- Couëron
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Couëron
Le port sur la Loire.Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Arrondissement de Nantes Canton Canton de Saint-Étienne-de-Montluc Code commune 44047 Code postal 44220 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Fougerat
2008-2014Intercommunalité Nantes Métropole Site web http://www.ville-coueron.fr/ Démographie Population 18 373 hab. (2008) Densité 417 hab./km² Gentilé Couëronnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 74 m Superficie 44,03 km2 Couëron, est une commune française située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Situation
Couëron est situé sur la rive nord de la Loire, à 16 km à l'ouest de Nantes.
Ses communes limitrophes sont Saint-Étienne-de-Montluc, Sautron, Saint-Herblain, Indre, Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Couëron est une commune urbaine, une des 19 communes de banlieue de l’unité urbaine (ou « agglomération ») de Nantes (la seconde par la superficie) ; elle fait donc partie de l’aire urbaine de Nantes et de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).
Géographie physique
Géologie
La commune de Couëron est traversée par le sillon de Bretagne.
Hydrographie
La partie sud de la commune longe la Loire.
Le nord est arrosé par la Chézine, petit affluent de la Loire.
Le marais Audubon couvre la moitié des 4 000 hectares de la commune. Il communique avec la Loire par les étiers du Dareau, de la Musse et de la Bouma.
Géographie humaine
Accès et transports
Couëron est desservie par la TAN.
- Ligne 84
- Ligne 91
- Ligne de nuit J
- Ligne Express' Mairie de Couëron - Gare Maritime
Couëron dispose également d'une gare desservie par les TER des Pays de la Loire.
Un bac permet de relier Couëron (nord Loire, rive droite) au Pellerin (sud Loire, rive gauche)-
Le bac vers Le Pellerin
Habitat
La population de la commune est répartie entre deux secteurs principaux :
- Couëron Bourg, qui s'étend d'une part au bord de la Loire, d'autre part sur le versant du Sillon de Bretagne.
- La Chabossière, un quartier de développement récent, qui est plus proche de Nantes. C'est là qu'ont été installées, au début du XXe siècle, plusieurs cités ouvrières.
Histoire
Moyen Âge
Au début du XVe siècle, Couëron passe au moins en partie dans le domaine des ducs de Bretagne. C'est là que le duc François II de Bretagne a signé avec les représentants du roi Charles VIII le traité mettant fin à la guerre franco-bretonne et cédant au roi le contrôle sur la succession de Bretagne. François II meurt à Couëron le 9 septembre suivant, ne laissant qu'une fille : la duchesse Anne.
Époque moderne
Durant cette période, Couëron devient un des nombreux points de transbordement des armateurs nantais, grâce au site de Port-Launay. L'apogée de l'activité portuaire se situe de 1620 à 1740 ; à Port-Launay, il y a outre la cale (encore visible, mais désormais en retrait du fleuve) et un sémaphore, une capitainerie, un poste des douanes et une station de pilotes de Loire.
Il existe aussi une activité de verrerie, qui prend de l'importance à la fin du XVIIIe siècle avec la création de la verrerie de Jean Nicolas de La Haie Dumény. Elle commence à fonctionner en 1781 et le roi Louis XVI signe le 31 mars 1784 les lettres patentes l'autorisant à fonctionner à condition d'utiliser du "charbon de terre" et non pas de bois. Quelques vestiges de cet établissement, transformé par la suite en savonnerie, subsistent dans la commune.
Époque contemporaine
- XIXe siècle
Au XIXe siècle, Couëron est fortement marqué par l'industrialisation, d'une part par les entreprises locales, mais aussi en raison de la proximité d'Indre qui compte deux très grandes usines : l'arsenal d'Indret (1777) et les Forges de Basse-Indre (1822).
Outre la verrerie, on trouve à Couëron vers 1860 quelques petites entreprises : briqueterie, biscuiterie, etc.[1] ; un changement important est introduit par l'implantation de l'usine métallurgique construite en 1861 le long des bords de Loire par la Société des fonderies et laminoirs de Pontgibaud[2]. Elle traite d'abord le minerai de plomb d'Espagne et de Sardaigne et installera ensuite des laminoirs à laiton et cuivre.
Environ 25 % de la population de Couëron sont alors liés à l'industrie. En 1896, des militants socialistes créent une coopérative ouvrière, "La Fraternité"[3].
- XXe siècle
Pendant et après la Première Guerre mondiale, les besoins en main-d'œuvre de Couëron et d'Indre entraînent un afflux de travailleurs coloniaux ou étrangers pour lesquels sont construites les cités de la Chabossière (1920), de Bessonneau (avec des maisons en bois), du Bossis. En 1934, on recense environ 1500 étrangers, principalement des Polonais (850)[4].
Les années 1920 sont aussi marquées par l'équipement de la ville en lieux publics, notamment la bibliothèque (1927) et le vélodrome (1928), sur le modèle du Vélodrome d'hiver de Paris, remplaçant des pistes de fortune utilisées depuis 1894, c'est-à-dire peu après l'apparition du cyclisme.
L'usine métallurgique continue de fonctionner jusque dans les années 1980, en passant sous le contrôle d'autres entreprises : La Vieille vers 1935, puis Pontgibaud (Fonderie de Pontgibaud), et enfin Tréfimétaux. Elle cesse son activité en décembre 1988. La tour à plomb de Couëron est un vestige spectaculaire de ce complexe industriel ancien.
Durant les années 1990, Couëron est un site de l'entreprise automobile Venturi ; environ 700 véhicules de cette marque ont été construits ici.
Économie
La ville de Couëron est dotée d'une bonne activité de commerces de proximité portée par l'association des commerçants et artisans de Couëron (le CAC2000).
On y trouve plusieurs zones d'activités et quelques entreprises, notamment :
- NGK Berylco, entreprise métallurgique, spécialisée dans l'alliage du cuivre et du béryllium, qui est un reliquat de l'ancienne activité Tréfimétaux. Cette entreprise a en effet été créée en 1971 comme une filiale de Tréfimétaux et de la société américaine Kawecki Berylco Industries sous le nom de Tréfimétaux Berylco SA (TMB) ; en 1978-79, TMB devient filiale d'une autre société américaine Cabot Corporation, puis en 1986 de la société japonaise NGK (de Nagoya). En 1996, le siège social est transféré de Paris à Couëron[5]
Administration
Liste des maires de Couëron
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1790 1791 Charles Leray 1791 1793 Jean Rouaud 1793 1797 Charles Leray président de l'administration cantonale de 1794 à 1797 (canton de Couëron) 1795 1797 Jean-César Martin-Daviais (agent municipal) 1797 1797 Louis Charles (agent municipal) 1797 1799 François Babin (agent municipal) 1799 1800 Gabriel Loyen du Puigaudeau (agent municipal) 1800 1800 François Babin (maire provisoire) 1800 1800 Germain Vallin 1806 1816 Jean-César Martin-Daviais 1816 1817 François Martin Rivière de L'Artusière 1817 1822 Auguste-Domitite Palis 1822 1830 Pierre Pailler 1830 1833 André Loyen du Puigaudeau 1834 1834 Jacques Ollivier (intérim) 1834 1836 Donatien Poisson 1836 1838 Jean-Germain Bignon 1839 ? Athys Pouponneau Républicain 1848 1848 Athys Pouponneau (refusé par le préfet) Républicain 1848 1865 François Olivier 1865 1870 Jean-Marie Ricordel conseiller général de 1848 à 1891 (canton de Saint-Etienne-de-Montluc) 1871 1874 Athys Pouponneau Républicain 1874 1881 Charles Balézy 1881 1888 Gaston Trolley des Longchamps 1888 1898 Marcel Esnoult de la Provôté 1898 1904 Julien Cholet Républicain 1904 1908 Émile Cormier Conservateur 1908 1931 Alexandre Olivier Républicain 1931 1934 Henri Normand SFIO 1934 1935 Jean-Baptiste Gautreau 1935 1940 Jules Perrin 1940 1944 André Montpied (nommé par le préfet) 1944 1945 Fernand Doceuil SFIO 1945 1964 Henri Normand SFIO 1964 1971 Cyr Grave SFIO puis PS 1971 1977 Claude Gilardin PS 1977 1983 Jean-René Morandeau PS 1983 1993 Robert Morin PS 1993 1995 Serge Ricordeau DVD 1995 en cours Jean-Pierre Fougerat PS Conseiller général depuis 1998 (canton de Saint-Etienne-de-Montluc) Député suppléant
Toutes les données ne sont pas encore connues. Dirigée depuis 1995 par Jean-Pierre Fougerat et un conseil municipal de gauche (PS-PCF-PRG), elle adhère en 2001 à la communauté urbaine de Nantes Métropole dont Jean-Pierre Fougerat est vice-président (délégué depuis 2008). Entre 2001 et 2008, un groupe d'opposition Vert constituait la particularité de ce conseil municipal. Les Verts ont rejoint la liste de la majorité lors des élections de 2008, et sans adversaire, la liste conduite par Jean-Pierre Fougerat a été reconduite avec 100 % des suffrages exprimés.
Jumelage
Couëron est jumelée avec :
Démographie
L'histoire populaire de Couëron fait de cette commune une des plus cosmopolites du département. On y trouve entre autres tout un « quartier polonais », on trouve aussi beaucoup d'Espagnols à la Chabossière où ils sont venus s'installer pour fuir la guerre d'Espagne.
Évolution démographique
En 2008, Couëron comptait 18 373 habitants (soit une augmentation de 3 % par rapport à 1999). La commune occupait le 495e rang au niveau national, alors qu'elle était au 493e en 1999, et le 8e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Couëron depuis cette date. Depuis le début du XXIe siècle, pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006[N 1],[6],[7].
Le maximum de la population a été atteint en 2006 avec 18 657 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,4 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 48,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,7 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 22,5 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 16,7 %) ;
- 51,5 % de femmes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 14,6 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 20,9 %, plus de 60 ans = 22 %).
Patrimoine
- L'espace de la tour à plomb : C'est l'une des rares installations industrielles du XIXe siècle qui subsiste. La tour a été en service de 1878 à 1988. Classé monument historique en 1993, l'espace de la tour à plomb fait aujourd'hui partie du patrimoine de la commune et a été reconverti en espace culturel (incluant notamment la maison des associations et une future médiathèque).
- Le Marais Audubon est un vaste espace naturel s'étendant sur 2000 hectares entre les communes de Couëron et Saint-Étienne-de-Montluc. Il fait partie des zones marécageuses des bords de l'estuaire et est alimenté par un réseau hydraulique important ainsi que des canaux. C'est un espace naturel très riche avec plus de 230 espèces d'oiseaux et environ 700 espèces de plantes, dont de nombreuses sont protégées. Cette zone tire son nom du naturaliste Jean-Jacques Audubon, qui travailla dans ce marais.
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La tour à plomb
Personnalités liées à la commune
- François II de Bretagne, père de la célèbre Anne de Bretagne, dernier duc de la Bretagne, est mort à Couëron le 9 septembre 1488, on y trouve donc sa résidence secondaire et sa chapelle, près du marais de Beaulieu.
- Le peintre et naturaliste américain (mais d'origine française), Jean-Jacques Audubon passa une partie de son enfance à Couëron, dans la propriété que son père avait acquise avant la révolution, au lieu-dit « la Gerbetière » en Port-Launay.
- Le naturaliste Alcide Dessalines d'Orbigny est né le 6 septembre 1802 à Couëron.
Voir aussi
Bibliographie
- Histoire, généralités
- Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, Flohic Editions, Charenton, 1999. "Couëron" : tome 2, pages 1041-1046.
- Raymond Briant, Histoire de Couëron, Couëron, 1970.
- Raymond Briant, Histoire de Couëron et de la Loire armoricaine, Couëron, 1982.
- Jules Spal, Histoire de Couëron, Res Universis, Paris, 1991.
- Histoire, Sujets particuliers
- Marie-Madeleine Le Naire, « La métallurgie lourde dans l’estuaire de la Loire » in Norois, 1955, disponible en ligne : [2].
Cet article évoque les usines de Basse-Indre et de Couëron au début des années 1950. - De Pontgibaud à Tréfimétaux, Couëron, coll. « Une tour, une histoire », 1997 ;
- Des machines et des hommes, Couëron, coll. « Une tour, une histoire », 2002
- L’Usine,1975-1976. La grève : quand les femmes ont pris la colère, Couëron, coll. « Une tour, une histoire », 1999.
- Gaston Boucault, La Chabossière de Couëron et ses environs du début du siècle, Nantes, 1986.
- Peter Dontzow, La Citouche : regard sur la « Navale », Centre d’histoire du travail, Nantes, 1997
- Environnement
- Guy Lorcy, Atlas des arbres, arbustes, arbrisseaux de Couëron, Couëron, 1996
Liens internes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention, les chiffres de la population légale publiés par l’Insee depuis 2006 sont présentés.
Références
- Patrimoine, page 1044.
- Cf. Le Naire, 1955.
- Patrimoine, page 1046.
- Ibidem.
- [1] Cf site NGK Berylco :
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
- Couëron 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 19 juillet 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 19 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 19 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 19 juillet 2011
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