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Léon Mauvais
Léon Mauvais (1902-1980) fut un haut responsable du parti communiste français et de la CGT.
Biographie
Léon Mauvais est l'archétype de ces importants permanents du parti communiste qui demeurèrent volontairement dans l'ombre, sans être membres d'une assemblée parlementaire. Aussi bien à l'intérieur du Parti qu'à la CGT, il fut chargé de faire respecter l'orthodoxie de la ligne politique stalinienne définie par Maurice Thorez et Jacques Duclos.
Ouvrier, syndicaliste, puis membre du parti communiste français dans les années 1920, Léon Mauvais gravit très rapidement les échelons dans la hiérarchie. En 1936-37, il est chargé d'encadrer les volontaires du PCF (parmi lesquels Henri Tanguy, qui n'est pas encore Henri Rol-Tanguy) destinés à renforcer les Brigades internationales durant la guerre d'Espagne.
Interné avec d'autres responsables communistes à Châteaubriant, il s'évade en juin 1941 avec deux d'entre eux, dont Fernand Grenier. Il devient par la suite, avec Raymond Guyot, responsable du parti dans la zone sud (en résidence à Lyon). A ce titre, il désigne les responsables du comité militaire du PCF (Francs-tireurs et partisans) dans cette zone. Après l'arrestation des membres de ce comité à la suite d'une trahison, il coordonne l'action des FTP en zone Sud à partir de mai 1944. C'est lui qui ordonne, début juin 1944, à Georges Guingouin, chef des maquis du Limousin, d'investir de force Limoges occupée. Pour éviter un bain de sang, Guingouin n'exécute pas cet ordre et obtiendra un peu plus tard la reddition pacifique des Allemands.
Après la guerre, Léon Mauvais devient membre suppléant du comité central du PCF (1947-1950), puis membre titulaire (1950-1964). Il est plus spécialement chargé du contrôle des cadres et de la sécurité. C'est lui qui constitue les dossiers à charge contre divers membres du parti, notamment André Marty, Charles Tillon[1], Georges Guingouin et Auguste Lecoeur, en vue de leur exclusion.
Parallèlement à ses fonctions au sein du PCF, Léon Mauvais fut membre de la Commission administrative puis exécutive de la CGT de 1953 à 1975. On a pu le définir comme "La Guépéou au sein du syndicat"[2], de la même façon qu'il l'était au sein du parti sous l'autorité de Jacques Duclos.
Une rue d'Aulnay-sous-Bois porte le nom de Léon Mauvais.
Notes
Rapports
Parmi les rapports que Léon Mauvais a présentés, soit au PCF, soit à la CGT, on peut citer :
- "Le parti de la reconnaissance française", Rapport sur l'organisation du parti au comité central du PCF, janvier 1945 (rapport qui témoigne de l'importance de son rôle au sein du parti en 1945).
- "Pour donner au PCF des finances et une presse à la hauteur des circonstances", Rapport au comité central du PCF, août 1946.
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