- Chavannes-sur-Reyssouze
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Chavannes-sur-Reyssouze Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ain Arrondissement Bourg-en-Bresse Canton Pont-de-Vaux Code commune 01094 Code postal 01190 Maire
Mandat en coursPaul Morel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton de Pont-de-Vaux Démographie Population 667 hab. (2008) Densité 40 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 175 m — maxi. 218 m Superficie 16,55 km2 Chavannes-sur-Reyssouze est une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Chavannes-sur-Reyssouze fait partie de la Bresse. Le village se situe dans le val de Saône tout près de Pont-de-Vaux, non loin de la ville de Mâcon qui se trouve de l'autre côté de la Saône sur la rive droite.
Communes limitrophes et voisines
- Communes voisines
- Saint-Étienne-sur-Reyssouze ~ 2 km
- Saint-Bénigne ~ 3 km
- Arbigny ~ 5 km
- Boissey ~ 5 km
- Gorrevod ~ 6 km
- Vescours ~ 6 km
- Pont-de-Vaux ~ 6 km
- Chevroux ~ 7 km
- Sermoyer ~ 8 km
- Reyssouze ~ 8 km
- Servignat ~ 9 km
- Saint-Jean-sur-Reyssouze ~ 9 km
- Béréziat ~ 9 km
- Boz ~ 9 km
- Ozan ~ 10 km
Hydrographie
La Voye y prend sa source.
Histoire
C'est une commune vallonnée de pénéplaine très marquée par l'agriculture (culture de légumes et élevage bovin).
Un château y fut construit dès le XIIe siècle.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 mars 2008 Georges Chevauchet mars 2008 Paul Morel[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
Lieux et monuments
- Le château de Mareste fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 septembre 1969[5].
- L'église avec son clocher droit et son chevet de type roman.
- Le centre du village possède plusieurs maisons anciennes de Bresse, fort bien restaurée dans un cadre agreste et fleuri. On y retrouve le charme de la Bresse lié à la proximité de la Saône et du port de plaisance de Pont-de-Vaux.
Personnalités liées à la commune
L'écrivain Roger Vailland y fit plusieurs séjours, d'abord en 1941-42 avant d'entrer dans la Résistance où il tentait de s'isoler pour écrire et où il commença effectivement un essai intitulé Marat-Marat, ouvrage resté inachevé qui parut en 1995 aux éditions Le Temps des cerises avec un important commentaire de deux des meilleurs connaisseurs de Roger Vailland, René Ballet et Christian Petr. Il s’installe ainsi en juin 1942, sur le conseil d’un ami, au "château Marion", un peu à l’écart du village de Chavannes-sur-Reyssouze.
Pendant la Résistance, à un moment où il était en grand danger, ayant perdu le contact avec son réseau dont beaucoup de membres venaient d'être arrêtés, Vailland vint se réfugier de nouveau à Chavannes où il termina son roman Drôle de jeu qui allait faire de lui un écrivain connu et lui valut en 1945 de recevoir le prix Interallié.
Chavannes et Drôle de jeu. Ce cadre champêtre qui va de Chavannes à Pont-de-Vaux jusqu'à la Saône a servi de décor à certaines scènes de Drôle de jeu ainsi qu'à son second roman Les mauvais coups. Il est intéressant de noter le lien entre les préoccupations de Vailland avant son entrée dans la Résistance, prenant des notes pour Marat-Marat à Chavannes et le Vailland des années suivantes finissant dans la foulée Drôle de jeu revenu se réfugier à Chavannes après le démembrement de "Mithridate", le réseau de résistance auquel il appartenait, et dont justement le héros principal se nomme Marat. IL n'y a donc, quoi que certains aient pu dire, pas de rupture totale dans son évolution. Ce sont les deux faces d'un même écrivain, même si pour Vailland la Résistance et Drôle de jeu ont représenté un déclic salutaire, une libération personnelle au moment de la Libération de la France.
Le 28 septembre 1945, Roger Vailland, toujours journaliste même s'il n'exerce plus à plein temps, écrit pour le journal Action un article où il est question de "Chavannes-sur-Reyssouze"[6]. Il y parle de la politique au village, de la vie des villageois et de l'évolution de leurs mentalités aux lendemains de la guerre, de l'importance du poulet de Bresse dans l'économie locale et des difficultés de la coopérative.
Vailland ne manquait jamais une occasion de faire allusion aux villages de l'Ain dans lesquels il a passé la majeure parie de sa vie, que ce soit Chavannes-sur-Reyssouze, les Allymes près d'Ambérieu-en-Bugey ou un peu plus tard Meillonnas dans le Revermont.
Dans son roman Drôle de jeu par exemple, il évoque « un bel arbre, comme le noyer vieillissant de mon village de Bresse avec ses bras enfin figés à la limite d’un voluptueux étirement. » (p142) Annie, l'une de ses héroïnes, est « aux environs d’Etiamble » dit Rodrigue. « Etiamble est le chef-lieu du canton de Bresse où Marat avait loué une maison de campagne » : comme la maison louée à Chavanne par Roger Vailland pour tenter de prendre du recul et écrire l’essai qui alors le taraudait. (p182)
On trouve aussi plusieurs allusions à Chavannes et à son environnement dans son roman La Fête. Par exemple, le roman commence par cette phrase : « Duc, après un long voyage, venait de regagner sa maison de campagne, non loin des rives de la Saône », ou plus loin : « Voilà, dit-il encore. Je propose que nous montions par les prés jusqu'à la crête; nous rejoindrons la route du village par l'autre pente. Vous verrez, on découvre toute la vallée de la Saône. » (p. 39)
voir aussi l'article sur les lieux de Roger Vailland, "intitulé Meillonnas et Chavannes-sur-Reyssouze"
Dans la revue Les Cahiers de Roger Vailland, Jacques-Francis Rolland -le personnage de Rodrigue dans Drôle de jeu- évoque ses rencontres avec Roger Vailland, quand pendant la guerre il vint se réfugier à Chavannes et y fit la connaissance de Boule, la première femme de Vailland. Il parle aussi de l'épisode du sabotage du train dans le roman, qui dut lui être inspiré par « quelques actions ferroviaires avec le curé de Saint-Bénigne. »
Il dit de Vailland : « C'était un homme absolument adorable et séduisant. Il m'a accueilli à Chavannes et on partait ensemble dans les bois de Vescours vers Romenay. Il y avait aussi chez Vailland Léon Pierre-Quint, un éditeur qui avait financé la revue Le Grand Jeu. Un soir, Vailland nous a récité des poèmes qu'il avait écrits à Chavannes. Léon Pierre-Quint lui a dit : "Des poèmes, c'est bien joli Roger, mais vous avez une œuvre à sortir." Vailland devait commencer dès le printemps 1944 des esquisses de son premier roman. »
Un jour que « Vailland regagnait sa planque à Chavannes-sur-Reyssouze, il est arrêté par un groupe de maquisards... Quand ils ont trouvé sa carte de journaliste à Paris-Soir qui passait pour un journal collaborateur -on l'appelait Pourri-Soir- ils avaient eu un peu l'envie de le fusiller. Vailland leur a demandé de prendre contact avec Londres pour vérifier qu'il était bien un agent d'un réseau de résistance. Ce qui s'est fait. »
Notes et références
- Liste des maires de l'Ain au 16 avril 2008 sur le site internet de la préfecture de l'Ain [PDF]
- Chavannes-sur-Reyssouze sur le site de l'Insee
- Population municipale 2008 sur le site de l'Insee.
- Chavannes-sur-Reyssouze sur le site de Cassini
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00116371 » sur www.culture.gouv.fr.
- "La politique au village", article paru dans le journal Action le 2 septembre 1945
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Ain
- Autour de Roger Vailland
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