du Conseil général, un projet d'aménagement du bâtiment en '"Foyer du 3e Âge" est voté. Il devient alors le Foyer Foch, un lieu de rassemblement pour les personnes âgées et les associations.
En 1942, la commune achète la propriété d'un certain Albert Maringer. Elle se compose alors de quelques bâtiments renfermant un stand de tir (une extension du stand de tir Saint-Georges de Nancy), ainsi qu'un vaste parc utilisé pour des fêtes et cérémonie en tout genre. La commune donne à cette acquisition le nom de Parc Municipal du Grémillon en référence au ruisseau du même nom. Mais elle se voit attribuer, le 27 janvier 1969, le nom de Parc Municipal et Salle des Fêtes Albert Maringer par décision du Conseil Municipal.
Depuis, le rôle de cet espace, plus communément appelé ensemble Maringer, n'a pas beaucoup changé. Il reste en effet un lieu de rassemblement et accueil de nombreuses manifestations chaque année. Il sert également d'espace de réunion pour les associations locales.Religion
Il existe deux églises catholiques sur le territoire d'Essey.
- L'église Saint-Georges, dont la structure fait plus penser à une place forte moyenâgeuse qu'à une église, possède un autel en marbre datant du XVIIIe siècle. À droite du cœur se trouve une peinture de Demange Prot Dominique datée de 1672 : La Vierge à l'Enfant, entourée de saints et d'armoiries. Très peu de messes sont célébrées dans cette église à l'heure actuelle. Elle est toutefois utilisée pour commémorer, à leur date respective, les armistices des deux guerres mondiales.
- En raison de l'accroissement démographique d'Essey, la taille de l'église Saint-Georges devint insuffisante et engendra le besoin d'une seconde église sur le territoire de la commune. La construction de l'église Saint-Pie X - Saint-Luc débute donc en 1965. Elle est consacrée le 24 septembre 1967 par monseigneur Émile Pirolley, évêque de Nancy et par l'abbé Paul Home, prêtre de la paroisse.
Personnalités liées à la commune
Grégory Wimbée (né en 1971) gardien de but évoluant au Grenoble Foot 38
Notes et références
Bibliographie
- Bernard Schnell, Regards sur Essey, 2002
- Gérard Giuliato, Châteaux et maisons fortes en Lorraine centrale, 1995
Voir aussi
Lien externe
- Portail de Nancy
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