Bellou-sur-Huisne

Bellou-sur-Huisne
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48° 25′ 34″ N 0° 45′ 26″ E / 48.4261111111, 0.757222222222

Bellou-sur-Huisne
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Canton Rémalard
Code commune 61042
Code postal 61110
Maire
Mandat en cours
Claude Lefèvre
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Perche rémalardais
Démographie
Population 444 hab. (2008)
Densité 29 hab./km²
Gentilé Belluviens
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 34″ Nord
       0° 45′ 26″ Est
/ 48.4261111111, 0.757222222222
Altitudes mini. 120 m — maxi. 226 m
Superficie 15,11 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Bellou-sur-Huisne est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie, peuplée de 444 habitants[1] (les Belluviens).

Elle fait partie de la communauté de communes du Perche rémalardais et est membre depuis l'origine du parc naturel régional du Perche.

Sommaire

Géographie

L'utilisation du territoire de la commune de Bellou-sur-Huisne est encore essentiellement agricole.

De petits bois parsèment la commune, contribuant au maintien d'une « vie sauvage » : chevreuils, sangliers, petit gibier abondent.

La rivière Huisne constitue la limite nord de la commune : elle attire les pêcheurs en saison, et la pratique du canoë-kayak se fait en hautes eaux. La rivière reçoit de nombreux affluents en amont, descendant les collines du Perche pour assurer un régime abondant.

L'ancienne voie ferrée Condé-sur-Huisne - Alençon, à l'abandon depuis 30 ans environ, suit le cours de l'Huisne. Elle est transformée en voie verte depuis 2010, axe de développement touristique pour les marcheurs, les vététistes, cavaliers, etc.

Histoire

Toponymie

L'origine de son nom est indécise (bel endroit des bords de l'Huisne, lieu de guerre dominé par plusieurs buttes, ou humble cressonnière): cela atteste néanmoins que Bellou-sur-Huisne (451 habitants en 2011) est une très ancienne collectivité, bien située sur l'ancienne route royale de Paris à Nantes, près du gué ("Reg Malard", peut être "mauvais gué"ou "gué mal situé"), puis du pont de Rémalard.

Le siège de Rémalard

Lors du siège de Rémalard en 1077, Guillaume le Conquérant fit élever plusieurs mottes défensives sur le territoire actuel de la commune, dont l'une sur le site de la Butte (sud-est), et l'autre probablement à la Coudorière (sortie Ouest de Bellou) coupée en deux au XIXe par la route de Bellême. D'autres mottes ont vraisemblablement existé au Chatelier (Rémalard) et à Beauregard (Dorceau).

Le patrimoine historique

Il reste de ce passé, outre l'église romane Saint-Paterne[2], quelques belles fermes anciennes (Méhéry), ainsi que des bornes milliaires en pierre du XVIIIe qui subsistent sur la route de Saint-Paterne. Ces bornes jalonnaient l'ancienne route royale, dénommée, suivant les documents,de "Chartres au Mans", ou de "Paris à Angers" ou de "Paris à Nantes". La borne qui est située à la sortie du bourg (en bon état, fleur de lys retaillée en faisceau à la Révolution) n'est pas à son emplacement d'origine. De celle située après le hameau des Grandes Marres, seule la souche émerge du talus. Cinq bornes en bon état subsistent en bord de route jusqu'à Bellême, en dehors du territoire communal[3].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
oct 1965 mars 1977 Pierre Germette SE agriculteur
mars 1977 mars 2001 Alain Vallée SE Vétérinaire
mars 2001 oct 2004 Louis Raymond SE retraité
nov 2004 mars 2008 Philippe Lemaire SE agriculteur
mars 2008 en cours Claude Lefèvre SE retraité
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Éducation

Une école de deux classes subsiste à Bellou, dans le bâtiment jumeau de la mairie, grâce au pôle scolaire de Rémalard.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[4])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
531 522 451 418 425 453 444
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

L'élevage de bovins et la production laitière sont les principales activités : les champs accueillent les productions de fourrage.

Quelques vergers de pommiers à haute tige subsistent, pour un usage privé (cidre et calvados).

L'activité commerciale et industrielle se concentre au pont de Rémalard : usine de produits chimiques Buhler Fontaine Conditionnement, classée SEVESO II[5] , qui conditionne des produits ménagers en bombes aérosols, un garage et une entreprise de produits pour le bâtiment. La commune ne possède qu'un autre commerce (café) en milieu de bourg. Quelques rares artisans ont leur siège à Bellou (maçon).

Cette faiblesse en activités commerciales a pu faire traiter Bellou de « banlieue de Rémalard ».

Lieux et monuments

L'église Saint-Paterne

Présentation

Église romane des XIe et XIIe siècles, dont les ogives (chapelle Saint-Joseph) attestent même un style en transition avec le gothique. Plan en croix latine inachevée : la chapelle de la Vierge n’a été rajoutée qu’en 1854, pour la symétrie. Matériaux : tuffeau blanc de la région, probablement de la carrière de la Mansonnière, très proche, et grison du pays, peut être de la carrière de Saint-Jean-de-la-Forêt ou du Heaume. La tour-clocher en pierre atteste de la richesse du pays. Localisée sur la route royale de Paris au Mans, Angers et Nantes avant le percement de la nouvelle route de Bellême vers 1870. Dimensions : longueur : 23,50 m, largeur nef : 7,40 m, largeur croisée : 17,40 m, hauteur à la voûte : 10 m.

Les transformations

Au XVIe siècle, les fenêtres de l’abside furent ouvertes, mais cachées en 1709 par l’installation du retable et du tabernacle baroques en pierre. Le retable baroque en bois peint (1709) à ailes à six colonnes, fronton cintré avec gloire, guirlandes et corbeilles de fleurs, orné de deux statues (saint Martin et saint Paterne) en bois taillé et peint, le tabernacle en bois également de 1709 et ses deux peintures (même date) symbolisant le Sacré Cœur (culte de sainte Marguerite-Marie Alacoque), ainsi que le grand Christ en croix en bois taillé et peint XVIIe sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. On peut noter également un bel ensemble de bancs clos d’époque Louis XV.

Une nouvelle vague de transformations eut lieu dans les années 1850, à une époque de renouveau religieux, marqué par le culte de l’Immaculée conception et les apparitions (Notre-Dame de la Salette 1846, Bernadette Soubirous 1858).

  • Don des fonts baptismaux datés de 1848.
  • Construction de la chapelle de la Vierge (1854). Élargissement des fenêtres de nef élargies en 1853, pour permettre l'installation ultérieure des quatre vitraux de la nef en 1858. Les deux vitraux des chapelles (atelier du Carmel du Mans, Hucher père et fils) sont probablement ultérieurs (entre 1880 et 1890).(Voir plus bas le ch. "Vitraux".)
  • Une sacristie est construite en 1853, en lieu et place d’une absidiole, dont on voit les traces à l’extérieur.

La dernière série de modifications a été effectuée dans les années 1875 (après guerre de 1870, culte du Sacré Cœur) la Fabrique (paroisse) décide de faire procéder à la " romanisation " de l’édifice, avec l’aide de l’archiviste de la cathédrale de Sées.

Les travaux concernent (bénédiction de 1880) :

Puis (bénédiction de 1883) :

  • transept sud, deux côtés de la nef (les fenêtres sont entourées de colonnes), deux statues de pierre blanche sont disposées dans la chapelle de la Vierge (sainte Anne et Notre-Dame des Champs, œuvres d'Achille de Beaumont).

Entre temps, de nombreuses sculptures sur bois (autels) et peintures ont été réalisées par de « nobles mains ». Une copie de la Vierge à la grappe, de Pierre Mignard (original au Louvre), exécutée par un artiste parisien, est installée dans la chapelle de la Vierge (toile restaurée en 2008).

Les trois cloches sont installées en 1896, après de nombreuses vicissitudes (Voir section ci-dessous).

Les vitraux

Les quatre vitraux de la nef datent de 1858 (l'un est daté). Ils ont été réalisés par l’atelier Ledien-Bazire, installé à Argentan de 1856 à 1915. Leurs sujets sont les saints « percherons », sujet rare en vitrail. Ils sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Les frères Ledien, instituteurs déçus par leur métier, décident vers la quarantaine, après une formation de dessin à Paris, de créer une fabrique de vitraux à Argentan. Après une rapide formation technique dans un atelier parisien, ils produisent leur première verrière en 1856, puis divers vitraux pour des églises en Irlande. L’entreprise étend ensuite ses activités : vitraux à Autun, à nouveau en Irlande, à Pittsburgh, etc L’atelier est transferé à Caen. L’affaire est cédée en 1885 à M. Bazire, qui cesse la production en 1915.

Autres vitraux : dans chaque chapelle, un vitrail reprenant la thématique percheronne des frères Ledien, marqués "Fabrique du Carmel du Mans, Hucher". Ils datent des années 1880-1890 et sont également inscrits à l'inventaire des Monuments Historiques. "Les vitraux de l'église de Bellou ont été réalisés par le fils de Eugène Hucher, Ferdinand, entre 1880 et 1890 (c'est la signature classique de cette époque), avec la mention Fabrique Carmel du Mans. Même si les Carmélites ont vendu leur atelier en 1873, jusqu'à la fermeture de l'atelier, en 1903, "Carmel du Mans" apparaît, telle une véritable carte de visite. Les Carmélites recevaient de nombreuses commandes du département de la Sarthe, de la Mayenne et de la Bretagne, dès 1854, date à laquelle elles ont commencé à réaliser les premiers vitraux pour l’église de Laigné-en-Belin. La structure de production mise en place par les Carmélites était particulièrement étoffée. L’abbé Lottin, ancien professeur d’Ecriture Sainte, au Grand Séminaire, ancien secrétaire de l’Evêché et aumônier du Carmel, assumait la rédaction des programmes iconographiques".(Texte Karine Bergeot).

Dans le chœur, deux vitraux de l’atelier Amédée Bergès, de Toulouse (vers 1880), dans des niches percées, ayant probablement abrité des statues de saints à l'époque baroque. L'atelier Amédée Bergès père et fils, peintres-verriers, à travaillé de 1857 à 1921. S'il est bien originaire de Toulouse, il a surtout travaillé dans d'autres régions de France que sa région d'origine. En effet, à Toulouse existait l'atelier Gesta, qui "raflait" la très grande majorité des chantiers locaux et régionaux, et se flattait d'avoir œuvré pour 8000 églises environ! Bergès a donc travaillé en particulier en Bourgogne, en Bretagne, dans les Alpes de Haute provence et en Isère, ainsi qu'en région parisienne. Il a également dessiné des statues et de l'orfèvrerie religieuses.

Dans le chœur, vitrail moderne représentant saint Paterne entouré de la cathédrale Saint-André d'Avranches et du mont Saint-Michel (atelier Lorin à Chartres 1958) remplaçant un vitrail plus ancien (vers 1880) sur le même sujet.

Les cloches

Les trois cloches actuelles ont été installées en 1896, à la place d’une cloche unique (et fêlée) de 1840.
Elles font respectivement :

0,95 m de diamètre, 534 kg, note sol
0,85 m, 385 kg, note la
0,77 m, 283 kg, note si

Elles sont issues de la fonderie Cornille-Havard (Bergamo), à Villedieu-les-Poêles (Manche), qui existe toujours.
Dans le cadre de l’alliance franco-russe, l’impératrice douairière de Russie Maria Feodorovna, veuve d’Alexandre III (décédé en 1894) et mère de Nicolas II a accepté d'être la marraine de la cloche principale. Elle était née Dagmar de Schleswig-Holstein, princesse de Danemark.

Les modillons

L’entablement de l’église est une corniche saillante, formée d’un tore, d’un cavet et d’un chanfrein, reposant sur des corbeaux, destinés à supporter une charge. Lorsqu’un corbeau est sculpté et soutient une corniche, il porte le nom de modillon. Les éléments les plus caractéristiques sont les 82 modillons qui ornent les différentes faces de l’édifice, et qui représentent l’histoire du christianisme, les péchés des hommes, la rédemption, les litanies de la Vierge, et les symboles de l’église.

Les bannières

L'église de Bellou possède trois bannières de procession :

  • Deux sont du XIXe siècle (non exposées), double face, coton brodé, enrichi en fil de laiton, détails (visages, mains, etc) en carton peint.
  • Une bannière double face a été découverte dans la sacristie en 2007 (inscrite depuis ISMH) : elle semble d'époque baroque par ses sujets (Vierge en majesté en costume du XVIIe, saint Paterne de facture archaïque). Mais l'analyse technique lors de la restauration plaide plutôt pour une facture XVIIIe siècle. Elle est exposée dans l'église.

Les statues

De nombreuses statues d'un intérêt variable ponctuent les murs de l'église: les statues de plâtre de sainte Barbe, saint Joseph, Jeanne d'Arc, Sacré-Cœur, Vierge, sainte Thérèse de Lisieux sont de purs produits saint sulpiciens de la fin du XIXe siècle, sortis de l'atelier parisien Froc-Robert, mouleur sur plâtre qui avait également un atelier à Beauvais. Leur diffusion se faisait par des catalogues, via des représentants locaux.

D'autres statues sont la production d'artistes locaux (famille de Beaumont) une sainte Anne et une Notre Dame, en pierre blanche, de belle allure.

Enfin, un petite statue de saint Jean l'Évangéliste, en bois peint (inscrite ISMH), fin XVIe.

Le monument aux morts

Un monument aux morts de la Grande Guerre, simple plaque de marbre gris, est situé sur un mur, dans la nef. Il existe un autre monument aux morts situé rue de l'Huisne, entre l'église et la mairie. Enfin, le cimetière (après 1870) contient un troisième monument.

Carrière et grotte de la Mansonnière

Cette carrière souterraine de tuffeau blanc existe probablement depuis l'époque romane. Des pierres taillées ont servi à construire, entre autres bâtiments, l'église romane de Bellou. Après la fin de l'exploitation au début du XIXe, la carrière a servi de guinguette, buvette, bal populaire dans les années 30, avant d'être transformée en champignonnière (1951-1960).

La grotte de la Mansonnière (en) est aussi un site karstique exceptionnel, comportant plus d'un kilomètre de boyaux explorés (sur 3 km repérés), taillés dans l'épaisseur de craie de Rouen du Bassin parisien (Cénomanien moyen). La Mansonnière est un témoin unique au monde, par son étendue, des premières phases de creusement d'un réseau karstique (primokarst). Ici, l'eau n'a pas formé de rivière souterraine, ce qui a permis la conservation du karst. Son étude permet d'affiner la compréhension du cycle de l'eau, et ainsi d'améliorer les mesures d'exploitation et de protection des ressources hydrauliques. Le site est étudié par le Centre normand d'étude du karst[7],[8], laboratoire du CNRS à l'université de Caen : la notoriété du site attire de nombreux chercheurs étrangers.

Le site a été classé Natura 2000 en 2003 pour la présence d'importantes colonies de chauves-souris : barbastelles communes (Barbastella barbastellus), grands murins (Myotis myotis), grands rhinolophes (Rhinolophus ferrum-equinum), vespertilions à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), vespertilions de Bechstein (Myotis bechsteini)[9].

Le site appartient à la commune de Bellou, mais une gestion partagée a été mise en place avec le CG 61 et le Parc naturel régional du Perche. Visites guidées chaque dernier WE de septembre (Parc naturel régional du Perche)

Le manoir de Méhery

Bel ensemble à hauts toits de tuile, situé sur la route de Saint-Maurice-sur-Huisne. Beau pigeonnier derrière la ferme. Propriété privée : ne se visite pas.

Le château de Viantais

L'ancien château de Viantais, avec ses pavillons et ses fossés, était semble-t-il, assez remarquable. Le 31 juillet 1815, après la défaite napoléonienne, les armées prussiennes présentes dans l'Orne, pillèrent complètement le château. Après cela, le lieu fut certainement abandonné, et vendu en 1820 à Ange Dutemple de Beaujeu, qui pensait y trouver un trésor : il démolit le vieux château et combla les fossés. La maison, reconstruite au XIXe ne présentait pas de caractère architectural particulier : un plan rectangulaire, une belle toiture et un beau fronton triangulaire, dans le goût de l'époque. Il fut acheté en 1838 par la famille Bonnin de La Bonninnière de Beaumont. Le château sera à nouveau dévasté par les Prussiens lors de la guerre de 1870[10]. Ce qui caractérisait Viantais, c'était avant tout son site, dominant un vallon verdoyant, des étangs et des bois. Ce château disparut dans un incendie en 1927. Il n'en reste (propriété privée) que quelques fondations. Il se trouvait sur la route de Viantais, qui relie la route de Saint-Paterne à la route départementale allant du Haut Chêne à Verrières. Quelques cartes postales sont visibles aux Archives départementales d'Alençon et deux photos anciennes sur le site du Ministère de la Culture[11].

Les moulins

Située sur le "circuit de la vallée des moulins" et traversée par la rivière Huisne, la commune comporte plusieurs anciens moulins à eau, actuellement transformés en propriétés privées, dont l'ancien moulin, le Moulin à Papier, le Moulin Couillin, le Moulin Neuf. Ces moulins sont les vestiges d'une industrialialisation ancienne du Perche. (Voir: "Coup d'oeil sur l'industrie au Perche", Vicomte de Romanet, 1904): moulins à farine, à tan,à foulon, à papier, se succédaient en utilisant au mieux chutes d'eau ou force du courant. Il est noté un moulin à papier fonctionnant à Bellou vers 1800.

La gare de Bellou-Rémalard

Construite lors de la mise en service de la voie ferrée Alençon-Condé sur Huisne, actuelle voie verte. Elle est actuellement propriété de l'usine BFC, et située dans son enceinte. Son état de délabrement est très avancé. Du fait de sa situation en zone Seveso, son achat par la collectivité et son réaménagement ne semblent pas d'actualité.

Tourisme

Bellou, active commune rurale et industrielle, est aussi un lieu historique et naturel remarquable, grâce au site de la Mansonnière : ancienne carrière souterraine de pierre blanche, refuge pour les chauves-souris et rare exemple de site karstique, suivi par une équipe du CNRS. Visites sur demande à la mairie.

Bellou-sur-Huisne s'apprécie plutôt à pied ou à vélo, par les multiples petites routes et chemins de randonnées qui dominent les vallées, et par la voie verte récemment ouverte réutilisant l'emprise de l'ancienne voie ferrée Condé-sur-Huisne - Alençon qui passe par Bellou-sur-Huisne, à proximité de l'église. Le bâtiment de l'ancienne gare de Bellou-Rémalard existe toujours (propriété privée).

À côté de la mairie existe une salle de tennis couverte de qualité, utilisée par le tennis club local (renseignements à la mairie).

Sur le territoire communal, mais géré par la commune de Rémalard, bel ensemble regroupant camping, piscine extérieure, terrains de boule, bien situé en bordure de l'Huisne.

Enfin, Bellou-sur-Huisne est adhérent, depuis l'origine, de l'office de tourisme du Perche rémalardais, émanation de la communauté de communes du Perche rémalardais.

Activités et manifestations

Il existe à Bellou-sur-Huisne deux associations : la principale est une association de défense du patrimoine local, "Bellou sur Huisne Patrimoine", créée en 2005, dont le président et fondateur est G. Costil. Titulaire d'une maîtrise de droit public et du diplôme de l'Institut d'études politiques de Lyon, il cherche particulièrement à resituer l'église de Bellou dans son environnement historique général et local au XIX è s. L'association compte 70 adhérents(2011).

Des travaux sur la toiture de l'église étant devenus indispensables, il a été décidé de faire appel aux dons des particuliers et des entreprises, en créant l’association Bellou sur Huisne Patrimoine. Pour garantir l’utilisation des fonds qui ont été récoltés par cette association, et faire bénéficier les donateurs de déductions fiscales, les fonds récoltés ont été déposés à la Fondation du Patrimoine, organisme reconnu d’utilité publique. Une convention de partenariat lie la commune et l’association à cette fondation.

Afin de sensibiliser les donateurs et de récolter des fonds pour d'autres travaux de restauration, l'association organise des animations à caractère culturel: expositions (photo), concerts, conférences et expopour les Journées européennes du Patrimoine depuis 7 ans. Ces expositions sont de qualité professionnelle: parmi elles, "le vitrail en Basse Normandie", "les cloches", "l'art roman dans les petites églises de Basse Normandie", etc.

Plusieurs œuvres picturales et du mobilier ont été restaurés. La restauration d'un autel XIX è et la mise en place d'un nouvel autel ont été réalisées fin 2010/début 2011. La restauration des vitraux les plus anciens (1858), très abîmés, est à l'étude (travaux prévus pour 2012).

L'association a été récompensée par un 2è prix au concours organisé en 2010 par les Amis du Perche de l'Orne.

Un comité des fêtes propose des activités traditionnelles (fête locale, brocante, bal du 14 juillet, marche, etc): le président en est D. Blottière. (une quinzaine d'adhérents en 2011)

La commune fait partie de l'association du jumelage entre le canton de Rémalard et Castle Cary et Ansford[12] (Somerset), en Angleterre : depuis 20 ans, échanges traditionnels (scolaires, chorales, harmonies municipales, etc.)

Personnalités liées à la commune

Famille Bonnin de la Bonninière de Beaumont : Jules François, maire de Bellou pendant la 2e moitié du XIXe, conseiller général de l'Orne, et son épouse Anna. Bienfaiteurs de l'église de Bellou et artistes discrets (peinture, sculpture sur bois et sur pierre). Cette noble famille, originaire de Beaumont-la-Chartre (Sarthe) est issue, pour la période moderne, d’Anne Claude (1738-1832), époux de Marguerite le Pellerin de Gauville : ils auront 13 enfants, dont Jules Ier (1775-1851). C’est lui qui achète en 1838 le château de Viantais et ses terres. Il épousera Rose Préau de la Baraudière : ils auront quatre enfants, parmi lesquels Jules II (1797-1877), et Charles Achille, (1799 1871. Des unions respectives des deux frères naîtront Jules François (1827- 1902) et sa cousine Anna Marthe Elisabeth (1834-1928). Ils se marieront et donneront naissance à quatre enfants. Ils s’installent au château de Viantais, auprès d’Achille de Beaumont, le père d’Anna. François de Beaumont deviendra maire de Bellou, et conseiller général de l’Orne. Sa femme et lui occupent leurs loisirs à des activités artistiques.

Ces activités seront centrées sur la peinture et la sculpture, que ce soit sur bois ou sur pierre.

Ils trouveront tous deux un terrain propice à l’exercice conjugué de leurs talents lors de la rénovation de l’église Saint-Paterne, vers 1880.

Parmi les peintures  : La Cène et la Pentecôte, la peinture en demi-lune au-dessus de la porte de la sacristie, ainsi que L’Annonciation, signée Anna de Beaumont, 1893, dont la rénovation vient de se terminer, et qui est exposée aujourd’hui pour la première fois.

Sculptures sur bois : le maître-autel, magnifiquement sculpté, qui comporte sur le côté gauche le monogramme « F ». Au dessus, la porte du tabernacle est signée et datée de 1881.

L’autel de la chapelle de la Vierge : c’est l’autel actuel, qui retrouvera prochainement son emplacement d’origine.

Sculptures sur pierre : les statues de Notre-Dame des Champs, signée sur le socle Achille de Beaumont, et de sainte Anne, encadrant la reproduction fin XIXe d’une Vierge à la grappe, de Mignard par un artiste parisien.

Enfin, l’ensemble des sculptures intérieures et extérieures de l'église, certainement conçu par François de Beaumont, s’inspire de l’église romane d’Autheuil.

Ce qui est notable, c’est la discrétion du couple : très peu d’œuvres signées, aucune mention de leurs noms lors des inaugurations officielles des embellissements de l’église .

Voir aussi

Notes et références

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[13].
  1. Population municipale 2008 (site de l'Insee)
  2. Voir détails sur la page L’église Saint-Paterne de Bellou sur Huisne sur le site de l'Association Bellou sur Huisne patrimoine.
  3. Voir l'atlas de Trudaine pour la généralité d'Alençon sur le site du Ministère de la Culture, Cote F/14/*8452.
  4. Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
  5. Etablissements "SEVESO II" Orne sur le site de la DRIRE de Basse-Normandie.
  6. Voir la page du cadran de l'église Saint-Paterne sur le site Cadrans solaires de Touraine et d'ailleurs.
  7. Centre Normand d'étude du Karst - Les grandes grottes de la craie
  8. Centre Normand d'étude du Karst - le labyrinthe de la Mansonnière
  9. Natura 2000 : Fiche du site FR2502003 (CARRIERE DE LA MANSONNIERE). Consulté le 14 janvier 2009.
  10. Alain Corbin, Le monde retrouvé de Louis François Périgot, Flammarion, coll. « Champs histoire », 1998, 336 p. 
  11. Voir Ministère de la culture - memoire
  12. Voir les articles en anglais : en:Castle Cary et en:Ansford
  13. Bellou-sur-Huisne sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix)

Liens externes



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