- Chansons Célèbres Du Groupe Toto
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Toto (groupe)
Pour les articles homonymes, voir Toto.Toto (de gauche à droite : Tony Spinner, David Paich, Bobby Kimball, Steve Lukather, Simon Phillips et Mike Porcaro)Pays d’origine Los Angeles, Californie
États-UnisGenre(s) Pop rock
Funk
Jazz-rock fusion
Rock progressif
Hard rock
Soft rockAnnées actives 1976 – 2008 Label(s) Columbia Records
Frontiers RecordsMembres Steve Lukather
David Paich
Simon Phillips
Mike Porcaro
Greg Phillinganes
Bobby KimballAnciens membres Jeff Porcaro (décédé)
David Hungate
Fergie Frederiksen
Joseph Williams
Jean Michel Byron
Steve PorcaroToto est un groupe de musique rock nord-américain (États-Unis) fondé dans les années 1970 en Californie par Jeff Porcaro (batterie) et David Paich (clavier), auxquels se joignent Steve Lukather (guitare), Steve Porcaro (clavier), David Hungate (basse) et Bobby Kimball (chant). Le son du groupe mêle, entre autres, des influences de pop rock, de jazz-rock fusion et de funk[1].
Au début des années 1980, le groupe atteint la consécration avec plusieurs Grammy Awards pour son album Toto IV, mais les médias américains se déchaînent contre la formation, au sein de son pays d'origine[2],[3]. Cependant, il demeure populaire en Europe et au Japon. En 1992, Toto doit faire face à la mort accidentelle de son membre co-fondateur, Jeff Porcaro.
Après douze disques studio[4] vendus à trente millions d'exemplaires[5], quatre albums live, sept Grammy Awards[5] et trente et un ans de carrière à son actif, Toto a démontré qu'il occupait une place importante dans l'histoire du rock[6]. Des hits tels que Hold the line, Africa, Rosanna sont des références qui ont donné une certaine notoriété au groupe.
Toto a enregistré en février 2006[7] Falling in Between avec son single associé Bottom of Your Soul et, depuis la sortie du disque, a effectué une tournée mondiale de deux ans[8],[9]. De 1977 à 2008, le groupe a effectué une trentaine de tournées internationales[10], donnant près de 1 000 concerts[11].
Le 6 juin 2008, Steve Lukather, alors seul rescapé de la formation d'origine, annonce sur son site web son départ de Toto et, de ce fait, la dissolution du groupe[12]. Peu de temps après, le groupe confirme l'information par le biais d'un communiqué posté sur le site officiel[13].
Histoire du groupe
Débuts (1977-1981)
En 1976, en Californie, deux amis de lycée, un claviériste nommé David Paich et un batteur du nom de Jeff Porcaro, âgés de 23 ans, ont pour ambition de monter leur propre groupe, et ils sont déjà connus des studios[14]. Les deux hommes ont en effet à leur actif plusieurs participations sur plusieurs albums des années 1970, dont deux de Steely Dan[15] et ont également joué avec Boz Scaggs[16]. Une fois leur projet réalisé, ils sont rejoints plus tard par Steve Lukather à la guitare, Steve Porcaro (frère cadet de Jeff) aux claviers, Bobby Kimball au chant puis David Hungate à la basse. Lukather est le seul guitariste lead que le groupe a connu en trente ans de carrière : il a participé à toutes les tournées dans leur intégralité.
Dès lors, Jeff propose pour le groupe le nom de « Toto » car c'est un nom simple et facile à retenir[17]. Par ailleurs, « Toto » en latin signifie « universel » ou « total », nom approprié pour un groupe qui veut s'illustrer dans tous les styles de musique. Selon d'autres sources, le nom « Toto » pourrait provenir du célèbre film Le Magicien d'Oz, dans lequel le chien de l'héroïne s'appelle « Toto ». Le batteur s'en serait inspiré, non pas pour que le groupe porte le nom du chien mais parce ce que le nom est simple à mémoriser et peu significatif[18],[19].
En 1977, les six hommes ont déjà acquis une certaine réputation[20] et, sans avoir encore donné de concert, ils décrochent leur premier contrat avec CBS[21]. Leur premier album, intitulé simplement Toto, sort en septembre de la même année. Il compte dix titres. Le premier single extrait, Hold the line, se hisse à la cinquième place des charts aux États-Unis[22]. Les deux autres titres, I'll supply the love et Georgy Porgy paraîtront en single la même année[21]. Les ventes atteignent rapidement le million d'exemplaires[23] et Toto effectue sa première tournée de janvier à avril 1979[10]. En mars 1979 Jeff Porcaro déclarait au magazine "Rolling stone"; "beaucoup de de gens disent que notre musique est de la "côte ouest de luxe" et que ce n'est pas du vrai Rock & Roll. C'est un peu vrai. Mais ça va changer avec le prochain... Ca n'a pas d'importance si on nous apprécie comme des grands artisans de chansons. nous voulons seulement être fiers de notre musique." Toto tient parole et avec Hydra Toto aborde un registre plus Rock.
Toto enregistre par la suite son second 33 tours, Hydra, avec comme titre phare 99. Ce morceau fait allusion au film de George Lucas THX 1138 où les personnages sont désignés par des chiffres[24]. Si ce titre a du succès, l'album dans son ensemble ne remporte pas le succès du premier.
L'album Turn Back, sorti en 1981, passe quant à lui presque inaperçu en Amérique et en Europe[8] ; son succès se fera bien plus tard lorsque le groupe, pendant la tournée Livefields, en jouera les morceaux[25].
Toto IV et le début de la notoriété (1982)
L'année 1982 peut être considérée comme la meilleure année de l'histoire du groupe. Toto sort alors son quatrième album intitulé Toto IV. Il s'agit d'un album orienté qui demeure à ce jour la meilleure production et le plus grand succès commercial du groupe (triple disque de platine en quelques semaines)[8]. A ce jour toto aurait vendu plus de 10 millions d'exemplaires de son album toto IV.
Les deux grands hits Africa et Rosanna classent l'album quatrième des meilleures ventes pour l'année 1982 dans la catégorie « Pop Albums »[8],[26]. Le morceau Africa monte à la première place des charts américains dans la catégorie « Pop singles »[27], à la troisième des charts britanniques, tandis que Rosanna occupe la deuxième place au classement américain[27],[28]. Selon une rumeur tenace, le morceau Rosanna aurait été écrit en l'honneur de l'ex-petite amie de Steve Porcaro, Rosanna Arquette. Cette information est cependant inexacte[29].
Pour son album, le groupe reçoit un total de 28 nominations aux Grammy Awards et en ressort avec six récompenses[30] :
- meilleur album de l'année (Toto IV),
- meilleure chanson de l'année (Rosanna),
- meilleur producteur (Toto),
- meilleur arrangement instrumental (Rosanna),
- meilleur arrangement vocal (Rosanna), et
- meilleur ingénieur d’enregistrement (Toto IV).
De plus, les musiciens effectuent une tournée mondiale de mai à novembre 1982[10]. Parallèlement, Steve Lukather, David Paich, Jeff Porcaro, Steve Porcaro et Greg Phillinganes (futur membre du groupe) participent à l'enregistrement de l'album de Michael Jackson, Thriller.
Les années Frederiksen et Williams (1984-1988)
1984 est une année qui marque des changements au sein du groupe. David Hungate quitte en effet la bande pour être remplacé par Mike Porcaro à la basse (Mike est le frère de Steve et de Jeff)[31]. Bobby Kimball quitte également le groupe suite à des problèmes de santé[8] liés à la consommation de stupéfiants et il est remplacé par Fergie Frederiksen[32]. Les deux nouveaux membres participent aussitôt à l'enregistrement de l'album Isolation d'où ressortent deux hits singles : Stranger in town et Holyanna. Mais, malgré sa réussite (il est classé 42e au Billboard 200)[31], Isolation ne remporte pas autant de succès que Toto IV. La même année, le groupe écrit son unique bande originale de film, pour Dune, un film de science-fiction de David Lynch. Le film n'est pas un grand succès[33], l'album non plus ; mais en somme il ne s'agissait pas vraiment d'un album du groupe. Toto enregistre également un instrumental pour les jeux olympiques de 1984 : Moodido[8]. Fergie Frederiksen quitte le groupe en 1985, pour les mêmes raisons que Bobby Kimball[8].
Fahrenheit sort en 1986 avec un nouveau membre au chant, Joseph Williams[34], fils du compositeur John Williams[32]. Un titre mondialement connu ressort de Fahrenheit, I'll be over you, chanté par Steve Lukather. Ce hit se hisse à la onzième place des charts américains au Billboard 100[35]. Sur cet album est enregistré le deuxième instrumental du groupe Don't stop me now, un morceau plus jazz que rock[34].
En 1987, Steve Porcaro quitte le groupe pour entreprendre une carrière solo[14] ; il continue cependant à collaborer à l'enregistrement de plusieurs albums[36], mais en tant que musicien additionnel ou ingénieur du son. Le groupe poursuit donc à cinq.
1988, Toto enregistre The Seventh One, qui est leur septième album, comme son nom l'indique. Trois hits singles se distinguent : Pamela, Stop Loving You et Mushanga. Ces titres ont du succès surtout en Europe et au Japon[37]. Une tournée d'une durée de quatre mois est commencée la même année[10] et l'entente règne entre les différents membres de la bande.
Cependant, Joseph Williams est lui aussi contraint de quitter le groupe[37]. En 1989, celui-ci est donc réduit à quatre membres. Steve Lukather débute une carrière solo et en même temps poursuit avec Toto ; en 1989, il enregistre son premier album qu'il intitule Lukather. Cet album se caractérise par un style différent de celui de Toto à cette époque : le son y est plus électrique et on y décèle des influences de Led Zeppelin, Cream, Jimi Hendrix ou encore Pink Floyd[38].
Past to Present (1990)
Finalement, les membres du groupe décident d'enregistrer leur première compilation, en reprenant leurs plus grands hits. Bobby Kimball est sollicité pour participer à l'album Past to Present (1977-1990) qui sort en 1990 ; comme prévu, il comprend les titres les plus attendus et quatre morceaux inédits. Mais le chanteur Jean-Michel Byron est imposé au groupe par la maison de production Sony[39]. Il participera également à la tournée mais sans plus car il fait l'objet des plus vives critiques[40].
En effet, avec comme seuls buts la célébrité et la reconnaissance du public, Byron n'est apprécié ni des autres membres du groupe, ni des fans[41]. Malgré cela, la balade inédite Out of love remporte un certain succès. Cependant d'un point de vue qualitatif, on retiendra surtout de ce court passage de Byron, le titre tout en nuances Can you hear what i'm saying.
En support de l'album, le « Planet Earth World Tour » (Past to Present World Tour) s'effectue sur trois mois[10], avec la participation du chanteur sud-africain, mais celui-ci est contraint de quitter le groupe à la fin de la tournée.
Past to present clôture donc le Toto des années 1980 et fait entrer le groupe dans une nouvelle ère.
La mort de Jeffrey Porcaro (1992)
Début des années 1990 et après la tournée de Past to present, le groupe est réduit à quatre. Il enregistre en 1992 son huitième album, Kingdom of Desire. La pochette de l'album est illustrée par Jeff Porcaro. Celle-ci représente un corps reposant sous terre. Cette pochette est prémonitoire dans la mesure où le batteur décède quelques semaines avant la sortie de l'album[42].
Le 5 août 1992, Jeffrey Porcaro est retrouvé inanimé dans son jardin, dans sa maison de Los Angeles. Malgré l'intervention de sa famille et des secours, le batteur ne se réveillera plus : il vient de succomber à un arrêt cardiaque dû à l'inhalation accidentelle d'un désherbant[43] (version officielle). Le groupe est effondré : Toto avait perdu son batteur. Les membres hésitèrent alors : tout arrêter —poursuivre sans ce membre fondateur paraît impensable— ou continuer malgré la douleur. Finalement, après une longue réflexion, tous décidèrent de continuer, car ils jugèrent que Jeff l'aurait voulu ainsi[14]. La tournée suivante lui est dédiée et c'est l'anglais Simon Phillips qui a la responsabilité de remplacer Jeff derrière ses fûts.
Une particularité de Simon Phillips est qu'il est ambidextre. Son kit de batterie est donc adapté à ses possibilités ; on peut observer sur sa batterie (Tama) la présence de deux caisses claires et deux charlestons. Simon Phillips est par ailleurs un adepte de la double grosse caisse.
Concernant les chansons de l'album, est proposé un nouvel instrumental : Jake to the Bone, qui deviendra une référence dans le domaine du jazz fusion, ainsi des morceaux hard rock tels que Kingdom of Desire ou Gypsy Train. Sont présents par ailleurs trois ballades (2 Hearts, The Other Side, Only you), un morceau de type funk rock (She Knows the Devil), entre autres[44]. Concrètement, l'album est différent des autres.
Simon Phillips lui, effectue la tournée « Kingdom of Desire », et devient finalement membre du groupe à part entière[45].
L'enregistrement du premier premier album live du groupe se fait d'ailleurs durant cette tournée : Absolutely Live sort en 1993. Trois choristes renforcent le chant sur scène[46]. L'année suivante, Steve Lukather sort son deuxième album avec les Lobotomys, Candyman[47].
Un nouveau son : Tambu (1995)
Trois ans après le décès de Jeff Porcaro, le groupe décide, comme il l'avait choisi de poursuivre en studio sans son membre fondateur et enregistrer ainsi son neuvième album. C'est ainsi que sort Tambu en septembre 1995. Le guitariste Lukather est à nouveau au chant, Simon Phillips est à la batterie.
Le son sur Tambu se différencie de Kingdom of Desire sans doute à cause de la mort de Jeff Porcaro, et le travail du groupe se fait sentir surtout dans les paroles de l'album, émouvantes[48]. Un troisième morceau instrumental est composé : Dave's gone skiing, du même genre que le précédent. Ce morceau devrait son nom au fait que le claviériste, David Paich, faisait du ski au moment de sa composition[49].
Trois ballades sont proposées : If you belong to me, Just can't get to you et The Road Goes On. Le single I will remember est par ailleurs disque d'or[8]. Deux des trois choristes présents durant le « Kingdom of Desire Tour » se joignent à l'enregistrement en studio et à la tournée afin que le chant soit de nouveau renforcé : la jeune Jennie Douglas MacRae et John James, ainsi que le célèbre percussionniste Lenny Castro[8],[50]. L'album, malgré un son nouveau, recevra de sévères critiques[51]. Le « Tambu World Tour » sera effectué d'octobre 1995 à juillet 1996[10].
Le guitariste poursuit parallèlement sa carrière solo en sortant son troisième album qu'il appelle Luke[52]. Simon Phillips, quant à lui, sort son premier album solo intitulé Symbiosis. Les deux hommes partent en tournée en Europe à tour de rôle. Steve et Mike Porcaro, ainsi que Joseph Williams sortent un single des « Porcaro Brothers », intitulé Young at Heart[53]. Toto pense alors à ses vingt ans : Steve Lukather et David Paich commencent à sélectionner les morceaux qui seront sur l'album anniversaire. Le live à Johannesburg, en Afrique du Sud, avec les morceaux Africa et Dave's Gone Skiing avec Simon Phillips à la batterie accompagné de nombreux chœurs et percussionnistes africains, sera sur l'album.
De plus, les anciens membres du groupe, Bobby Kimball, Steve Porcaro et Joseph Williams sont conviés à participer à la tournée[20]. Simon Phillips enchaîne parallèlement son deuxième album solo, Another Lifetime et part quelque temps au Japon pour une petite tournée, avant de participer à celle de Toto XX. Pendant ce temps, David Garfield termine l'enregistrement de Tribute to Jeff où jouent un orchestre d'une petite centaine de musiciens ainsi que toute la bande. Un hommage au membre fondateur du groupe, disparu cinq ans plus tôt[53].
XX, Mindfields (1997-1999)
Toto XX (« XX » pour les vingt ans du groupe) sort début 1998 et la tournée s'étend sur quelques mois, surtout en Europe et en Asie. En effet, le groupe joue peu aux États-Unis, leur pays d'origine. Il y a été souvent critiqué. Quelques mois auparavant, le guitariste était parti en tournée avec Larry Carlton, au Japon alors que Simon Phillips préparait un nouvel album, live cette fois, Out of the Blue.
Bobby Kimball ayant participé à cette tournée, le groupe lui propose de revenir[8] pour l'enregistrement de leur nouvel album. L'ex-voix lead accepte et devient ainsi à nouveau la voix officielle de Toto.
En mars 1999, Mindfields sort avec Kimball au chant dans la plupart des morceaux. L'album est inégal : moitié rock, moitié pop mais aussi différent des précédents ; ce sera le titre Caught in the balance qui aura le plus de succès[8] ainsi qu'un autre morceau, co-écrit par Joseph Williams, Mad about you. Mindfields offre aussi deux balades sentimentales : Melanie et Last love interprétées par Steve Lukather, du rock mélodique, un morceau aux airs de reggae (Mindfields) et un titre blues rock d'une durée de quasi dix minutes, interprété par Bobby Kimball (High Price of Hate)[20]. Sur cet opus, le succès est bancal[54],[8].
Cependant, le « Mindfields Reunion Tour » qui suivra la sortie du disque, durera près d'un an et demi ; le groupe sera bien accueilli, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis où il n'avait pas joué en concert depuis six ans[20]. Toto retrouve alors une réelle satisfaction à jouer sur ses terres. Leur second album live, Livefields, sera enregistré pendant cette tournée en France[55], à Marseille et à Bordeaux[56].
Après leurs voyages dans le monde entier, le groupe ressent le besoin de se reposer. Chaque membre s'isole pour se consacrer à des projets plus personnels. Bobby Kimball, Simon Phillips et Steve Lukather effectuent de petites tournées individuelles.
Trois ans après la sortie de Mindfields, le groupe décide de se réunir à nouveau pour reprendre des grands hits tels que Could You Be Loved de Bob Marley ou encore While My Guitar Gently Weeps de George Harrison et les enregistrer sur un disque entièrement consacré à des reprises : Through the Looking Glass[57]. Malheureusement, les fans sont déçus : les morceaux sont bien repris mais tout le monde s'attendait à un album personnel, à du véritable Toto[58].
Un an plus tard, c'est la sortie d'un DVD et de son album live (le troisième), Live in Amsterdam pour fêter les vingt-cinq ans de vie du groupe[59]. Steve Lukather enregistre aussi en 2003 SantaMental, son quatrième album solo[60]. C'est à cette époque que les membres font la connaissance du claviériste Greg Phillinganes. Durant l'année 2004, David Paich va progressivement se mettre en semi retrait[61], remplacé à mi-temps par ce claviériste. D'ailleurs Phillinganes s'intègre bien et deviendra un membre à part entière du groupe en 2005. Après la tournée, tous se réuniront pour débuter l'élaboration de leur douzième album studio.
Falling in between (2006-2008)
Falling in Between sort en février 2006 et est attendu par les fans, le dernier album personnel studio remontant à sept ans (Mindfields). Le groupe fait alors appel à Steve Porcaro en tant qu'ingénieur du son ou encore à Lenny Castro pour les percussions[62]. L'album est un mélange d'un grand nombre de styles musicaux rock, pop rock, folk, soul, jazz, funk, etc.
Le single Bottom of Your Soul occupera les premières places des charts européens durant quelques semaines[63] et le groupe embarquera pour une tournée mondiale. Mike Porcaro est cependant blessé à la main gauche et ne pourra donc pas l'effectuer. Il est provisoirement remplacé par le bassiste Leland Sklar[64] pendant toute la durée de la Falling in Between tour, qui s'est terminé fin 2007.
Falling in Between Live, quatrième album en concert du groupe a été enregistré en mars 2007 au Zénith de Paris ; est sorti en Europe le 29 octobre 2007[65]. Parallèlement, le DVD de ce concert est sortit le 26 février 2008 édité par Eagle Vision.
Dissolution du groupe (2008)
Après la tournée de l'album Falling in Between, Steve Lukather est le seul membre restant de la formation originelle de 1977. Le 6 juin 2008, le guitariste annonce sur son site officiel qu'il a quitté Toto, que le groupe n'existe plus et que chaque membre s'exerce désormais sur des projets en solo.
Lukather avoue avoir vécu de nombreux moments difficiles après les départs de Jeff Porcaro, puis de son frère et de David Paich, membre fondateur du groupe. Le groupe s'est ainsi dissout, après trente et un an de carrière, et près de trente millions de disques vendus[66].
L'évolution du son du groupe
Les premières années (1977-1981)
Alors que le punk californien est en plein essor, le groupe, inspiré par des groupes comme Kansas, Journey ou encore Styx, sort son premier album en 1978 au terme d'un enregistrement de neuf mois en studio[20]. Avec un son situé entre le rock progressif et le rock mélodique[20], des arrangements musicaux et vocaux performants (le shuffle de Jeff Porcaro ; un son jazz-rock fusion inspiré de Steely Dan), Toto sera nominé comme « Meilleur groupe de l'année »[20]. Steve Lukather déclare à l'époque : « Nous nous intéressions à tout depuis les différentes techniques d'enregistrement jusqu'au matériel utilisé, aux micros, aux effets » .[20].
L'album Hydra, caractérisé par un son situé entre le hard rock et le rock symphonique[20] et par la présence continue de synthétiseurs, est entièrement composé par David Paich, qui exprime, grâce à des morceaux comme Hydra, St George and the Dragon sa passion pour le monde médiéval[20]. Toto s'inspire sur cet opus de groupes comme Supertramp, ou encore Kansas[67]. Avec son hit 99, le groupe entre progressivement dans l'ère FM. Cette entrée se confirmera avec l'album Turn Back, qui, lui, cependant ne donnera aucun hit.
Le rock FM (1982-1990)
Avec la sortie de l'album Toto IV et de ses hits Africa, Rosanna, Make Believe, Waiting for your Love et I Won't You Hold Back, le groupe va connaître la gloire[20]. Des morceaux plus pop que rock, appelés « power ballads », font leur apparition sur les radios américaines et japonaises. Fergie Frederiksen attire de nouveau un public hard rock grâce à l'album Isolation.
Mais, malgré le soutien des radios californiennes, le groupe n'est pas apprécié aux États-Unis : Steve Lukather déclare ainsi :
- « On nous détestait tant que, plus d'une fois, chacun d'entre nous a pensé arrêter la musique en se disant à quoi bon ? » [20].
Par la suite, Toto s'initie davantage à la fusion du jazz, de la pop et du rock, avec les albums Fahrenheit et The Seventh One. C'est à cette époque que Joseph Williams fait un passage dans le groupe et que le trompettiste Miles Davis est invité à participer à l'instrumental Don't Stop Me Now. Dans ces deux derniers albums, le groupe s'éloigne ainsi du son du rock californien[20].
L'album Fahrenheit est plutôt pop et le timbre de Williams change de celui de Kimball[34]. La voix surprend agréablement les fans et donne un style différent au groupe.
À l'inverse, The Seventh One est plutôt rock que pop, la voix de Joseph Williams est toujours appréciée[8].
Hard rock, pop rock (1991-1999)
Après les départs successifs de Steve Porcaro, Fergie Frederiksen, Joseph Williams et Jean-Michel Byron, Steve Lukather prend la place de « voix lead » du groupe dès 1991. Les albums Kingdom of Desire et Tambu sortent respectivement en 1992 et 1995.
À dix ans d'intervalle de Toto IV, le son du groupe est transformé. Les synthétiseurs sont remplacés par des guitares saturées, tandis que les claviers se font plus discrets[68]. En ce qui concerne Kingdom of desire, contrairement aux albums des années 1980, les guitares de Steve Lukather et la batterie de Jeff Porcaro sont mises en avant et non les synthétiseurs de Steve Porcaro[14]. David Paich paraît absent tant les guitares prennent le dessus. Ces changements modifient grandement le son du groupe qui devient plus hard[69]. La voix du guitariste sur toutes les pistes du disque donne un style plus électrique aux morceaux[44].
Comme son prédécesseur, Tambu met en avant les riffs de guitares de Steve Lukather mais laisse cependant plus de place au piano.
Le retour de Bobby Kimball, pour l'album Mindfields en 1999 équilibre le son, qui devient plus pop rock.
Les années 2000 et la richesse des genres musicaux
Falling in Between, sorti en 2006, est marqué par la présence nouvelle de Greg Phillinganes aux claviers mais aussi le retour de Steve Porcaro (en tant qu'ingénieur du son) et de Joseph Williams (en tant que voix additionnelle). Le percussionniste Lenny Castro, ainsi qu'une section cuivres participent également à l'album[70]. L'album est par conséquent riche tant au niveau instrumental que vocal. Le titre FM de cet opus est le single Bottom of your soul. Avec un son qui mêle rock progressif, pop rock, jazz, funk et soul[70], l'album est considéré comme l'un des plus aboutis avec The Seventh One[70].
Signification symbolique des pochettes
Certaines pochettes d'albums de Toto présentent des particularités : on peut observer sur celles-ci une ou plusieurs épées, anneaux et rubans. L'épée apparaît sur la pochette du premier album, Toto. Elle est au centre d'un anneau de pierre et des rubans ornent le tout.
Les couvertures sont l'œuvre du peintre Phillip Garris, à la demande du groupe[71]. L'artiste écoute les enregistrements de Toto puis part vers San Francisco afin d'en dessiner la pochette. Revenant avec son œuvre, il explique aux membres de Toto que l'épée est une représentation symbolique des sentiments que lui a inspiré l'écoute de l'album. Il trouve que la musique a « un style tranchant, comme une épée »[71].
Les divers symboles deviennent, au fil des albums, des marques chronologiques. En effet, si sur Toto, une seule épée est présente, c'est parce qu'il s'agit du premier album[72]. L'anneau de pierre, également conçu sur la base d'une idée de Garris, représente tout le travail effectué par le groupe, « lourd comme la pierre ». Sur le premier album, un seul anneau est dessiné[71].
Les rubans, pour leur part, ne sont présents que sur la pochette du premier album. Ils représentent selon l'artiste les « jeunes années » du groupe[71].
La pochette de Toto n'est pas la seule où figure une épée ou un anneau. Sur la pochette d'Hydra, le personnage tient une épée dans la main[73]. La pochette de Toto IV comporte quatre anneaux de pierre entourant une seule épée[74]. Ici, les quatre anneaux représentent les quatre albums composés par Toto jusque-là. L'anneau du haut (celui qui entoure la garde de l'épée) est intact, il désigne l'album le plus récent. Plus l'anneau est proche de la pointe de l'épée, plus il est abîmé et plus on remonte dans le temps dans la discographie du groupe[71]. Pour l'album The Seventh One dont le titre signifie « le septième », sept épées et un anneau sont dessinées et non l'inverse[75]. De même sur la pochette de Past to Present, huit objets tournoient autour d'une seule épée[76].
Les épées et anneaux ne sont pas systématiquement présents sur les albums du groupe mais ils demeurent néanmoins des symboles particuliers à Toto.
Les différents membres du groupe
Portail du rock Principaux courants Scènes régionales Groupes et musiciens Par instrument Par nationalité Par ordre alphabétique Anciens membres
- Jeff Porcaro : batterie, percussions (1976-1992)
- Steve Porcaro : claviers (1978-1987)
- David Hungate : basse (1978-1982)
- Fergie Frederiksen : chant (1984-1985)
- Joseph Williams : chant (1986-1988)
- Jean-Michel Byron : chant (1990-1991)
Membres actuels
- Steve Lukather : guitariste, membre depuis 1977
- David Paich : claviériste, membre depuis 1977
- Bobby Kimball : chanteur, membre de 1977 à 1982, puis à nouveau membre depuis 1998
- Simon Phillips : batteur, membre depuis 1992
- Mike Porcaro : bassiste, membre depuis 1982
- Greg Phillinganes : second claviériste, membre depuis 2004
Evolution du line-up
Date Guitare Claviers Basse Batterie Chant Second Claviers Albums Date 1977 Steve Lukather David Paich David Hungate Jeff Porcaro Bobby Kimball Steve Porcaro 1977 1978 Toto 1978 1979 Hydra 1979 1980 1980 1981 Turn Back 1981 1982 IV 1982 1983 Mike Porcaro Dune 1983 1984 Fergie Frederiksen Isolation 1984 1985 1985 1986 Joseph Williams Fahrenheit 1986 1987 1987 1988 The Seventh One 1988 1989 1989 1990 Jean-Michel Byron Past to Present 1990 1991 1991 1992 Kingdom of Desire 1992 1993 Simon Phillips 1993 1994 1994 1995 Tambu 1995 1996 1996 1997 1997 1998 Bobby Kimball XX 1998 1999 Mindfields 1999 2000 2000 2001 2001 2002 Through the Looking Glass 2002 2003 2003 2004 Greg Phillinganes 2004 2005 2005 2006 Falling in Between 2006 2007 2007 2008 2008 Musiciens additionnels (en tournée)
- Leland Sklar : Basse (remplace Mike Porcaro, 2007)
- Jeff Babko : Claviers (remplaçant de David Paich, 2000)
- Tony Spinner : Seconde guitare, chant (1999-present)
- Buddy Hyatt : Chœurs (1999)
- Jenny Douglas McRae : Chœurs (1988-1997)
- Gregg Bissonnette : Batterie (remplace Simon Phillips, 1995)
- Donna McDaniels : Chœurs (1992-1993)
- Jackie McGhee : Chœurs (1990-1991)
- John James : Chœurs (1992-1997)
- Scott Page : Chœurs (1985)
- Warren Ham : Chœurs (1986-1988)
- Timothy B. Schmidt : Chœurs (1982)
- Lenny Castro : Percussions (1982)
- Chris Trujillo : Percussions (1990-1993)
- Keith Landry : Seconde guitare, chœurs (1980)
- Tom Kelly : Seconde guitare, chœurs (1979).
Discographie
Article détaillé : Discographie de Toto.Albums studio
- 1978 : Toto
- 1979 : Hydra
- 1981 : Turn Back
- 1982 : Toto IV
- 1983 : Dune
- 1984 : Isolation
- 1986 : Fahrenheit
- 1988 : The Seventh One
- 1990 : Past to Present
- 1992 : Kingdom of Desire
- 1995 : Tambu
- 1998 : Toto XX
- 1999 : Mindfields
- 2002 : Through the Looking Glass
- 2006 : Falling in Between
Albums live
Compilations
- 2008 : The Collection (Coffret 7CDs+1DVD)
Annexes
Notes et références
- ↑ Interview de Steve Lukather, première question
- ↑ TotoWeb, Biographie 1984-1986
- ↑ Cool night, « Boudé aux dans leur pays »
- ↑ Sans inclure les deux compilations officielles du groupe.
- ↑ a et b Nouvel album studio pour Toto, chiffres
- ↑ Plus de références dans l'article de Wikipédia consacré au rock FM.
- ↑ Critique Falling in Between
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- ↑ Site Officiel de Steve Lukather, page consacrée à l'album Santamental
- ↑ (en)Article sur les raisons du retrait de David Paich
- ↑ Cool night, page consacrée à l'album Falling in Between
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- ↑ Hydrasolation, Falling in Between Live
- ↑ Toto Fan France - Actualités - La Fin de TOTO ?
- ↑ Cool Night, Page consacrée à l'album Hydra
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- ↑ a , b et c (fr) nightfall.fr, critique de Falling in Between.
- ↑ a , b , c , d et e Toto Fan France, L'origine de L'Epée.
- ↑ (en) (en) Toto99, pochette de l'album Toto.
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- ↑ (en)(en) Toto99, pochette de l'album Toto IV.
- ↑ (en) Toto99, pochette de l'album The Seventh One.
- ↑ Toto99, pochette de l'album Past to Present.
Liens externes
- (fr) Toto Fan France, Le Site Officiel Français de Toto
- (en) Le site officiel de Toto
- (en) Toto Network : réseau multimédia de Toto
- (fr) TotoWeb, Site Français sur Toto
- (fr) Hydrasolation, Site Français sur Toto
- (en) Toto Italian Site, Le Site Officiel Italien de Toto
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