Palais du Tau (Reims)

Palais du Tau (Reims)
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Palais du Tau (Reims)
Le Palais de Tau, salle du trésor et cathédrale (de gauche à droite), vue depuis les jardins.
Le Palais de Tau, salle du trésor et cathédrale (de gauche à droite), vue depuis les jardins.
Présentation
Destination initiale Palais épiscopal
Destination actuelle Musée
Protection  Classé MH (1886)
 Classé MH (1907)
 Patrimoine mondial (1991)
Site web palais-tau.monuments-nationaux.fr
Géographie
Pays France
Région Champagne-Ardenne
Département Marne
Localité Reims
Coordonnées 49° 15′ 12″ N 4° 02′ 05″ E / 49.253333, 4.03472249° 15′ 12″ Nord
       4° 02′ 05″ Est
/ 49.253333, 4.034722
  

Géolocalisation sur la carte : Marne

(Voir situation sur carte : Marne)
Palais du Tau (Reims)

Le palais archiépiscopal du Tau, construit à Reims entre 1498 et 1509, puis reconstruit en partie en 1675 et après l'incendie du 19 septembre 1914, doit son nom à son plan qui était, au Moyen Âge, en forme de lettre T (tau en grec).

Sommaire

Histoire du bâtiment

À l'époque gallo-romaine, une demeure existait à l'emplacement de la cathédrale. Au début du Ve siècle, l'évêque Nicaise y fit bâtir une église dédiée à Notre-Dame qui prit son importance vers 496 avec le baptême de Clovis, premier roi des Francs chrétien. Cette église devint à partir du IXe siècle et jusqu'en 825 le lieu du sacre de la plupart des rois de France. A proximité de la cathédrale fut aménagée la fastueuse demeure de l'archevêque.

C'était le lieu de résidence des rois à l'occasion de leur couronnement. La salle du Tau, où se tenait le banquet royal, héberge une immense cheminée datant du XVe siècle.

En 1210, suite à un incendie, l'édifice fut reconstruit et complété d'une chapelle sur deux niveaux. Remanié dans le style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle, le palais acquit son aspect classique en 1691.

Confisqué pendant la révolution, il fut rendu au clergé pendant la Restauration.

Propriété de l'État depuis 1905, la cathédrale et le palais du Tau furent inscrits au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Le musée de la Cathédrale

Depuis 1972, le palais du Tau est un monument national géré par le Centre des monuments nationaux[1] qui abrite la statuaire déposée de la cathédrale, les tapisseries qui y étaient exposées.

Le palais du Tau renferme aussi le musée de l’Œuvre, avec d’importants éléments sculptés provenant de la cathédrale Notre-Dame. Le musée de la cathédrale rassemble les plus belles œuvres déposées après l'incendie de 1914.

  • Le grand hall rassemble des maquettes taciles introduisent la visite et représentent le quartier cathédral de Reims aux XVIIIe et XXIe siècles.
  • La salle du couronnement de la Vierge expose un exemple rare de tentures de chœur. Offertes en 1530 à la cathédrale, elles illustrent la vie de la Vierge. Au-dessus de l'escalier d'honneur, le gâble du portail central de la cathédrale représente la scène de son couronnement.
  • La salle des cathédrales primitives : un film y retrace les différentes étapes de la construction de la cathédrale.
  • Le salon carré est orné de tapisseries tissées à Reims au XVIIe siècle représentant des épisodes de la vie du Christ.
  • La salle de la catéchèse relie le programme iconographique de la cathédrale à la Bible : une maquette interactive aide à situer les grands thèmes sculptés sur ses façades. Quatre broderies du XVIIe siècle illustrent le Cantique des cantiques.
  • La salle des gargouilles présente le Merveilleux médiéval. La maquette restitue la cathédrale idéale, imaginée par Eugène Viollet-le-Duc.
  • La salle de la sculpture rémoise rassemble des pièces caractéristiques du style rémois du XIIIe siècle : élégance, élancement et déhanchement des corps, visages expressifs...

La mémoire des sacres

Salle du Trésor

Une partie du palais accueillait le roi et les festivités lors de son sacre.

  • L'antichambre présente les douze étapes de la cérémonie du sacre et une chronologie des trente-deux souverains sacrés à Reims.
  • La salle Charles X rassemble les pièces utilisée en 1825 pour ce roi, le dernier souverain franàais à avoir été sacré.
  • Le Trésor présente le reliquaire de la sainte Ampoule ainsi que d'autres reliquaires comme le talisman de Charlemagne. Il présente aussi de nombreux objets utilisés à l'occasion du sacre des rois de France. Parmi les objets présentés, on peut citer cadeau du calife Haroun ar-Rachid. Ce bijou en or, émeraude, perles et saphirs contenant une épine de la vraie Croix, a été trouvé au cou de l'empereur quand il a été exhumé, en 1166. Il est au palais depuis 1919.
  • La chapelle haute surmontée d'un tympan orné d'une Adoration des Mages est d'une grande légèreté grâce aux contreforts intérieurs évidés par un passage champenois.
  • La salle du festin accueillait le banquet servi après le sacre du roi. La salle présente les volumes qu'elle avait au XVe siècle, suite aux travaux réalisés par l'archevêque Guillaume Briçonnet, dont les armes sont sculptées sur la cheminée. Les tentures murales illustrant la vie de Clovis datent du XVe siècle.

Le sous-sol

Le sous-sol se compose de plusieurs salles.

  • La salle voûtée présente les destructions de la Première guerre mondiale, considérée comme le martyre de la cathédrale. Un film retrace les événements et les travaux de restauration de l'architecte Henri Deneux.
  • La chapelle basse a été construite au début du XIIIe siècle. Le tympan de la porte est orné d'une Vierge à l'enfant du XIVe siècle. La chapelle sert depuis 1919 de dépôt lapidaire et rassemble les fragments du jubé de la cathédrale du XVe siècle.
  • La salle basse, aux deux nefs séparées par des colonnes à chapiteaux sculptés, est voûtée sur croisée d'ogive. Des arcs, témoins d'une construction carolingienne, sont visibles dans le mur nord.


La chapelle du palais du Tau fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 juillet 1886. Le palais du Tau fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 décembre 1907[2].

Liens externes

Notes et références

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