Bureau confédéral de la confédération générale du travail

Bureau confédéral de la confédération générale du travail

Bureau confédéral de la Confédération générale du travail

Le bureau confédéral de la CGT est l'organisme national qui gère et organise l'action de la Confédération générale du travail française entre ses Congrès.

Sommaire

Mode de désignation

Comment et par qui

Ses membres, appelés aussi, à tort théoriquement, secrétaires de la Cgt sont élus par le Comité confédéral national (CCN) du Syndicat lors de chaque Congrès. Ils sont proposés par la Commission exécutive (CE) élue par le Congrès, qui proposent les postulants choisis en son sein. Le CCN est, lui, représentatif des toutes les fédérations professionnelles et unions départementales (UD) qui composent la CGT. Entre les Congrès, le CCN peut élire de nouveaux membres. C'est ainsi qu'en 1997 Bernard Thibault, déjà membre de la CE, fut appelé au Bureau confédéral de la CGT. Par contre, c'est le Congrès de la Confédération qui désigne le Secrétaire général. Ce mode de désignation compliqué résulte de l'histoire de la Confédération générale du travail.

Historique

Non prévu à l'origine de la CGT, en 1895, le Bureau confédéral n'apparaît comme tel que dans les Statuts de la CGT adoptés lors du 6e Congrès tenu à Lyon en 1901. Ceux-ci prévoient un bureau composé de 5 membres: un secrétaire, un secrétaire-adjoint, un trésorier, un trésorier-adjoint, un archiviste. L'année suivante, le 7e Congrès, Montpellier 1902, modifie la composition du Bureau confédéral. Il réunit jusqu'à la guerre de 1914 les dirigeants des deux composantes désormais réunies dans la CGT: la Fédération des métiers et industries, la Fédération des Bourses du travail. Le secrétaire de la première prend le titre de secrétaire général de la Cgt. Quand la Fédération des Bourses du travail disparait après 1918, le Bureau confédéral reste composé de 5 membres: le secrétaire général, un secrétaire administratif, deux secrétaires adjoints, un trésorier. "Des délégués permanents pourront être adjoints au Bureau confédéral par décisions du CCN", précisent les Statuts, tels qu'ils ressortent du 17e Congrés, Paris 1923.

Effectif variable

Le Bureau confédéral est devenu au fil du temps, une structure permanente et la réelle instance décisionnelle de la Confédération. 4 articles des statuts de la CGT énonçaient, jusqu'en 1995 les principes de son fonctionnement. Son effectif varie en fonction de critères mal définis. De 5 membres en 1920, le Bureau confédéral était composé de 8 membres en 1936. Le nombre s'accrut à 13 membres après la Libération, pour permettre une représentation égale des deux courants qui composaient une CGT sans cesse en proie à divisions (1922, 1939) puis réunifications (1936, 1943). La scission de 1947 et le départ des dirigeants du groupe Force Ouvrière n'entraina pas une diminution sensible du nombre des membres du Bureau confédéral. Les 5 partants furent remplacés par 5 nouveaux venus, tous non communistes afin de préserver nominalement une parité entre communistes et non communistes. Cette parité, qui relevait d'une part de fiction tant certains sympathisants étaient proches du PCF principale force de la gauche durant les trente-cinq années qui suivent la Libération de la France, eut cours jusqu'à la fin des années 1980. Elle mettait en évidence le fait que l'assise de la CGT fut toujours plus large que l'audience du PCF, même s'il lui fournissait une forte proportion des dirigeants intermédiaires, dans les fédérations professionnelles, les unions départementales et l'appareil central.

Les secousses des années 1980

À partir de 1982 pourtant, le nombre, longtemps stabilisé à 16 membres passe à 18, alors que la décrue des adhérents s'accélère. Cette inflation traduit les difficultés des débats internes à la CGT: la vitrine pluraliste que représente le Bureau confédéral doit en effet s'élargir pour être représentative de toutes les sensibilités « politiques » qui traversent la gauche française. Les nominations, entre les Congrès par le CCN, de nouveaux membres parent aux démissions qu'entrainent les désaccords de plusieurs membres du Bureau sur les orientations de la CGT, jugées trop proches du Parti communiste.

Débuts du XXIe siècle

Après le tournant de 1989, le Bureau confédéral a tendance à décroître. Il atteint l'étiage de 10 membres en 2003. Lors du Congrès tenu en 2006, il est composé de 12 membres. Il y a toujours une règle de parité dans la désignation de ses membres. Mais le critère de l'appartenance politique supposée a fait place à l'égalité Femmes / Hommes. Il y a actuellement parité exacte: 6 femmes et 6 hommes dans l'organisme dirigeant de la CGT. Il y a aussi parité à l'échelon inférieur, dans la Commission exécutive (CE) de 54 membres.

L'incompatibilité avec un mandat électif

La version 1995 des statuts

Tout ce qui est énoncé ci dessus relève de l'observation historique. Le 45e congrès de la CGT, Montreuil 1995, a apporté une énième version à des statuts qui évoluent en fonction des évolutions du salariat et des difficultés de l'organisation à étendre son champ de syndicalisation hors de ses "bastions" traditionnels. Le Bureau confédéral n'a plus droit qu'à un article dans les statuts de la CGT, l'article 30, qui contraint les membres du Bureau confédéral à son strict respect. Héritage de la Charte d'Amiens 1906, qui s'est imposé d'ailleurs à l'ensemble des centrales syndicales françaises, il stipule que: "Les membres du Bureau Confédéral ne peuvent être élus à un mandat national, électif même non rétribué, sans être considérés comme démissionnaires du Bureau Confédéral". Cette séparation entre la responsabilité syndicale et un éventuel mandat électif est cependant, dans sa forme actuelle, très en retrait sur celle qui avait eu cours dans le passé.

L'article 10 de 1936

Lors de la préparation de la réunification syndicale, qui intervint lors du 24e congrès à Toulouse en mars 1936, cette question avait été l'une des plus débattues entre les « confédérés » et les « unitaires » de la CGTU. Les statuts finalement adoptés étaient bien plus contraignants : 3 articles étaient dédiés au Bureau confédéral. L'article 10, qui reprenait les thèses de Léon Jouhaux et de ses camarades confédérés, visait alors particulièrement les communistes. Mais en 1945, les socialistes de la SFIO en pâtirent aussi : plusieurs d'entre eux furent écartés du Bureau confédéral en raison d'une fonction élective. Ainsi Albert Gazier, élu député en octobre 1945 à la première Assemblée constituante démissionnait du Bureau de la CGT. Que disait cet article ? « les membres du Bureau confédéral ne pourront faire acte de candidature à une fonction politique, ni appartenir aux organismes directeurs d'un parti politique ». Pour se conformer à cette injonction en 1936 Benoît Frachon, promu au Bureau confédéral de la Cgt, se retirait, officiellement tout au moins, du Bureau politique du Parti communiste. Julien Racamond faisait de même en quittant le comité central.

La pratique entre 1948 et 1996

Le départ en 1947 des partisans de Force Ouvrière (CGT-FO) changeait la donne, même si cela fut enregistré, "sur le papier", avec un temps de retard. En 1956, quatre membres du Bureau confédéral de la Cgt, Benoît Frachon, Léon Mauvais, Gaston Monmousseau et Henri Raynaud figuraient à nouveau sur la liste des membres du Comité central du PCF. Une cinquième Madeleine Colin y faisait un bref passage. Les deux premiers nommés étaient aussi membres du bureau politique, la plus haute instance de ce parti politique. Jusqu'en 1996, il fut de coutume que siègent ainsi au Bureau confédéral de la Cgt des dirigeants communistes. Tels furent les cas des secrétaires généraux Georges Séguy, Henri Krasucki et Louis Viannet. Depuis 1996, année où deux membres du Bureau confédéral, Louis Viannet et François Duteil quittèrent le bureau politique du Parti communiste français, il semble que le non cumul des deux fonctions deviennent une règle, même si rien dans les statuts du Syndicat ne l'oblige.

La composition du Bureau confédéral

Avant 1918

1895-1906, les temps fondateurs

  • 1er Congrès, 23-28 septembre 1895, à Limoges: A. Lagailse, secrétaire général, Auguste Keufer, trésorier, Pergay, archiviste.
  • 2e Congrès, 14-19 septembre 1896, à Tours:
  • 3e Congrès, 20-27 septembre 1897, à Toulouse:
  • 4e Congrès, 26 septembre-10 octobre 1898, à Rennes: Lagailse, secrétaire général;
  • octobre 1898, remplacement de Lagailse par Copigneaux, après l'échec d'une grève des cheminots.
  • 5e Congrès, 10-14 septembre 1900, à Paris: Ed. Renaudin, secrétaire général. Il est remplacé le 21 avril 1901, par Eugène Guérard.
  • 6e Congrès, 23-27 septembre 1901, à Lyon: Victor Griffuelhes, secrétaire général; Émile Pouget, secrétaire-adjoint.
  • 7e Congrès, 22-27 septembre 1902, à Montpellier: Victor Griffuelhes, secrétaire général; Emile Pouget, secrétaire-adjoint et directeur de La Voix du Peuple, Georges Yvetot, secrétaire de la section des Bourses, Paul Delesalle, J. Guilhem, trésorier.
  • 8e Congrès, 12-20 septembre 1904, à Bourges: même bureau.
  • 9e Congrès, 8-16 octobre 1906, à Amiens: Victor Griffuelhes, secrétaire général; Émile Pouget, secrétaire-adjoint, Georges Yvetot, Paul Delesalle, Albert Lévy, trésorier.
  • à partir de 1907, Paul Delesalle ouvre une librairie et une maison d'édition syndicale, il remplace cependant Yvetot, emprisonné, au secrétariat des Bourses de juin 1907 à avril 1908

1907-1914, à l'épreuve de Clemenceau, l'émergence de Jouhaux

  • 1e Août 1908: emprisonnement, sur ordre du gouvernement Clemenceau, de Victor Griffuelhes, et des autres dirigeants de la CGT, Emile Pouget, Georges Yvetot, après les événements de Villeneuve-Saint-Georges. Ils sont libérés le 31 octobre.
  • 10e Congrès, 5-12 octobre 1908, à Marseille: Alexandre Luquet, secrétaire général par intérim; Auguste Garnery, secrétaire adjoint par intérim.
  • 24 février 1909: démission de Victor Griffuelhes du secrétariat général de la CGT.
  • C.A., 24 février 1909 : Louis Niel, secrétaire général; G. Thil, secrétaire-adjoint, Charles Marck, trésorier.
  • 26 mai 1909: démission de Louis Niel, à la suite de l'échec de la Grève générale de soutien aux postiers en grève.
  • C.A., 13 juillet 1909 : Léon Jouhaux, secrétaire général; Victor Lefèvre, secrétaire-adjoint, Charles Marck, trésorier, Georges Yvetot, Raoul Lenoir.
  • 11e Congrès, 3-10 octobre 1910, à Toulouse: Léon Jouhaux, secrétaire général; Pierre Dumas, secrétaire-adjoint, Charles Marck, trésorier, Georges Dumoulin, trésorier-adjoint, Georges Yvetot, Raoul Lenoir, tous deux pour la section des Bourses.
  • 12e Congrès, 16-23 septembre 1912, Le Havre: Léon Jouhaux, secrétaire général; Georges Dumoulin, Jules Lapierre, Georges Yvetot, Charles Marck, trésorier, André Calveyrac, trésorier-adjoint.

De 1918 à 1944

Après-guerre: vers la scission CGT-CGTU

  • 13e Congrès, 15-18 juillet 1918, à Paris: Léon Jouhaux, secrétaire général; Georges Dumoulin, Jules Lapierre, Marcel Laurent, André Calveyrach (trésorier).
  • 14e Congrès, 15-21 septembre 1919, à Lyon: Léon Jouhaux, secrétaire général; et même bureau confédéral.
  • 15e Congrès, 27 septembre-2 octobre 1920, à Orléans: idem.
  • 16e Congrès, 25-30 juin 1921, à Lille: idem. Création par les minoritaires ( 1 325 voix contre 1 572 voix à la majorité confédérée ) de la CGTU ( Confédération générale du travail unitaire).

L'ère Léon Jouhaux

  • 17e Congrès, 30 janvier- 2 février 1923, à Paris: Léon Jouhaux, secrétaire général; Jules Lapierre, Raoul Lenoir, Francis Million, André Calveyrach (trésorier).
  • 18e Congrès, 25-29 août 1925, à Paris:
  • 19e Congrès, 25-29 juillet 1927, à Paris:
  • 20e Congrès, 17-20 septembre 1929, à Paris:
  • 21e Congrès, 15-19 septembre 1931, à Paris: Léon Jouhaux, secrétaire général; Raoul Lenoir, Francis Million, Jules Lapierre, Georges Buisson, Félix Dupont (trésorier).
  • 22e Congrès, 29-29 septembre 1933, à Paris: Léon Jouhaux, secrétaire général; Raoul Lenoir, Francis Million, Georges Buisson, René Belin, Robert Bothereau, Félix Dupont.
  • 23e Congrès, 24-27 septembre 1935, à Paris: idem.

La Cgt réunifiée, du front populaire à l'Occupation

  • 24e Congrès, 2-5 mars 1936, à Toulouse: Léon Jouhaux, secrétaire général; René Belin, Raymond Bouyer, Robert Bothereau, Georges Buisson, Félix Dupont, Benoît Frachon, ex CGTU, Julien Racamond, ex CGTU.
  • 25e Congrès, 14-17 novembre 1938, à Nantes: bureau confédéral inchangé.
  • C. A., 25 septembre 1939: exclusion du Bureau confédéral de Benoît Frachon et de Julien Racamond.
  • 9 novembre 1940: décret de dissolution de la Confédération générale du travail, signé par René Belin, Ministre de la Production industrielle et du Travail, à Vichy.

Clandestinité et libération

  • accords du Perreux, 17 avril 1943: conclus entre les délégués ex-confédérés: Robert Bothereau, Louis Saillant; et les délégués ex-unitaires Henri Raynaud, André Tollet.
  • septembre 1944: (Léon Jouhaux, secrétaire général est prisonnier en Allemagne) Robert Bothereau, Georges Buisson, Louis Saillant, Pierre Neumeyer, Albert Gazier, pour les anciens confédérés, Benoît Frachon, Henri Raynaud, Julien Racamond, pour les anciens unitaires.

De 1945 à 1975: la direction de la Cgt, durant les "trente glorieuses"

1945-1947: derniers feux de l'unification syndicale

  • CCN, 27-29 mars 1945: Léon Jouhaux, Benoît Frachon, secrétaires généraux; Louis Saillant, Robert Bothereau, Georges Buisson, Roger Deniau, Albert Gazier, Pierre Le Brun, Gaston Monmousseau, Pierre Neumeyer, Julien Racamond, Henri Raynaud, André Tollet.
  • octobre 1945: démission de Albert Gazier, élu député (SFIO), puis nommé sous-secrétaire d'État à l'Économie.
  • janvier 1946: décès de Georges Buisson.
  • 26e Congrès, 8-12 avril 1946 (Paris): Léon Jouhaux, Benoît Frachon, secrétaires généraux; Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Marie Couette, Georges Delamarre, Pierre Le Brun, Gaston Monmousseau, Pierre Neumeyer, Henri Raynaud, Julien Racamond, Louis Saillant, André Tollet.
  • 19 décembre 1947: démission de 5 membres du Bureau confédéral, qui créent une nouvelle Confédération, la Cgt-Force ouvrière: Léon Jouhaux, Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Georges Delamarre, Pierre Neumeyer.

La "guerre froide" et la 4e République

  • CCN, janvier 1948: élection de 5 nouveaux membres: Alain Le Léap, Yves Dellac, Jules Duchat, Lucien Jayat, Jacques Marion.
  • 27e Congrès, 11-15 octobre 1948 ( Paris): Benoît Frachon, Alain Le Léap, secrétaires généraux; Gaston Monmousseau, Lucien Jayat, Marie Couette, Yves Dellac, Jules Duchat, Pierre Le Brun, Jacques Marion, Henri Raynaud, Julien Racamond, André Tollet.
  • non réélu: Louis Saillant, devenu secrétaire général de la FSM, Fédération syndicale mondiale.
  • novembre 1949: démission de Marie Couette, pour raison de santé. Election de Olga Tournade par le CCN.
  • 28e Congrès, 27 mai-1e juin 1951 (Paris): Benoît Frachon, Alain Le Léap, secrétaire généraux; Gaston Monmousseau, Lucien Jayat, Henri Raynaud, Jules Duchat, Pierre Le Brun, Jacques Marion, Julien Racamond, Olga Tournade, Germaine Guillé, Lucien Molino.
  • non réélus: Yves Dellac, André Tollet.
  • 29e Congrès, 7-12 juin 1953, (Paris): Benoît Frachon, Alain le Léap, secrétaires généraux; Lucien Molino, Jules Duchat, Pierre Le Brun, Jacques Marion, Léon Mauvais, Gaston Monmousseau, Henri Raynaud, Olga Tournade, Germaine Guillé. En raison des poursuites contre les secrétaires généraux, 2 "adjoints" au Bureau confédéral sont élus: André Lunet, Léon Rouzaud.
  • quitte le bureau confédéral: Julien Racamond.
  • 30e Congrès, 12-17 juin 1955 (Paris): Benoît Frachon, Alain Le Léap, secrétaires généraux; Marcel Caille, Madeleine Colin, Jules Duchat, Germaine Guillé, Lucien Jayat, Pierre Le Brun, Léon Mauvais, André Merlot, Gaston Monmousseau, Henri Raynaud, Jean Schaeffer.
  • non réélus: Lucien Molino, Jacques Marion, Olga Tournade.
  • 31e Congrès, 16-21 juin 1957, à Ivry-sur-Seine: réélection du même bureau confédéral.
  • septembre 1957: démission de Alain Le Léap, pour "raison de santé".

La Cgt face à de Gaulle

  • 32e Congrès, 14-19 juin 1959, à Ivry-sur-Seine: Benoît Frachon, secrétaire général; André Berteloot, Marcel Caille, Madeleine Colin, Germaine Guillé, Lucien Jayat, Pierre Le Brun, Livio Mascarello, Léon Mauvais, André Merlot, Gaston Monmousseau, Henri Raynaud, Jean Schaeffer.
  • non réélu: Jules Duchat.
  • juillet 1960, décès de Gaston Monmousseau. Election par le CCN de Henri Krasucki au Bureau confédéral.
  • 33e Congrès, 28 mai-2 juin 1961, à Ivry-sur-Seine: Benoît Frachon, secrétaire général; André Berteloot, Marcel Caille, Madeleine Colin, Germaine Guillé, Lucien Jayat, Henri Krasucki, Pierre Le Brun, Livio Mascarello, Léon Mauvais, André Merlot, Henri Raynaud, Jean Schaeffer.
  • 34e Congrès, 12-17 mai 1963, à Saint-Denis: Benoît Frachon, secrétaire général; André Berteloot, Marcel Caille, Madeleine Colin, René Duhamel, Germaine Guillé, Lucien Jayat, Henri Krasucki, Pierre Le Brun, Livio Mascarello, Léon Mauvais, André Merlot, Henri Raynaud, Jean Schaeffer.
  • 1964 (mois ?): démission de Henri Raynaud, qui prend sa retraite.
  • 35e Congrès, 16-21 mai 1965, à Ivry-sur-Seine: Benoît Frachon, secrétaire général; André Berteloot, Marcel Caille, Madeleine Colin, René Duhamel, Germaine Guillé, Lucien Jayat, Henri Krasucki, Pierre Le Brun, Livio Mascarello, Léon Mauvais, André Merlot, Jean Schaeffer, Georges Séguy.
  • janvier 1966: démission de Pierre Le Brun, en désaccord avec la politique anti-gaulliste de la Cgt, il avait appelé à voter de Gaulle à l' élection présidentielle de décembre 1965.
  • 36e Congrès, 11-16 juin 1967, à Nanterre: Benoît Frachon, Président de la Cgt; Georges Séguy, secrétaire général; André Berteloot, René Buhl, Madeleine Colin, Marcel Caille, René Duhamel, Germaine Guillé, Henri Krasucki, Livio Mascarello, Léon Mauvais, Jean-Louis Moynot, André Merlot, Jean Schaeffer.
  • Lucien Jayat quitte le bureau confédéral.

L'après mai 1968

  • 37e Congrès, 16-21 novembre 1969, à Vitry-sur-Seine: Benoit Frachon, président; Georges Séguy, secrétaire général; André Allamy, André Berteloot, René Buhl, Marcel Caille, Jacqueline Dhervilly-Lambert, René Duhamel, Christiane Gilles, Henri Krasucki, Livio Mascarello, Léon Mauvais, Jean-Louis Moynot, Louis Saillant, Jean Schaeffer.
  • 3 départs du bureau confédéral: Madeleine Colin, Germaine Guillé, André Merlot. Retour de Louis Saillant, qui a quitté la présidence de la FSM.
  • 38e Congrès, 18-22avril 1972, à Nîmes: le bureau confédéral de 15 membres est réélu.
  • octobre 1974, décès de Louis Saillant.
  • 39e Congrès, 22-27 juin 1975, Le Bourget: Georges Séguy, secrétaire général; André Allamy, André Berteloot, René Buhl, Marcel Caille, Jacqueline Dhervilly-Lambert, René Duhamel, Johannès Galland, Christiane Gilles, Henri Krasucki, Jean-Claude Laroze, René Lomet, Jeanine Marest, Livio Mascarello, Jean-Louis Moynot, Michel Warcholak.
  • 3 départs du bureau confédéral: Benoît Frachon, Léon Mauvais, Jean Schaeffer. 5 nouveaux élus, sur les 16 membres.

De 1975 à 1995: du Programme commun à la désindustriallisation

1975-1978, l'euphorie unitaire

  • 40e Congrès, 26 novembre-1e décembre 1978, à Grenoble: Georges Séguy, secrétaire général; André Allamy, René Buhl, Ernest Deiss (élu en décembre 1977), Johannès Galland, Gérard Gaumé, Pierre Gensous (élu en juin 1978), Christiane Gilles, Henri Krasucki, Jean-Claude Laroze, Jacqueline Lambert, René Lomet, Jeanine Marest, Livio Mascarello, Jean-Louis Moynot, Michel Warcholak.
  • 3 départs du Bureau confédéral: André Berteloot, Marcel Caille, René Duhamel.

1979-1982: crises à la Cgt

  • décembre 1979: intervention des troupes soviétiques en Afghanistan. De vifs débats animent le bureau confédéral, qui se divise sur l'attitude que doit adopter la Cgt.
  • 7-8 janvier 1980: réunion de la Commission Exécutive . Un texte de résolution est proposé à cette instance, où siègent tous les membres du Bureau confédéral. Ce texte évite toute condamnation de l'intervention soviétique. Lors du vote, pour son adoption, huit des seize membres du Bureau s'abstiennent: Jacqueline Lambert, René Buhl, Gérard Gaumé, Jean-Claude Laroze, Livio Mascarello, Ernest Deiss, tous les six non communistes, Christiane Gilles et Jean-Louis Moynot, étant membres membres du PCF mais contestataire de la "ligne officielle" de leur Parti. C'était un événement inédit à la CGT.
  • décembre 1980: démission du bureau confédéral de René Buhl et de Jacqueline Lambert, tous deux signataires d'une pétition nationale "Union dans les luttes", en une période ou PCF et PS polémiquent sur fond de divisions politiques. Le CCN élit un nouveau membre au Bureau confédéral: Alphonse Veronèse.
  • octobre 1981: démission de Christiane Gilles, et de Jean-Louis Moynot. Tous deux contestent l'alignement de la CGT sur celle des dirigeants du Parti communiste français.
  • janvier 1982: élection par le CCN de trois nouveaux membres au Bureau confédéral: Jacqueline Léonard, Gérard Alezard, et Bernard Lacombe, premier prêtre ouvrier à accéder à une responsabilité nationale au sein de la Cgt.
  • 41e Congrès, 13-18 juin 1982, tenu à Lille: le premier ministre socialiste Pierre Mauroy, accueille les congressistes à l'Hôtel de ville de la cité dont il est maire. Bureau confédéral élu: Henri Krasucki, secrétaire général; Gérard Alezard, Lydia Brovelli, Ernest Deiss, André Deluchat, Johannès Galland, Gérard Gaumé, Pierre Gensous, Bernard Lacombe, Jean-Claude Laroze, René Lomet, Jacqueline Léonard, Jeanine Marest, Alain Obadia, Thérèse Poupon, Alphonse Veronèse, Louis Viannet, Michel Warcholak.
  • fort de 18 membres, jamais le bureau confédéral n'a été aussi nombreux. Les 3 sortants sont Georges Séguy, officiellement pour prendre sa retraite professionnelle, André Allamy, et Livio Mascarello. Du bureau élu quatre ans plus tôt, à Grenoble ne subsistent que 8 membres.

1983-1995, la Cgt subit l'ère mitterrandienne

  • 42e Congrès, 24-29 novembre 1985, à Montreuil-sous-Bois: Henri Krasucki, secrétaire général; Gérard Alezard, Lydia Brovelli, André Deluchat, François Duteil, Johannès Galland, Gérard Gaumé, Pierre Koehler, Bernard Lacombe, Jean-Claude Laroze, Jacqueline Léonard, René Lomet, Jeanine Marest, Alain Obadia, Thérèse Poupon, Alphonse Veronèse, Louis Viannet, Michel Warcholak. 18 membres.
  • quittent le bureau: Ernest Deiss, Pierre Gensous.
  • septembre 1986, démission de Gérard Gaumé. Le CCN élit Daniel Angleraud, pour le remplacer.
  • 43e Congrès, 21-26 mai 1989, à Montreuil: la même équipe est reconduite, à l'exception de deux sortants, Daniel Angleraud, Thérèse Poupon. Le nombre des membres du Bureau est ramené à 16.
  • 44e Congrès, 26-31 janvier 1992, à Montreuil: Louis Viannet, secrétaire général; Gérard Alezard, Lydia Brovelli, Michelle Commergnat, André Deluchat, Maïté Demons, François Duteil, Maurice Lamoot, Jacqueline Léonard, Jeanine Marest, Didier Niel, Alain Obadia, Alphonse Veronèse, Bernard Vivant.
  • Henri Krasucki quitte le bureau confédéral après 32 ans de présence dans cet organisme. 14 membres font partie du Bureau confédéral fortement remanié. 7 départs: Johannès Galland, Pierre Koehler, Henri Krasucki, Bernard Lacombe, René Lomet, Michel Warcholak. 5 entrées.
  • avril1993: décès de Maïté Demons.
  • octobre 1994: démission de Alain Obadia, présenté un temps comme le "numéro 2" de la Cgt.

1995, renouveau amorcé

  • 45e Congrès, 3-7 décembre 1995, à Montreuil: Louis Viannet, secrétaire général; Lydia Brovelli, Michelle Commergnat, Françoise Daphnis, Gérard Delahaye, Françoise Duchesne, Maryse Dumas, François Duteil, Jean-Louis Fournier, Maurice Lamoot, Jacqueline Léonard, Didier Niel, Jean-François Perraud, Daniel Prada, Pierre-Jean Rozet, Alphonse Veronèse.
  • Le bureau confédéral retrouve 16 membres, mais parmi eux, 8 nouveaux, pour 4 départs: Gérard Alezard, André Deluchat, qui postule à un mandat électif politique, Jeanine Marest, Bernard Vivant.
  • janvier 1997, décès de Michelle Commergnat.
  • 12-13 mars 1997, réunion du CCN: élection de deux nouveaux membres au bureau confédéral: Jacqueline Lazare, et Bernard Thibault, le leader emblématique du mouvement de grèves de l'automne 1995.

La période récente, de 1999 au XXIe siècle

  • 46e Congrès, 31 janvier-5 février 1999, à Strasbourg: Bernard Thibault, secrétaire général; Lydia Brovelli, Françoise Daphnis, Gérard Delahaye, Philippe Detrez, Maryse Dumas, Jean-Louis Fournier, Jacqueline Garcia, Alain Guinot, Maïté Lassale, Jacqueline Lazard, Jean-Christophe Le Duigou, Jean-François Perraud, Nadine Prigent, Christne Puthod, Pierre-Jean Rozet.
  • Départ de Louis Viannet, élection de Bernard Thibault au secrétariat général. Pour la première fois le bureau de 16 membres est composé à parité femmes - hommes.
  • 47e Congrès, 24-28 mars 2003, à Montpellier: Bernard Thibault, secrétaire général; Francine Blanche, Michel Donnedieu, Maryse Dumas, Frédérique Dupont, Jacqueline Garcia, Alain Guinot, Maïté Lassalle, Jean-Christophe Le Duigou, Mourad Rahbi.
  • 10 membres au bureau confédéral de la Cgt, chiffre le plus bas depuis 1945.
  • 48e Congrès, 24-28 avril 2006, à Lille: Bernard Thibault, secrétaire général; Francine Blanche, Michel Donnedu, Maryse Dumas, Frédérique Dupont, Alain Guinot, Maïté Lassalle, Jean-Christophe Le Duigou, Graziella Lovera, Agnès Naton, Mourad Rahbi, Daniel Sanchez.
  • 12 membres sont élus à ce bureau.

Voir aussi

Annexes

1936: la délégation Cgt signataire des Accords Matignon

1968: les négociateurs Cgt du constat de Grenelle

  • Le 27 mai 1968, le gouvernement représenté par le Premier ministre Georges Pompidou, le Ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney, et un jeune secrétaire d'État à l'Économie et aux Finances Jacques Chirac, conclut les négociations tripartites avec les représentants du Patronat et les responsables des centrales syndicales, CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC et la FEN, par un procès-verbal, que la CCT appelle constat de Grenelle et que le gouvernement nomme Accords de Grenelle. Six négociateurs siègent pour la CGT. Trois appartiennent au PCF, Benoît Frachon, Georges Séguy, Henri Krasucki; trois autres n'en sont pas membres, à l'époque: André Berteloot, René Buhl et Jean-Louis Moynot.

Sources et bibliographie

- Origine syndicale-

  • La C.G.T. et le Mouvement syndical. Éditions de la CGT, Paris, 1925. Préface de Léon Jouhaux.
  • CGT Approches historiques. Institut Cgt d'Histoire sociale, Montreuil, 1988. Sous la direction de Maurice Moissonnier et Georges Pruvost.
  • Le Peuple à la Une, Édition le Peuple, Montreuil, 1995, pour les 75 ans du journal.
  • la Vie Ouvrière (ou NVO, la Nouvelle Vie Ouvrière) et le Peuple, hebdomadaire et bimensuel publiés par la CGT, numéros d'après congrès.


-Origines universitaires-

  • Dominique Andolfatto, Dominique Labbé: la CGT. Organisation et audience depuis 1945. Éditions La Découverte, Paris, 1997.
  • Robert Brécy: le Mouvement syndical en France, 1871-1921. Mouton éditeur, 1963.
  • Michel Dreyfus: Histoire de la CGT, Éditions Complexe, 1995.
  • Guy Groux, René Mouriaux: La CGT. Crises et alternatives. Éditions Economica, Paris, 1992.
  • Claude Harmel: la C.G.T., collection que sais-je?, PUF, 1982.
  • Georges Lefranc: le Mouvement syndical sous la Troisième République. Payot, Paris, 1967.
  • Georges Lefranc: le syndicalisme en France. Collection que sais-je?, PUF, 1966.
  • René Mouriaux, La CGT, Éditions du Seuil, col. Points-Politique, Paris, 1982.
  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
  • Communisme, revue interdisciplnaire publiée aux éditions l'Âge d'Homme, Paris. Numéro 35-37, 1994: Les communistes et la CGT; numéro 57-58, 1999: le 46e congrès de la CGT.


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