- Ligne de Saint-Omer-en-Chaussée à Vers
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Ligne
de Saint-Omer-en-Chaussée à VersPays France Villes desservies Saint-Omer-en-Chaussée, Crèvecœur-le-Grand, Conty, Vers-sur-Selles Historique Mise en service 1874 - 1876 Fermeture 1969 - 1990 Concessionnaires Nord (1872 - 1938)
SNCF (1938 - 1997)
RFF (1997 - 2001)
Ligne déclassée (à partir de 2001)Caractéristiques techniques Numéro officiel 320 000 Longueur 42,4 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Pente ou rampe maximale 12 ‰ Nombre de voies Voie unique Trafic Propriétaire RFF Schéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeLigne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers vers Paris-Nord 94,208 Saint-Omer-en-Chaussée (92m) Ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers vers Le Tréport - Mers 97,09x Oudeuil (105m) 99,9xx Blicourt (126m) 103,4xx Rotangy (168m) 104,7xx Auchy-la-Montagne (178m) Ligne de St-Just-en-Ch. à Crèvecœur-le-G. (1m) vers St-Just-en-Chaussée 106,240 Crèvecœur-le-Grand (166m) 109,8xx Le Gallet - Catheux (129m) 113,766 Fontaine-Bonneleau (93m) 116,6xx Bonneleau (79m) 119,122 Croissy-sur-Celle (71m) 120,6xx Monsures (67m) 124,077 Conty (57m) 126,2xx Tilloy-les-Conty (51m) 128,84x Lœuilly (48m) 130,41x Neuville 133,655 Prouzel (44m) Ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation vers Darnétal 136,6xx 10,059 Bif de Bacouël 10,0xx Vers-sur-Selles (58m) Ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation vers St-Roch (Somme) Origine du chaînage : Paris-Nord via Beauvais modifier La ligne de Saint-Omer-en-Chaussée à Vers est une ligne de chemin de fer de la région Picardie, qui permettait d'assurer des relations entre Beauvais et Amiens. Ligne secondaire à voie unique, exploitée initialement par la Compagnie du Nord à partir de 1876, puis par la SNCF , elle ferme progressivement de 1939 pour le trafic voyageur à 1979 pour le dernier tronçon exploité pour le fret, de Conty à Vers-sur-Selles.
Elle constituait la ligne 320 000[1] du Réseau ferré national.
Sommaire
Histoire
La ligne, alors désignée ligne de Montsoult à Amiens[2] a été déclarée d'utilité publique par la loi du 15 juin 1872 au titre des chemins de fer d'intérêt général, et ouverte en deux tronçons :
- Conty - Vers-sur-Selles le 18 août 1874
- Saint-Omer-en-Chaussée - Conty le 15 avril 1876.
La ligne, proche du front de la Bataille de la Somme pendant la Première Guerre mondiale a joué un rôle important, ce qui a amené sa mise à double voie en 1916. En particulier, elle a acheminé les troupes britanniques en octobre 1914 vers le front du Nord lors de la Course à la mer, puis en 1918 pour amener les troupes alliées vers Crèvecœur et Conty pour contrer l'offensive allemande du 21 mars puis celle du 27 mai 1918.
Entre les deux guerres, la gare de Fontaine-Bonneleau a été agrandie par des travailleurs indochinois venus de l'Annam [3]
Dans le cadre de la coordination des transports prévue par le décret du 19 janvier 1934, le Ministre des travaux publics décida le 26 décembre 1938 de transférer sur route le service voyageur[4]. Cette décision prit effet le 9 janvier 1939, mais le trafic voyageur a repris pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de la pénurie d'essence et du bombardement du viaduc de Poix sur la ligne Rouen-Amiens : un train mixte (voyageurs et marchandises) a circulé entre Beauvais et Amiens du printemps 1942 à la Libération.
Le trafic marchandises a perduré jusqu'en 1953 à raison de 2 trains journaliers[3].
La ligne a été fermée au trafic marchandises en plusieurs étapes, entre 1969 et 1990, notamment pour les campagnes betteravières, et lorsque les communes environnantes ont été dotées de lieux de stockage pour les grains de céréales.
L'infrastructure a été déclassée en 1972 pour une partie de la ligne, et l'emprise de la voie a été acquise en 1985 par le Conseil Général de l’Oise pour la section située entre Crèvecœur-le-Grand et Croissy-sur-Celle, et une autre collectivité publique pour la partie située dans la Somme.
Dates de déclassement
- Crèvecœur-le-Grand à Croissy-sur-Selle (PK 107,052 à 118,655) : 14 janvier 1972[5].
- Croissy-sur-Celle à Conty (PK 118,655 à 123,530) : 24 février 1975[6].
- Conty à Vers-sur-Selles (PK 123,530 à 138,665) : 31 août 1989[1].
- Saint-Omer-en-Chaussée à Crèvecœur-le-Grand (PK 94,304 à 107,052) : 12 février 2001[7].
Tracé
La ligne se séparait de la ligne Paris-Beauvais-Le Tréport en gare de Saint-Omer-en-Chaussée. Elle s'étendait sur 39,6 km à voie unique jusqu'à Prouzel puis à double-voie sur 2,3 km jusqu'à Vers-sur-Selles, s'élevant par une rampe de 10 ‰ jusqu'au seuil de Rotangy (ligne de partage des eaux entre le bassin de la Seine et celui de la Somme, puis redescendait par une rampe comparable jusqu'à la gare de Crèvecœur-le-Grand, où elle donnait correspondance avec la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Crèvecœur-le-Grand, ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique du réseau départemental de l'Oise.
La ligne continuait à s'abaisser en empruntant la vallée de la Selle jusqu'à la bifurcation de Bacouël (près de la halte de Vers) où la ligne se raccordait à la transversale Amiens - Rouen.
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La gare de Beauvais était le centre d'une étoile ferroviaire importante
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À droite de l'image, la trace de l'embranchement à la sortie de la gare de Saint-Omer-en-Chaussée vers la ligne Beauvais-Amiens
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La halte de Rotangy
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La gare de Crèvecœur-le-Grand donnait correspondance à la Ligne Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand, chemin de fer secondaire à voie métrique
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La gare de Fontaine-Bonneleau
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La halle marchandises de Fontaine-Bonneleau
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La gare de Croissy-sur-Celle
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Entre les gares d'Amiens-Saint-Roch et d'Amiens - Gare du Nord
Exploitation
Au début du XXe siècle, la ligne est parcourue par cinq trains voyageurs quotidiens.
En raison de la Première Guerre mondiale, la ligne est affectée aux besoins militaires et le trafic civil est assuré au mieux par deux trains entre la gare de Saint-Omer-en-Chaussée et celle de d'Amiens Saint-Roch).
Dans l'entre-deux-guerres, le service est assuré par trois trains quotidiens pour les voyageurs, mais la ligne achemine également des trains marchandises indispensables au fonctionnement économique des contrées desservies.
Par exemple, un wagon quotidien était réservé aux besoins de la fabrique de tissus du Crocq, deux autres pour l'expédition des productions de la laiterie de Fontaine-Bonneleau. La source exploitée par les établissements Caulier à Fontaine-Bonneleau expédiait ses produits vers Amiens, Beauvais et Rouen et les établissements Delacour à Beaudéduit recevaient leurs machines agricoles par wagons sur la ligne[3]
Jusqu'en 1935, la ligne était exploitée uniquement par des trains vapeurs tractés par des machines de type 030 Mamouth, 220 Outrance ou 221 série 2600 de la compagnie du Nord du dépôt d'Amiens. Afin d'améliorer la vitesse des convois voyageurs et de réduire les déficits, deux autorails diesel de 24 places du dépôt de Creil ont été mis en service au service d'été 1934, les trains classiques restant tractés, après guerre, par des locomotives type 230 A et 230 D.
À partir des années 1950, le service fret a été assuré par des locomotives diesel du dépôt de Longueau, qui remplaçaient les 040 B et 140 G à vapeur..
Situation actuelle : la Coulée verte
Une partie de la ligne, entre Crèvecœur-le-Grand et Bacouël-sur-Selle (29 km), a été transformée en chemin de promenade, sous le nom de « Coulée verte ». Ce sentier botanique, composé de près de 30 espèces d’arbres différentes, permet d'accéder à de nombreux chemins de randonnées balisés permettant de découvrir les villages alentours et les paysages variés de la Vallée de la Selle[8]. Les notices de ces promenades peuvent se trouver dans les offices du tourisme de Conty et de la Picardie verte.
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La partie sud de la ligne est clairement visible (en noir) sur cette carte du canton de Marseille-en-Beauvaisis
Toutefois, des réflexions sont engagées par la Communauté de communes de la Picardie verte pour la création d'un chemin de fer touristique en partenariat avec des associations de préservation de matériels ferroviaires anciens.
Un musée pourrait être créé, soit dans un bâtiment neuf, soit dans l'ancienne usine Polycote.
Une préfiguration a eu lieu le 15 octobre 2011 près de la gare de Saint-Omer-en-Chaussée, où le MTVS avait construit une voie ferrée provisoire sur laquelle elle faisait circuler deux véhicules classés monument historiques, la locomotive 030T Corpet-Louvet ex TIV no 75 tractant la voiture no B 378 ex CBR[9].
Notes et références
- Journal Officiel de la République Française du 6 septembre 1989, page 11 257, page 1 278.
- « Loi du 15 juin 1872 relative à la concession, à la Compagnie du Nord, des Chemins de fer 1° de Monsoult à Amiens 2° de Cambrai à la frontière de Belgique, vers Dour », dans Bulletin des Lois de la République Française, no 99, 16 août 1872, p. 33-34 [texte intégral (page consultée le 13 octobre 2011)]
- Source : panneau d'information de la Coulée verte implantée dans l'ancienne gare de Croissy
- Saint Dié à Fraize, Niort à Bressuire et Saint Omer à Gravelines.
La décision concernant la ligne Beauvais - Amiens mentionnait qu'outre les 3 trains omnibus quotidiens, la relation était également assurée par les autocars des Courriers Automobiles Picards, à raison de 3 aller-retour quotidiens, ainsi qu'un aller-retour Conty-Amiens les lundis et Jeudis et deux aller-retour Amiens - Beauvais les samedis et dimanches. À cette desserte se rajoutaient d'autres lignes d'autocars, moins directes.
Après la suppression du trafic ferroviaire, la desserte devait être « assurée de bout en bout par les services routiers Amiens - Beauvais de la Société Les Courriers Automobiles Picards qui seront aménagés en service de remplacement de trains ».
La décision de transfert sur route, dont une copie est conservée aux archives départementales de l'Oise, concernait également les lignes - Journal Officiel de la République Française du 2 février 1972, page 1 278.
- Journal Officiel de la République Française du 8 mars 1975, page 2 619.
- Journal Officiel de la République Française du 17 février 2001, page 2 679.
- Selle dans le département de la Somme, et Celle dans celui de l'Oise Nota : la rivière est habituellement orthographiée
- Sylvie Godin, « Un train à vapeur sur la coulée verte », dans Le Bonhomme picard, no 3154, 12 octobre 2011, p. 16
Bibliographie
- F. Banaudo, Trains oubliés : l'État, le Nord, les Ceintures, volume IV, éditions du Cabri, Menton, 1982 (ISBN 2-903310-24-6)
- Daniel Delattre, Les chemins de fer de l'Oise, éd. Delattre 60120 Grandvilliers, 1987
- Guy-Jean Néel , Une ligne picarde de chemin de fer oubliée : (Amiens) Vers-sur-Selle - Saint-Omer-en-Chaussée (Beauvais), promenade technique, historique et géographique, Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, N°672 (2005) p. 110-126.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation
- Ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers
- Ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Crèvecœur-le-Grand
Liens externes
- Blaise Pichon, « VERS-SUR-SELLE - SAINT-OMER-EN-CHAUSSEE (60) », 2010. Consulté le 11 août 2011
- Tourisme vert : La Coulée verte, Communauté de communes du canton de Conty. Consulté le 11 août 2011
- La Coulée verte - Vallée de la Celle, Syndicat mixte de l'Ouest Picard. Consulté le 11 août 2011
Catégories :- Ligne historique de France
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