- Chambre de commerce et d'industrie française du Japon
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La chambre de commerce et d'industrie française du Japon (CCIFJ) est une chambre de commerce française installée à Tōkyō qui a pour objectif de développer les échanges commerciaux entre le Japon et la France et d'aider les entreprises françaises à exporter au Japon.
Sommaire
1918 - Création de la CCFJ
En 1918, Léon Barmont fonde la chambre de commerce française du Japon (CCFJ). À l'époque, la communauté française ne compte que 59 personnes à Kōbe et 56 à Yokohama. La chambre de commerce étrangère rassemblait les entrepreneurs étrangers, sans distinction de nationalité. Cet organisme avait été créé en 1866 à Yokohama. Mais à partir de 1917, les Français, exaspérés de devoir côtoyer leurs homologues allemands commencent à effectuer des démarches dans le but de fonder leur propre chambre de commerce. Cette initiative fait de la CCFJ (qui deviendra la CCIFJ dans les années 1970) la première chambre nationale étrangère dans l'Archipel.
Le 4 octobre 1918, le ministère de l'Agriculture et du Commerce japonais autorise officiellement l'établissement de la CCFJ au Japon. Ce décret est publié dans le journal officiel le 13 novembre 1918, deux jours après l'armistice du 11 novembre. Le 24 janvier 1919, le ministre français Étienne Clémentel, chargé du Commerce, de l'Industrie, des Postes et Télégraphes, signe à son tour un arrêté reconnaissant la CCFJ.
La CCFJ est alors divisée en deux sections : une basée à Yokohama, l'autre à Kōbe. Les comité central est basé à Yokohama. Il est situé dans les locaux de la Maison de commerce Barmont, au Sise 183, Yamashita-chō, Yokohama-shi.
Les fondateurs de la chambre sont en partie issus du commerce de la soie. Léon Barmont avait créé son entreprise d'importation de soie à la fin du XIXe siècle. Charles Eymard, premier secrétaire de la CCFJ est lui aussi un soyeux, tout comme Joël Reynaud, importateur et exportateur de soie, qui participera pendant plusieurs années aux activités de la Chambre[1].
Évolution du nombre de membres de la CCIFJ
- 1918 : 27 membres
- 1950 : 26 membres
- 1958 : 36 membres
- 1964 : 43 membres
- 1968 : 74 membres
- 1978 : 108 membres
- 1987 : 207 membres
- 1992 : 295 membres
- 1998 : 450 membres
- 2008 : 550 membres
Les invités de la CCIFJ
Français :
- Édith Cresson, ministre de l'Industrie et du Développement (1984)
- Pierre Bérégovoy, ministre de l'Économie et des Finances (1985)
- Jacques Séguéla, publicitaire (1985)
- Raymond Barre, ancien premier ministre (1985 et 1996)
- Valéry Giscard d'Estaing, ancien président de la République (1987 et 1995)
- François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication (1987)
- Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux (1989)
- Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense (1990)
- Gérard Longuet, ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications (1994)
- Claude Bébéar, président du groupe AXA (1995)
- Henri Serandour, président du comité national olympique et sportif français (1995)
- Jacques Chirac, président de la République (1996 et 2005)
- Jean-François Dehecq, président directeur général de Sanofi (1997 et 2008)
- Ernest-Antoine Seillière, président du MEDEF (1998, 2001 et 2008)
- Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (1999)
- Carlos Ghosn, COO de Nissan Motor (1999)
- Christine Lagarde, chairman of Backer & McKenzie's executive committee (2000)
- Alain Juppé, ancien premier ministre et maire de Bordeaux (2000)
- Philippe Troussier, sélectionneur de l'équipe du Japon de football (2001)
- Henri de Castries, président du directoire d'AXA (2005)
- Clara Gaymard, présidente de l'AFII (2006)
- Axel Miller, CEO Dexia Group (2006)
- Christian Noyer, directeur de la Banque de France (2006)
- Jacques Attali, écrivain, futurologue, économiste (2007)
- Benoît Potier, CEO Air liquide (2007)
Japonais :
- Shoichiro Toyoda, président du Keidanren (1995)
- Toshihiko Fukui, gouverneur de la banque du Japon (2005)
- Masahara Ikuta, président et CEO de la Japan Post (2006)
- Yasuo Fukuda, avant de devenir premier ministre du Japon (2006)
Les présidents de la CCFJ/CCIFJ
- 1919 : Paul Adrien Dourille
- 1920 : Isidore Bickart, chef de la Maison Oppenheimer et Cie
- 1925 : Georges Audoyer, représentant de la société industrielle pour la Schappe
- 1937 : Edouard Depaty
- 1940-1942 : G. Barbé
- 1942-1948 : Interruption de l'activité de la CCFJ
- 1948 : Roger Aubrun, Banque d’Indochine
- 1949 : Roger Péricat, Société Denis Frères
- 1950 : Roger Aubrun, Banque d’Indochine
- 1951 : Georges Veron, Banque d’Indochine
- 1952 : Raymond Veil
- 1953 : André Chevallier, Comptoir de produits métallurgiques, tubulaires et miniers
- 1955 : Roger Péricat, Société Denis Frères
- 1956 : Lucien Elmaleh, Louis Dreyfus et Cie
- 1958 : Roger Péricat, Société Denis Frères
- 1965 : André Aiby
- 1966 : Roger Péricat, Société Denis Frères
- 1968 : André Aiby
- 1969 : Georges Huguenot, Sofimex/Société générale
- 1971 : C. Economou, Teikoku Sanso (Air liquide)
- 1972 : Georges Huguenot, Sofimex/Société générale
- 1973 : Jean Revol, Nippon Rhodia
- 1975 : Jacques Conseil, Teikoku Sanso (Air liquide)
- 1977 : Xavier de Gouyon Matignon, Pechiney Ugine Kuhlmann
- 1978 : Claude Rossignol, Air France
- 1979 : Alain Streichenberger, Total
- 1980 : Bob Legeay, UTA
- 1982 : François Berger, Pechiney
- 1985 : Jean-Claude Baumgarten, Air France
- 1986 : Dunoyer, Roussel Uclaf
- 1988 : Robert Dahan, BSN
- 1990 : Emmanuel Prat, LVMH
- 1992 : Alain Coine, Rhône Poulenc
- 1994 : Laurent Dubois, Gide Loyrette Nouel
- 1996 : Gaël Austin, PMC
- 1999 : Richard Collasse, Chanel
- 2002 : Bernard Anquez, Air France
- 2004 : Hubert de Mestier du Bourg, Total
- 2007 : Michel Lachaussée, Merial
Les publications de la CCIFJ
La première publication de la CCIFJ, le Bulletin officiel de la chambre de commerce française du Japon, a été publiée de janvier 1919 à 1963 (interruption pendant huit ans pendant la deuxième guerre mondiale). La chambre enjoint à l'origine les entreprises françaises à conquérir le marché japonais. Et à contribuer à la prospérité de la CCFJ :
« APPEL À NOS LECTEURS.
Nous devons travailler pour être prêts.
La lutte militaire est finie.
La guerre commerciale commence.
DÈS MAINTENANT.
Préparez vos débouchés
Faites connaître vos produits
Préparez les marchés de l'étranger
Choisissez vos représentants FRANÇAIS
Commencez votre réclame sans tarder »Le Bulletin est d'abord trimestriel, puis mensuel. Ce bulletin va vite se classer parmi les meilleurs de ceux que font paraître les chambres de commerce françaises à l'étranger. Les articles sont souvent repris par le Bulletin commercial d'Extrême-Orient, l’Éveil économique de l'Indochine, le Moniteur d'Indochine, etc[1].
En 1963, la CCFJ crée la revue mensuelle Japon Économie et Marché. Cette publication est très technique, peu illustrée, mais très riche. Peu à peu, des photographies apparaissent sur la couverture. La publication de Japon Économie et Marché correspond à la montée en puissance du Japon de l'après 1964 (Jeux olympiques de Tokyo). Il accompagne le développement des affaires françaises dans l'Archipel : entre 1964 et 1978 (année de la fin de Japon Économie et Marché et du début de France Japon Éco), la CCFJ puis CCIFJ passe de 43 à 108 membres.
En 1978, la CCIFJ lance le magazine trimestriel France Japon Eco. Le premier numéro traite du prêt-à-porter. Son rédacteur en chef actuel est Régis Arnaud, journaliste français en poste à Tokyo depuis 1995. En 2004, France Japon Éco a fait paraître son 100e numéro. Le magazine traite de l'économie et de la société japonaise. Les thèmes traités en 2007 étaient : la finance, l'aménagement du territoire, l'aéronautique puis un numéro sur les défis auxquels le Japon devra faire face dans les années à venir.
La newsletter La Lettre Mensuelle - affaires au Japon paraît à partir de 1979. D'abord sous format papier, elle passe sur Internet en 2003. Ses contenus sont variés : compte rendus d'événements, de missions de prospection commerciale, actualités juridiques et comptables, portraits, etc.
L'organisation de la CCIFJ
La CCIFJ est installée à Tōkyō[2] et est divisée en trois services :
- Le service d'appui aux entreprises propose des missions de prospection commerciale pour les entreprises françaises qui souhaitent exporter vers le Japon. Ses conseillers sont japonais et français, trilingues, et disposent d'un réseau de contacts issus du tissu économique japonais. La CCIFJ organise régulièrement des missions sur l'agroalimentaire, la santé, les biotechnologies, l'aéronautique, entre autres.
- Le service emploi-formation aide les entreprises membres de la CCIFJ à recruter. Les conseillers emploi ne pratiquent pas la chasse de tête mais mettent en relation des candidats et les sociétés. Le service emploi-formation donne par ailleurs des conférences dans les universités japonaises afin de présenter des entreprises françaises implantées dans l'Archipel. Chaque mois, ce service publie un Bulletin emploi pour les membres de la CCIFJ[3]. Le Bulletin emploi met en regard les candidatures et les offres d'emploi.
- Les quatre-vingts événements annuels de la CCIFJ sont organisés par le service éponyme. Ils couvrent des champs très divers comme le marketing, l'implantation de PME au Japon, les réglementations, la fiscalité… Ces événements sont aussi l'occasion d'échanger quelques cartes de visite, élément très important des relations professionnelles et le networking au Japon. À la fin du mois de novembre, le gala annuel rassemble près de neuf cents participants tous les ans.
Notes et références
- Échanges, l'opuscule dédié aux 90e anniversaire de la CCIFJ
- Plan d'accès de la CCIFJ
- Bulletin emploi
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- La Lettre mensuelle, newsletter de la CCIFJ
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