- Cité épiscopale d'Albi
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Cité épiscopale d'Albi * Patrimoine mondial de l'UNESCO Panorama de la cité épiscopale d'Albi, vue depuis la rive droite du Tarn. Le palais de la Berbie est visible en surplomb de la rivière ; la cathédrale Sainte-Cécile est située en arrière-plan. Coordonnées Pays France
Subdivision Tarn Type Culturel Critères (iv) (v) Superficie 19 ha
Zone tampon : 64 haNuméro
d’identification1337 Zone géographique Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 2010 (34e session) * Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCOmodifier La cité épiscopale d'Albi est un ensemble architectural médiéval situé dans la ville d'Albi, en France.
Sommaire
Description
La cité épiscopale se trouve sur la rive gauche du Tarn et correspond au centre historique ancien d'Albi. Ses limites sont les quartiers du castelviel, du castelnau, du bourg de saint-Salvy et des Combes. Les deux berges du Tarn sont aussi comprises, entre le pont inclus et le pont ferroviaire exclu. Une zone tampon entoure la zone classée et le patrimoine y est également préservé[1].
Elle est dominée par la cathédrale Sainte-Cécile, centre de la zone et comprend le palais de la Berbie (siège du musée Toulouse-Lautrec) la Collégiale Saint-Salvi et son cloître adjacent, le pont vieux qui date du XIIe siècle, et les jardins en terrasses de la berge nord du Tarn. Les maisons de la zone classée comprennent de nombreux exemples de construction à colombage. Les immeubles plus récents ont abandonné la structure en bois, mais dans les deux cas, la brique rouge domine et donne une remarquable unicité à l'ensemble.
Histoire
Origines d'Albi
Le site du quartier du castelviel commence à être occupé dès la préhistoire : le promontoire rocheux dominant la plaine du Tarn offre un site de choix pour l'établissement d'un oppidum. C'est sous la période celte puis gallo-romaine que l'habitat se structure. Toutefois, l'absence de termes et de théâtre, de temples, montrent que l'habitat en dur et les rues pavées n'appartiennent qu'à une grosse bourgade.
A partir du IVe siècle, le site devient le siège d'une civitas et d'un évêché. Ce rôle religieux donne une importance politique à la ville. Le lieu est fortifié face aux menaces du haut Moyen Âge et la direction bicéphale (politique et religieuse) perdure. Un écrit du VIIIe siècle décrit Albi comme un oppidum, alors que Cahors et Rodez sont déjà des villes. Les limites de la ville d'alors sont circonscrites à celles de l'oppidum du Castelviel[2]. (urbes)
La ville médiévale commence a sortir de ses limites lors de la construction du la collégiale Saint-Salvi. Un bourg est créé autour de l'église au Xe siècle. Au XIe siècle, le pont vieux est construit, favorisant les échanges commerciaux sur la route du Quercy et du Rouergue vers Toulouse et le Montpellier. Au-delà de la rivière, le quartier de la Madelein, nommé alors Lo Cap del Pont, la tête de pont en français, commence à se construire et les péages du pont amènent une rentrée financière[3].
En 1180, un rempart regroupe l'ancienne cité, le bourg de Saint-Salvi et les faubourgs situés entre le bourg et la rivière. L'extrémité ouest du Castelviel reste le siège du pouvoir politique. Le lieu renommé Castelnau par la francisation de son nom, abrite le vicomte Trencavel, vicomte de l'Albigeois, lors de ses séjours[4].
Rôle du religieux
Au XIIe siècle, le catharisme se développe au point d'inquiéter la Papauté. L'Église catholique reprend sa prééminence avec la croisade des Albigeois. La cité est peu touchée, bien tenue en main par son évèque, mais les environs de Gaillac, Lavaur ou Puylaurens subissent pillages, massacres et destruction des récoltes. Une fois la paix restaurée, les évêques se protègent de la ville en construisant le Palais de la Berbie hors du castelviel. La construction de la cathédrale sainte-Cécile, décidée par Bernard de Castanet, déplace le centre névralgique de la cité vers l'est. Il est construit à partir du Xe siècle. Au XIIIe siècle, après la croisade des Albigeois, la ville devient une puissante cité épiscopale où l'Église catholique romaine illustre sa puissance.
La cité épiscopale d'Albi est particulièrement marquée par l'empreinte des évêques. Depuis la fin du catharisme, le Languedoc est réuni à la couronne de France, mais l'évêque d'Albi conserve une autonomie très importante. Il ne doit des comptes qu'à Rome et au Pape. Cette liberté permet de s'affranchir en particulier des codes architecturaux en vogues dans le Nord de la France. La brique est omniprésente, devenant une vitrine de l'architecture méridionale de l'époque[5].
Éléments
- Cathédrale Sainte-Cécile d'Albi classé par la liste de 1862 au titre des Monuments historiques[6] ;
- Palais de la Berbie classé en 1862 et 1965 au titre des Monuments historiques[7] ;
- Pont Vieux, classé en 1921 au titre des Monuments historiques[8]
- Bourg ;
- Collégiale Saint-Salvi classé en 1846 et 1922 au titre des Monuments historiques[9].
Annexes
Liens internes
Liens externes
- Cité épiscopale d'Albi (UNESCO)
- Site officiel
Notes et références
- Patrimoine mondial de l'Unesco, le périmètre retenu., mairie d'Albi, 2010. Consulté le 4 janvier 2011
- Cité épiscopale d'Albi : Les étapes du peuplement jusqu’au Xe siècle, Site cite-episcopale-albi.fr. Consulté le 22 octobre 2011
- Les grandes étapes historiques du développement de la cité albigeoise, Mairie d'Albi. Consulté le 4 janvier 2011
- Cité épiscopale d'Albi : L'essor de la ville X-XIII siècle, Site cite-episcopale-albi.fr. Consulté le 22 octobre 2011
- Analyse comparative, Site internet "cite-epscopale-albi.fr". Consulté le 22 octobre 2011
- Notice no PA00095453, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00095480, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00095481, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00095457, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
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