- Messanges (Landes)
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Messanges Administration Pays France Région Aquitaine Département Landes Arrondissement Arrondissement de Dax Canton Canton de Soustons Code commune 40181 Code postal 40660 Maire
Mandat en coursHervé Bouyrie
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud Démographie Population 919 hab. (2007) Densité 27 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 60 m Superficie 34,00 km2 Messanges est une commune française, située dans le département des Landes et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Commune située dans la forêt des landes en Marensin, station balnéaire de la Côte d'Argent (Messanges -Plage) possédant deux plages surveillées sur l'océan Atlantique.
Toponymie
Pas de formes anciennes disponibles.
Messanges est nommée Massanye ou Messandyes en gascon, le ye étant mouillé.
Albert Dauzat et Charles Rostaing identifient le nom de personne latin ou gaulois Mettius, suivi du suffixe latin -anicum[1].
Effectivement, le suffixe -anicum / as aboutit à -ange(s) en phonétique française. cf. granica > grange. Il a par ailleurs donné les terminaisons -argue(s) et -ergue(s) dans le sud-est, selon une évolution phonétique propre à cette région. En outre, Le suffixe -anicum ou -anicas (sous-entendu fundus ou terras) a formé des derivés qui seront, plus tardivement, à l'ablatif-locatif pluriel en -anids[2], ce qui est conforme aux formes gasconnes citées plus haut.
L'analyse du premier élément s'avère plus ardue, car A. Dauzat et Ch. Rostaing parlent à la fois d'un anthroponyme « latin » Mettius, que l'on retrouverait également dans Messeux (Charente, de Messunio 1250), et d'un nom de personne « gaulois » Mettius, à qui les lieux du type Messac, Meyssac, Messei, Messé, etc. doivent leur initiale Me(y)ss-.
En revanche, selon les mêmes auteurs[3], suivis par Ernest Nègre[4], Messanges (Côte-d'Or, Mainzangiae 1023) remonterait à un nom de personne germanique suivi du suffixe germanique -ing(as).
Histoire
Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle dit du littoral, Messanges était une halte connue des pèlerins dont le nom apparut très tôt sur les cartes (dès le XIIIe siècle).
Vers 1310, à l'occasion d'une terrible tempête, l'Adour qui sortait à Capbreton fut repoussée dans les terres, elle divagua jusqu'au Plecq, modeste quartier de Messanges, qu'elle élit pour sa nouvelle embouchure.
L'embouchure de l'Adour en ce temps-là était large de 1 200 mètres et profonde de 30 faisant de Port d'Albret le meilleur abri du sud de l'Aquitaine, au grand désespoir des bayonnais qui contrôlaient avec jalousie cet avant-port naturel de l'Adour. Cette embouchure si importante fut en fait entretenue par un bassin qui s'était formé entre le Plecq et Messanges. Ce bassin, fonctionnant comme une chasse d'eau, empêchait tout ensablement de la passe.
Lorsque l'Adour fut détournée à Bayonne en 1578 par les travaux de Louis de Foix, l'embouchure s'ensabla inexorablement et l'importante ville de Port-d'Albret fut progressivement abandonnée : elle perdit jusqu'à son nom pour devenir "vieux boucau", la vieille embouchure. Les maisons furent peu à peu détruites et les pierres de nombreux bâtiments incinérées pour produire de la chaux.
Le souvenir du détournement de 1578 est resté dans le nom de Moïsan. Le Moïsan était un navire qui se trouvait à l'ancre au fond du bassin, près de Messanges, le jour même où l'Adour fut détournée. Il se trouva prisonnier d'un lac d'eau de mer et dut être abandonné sur place. Le Lac de Moïsan est un vestige de l'immense rade "anglaise" d'où appareillèrent les navires "basques" et "gascons" qui rejoignirent Terre-Neuve dès 1392, selon la tradition, soit un siècle avant le premier voyage de Christophe Colomb. La commune, tout comme Capbreton, était célèbre pour ses vignes de vin de sable qui faisaient l'objet d'une culture très particulière afin de fixer les sables du littoral ; si ce mode de culture (dite "probagne" en gascon), qui consistait à enterrer chaque année le cep dans le sable au point que les parties souterraines de la vigne faisaient un réseau impressionnant de racines, a disparu, le vignoble se perpétue vaille que vaille et contribue à garder la célébrité locale du "vin de sable" (cépages rouges : cabernet et, pour le blanc, "tite de cabre" (chenin de la Loire) et cépage rare "cruchen" qui fut planté avec succès par des vignerons de Messanges en Afrique du sud au XIXe siècle pour donner un vin blanc rappelant le riesling). C'est la récolte et le commerce de la résine obtenue depuis la vaste pinède de la commune (plus de 2 000 ha), ainsi que l'exploitation des chênes lièges dans de petits ateliers à Vieux-Boucau qui firent la richesse de Messanges : il subsiste encore les bâtiments de ce qui fut une importante distillerie de térébenthine. Désormais, cette commune rurale vit pour l'essentiel du tourisme, avec la présence proche du complexe de "Port d'Albret" réalisé autour d'un lac marin sous écluse, nouveau quartier jailli du sable dans les années 1970 aux portes du bourg de Vieux-Boucau sur les vestiges de l'estuaire de l'Adour.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1996 Hervé Bouyrie PS Conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
- Église Saint-Clément de Messanges
Économie
La commune produit du vin de sable issu du vignoble des sables de l’océan.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p. 453.
- Marie-Thérèse Morlet, Jean Germain, Jean-Marie Pierret, et Müller, Wulf, Die einzelnen romanischen Sprachen und Sprachgebiete von der Renaissance bis zur Gegenwart / Les différentes langues romanes et leurs régions d’implantation de la Renaissance à nos jours, Edited by Holtus, Günter, Metzeltin, Michael, and Schmitt, Christian, Berlin, New York (DE GRUYTER) 2010, Originally published 1990. eBook ISBN: 978-3-11-096609-1, Print ISBN: 978-3-484-50235-2, Pages 549–571
- Op. cité.
- Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes, Volume 2, Librairie Droz 1991. p. 789.
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 10 février 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Messanges sur INSEE. Consulté le 10 février 2010
Liens externes
Office du tourisme de Messanges
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