- Bataille de Florange
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La bataille de Florange se déroula lors de la chouannerie à Pluvigner, dans les bois de Floranges.
La bataille
3 000 Chouans sont rassemblés à Pluvigner sous le commandement de Georges Cadoudal, cependant ce dernier renvoie le gros des troupes, sans doute moins aguerries et ne garde avec lui que les 500 hommes de sa division[1].
Le 5 juin, les Républicains de l'adjudant-général Josnet, après avoir vaincu Guillemot à Plaudren, se portent sur Pluvigner. Les Bleus sont au nombre de 4 000 selon une lettre du Comité chouan du Morbihan aux chefs de canton datée du 11 juin, cependant ce nombre est peut-être exagéré, une semaine plus tôt Josnet n'avait que 400 hommes à Plaudren[1].
Les troupes répulicaines, divisée en deux colonnes, attaquent aux bois de Floranges, mais les Chouans ont élevés des fortifications. Quinze hommes menés Jean Rohu défendent le premier avant-poste, ils résistent un temps, puis se replient avec perte de 2 morts et 9 blessés[1].
Récit de Jean Rohu « De Bignan, on nous fit venir établir un camp au bois de Florange en Pluvigner, où nous nous trouvâmes réunis près de 3 000 hommes; mais au bout de quelques jours on licencia ceux des autres divisions, et il n'y resta qu'environ 500 hommes de celle de Georges. Prévenus par M. de Francheville que les troupes de Vannes devaient venir nous attaquer, notre colonel nous fit faire des dispositions de défense et, nous ayant placés sur les différents points qui aboutissaient au camp, il me chargea de défendre le chemin qui y conduisait chez le garde de la forêt. Je fis en conséquence couper des fascines et les placer en travers dans le passage, et secondé par les quinze hommes qu'on m'avait donnés, j'attendis l'apparition de l'ennemi. Comme nous nous trouvions derrière un coude de chemin, il arriva tout près de nous avant que nous pussions le voir. À mon commandement de feu! qui fut exécuté par tous les hommes du poste, les Bleus jetèrent un cri épouvantable et plusieurs tombèrent, entre autres l'officier qui marchait en tête. Leur colonne fit un mouvement en arrière et nous les perdîmes de vue pour un instant; mais, au lieu de les charger, attendu notre petit nombre, nous nous contentâmes de garder notre position: ils se glissèrent dans le bois et de droite et de gauche ils nous tiraient derrière nos fascines, et après avoir eu neuf blessés et deux tués, je fus contraint de me retirer. À la sortie du bois, je rencontrai Georges qui me fit conduire mes blessés au village du Minoret, en Pluvigner, où ils furent traités et guéris par M.Coëlan, officier de santé, natif de Vannes. Nous couchâmes ensemble, dehors, dans un pailler, au village de Rosordoué, et le matin je fus réveillé par les secousses que me donnait mon colonel, sur le cou duquel j'avais roulé, tant mon sommeil était agité[2]. »
Cadoudal ordonne la retraite, les Chouans se replient sur Resordoué, en Pluvigner, selon François Cadic, ils ont perdu 60 hommes et 150 Républicains ont été tués[1]. Selon l'abbé Richard les Chouans n'ont eu que 4 morts et 3 blessés, contre 150 morts pour les Bleus[1].
Récit de l'abbé Richard « La Nation, dans l'intention de surprendre les chouans dans le bois de sapin, s'est rassemblée de toutes parts et après plusieurs l'avantage a été du côté des Chouans qui ont eu seulement 4 tués et 3 blessés, et pour le petit moins les sans-culottes ont perdu 150 des leurs, non compris les blessés[1]. »
— Abbé Richard
Bibiliographie
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, éditions Terre de Brume, 2003, p. 546-548.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, Les Inédits de l'Histoire, coll. « La découvrance », 1999, p. 27-28.
Références
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, p. 546-548.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, p. 27-28.
Catégories :- Bataille des guerres de la Révolution française
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