- Évolution du nombre d'habitants sur le sol français
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Article principal : démographie de la France.
Sommaire
Évolution du nombre d'habitants dans l'espace français
Évolution de la population de la France métropolitaine (estimations avant 1950) Date Habitants 15 000 av. J.-C. 50 000 5000 av. J.-C. 500 000 2500 av. J.-C. 5 500 000 An 1 7 000 000 400 12 000 000 800 8 800 000 850 6 000 000 1226 16 000 000 1300 15 000 000 1345 20 200 000 1350 15 000 000 1400 12 000 000 1457 19 700 000 1500 18 000 000 1550 15 300 000 1560 16 200 000 1580 16 500 000 1600 20 000 000 1620 21 000 000 1650 20 000 000 1680 21 000 000 1700 21 000 000 1715 19 600 000 1730 23 800 000 1740 24 600 000 1750 24 500 000 1760 25 700 000 1770 26 600 000 1780 26 600 000 1789 28 600 000 1790 28 100 000 1795 28 103 000 1801 29 361 000 1806 29 648 000 1810 30 000 000 1811 30 271 000 1816 30 573 000 1821 31 578 000 1826 32 665 000 1831 33 595 000 Date Habitants 1836 34 293 000 1841 34 912 000 1846 36 097 000 1851 36 472 000 1856 36 715 000 1861 37 386 000 1872 37 653 000 1876 38 783 000 1881 39 239 000 1886 39 783 000 1891 39 946 000 1896 40 158 000 1901 40 710 000 1902 40 810 000 1903 40 910 000 1904 41 000 000 1905 41 050 000 1906 41 100 000 1907 41 100 000 1908 41 190 000 1909 41 240 000 1910 41 350 000 1911 41 420 000 1912 41 530 000 1913 41 620 000 1914 41 630 000 1915 40 020 000 1916 40 020 000 1917 39 420 000 1918 38 670 000 1920 38 900 000 1921 39 140 000 1922 39 750 000 1923 39 750 000 1924 40 170 000 1925 40 460 000 1926 40 710 000 1927 40 770 000 1928 40 880 000 1929 41 020 000 Date Habitants 1930 41 340 000 1931 41 550 000 1932 41 510 000 1933 41 520 000 1934 41 570 000 1935 41 550 000 1936 41 500 000 1937 41 530 000 1938 41 560 000 1939 41 510 000 1940 40 690 000 1941 39 420 000 1942 39 220 000 1943 39 860 000 1944 38 770 000 1945 39 660 000 1946 40 287 000 1947 40 679 000 1948 41 112 000 1949 41 480 000 1950 41 647 258 1951 42 010 088 1952 42 300 981 1953 42 618 354 1954 42 885 138 1955 43 227 872 1956 43 627 467 1957 44 058 683 1958 44 563 043 1959 45 014 662 1960 45 464 797 1961 45 903 656 1962 46 422 000 1963 47 573 406 1964 48 059 022 1965 48 561 800 1966 48 953 792 1967 49 373 537 1968 49 723 072 1969 50 107 735 Date Habitants 1970 50 528 219 1971 51 016 234 1972 51 485 953 1973 51 915 873 1974 52 320 725 1975 52 600 000 1976 52 798 338 1977 53 019 005 1978 53 271 566 1979 53 481 073 1980 53 731 387 1981 54 028 630 1982 54 335 000 1983 54 649 984 1984 54 894 854 1985 55 157 303 1986 55 411 238 1987 55 681 780 1988 55 966 142 1989 56 269 810 1990 56 577 000 1991 56 840 661 1992 57 110 533 1993 57 369 161 1994 57 565 008 1995 57 752 535 1996 57 935 959 1997 58 116 018 1998 58 298 962 1999 58 496 613 2000 58 858 000 2001 59 267 000 2002 59 686 000 2003 60 102 000 2004 60 506 000 2005 60 963 000 2006 61 399 541 2007 61 795 550 2008 62 130 519 2009 62 469 432 2010 62 793 432 Sources :
- Compilation de données Insee, INED, et Jacques Dupaquier, Histoire de la population française, Paris, PUF, 1988. Les données datant d'avant les premiers recensements napoléoniens sont des estimations qui prêtent à débats.
- Insee[2],[3].
Préhistoire
Les premiers hominidés sont attestés dans le sud de la France il y a plus de 500 000 ans, ils donneront naissance à l'homme de Néandertal. Il y a 40 000 ans l’homme de Cro-Magnon arrive d'Afrique via le Proche-Orient et l'Europe de l’Est. La population reste longtemps stabilisée à quelques milliers d'habitants. La fin des périodes glaciaires, au magdalénien, provoque une augmentation des ressources alimentaires disponibles et de la population :
- environ 3-4 000 habitants vers 100 000 av. J.-C. (soit moins de 0,006 hab/km²) ;
- environ 8-10 000 habitants entre 40 000 et 20 000 av. J.-C. (soit environ 0,015 hab/km², ou environ une centaine d'habitants pour un territoire ayant la taille d'un département français) ;
- peut-être 14 000 habitants à partir du magdalénien supérieur (après 17 000 ans av. J.-C.)[4].
Elle augmente brusquement avec le néolithique et la diffusion de l'agriculture, pour atteindre le million d'habitants au début du IIIe millénaire av. J.-C..
Les premiers Celtes atteignent la France vers -700, apportant avec eux la civilisation indo-européenne. Il y a environ 6 millions d'habitants au début de la conquête romaine en -200. À partir du IIe siècle, les invasions conduiront de nombreux peuples à s'installer sur le territoire: Alamans en Alsace, Wisigoths en Aquitaine, Bretons en Bretagne, Burgondes en Bourgogne, Francs en Île-de-France, Saxons dans le Boulonnais, Ostrogoths en Provence, Vandales en Corse…
Époque médiévale
On estime que vers la fin de l'Empire romain, la population gallo-romaine était d'environ 12,2 millions d'habitants.
Entre le Ve siècle et le VIIIe siècle, elle subit une forte diminution, puisque à l'époque de Charlemagne, vers l'an 800 elle est estimée à 8,8 millions. À cette même époque les Celtes chassés d'Angleterre par les Saxons s'installent en Bretagne. La première occupation de berbères musulmans, commencée en 715 par la prise de Narbonne, est repoussée en 759.
En cinquante ans, entre 800 et 850, la chute est vertigineuse, puisqu'on estime qu'au milieu du IXe siècle, sous le règne de Charles le Chauve, elle atteint à peine 5 millions d'habitants. En 838 les Sarrasins débarquent à Marseille, il s'y installeront de façon permanente à partir de 887. À la même époque, les Vikings prennent pied à l'autre bout de la France. De nombreux scandinaves se fixent alors en Normandie. Le déclin démographique est stoppé au Xe siècle.
Au début du XIIIe siècle, vers 1200, la population française retrouve à peu près les chiffres qu'elle avait atteint 800 ans plus tôt, à la fin de l'Empire romain. Louis-Henri Fournet[5], fixe lui ce retournement démographique au XIe siècle : « Pour la première fois dans l'histoire du monde, des densités de trente à quarante habitants par kilomètre carré sont atteintes en France, en Lotharingie, en Angleterre et en Italie[6],[7] ».
Un peu plus d'un siècle plus tard, en 1320, à la fin de la dynastie des Capétiens directs, sous le règne de Charles IV le Bel, la France compte environ 24 000 paroisses (1 paroisse = environ 800 habitants) et atteint pour la première fois le chiffre de 20 millions d'habitants, sur un territoire de 320 000 km² (soit une densité de 62,5 h/km²).
Au milieu du XIVe siècle, après la Grande Peste, au début du règne de Jean II le Bon, on évalue la population française entre 16 et 18 millions d'habitants sur 400 000 km², soit une densité de seulement 45 h/km². Le domaine royal couvre 300 000 km², les grands fiefs environ 100 000 km². La Provence est partagée en 23 vigueries/baillies. Une baillie fait environ seize localités. Elle fait 31 400 km². Sa population est de 375 000 habitants (80 000 feux), soit une densité d'à peine 12 h/km². L'armée compte 25 000 hommes (1,25% de la population). Entre 1357 et 1453, à la fin de la Guerre de Cent Ans, la population française reste stable autour de 16,6 millions d'habitants. Ce déficit démographique va attirer en France une main d'œuvre venue des pays voisins : Écosse, Pays-Bas, Italie, Allemagne, Espagne voire du Maghreb.
Le chiffre de 20 millions d'habitants n'est à nouveau atteint qu'après la fin du Moyen Âge, au début du XVIIe siècle, sur un territoire agrandi, donc avec une densité de population de seulement 34 h/km². Alors que 300 000 huguenots sont chassés du territoire, environ 150 000 Morisques, 50 000 jacobites irlandais, et quelques milliers de catholiques Anglais ou Écossais se réfugient dans les ports français.
Époque contemporaine
Comparaison de population totale avec d'autres pays et exode rural
Jusqu'en 1795, La France comptait la troisième population au monde derrière la Chine et l'Inde. Mais durant le XIXe siècle, le taux de natalité en France fut le plus bas d'Europe et la population a donc peu évolué, contrairement à ses voisins comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni où les populations ont plus que doublé. Entre 1795 et 1866, la France métropolitaine était en quatrième position mondiale derrière la Chine, l'Inde, et la Russie.
Classement en Europe
Jusqu'en 1795, la France métropolitaine était le pays le plus peuplé d'Europe, Russie comprise.
Entre 1795 et 1866, la France métropolitaine était en deuxième position derrière la Russie.
Entre 1866 et 1911, la France métropolitaine était en troisième position derrière la Russie et l'Allemagne. Elle devient alors un pays d'immigration d'abord pour les Belges puis pour les Italiens.
Entre 1911 et 1931, la France métropolitaine était en quatrième position derrière la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. L'exode rural ne touche que tardivement la France par rapport aux autres pays d'Europe occidentale et d'Amérique du nord. Ainsi, la France compte 43,8% de personnes vivant de la terre au recensement de 1906, et 31% à celui de 1954[8]. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, l'exode rural touche ainsi principalement les terroirs d'exploitation difficile, particulièrement dans le sud de la France ou les régions montagneuses, dont, par exemple, l'Ardèche, qui atteint un pic de population sous le Second Empire, comptant 388 500 habitants selon le recensement de 1861[8]; « comme dans beaucoup d'autres régions où prévalait un système analogue, le déclin des industries en milieu rural entraîna celui de l'agriculture, et réciproquement. En un siècle, l'Ardèche perdit ainsi plus de cent quarante mille habitants, par émigration ou par dénatalité, soit plus du tiers des Ardéchois du XIXe siècle, pour ne plus compter que 245 600 personnes au recensement de 1962 » (A. Frémont, 1997[8]).
Elle a continué à connaître une importante immigration au cours du XXe siècle. Dans les années 1930 est arrivée une première vague venant d'Italie et de Pologne, essentiellement pour des motifs économiques[9]. Puis après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Espagnols et Portugais ont fui les dictatures de leur pays. À partir du début des années 1960, ce sont des migrants venant du Maghreb puis d'Afrique noire, plus récemment de Turquie et d'Asie. Le rapatriement des Pieds-Noirs aura également une grande influence sur la démographie française. Entre 1931 et 1991, la France métropolitaine était le pays comptant la cinquième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne la Grande-Bretagne et l'Italie.
Entre 1991 et 2000, la France métropolitaine était en quatrième position derrière la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Depuis 2000, la France métropolitaine est en troisième position derrière la Russie et l'Allemagne.
Notes et références
- FAO, 2005 Chiffres de la
- Insee - Évolution de la population de la France métropolitaine [xls]
- Bilan démographique 2008
- Sophie de Beaune « Comment vivaient nos ancêtres », in L’origine des sociétés, Sciences humaines no 9, décembre 2007-janvier-février 2008, p 45
- ISBN 2868610153) Auteur d'un Tableau synoptique de l'histoire du monde pendant les cinquante derniers siècles, Édition SIDES, Fontenay sous bois, 1987/2005, (
- (fr) Tableau synoptique de l'histoire du monde pendant les cinquante derniers siècles », Louis-Henri Fournet, Édition SIDES, Fontenay sous bois, 1987/2005, (ISBN 2868610153), page 20.
- civilisation maya estiment la densité de population maya de l'ère classique à un chiffre compris entre quatre-vingt et deux cent quatre-vingt-dix habitants au kilomètre carré. Chiffres cités par Jared Diamond, page 190 de son essai Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie publié en 2006 chez Gallimard, (ISBN 2070776727). Il faut aussi citer la ville de Bagdad, considérée comme la première à avoir atteint une population d'un million d'habitant entre les IXe siècle et Xe siècle. Cf. à ce propos (en) Largest Cities Through History La première partie de l'affirmation de Louis-Henri Fournet (« Pour la première fois dans l'histoire du monde ») est cependant partiellement contredite. Les archéologues de la
- Armand Frémont, « La terre », in Les Lieux de mémoire, tome III (dir. Pierre Nora), Quarto Gallimard, 1997, p.3047-3080 (en part. p.3050-3051)
- http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=56
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