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Embrun (Hautes-Alpes)
Pour les articles homonymes, voir Embrun.Embrun Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Hautes-Alpes Arrondissement Gap Canton Embrun
(chef-lieu)Code Insee 05046 Code postal 05200 Maire
Mandat en coursChantal Eyméoud
2008-2014 (PSLE)Intercommunalité Communauté des communes de l'Embrunais Latitude
LongitudeAltitude 778 m (mini) – 2 800 m (maxi) Superficie 36,39 km² Population sans
doubles comptes6 230 hab.
(2006)Densité 171 hab./km² Embrun (en occitan Ambrun) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes et la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Embrunais[1].
Sommaire
Géographie
Dominant la Durance et accrochée sur son roc, la vieille cité d'Embrun doit l'origine celte de son nom à sa position, (Ebr : eau et Dun : forteresse, colline).
Située dans une zone de transition géographique formée par la vallée de la Durance d'une part et ses deux versants culminants autour de 3000 m d'autre part, Embrun, 870 m, bénéficie d'un climat parmi les plus secs et ensoleillés des Alpes. C'est la raison pour laquelle on la surnomme à juste titre la « Nice des Alpes », à cause de son climat tempéré. Embrun est aussi entourée de montagnes, de nature préservée - la commune est incluse dans la zone périphérique du parc national des Écrins - et de stations de sports d'hiver équipées (Les Orres, Risoul-Vars, Réallon, Crévoux).
Transport
À mi-chemin entre Gap et Briançon, Embrun est un point de passage obligé pour aller du sud au nord du département.
- liaisons routières : Traversée par la RN94, la ville s'est vue désengorgée en décembre 2007 avec la mise en service de la déviation qui longe la Durance en contrebas du Roc avant de remonter vers Châteauroux.
- liaisons ferroviaires : Embrun dispose d'une gare ferroviaire. Desservie principalement par des TER, Marseille-Briançon, Grenoble-Briançon, la gare accueille aussi le train de nuit Paris-Briançon.
Données climatiques
On dénombre à Embrun en moyenne 103 jours par an avec gel et 83 jours par an avec des précipitations supérieures ou égales à 1 mm.
Relevé météorologique d'Embrun (871 m), période 1961-1990 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -3,2 -2,1 0,1 3,1 6,7 9,9 12,4 12,1 9,7 5,8 0,9 -1,9 4,4 Température moyenne (°C) 1,2 2,7 5,5 8,7 12,7 16,2 19,3 18,8 15,9 11,4 5,6 2,4 10,0 Température maximale moyenne (°C) 5,7 7,6 10,9 14,4 18,6 22,4 26,2 25,5 22,1 16,9 10,4 6,7 15,6 Précipitations (mm) 60,2 54,0 55,9 56,7 61,0 65,2 46,9 54,7 56,3 73,7 73,0 58,2 715,8 Source : InfoclimatHistoire
Antiquité
Embrun est la capitale des Caturiges. Les Caturiges, dont le nom signifie « rois du combats », étaient clients des Voconces.
Après la conquête romaine, la ville gallo-romaine placée sur la via Cottia aux abords de l'oppidum d'Eburodunum, qui occupait approximativement la place de l'archevêché et de la cathédrale, devient la capitale de civitas sous le nom d’Ebrodunensium, rattachée à la province romaine des Alpes-Maritimes[2].
Siège d'un évêché fondé par saint Marcellin d'Embrun, originaire d'Afrique du Nord[3], au IVe siècle, archevêché plus tard, lorsque Embrun devint capitale de la province des Alpes-Maritimes, sous Dioclétien.
Moyen Âge
L’archevêque-prince d'Embrun était primitivement seul maître de la ville ; le comte de Provence en 1160, le Dauphin en 1210 et 1247, héritiers du comté d'Embrun, lui imposèrent un condominium et opposèrent au beau donjon carré du prélat, la Tour Brune, un château hors des murs, sur le roc, dont il ne reste que la base d'une tour du XIIIe siècle, la construction des fortifications bastionnées ayant occasionné la destruction du reste.
Une commune bourgeoise, régie par des coutumes assez égalitaires en matière fiscale (le tiers état et la noblesse étaient égaux devant l'impôt), s'organisa fort anciennement avec le soutien du clergé, chassa le baile du comte, affirma ses libertés qui, réduites en 1258, étaient encore notables en 1789.
Les Templiers possédaient une maison à Embrun, établissement secondaire qui dépendait d’une commanderie[4].
XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles
Elle fut réunie à la France en 1589. La ville est assiégée par le duc Victor-Amédée II de Savoie[5] à partir du 6 août 1692, prise le 16 car à court de munitions[6] et livrée au pillage[7]. On y comptait sept paroisses ; trois ont été supprimées au XVIe, deux au XVIIIe, une au XIXe. La splendide cathédrale demeure sa seule église, mais l'on y voit aussi la chapelle du couvent des Cordeliers du XIIIe siècle, mutilée, mais où de belles fresques ont pu être restaurées ; un couvent de la Visitation ; un collège des jésuites, un hôpital.
Article détaillé : Invasion du Dauphiné en 1692.XIXe siècle
La citadelle fut déclassée en 1872[8]. Les murailles de la ville, qui n’entouraient que le sommet de la cité épiscopale, sont rasées avec l’arrivée du chemin de fer, en 1882[9].
XXe siècle
La ville connaît un nouvel essor avec le chantier du barrage de Serre-Ponçon à la fin des années 1950 et à la création du lac. La construction du barrage a nécessité le déblaiement de plus de trente millions de tonnes de matériaux, la déviation de 15 km de voie ferrée et environ 50 km de routes, la construction d'un pont, le déplacement et la reconstruction de deux villages submergés par la retenue d'eau (1 200 millions de m³) : Savines et Ubaye.
Économie
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 réélue en 2008[10] Chantal Eymeoud UDF Démographie
Lieux et monuments
- La cathédrale Notre-Dame du Réal (XIIe et XIIIe siècles), l'un des plus beaux monuments des Alpes dauphinoises
Article détaillé : Cathédrale Notre-Dame d'Embrun.- La maison des Chanonges, un exemple rare d’architecture civile romane (XIIIe siècle), en appareil régulier et à fenêtres géminées ; sur la façade (en haut à gauche), une sculpture de lion en haut-relief mangeant une chèvre
- La tour Brune, un donjon carré du XIIe siècle, le seul vestige de la muraille médiévale[13]
- Le couvent des Cordeliers, siège de l’office de tourisme, dont les chapelles sont ornées de fresques des XVe et XVIe siècles
- Le jardin de l'Archevêché et la promenade de l'Archevêché, belvédère sur la Durance et les environs d'Embrun
- Le plan d'eau, alimenté par les eaux de la Durance, à l'entrée du lac de Serre-Ponçon.
L'Embrunman
Article détaillé : Embrunman.Créé en 1984, l'Embrunman est un triathlon longue distance qui se court le 15 août. L'épreuve est réputée être une des plus dure du monde avec 3 800 m de natation dans les eaux froides du lac de Serre-Ponçon[14], 188 km de cyclisme dont le franchissement du col d'Izoard et se termine par un marathon où la dénivelée n'est pas négligeable.
Personnalités liées à la commune
- Marcellin d'Embrun, premier évêque d'Embrun en 354
- Henri Arnaud (1643-1721), pasteur protestant, né à Embrun
- Georges d'Aubusson de la Feuillade, archevêque d'Embrun en 1648
- Pierre-Alexandre-Antoine Nicolas de Meissas, sous-préfet d'Embrun en l'an VIII
- Jean-Irénée Depéry (1796-1861), évêque de Gap, fondateur de l'Académie floralpine
- Clovis Hugues, écrivain et politicien, mort à Paris mais enterré à Embrun en 1907
- Émile Didier, député et sénateur, né à Embrun en 1909
- Laurent Artufel, acteur et animateur de télévision, né à Embrun en 1977
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Anciennes communes des Hautes-Alpes
- Liste des communes des Hautes-Alpes
- Liste des évêques et archevêques d'Embrun
Liens externes
- Site officiel de la ville d'Embrun
- Office de Tourisme de l'Embrunais
- Embrun sur le site de l'Institut géographique national
- Embrun sur Google Maps -- en mode Street View
Sources
Notes
- ↑ Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 20/07/2008.
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 15
- ↑ Vincent J.OMalley, Saints of Africa p58, 2001, ISBN087973373X
- ↑ Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-70899503-0, p 73
- ↑ Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN 2-7449-0139-3, p 243
- ↑ André Golaz, Odette Golaz, A. Guillaume (préfacier), Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), Société d’études des Hautes-Alpes, Gap, 1981 (3e édition, 1re édition 1966), ISBN 2-85627-001-8, p 16
- ↑ Françoise Deshairs et Véronique Faucher, Briançon, ville forte du Dauphiné, livre + CD-ROM, La Maison d'à-côté et Fortimédia, ISBN 2-930384-15-8, 2006, p 54
- ↑ Jean Vandenhove. Les Alpes du Sud autrefois. Editions Horvath, Lyon, 1994. ISBN 2-7171-0917-X, p 107
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 300
- ↑ Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 301
- ↑ Depuis quelques années, cette épreuve se fait dans le plan d'eau d'Embrun et non plus directement dans le lac
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