- Ligne Beauvais - Amiens
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Ligne Beauvais - Amiens
Ligne
Beauvais - AmiensLigne de (Beauvais) Saint-Omer-en-Chaussée à Vers-sur-Selles (Amiens)
via Crèvecœur-le-Grand
Carte de la lignePays France Villes desservies Saint-Omer-en-Chaussée, Crèvecœur-le-Grand, Conty, Vers-sur-Selles Historique Mise en service 1874 - 1876 Fermeture 1969 - 1990 Caractéristiques techniques Longueur 43 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Trafic Propriétaire RFF Schéma de ligne Schéma de la ligne Légendevers Persan et Paris-Nord vers Creil 0 Beauvais vers Gisors et vers Gournay-Ferrières Milly-sur-Thérain vers Formerie (VFIL - voie métrique) 16 Saint-Omer-en-Chaussée vers Abancourt et Le Tréport-Mers 20 Oudeuil 22 Blicourt 25 Rotangy 27 Auchy-la-Montagne vers Froissy St-Just (VFIL - Voie métrique) 28 Crèvecœur-le-Grand 32 Le Gallet - Catheux 36 Fontaine-Bonneleau 38 Bonneleau 41 Croissy-sur-Celle 43 Monsures 46 Conty 48 Tilloy-les-Conty 51 Lœuilly 52 Neuville 56 Prouzel 59 Vers-sur-Selle vers Rouen 61 Saleux 64 Pont-de-Metz vers Aumale (VFIL - métrique) et vers Doullens vers Calais 67 Amiens Saint-Roch 69 Amiens (Nord) vers Paris, Lille, Laon modifier La ligne de chemin de fer reliant Beauvais à Amiens était une ligne secondaire à voie unique, exploitée initialement par la Compagnie du Nord puis la SNCF de 1876 à 1939 (trafic voyageur) et 1979 pour le dernier tronçon exploité pour le fret (Conty-Vers-sur-Selles)
Sommaire
Histoire
La ligne a été déclarée d'utilité publique le 15 juin 1872 et ouverte en deux tronçons :
- Conty - Vers-sur-Selles le 18 août 1874
- Saint-Omer-en-Chaussée - Conty le 15 avril 1876.
La ligne, proche du front de la Bataille de la Somme pendant la Première Guerre mondiale a joué un rôle important, ce qui a amené sa mise à double voie en 1916. En particulier, elle a acheminé les troupes britanniques en octobre 1914 vers le front du Nord lors de la Course à la mer, puis en 1918 pour amener les troupes alliées vers Crèvecœur et Conty pour contrer l'offensive allemande du 21 mars puis celle du 27 mai 1918.
Entre les deux guerres, la gare de Fontaine-Bonneleau a été agrandie par des travailleurs indochinois venus de l'Annam [1]
Dans le cadre de la coordination des transports prévue par le décret du 19 janvier 1934, le Ministre des travaux publics décida le 26 décembre 1938 de transférer sur route le service voyageur[2]. Cette décision prit effet le 9 janvier 1939, mais le trafic voyageur a repris pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de la pénurie d'essence et du bombardement du viaduc de Poix sur la ligne Rouen-Amiens : un train mixte (voyageurs et marchandises) a circulé entre Beauvais et Amiens du printemps 1942 à la Libération.
Le trafic marchandises a perduré jusqu'en 1953 à raison de 2 trains journaliers[1].
La ligne a été fermée au trafic marchandises en plusieurs étapes, entre 1969 et 1990, notamment pour les campagnes betteravières, et lorsque les communes environnantes ont été dotées de lieux de stockage pour les grains de céréales.
L'infrastructure a été déclassée en 1972 pour une partie de la ligne (Conty - Crèvecoeur le Grand), et l'emprise de la voie a été acquise en 1985 par le Conseil Général de l’Oise pour la section située entre Crèvecœur-le-Grand et Croissy-sur-Celle, et une autre collectivité publique pour la partie située dans la Somme. La section située entre St-Omer et Crèvecœur-le-Grand appartient toujours à RFF, et est est fermée à tout trafic [3].
Tracé
La ligne se séparait de la ligne Paris-Beauvais-Le Tréport en gare de Saint-Omer-en-Chaussée. Elle s'étendait sur 42,5 km à voie unique, s'élevant par une rampe de 10 ‰ jusqu'au seuil de Rotangy (ligne de partage des eaux entre le bassin de la Seine et celui de la Somme, puis redescendait par une rampe comparable jusqu'à la gare de Crèvecœur-le-Grand, où elle donnait correspondance avec la Ligne Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand, ligne secondaire à voie métrique.
La ligne continuait à s'abaisser en empruntant la vallée de la Selle jusqu'au poste de Bacouël (près de la halte de Vers) où la ligne se raccordait à la transversale Amiens - Rouen.
La ligne desservait les gares, haltes et points d'arrêts suivants :
- Saint-Omer-en-Chaussée (km 0) (séparation de la ligne Ligne Paris-Nord - Beauvais - Le Tréport-Mers)
- Oudeuil (km 4)
- Blicourt (km 6)
- Rotangy (km 10)
- Crèvecœur-le-Grand (km 13) (correspondance avec la ligne Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand)[4].
- Fontaine-Bonneleau (km 20)
- Bonneleau (km 23) [5]
- Croissy-sur-Celle (km 25)
- Monsures (km 27)
- Conty (km 30)
- Lœuilly (km 35)
- Prouzel (km 40)
- Vers-sur-Selles (km 43) (raccordement sur la ligne Amiens - Rouen)
puis, sur la ligne Amiens - Rouen, les trains desservaient Saleux, Pont-de-Metz, Saint-Roch et Amiens (Gare du Nord).
En prenant en compte les troncs communs (Beauvais - Saint-Omer-en-Chaussée au sud, et Bacouël - Amiens, la ligne avait une longueur de 68 km, dont 41 dans le département de l'Oise et 27 km dans celui de la Somme.
Désignation administrative
La ligne est réalisée sous le régime juridique des lignes d'intérêt général, comme élément de la ligne de Monsoult - Amiens.
Elle porte le numéro 320000 dans la nomenclature de RFF.
Exploitation
Au début du XXe siècle, la ligne est parcourue par cinq trains voyageurs quotidiens.
En raison de la Première Guerre mondiale, la ligne est affectée aux besoins militaires et le trafic civil est assuré au mieux par deux trains entre la gare de Saint-Omer-en-Chaussée et celle de d'Amiens Saint-Roch).
Dans l'entre-deux-guerres, le service est assuré par trois trains quotidiens pour les voyageurs, mais la ligne achemine également des trains marchandises indispensables au fonctionnement économique des contrées desservies.
Par exemple, un wagon quotidien était réservé aux besoins de la fabrique de tissus du Crocq, deux autres pour l'expédition des productions de la laiterie de Fontaine-Bonneleau. La source exploitée par les établissements Caulier à Fontaine-Bonneleau expédiait ses produits vers Amiens, Beauvais et Rouen et les établissements Delacour à Beaudéduit recevaient leurs machines agricoles par wagons sur la ligne [1]
Jusqu'en 1935, la ligne était exploitée uniquement par des trains vapeurs tractés par des machines de type 030 Mamouth, 220 Outrance ou 221 série 2600 de la compagnie du Nord du dépôt d'Amiens. Afin d'améliorer la vitesse des convois voyageurs et de réduire les déficits, deux autorails diesel de 24 places du dépôt de Creil ont été mis en service au service d'été 1934, les trains classiques restant tractés, après guerre, par des locomotives type 230 A et 230 D.
À partir des années 1950, le service fret a été assuré par des locomotives diesel du dépôt de Longueau, qui remplaçaient les 040 B et 140 G à vapeur..
Situation actuelle : la Coulée verte
Une partie de la ligne, entre Crèvecœur-le-Grand et Bacouël-sur-Selle (29 km), a été transformée en chemin de promenade, sous le nom de « Coulée verte ». Ce sentier botanique, composé de près de 30 espèces d’arbres différentes, permet d'accéder à de nombreux chemins de randonnées balisés permettant de découvrir les villages alentours et les paysages variés de la Vallée de la Selle[6]. Les notices de ces promenades peuvent se trouver dans les offices du tourisme de Conty et de la Picardie verte.
Notes et références de l'article
- ↑ a , b et c Source : panneau d'information de la Coulée verte implantée dans l'ancienne gare de Croissy
- ↑ La décision de transfert sur route, dont une copie est conservée aux archives départementales de l'Oise, concernait également les lignes Saint Dié à Fraize, Niort à Bressuire et Saint Omer à Gravelines.
La décision concernant la ligne Beauvais - Amiens mentionnait qu'outre les 3 trains omnibus quotidiens, la relation était également assurée par les autocars des Courriers Automobiles Picards, à raison de 3 allers-retours quotidiens, ainsi qu'un aller-retour Conty-Amiens les lundis et Jeudis et deux allers-retours Amiens - Beauvais les samedis et dimanches. À cette desserte se rajoutaient d'autres lignes d'autocars, moins directes.
Après la suppression du trafic ferroviaire, la desserte devait être « assurée de bout en bout par les services routiers Amiens - Beauvais de la Société Les Courriers Automobiles Picards qui seront aménagés en service de remplacement de trains ». - ↑ Source : décision du CA de RFF du 14 septembre 2006.
- ↑ En 1877, un embranchement particulier de 820 m a été construit afin de desservir la sucrerie Dufour depuis la gare de Crèvecœur-le-Grand. Son tracé est encore clairement visible sur la photo aérienne wikimapia de la gare de Gare de Crèvecœur-le-Grand.
- ↑ Le point d'arrêt de Bonneleau a été créé vers 1889, sur la demande et avec le financement du Comte de Chatenay, sénateur de l'Oise, alors personnage très influent, semble-t-il pour desservir son domaine.
Source : délibération du Conseil municipal de Fontaine Bonneleau du 5 juin 1889, déposée aux archives départementales de l'Oise 5SP829 - ↑ Nota : la rivière est habituellement orthographiée Selle dans le département de la Somme, et Celle dans celui de l'Oise
Voir aussi
Articles connexes
- Ligne Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand
- Ligne Rouen-Amiens • Ligne Épinay - Le Tréport
- Liste des gares de France • Liste des lignes de chemin de fer de France
Liens et documents externes
Bibliographie
- F. Banaudo, Trains oubliés (volume IV : l'État, le Nord, les Ceintures), Éditions du Cabri, Menton, 1982 (ISBN 2-903310-24-6)
- Daniel Delattre, Les chemins de fer de l'Oise, éd. Delattre 60120 Grandvilliers, 1987
- Guy-Jean Néel , Une ligne picarde de chemin de fer oubliée : (Amiens) Vers-sur-Selle - Saint-Omer-en-Chaussée (Beauvais), promenade technique, historique et géographique, Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, N°672 (2005) p. 110-126.
Sites Internet
- Page consacrée à la ligne sur le site consacré aux chemins de fer picards par Blaise Pichon
- La coulée verte dans la Somme (page du site de la Communauté de communes du canton de Conty)
- La coulée verte dans l'Oise (Page du site de la Communauté de communes de Crèvecœur-le-Grand)
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