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Col d'Izoard
Mémorial du col d'Izoard Altitude 2 361[1] m Massif Queyras Latitude
Longitude[1] Pays France Vallées Queyras
(sud)Briançonnais
(nord)Ascension depuisGuillestre Briançon Déclivité moy.6,9 % 5,7 % Déclivité max.11,3 % 9,2 % Kilométrage15,9 km 20 km AccèsD 902 D 902 Fermeture
hivernaleoctobre-juin Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le col d'Izoard est situé dans les Hautes-Alpes, au nord-ouest du massif du Queyras, à une altitude de 2 361 m. Il relie Briançon au nord-ouest à Château-Ville-Vieille au sud-est. La route D902 qui le franchit est fermée à la circulation automobile de novembre à mai-juin entre les hameaux de Brunissard sur la commune d'Arvieux, et Le Laus sur la commune de Cervières.
Il est fréquemment emprunté par le tour de France cycliste et est réputé pour le lieu appelé Casse Déserte sur le versant méridional. Il s'agit d'une zone extrêmement rocailleuse (pitons de cargneules), que certains décrivent comme lunaire.
Sommaire
Histoire
La route a été construite en 1893-1897 par le général baron Berge[2] ; un mémorial est élevé en sa mémoire au col en 1934. Au sommet, il est possible de profiter d'un relais cyclotouristique et de visiter le musée.
Géologie
Cet environnement minéral très atypique résulte de la nature des roches présentes : des cargneules. Au cours de la formation des Alpes, les couches calcaires reposant au fond de la Téthys et datant du Trias (250 millions d'années) et du Crétacé (140 millions d'années) se sont inversées. En glissant l'une sur l'autre il y a 40 millions d'années, les calcaires ont été broyés donnant naissance à ces roches peu compactées et friables. Les eaux riches en sulfate ont ensuite dissous les calcaires triasiques et les ions en solution ont précipité pour former un ciment qui consolide ces roches.
Le col de l'Izoard est caractérisé par la présence d'éboulis et de crêtes rocheuses qui résultent de l'érosion différentielle affectant les roches.
Cyclisme
Profil
L’ascension du col d’Izoard par le versant nord, c’est-à-dire au départ de Briançon, totalise environ 20 km. Les pourcentages des trois premiers kilomètres sont proches de 6 %. Mais ils sont suivis d’un replat sur autant de kilomètres. La route grimpe ensuite jusqu’à Cervières. À partir de là, la deuxième partie est nettement plus dure. Les dix derniers kilomètres présentent des pentes souvent proches de 8 %. Un km après le passage du hameau de Le Laus, la route grimpe en lacets dans une forêt de mélèzes. Ce n’est qu’à partir du refuge Napoléon, à plus d’un km du sommet que l’on sort de la forêt pour rentrer dans le décor rocailleux typique du col d’Izoard.
Le versant sud, depuis Guillestre, est considéré comme le plus mythique et totalise environ 31,5 km. Mais les dix-huit premiers kilomètres, qui suivent la rivière du Guil présentent peu de difficultés si ce n’est une épingle à 5 % au niveau d’un monument aux morts des deux guerres mondiales peu avant la jonction de la D902 et de la D947. À partir de ce carrefour où on aperçoit Château-Queyras, les quatorze derniers kilomètres sont nettement plus difficiles. Après avoir passé Arvieux, la montée devient rectiligne avec quelques portions difficiles comme une ligne droite à 8 % à La Chalp puis une autre à 10 % dans la traversée du hameau de Brunissard, l’un des passages les plus raides de ce col. À la sortie de ce Brunissard, la route grimpe ensuite en lacets dans une forêt de conifères comme sur l’autre versant, sur environ quatre kilomètres, avec quelques points de vue sur la vallée. Les pentes de ce secteur forestier avoisinent les 9 % avec quelques passages frôlant les 11%. C’est alors que ce présente la Casse Déserte, avec ses cheminées pierreuses à 2 220 m d’altitude. À partir de ce lieu, les cyclistes sont souvent exposés au vent, à cause de l’absence de végétation. C’est à la sortie de la Casse Déserte, après une courte descente, que se situe la stèle dédiée à Louison Bobet et Fausto Coppi, dont les plaques sont apposées sur un rocher monolithique. À partir de ce lieu, il reste environ deux kilomètres avec une pente proche de 9 %.
Tour de France
Le col d'Izoard a été franchi au total à 33 reprises par le Tour de France, dont 23 depuis 1947. Il a été classé hors-catégorie lors de ses 4 derniers passages[3]. Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col[4] :
- 1922 : Philippe Thys Belgique
- 1923 : Henri Pélissier France
- 1924 : Nicolas Frantz Luxembourg
- 1925 : Bartolomeo Aimo Italie
- 1926 : Bartolomeo Aimo Italie
- 1927 : Nicolas Frantz Luxembourg
- 1936 : Sylvère Maes Belgique
- 1937 : Julián Berrendero Espagne
- 1938 : Gino Bartali Italie
- 1939 : Sylvère Maes Belgique
- 1947 : Jean Robic France
- 1948 : Gino Bartali Italie
- 1949 : Fausto Coppi Italie
- 1950 : Louison Bobet France
- 1951 : Fausto Coppi Italie
- 1953 : Louison Bobet France
- 1954 : Louison Bobet France
- 1956 : Valentin Huot France
- 1958 : Federico Bahamontes Espagne
- 1960 : Imerio Massignan Italie
- 1962 : Federico Bahamontes Espagne
- 1965 : Joaquim Galera Espagne
- 1972 : Eddy Merckx Belgique
- 1973 : José Manuel Fuente Espagne
- 1975 : Bernard Thévenet France
- 1976 : Lucien Van Impe Belgique
- 1986 : Eduardo Chozas Espagne
- 1989 : Pascal Richard Suisse
- 1993 : Claudio Chiappucci Italie
- 2000 : Santiago Botero Colombie
- 2003 : Aitor Garmendia Espagne
- 2006 : Stefano Garzelli Italie
- 2011 : Maxim Iglinskiy Kazakhstan
Galerie
Versant nord
Versant sud
Annexes
Liens externes
Notes et références
- géoportail et carte IGN à l'échelle 1:20 000 Coordonnées identifiées à l'aide de
- ISSN 1246-1938), p 33 Écomusée du pays de la Roudoule, La Route des Grandes Alpes, Édition de l’écomusée du pays de la Roudoule, Puget-Rostang (
- (fr) Le dico du Tour - Le col d'Izoard dans le Tour de France depuis 1947
- (fr) Le col d'Izoard
Route des Grandes Alpes Direction Thonon-les-Bains
BriançonCol d’Izoard Direction Méditerranée
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