- Chéméré
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Chéméré
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Arrondissement de Saint-Nazaire Canton Canton de Bourgneuf-en-Retz Code commune 44040 Code postal 44680 Maire
Mandat en coursJean-Paul Leray
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Cœur Pays de Retz Site web http://www.chemere.fr/ Démographie Population 2 134 hab. (2008) Densité 57 hab./km² Gentilé Cheméréens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 60 m Superficie 37,31 km2 Chéméré est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.
Ses habitants s'appellent les Chéméréens et les Chéméréennes. Chéméré comptait 2 134 habitants au recensement de 2008.
Sommaire
Géographie
Chéméré est située dans le pays de Retz, à 35 km à l'ouest de Nantes, 45 km au sud de Saint-Nazaire et 15 km à l'est de Pornic. La route Nantes-Pornic passe juste au nord du bourg.
Les communes limitrophes de Chéméré sont Arthon-en-Retz (à l'ouest de Chéméré), Vue, Rouans, Saint-Hilaire-de-Chaléons et Pornic (section du Clion-sur-Mer). Les bourgs de Chéméré et d'Arthon-en-Retz sont contigus.
Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Chéméré était une commune rurale non polarisée (cf. Communes de Loire-Atlantique).
La commune est traversée par un petit cours d'eau, La Blanche, qui se jette ensuite dans l'Acheneau, rivière qui relie le lac de Grand-Lieu à la Loire.
Toponymie
Le nom de Chéméré viendrait du latin Camariacus : “Cour”.
Histoire
[réf. nécessaire] Dans l'Antiquité, le pays de Chéméré faisait partie du territoire des Ambilâtres, peuple gaulois faisant partie de la confédération pictonne, la civitatis Pictavorum. La très riche et prospère Rezé suscitait les convoitises des Normands qui déferlèrent sur le pays jusqu'au IXe siècle. La région de Rezé était une vicaria qui dépendait du pays d'Herbauges dans le comté du Poitou. Jusqu'au milieu du IXe siècle le pays de Rais reste directement lié au comté de Poitiers, dont la partie nord est divisée en plusieurs pagus, Herbauges, Tiffauges et Mauges. Le Pays de Rais, le Ratiatensis est une vicaria, subdivision administrative du bas-Poitou.
En 851, avec le traité d'Angers, le pays de Retz fait partie des marches de Bretagne. C'est-à-dire que le territoire relève de la Bretagne, mais la population locale peut continuer à vivre dans ses us et coutumes et commercer avec ses voisins comme autrefois.
L'histoire de Chéméré est intimement liée à un ancien site féodal, le château de Princé. Malheureusement, il n'en reste aujourd'hui que des ruines, peu représentatives, et qui ne se visitent pas.
La paroisse de Chéméré est créée en 1020 par Harscouët 1er, baron de Retz. Lors de l'arrivée massive des Vikings dans l'estuaire de la Loire, Bégon, qui possédait une motte féodale près de Bouguenais, partit s'installer sur le site de Princé. Le château n'était alors qu'une construction en bois, typique des fortifications de l'époque. La forêt de Princé fut plantée à partir du XIe siècle.
Au XIVe siècle, une discorde politique éclata entre le duc de Bretagne (Jean IV) et la baronne de Rais : à la suite d'un mariage, le pays de Retz menaçait de redevenir poitevin. Le duc de Bretagne s'y opposa et fit arrêter la baronne. Sans enfant, celle-ci prit son parent Guy de Laval comme héritier, celui-ci n'étant autre que le père de Gilles de Rais. À cette époque, le château de Princé était un véritable château fortifié comme les autres propriétés de Gilles de Rais, Machecoul et Pornic, entre autres.
Au fil des ans, le château perdit sa vocation militaire pour devenir un lieu de résidence et un pavillon de chasse pour les seigneurs de Rais.
Au XVIe siècle, le château connut une période de style italien, après le mariage de la baronne de Rais et d'Albert de Gondi, issu d'une riche famille italienne. C'est à cette époque que furent créées les Îles Enchantées, ancien parc du château, comprenant plusieurs îles, entourées de larges fossés. C'est alors l'apogée du château de Princé, le site s'étendant jusqu'aux limites du bourg de Chéméré (il subsiste d'ailleurs un pan de mur de cet ancien domaine dans le parc de loisirs récemment construit aux abords du bourg de Chéméré).
À la Révolution, Chéméré connut des heures difficiles. Située dans la Vendée militaire, elle fut victime de représailles républicaines. Ainsi, l'ensemble du bourg, dont l'église, fut brûlé en 1794. En mémoire de ces événements, un monument, le Souvenir Vendéen, fut érigé dans la forêt de Princé pour rendre hommage aux quelque 2000 vendéens qui pendant la guerre de Vendée, furent abattus et enterrés sommairement dans les allées de la forêt.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Loire-Atlantique.Blasonnement D'argent à la croix alésée de gueules cantonnée de quatre rencontres de bœuf de sable.Commentaires : D'un usage très ancien, ce blason, restauré par M. Durivault, fut présenté en bannière à La Sicaudais (1946). Les quatre rencontres de bœuf rappellent que Chéméré fut un marché de bovins très important.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Jean-Paul Leray DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Chéméré comptait 2 134 habitants (soit une augmentation de 35 % par rapport à 1999). La commune occupait le 4 712e rang au niveau national, alors qu'elle était au 5 696e en 1999, et le 135e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Chéméré depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Chéméré, cela correspond à 2007, 2012, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[1],[2],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 2 134 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,5 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,7 %, 15 à 29 ans = 16,6 %, 30 à 44 ans = 25,1 %, 45 à 59 ans = 18,8 %, plus de 60 ans = 15,9 %) ;
- 49,6 % de femmes (0 à 14 ans = 22,4 %, 15 à 29 ans = 17,8 %, 30 à 44 ans = 23,9 %, 45 à 59 ans = 16,7 %, plus de 60 ans = 19,3 %).
Lieux et monuments
- Le menhir de la Pierre Levée (environ 2500 avant Jésus-Christ), qui se dresse à l'entrée Est de la forêt de Princé. Il témoigne d'une occupation millénaire sur le sol de l'actuelle forêt, dont le boisement fut effectué à la fin du XIe siècle.
- Le château de Princé, ancienne propriété de Gilles de Rais a longtemps été le site principal de Chéméré. Il ne subsiste aujourd'hui que quelques ruines autour d'un étang privé, et que l'on ne peut pas visiter.
- Les Îles enchantées, ancien jardin du château de Princé, inspiré de l'art italien. Créé au XVIe siècle par Henri de Gondi, il se compose de cinq îlots séparés par des canaux et reliés entre eux par des passerelles en bois. Le jardin était autrefois garni de statues et de petits pavillons, mais il est aujourd'hui envahi par la végétation. Les passerelles restaurées permettent toutefois d'y faire une balade agréable.
- La Croix des Vendéens (1962), élevée au cœur de la forêt de Princé par l'association du souvenir vendéen, en mémoire des quelque 2000 vendéens partisans de Charette morts après avoir trouvé refuge dans la forêt, qui fut le théâtre de batailles sanglantes entre Vendéens et Républicains pendant la guerre de Vendée.
- La Croix du Loup Pendu serait présente depuis des temps immémoriaux. Elle rappelle aux visiteurs que la forêt de Princé, autrefois très étendue, abritait des animaux sauvages et un univers obscur et légendaire provoquant un sentiment de crainte chez les habitants. La légende veut d'ailleurs que la croix tire son nom du fait que le dernier loup de la forêt ai été suspendu à l'une de ses branches après avoir été abattu.
- La Croix de Malhara est la deuxième croix ancienne de la commune avec celle du Loup Pendu. La trop grande proximité de celle-ci avec la route de Nantes l'ayant trop abîmée, elle a été remplacée par une croix en béton.
- L'église Saint-Jean-Baptiste, détruite pendant la Révolution en 1794, elle fut reconstruite entre 1875 et 1879 et est l'œuvre de l'architecte Henry Gelec. Le clocher, lui, sera construit en 1894. Les cloches y faisant office se nomment Fernande Adeline, Marie-Rose et Jeanne-Marie.
- Parc de loisirs, traversé par la Blanche, agréable et beau lieu de repos et de promenades.
- Forêt de Princé.
Voir aussi
Articles connexes
- Communauté de communes Cœur Pays de Retz
- Pays de Retz Atlantique
- Liste des communes de la Loire-Atlantique
Liens externes
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
Références
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Chéméré 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 6 juillet 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 6 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
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