- Bataille de Saint-Michel
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La bataille de Saint-Michel se déroula pendant la Chouannerie, lors de l'expédition de Quiberon.
La bataille
Le 23 juin au soir, peu après la victoire des Britanniques à la bataille de Groix, la frégate HMS Galatea avec à son bord Vincent de Tinténiac et Paul Alexandre du Bois-Berthelot est détachée du convoi et envoyée sur la côte. Les deux officier sont débarqués pour avertir les Chouans de l'expédition.
Le 25 juin 1795, la flotte britannique mouille dans la baie de Quiberon, des milliers de Chouans accourent sur la côte de Carnac tandis que les régiments émigrés s'apprêtent à débarquer.
Les Républicains font une tentative desespérée pour repousser le débarquement, une première colonne, sortie de Carnac est repoussée par le canon, une seconde commandée par l'adjudant-général Roman se porte au tumulus Saint-Michel. Vincent de Tinténiac rallie 700 marins de la troupe de Jean Rohu et prend d'assaut la position.
Récit de Jean Rohu « Le 27 juin 1795, la flotte anglaise portant les troupes de débarquement, ayant enfin paru dans la baie, nous nous portâmes vers la côte ayant M. de Tinténiac à notre tête. Le bourg de Carnac et la butte de Saint-Michel étaient occupés par les troupes du général républicain Roman. Le général Tinténiac dirigea une colonne sur le bourg et nous marchâmes avec lui vers SAint-Michel où flottait le drapeau tricolore. Mes marins, sans hésitation aucune, montèrent la butte sous le feu de l'ennemi, et nous n'étions devancés que par le général qui y courait de toutes ses forces. A notre arrivée au sommet, les Bleus descendaient rapidement du côté opposé se dirigeant vers le bourg. Aussitôt on fait descendre les insignes de la Révolution, Tinténiac défait ses habits, tire sa chemise, l'attache à la drisse du pavillon, et improvise ainsi le drapeau blanc. Le général m'ordonne de poursuivre les troupes républicaines qui fuient dans la direction de Plouharnel, lui marche vers la côte pour se mettre en communication avec l'escadre. Dans leur fuite, douze soldats de Roman s'étaient dirigés vers le village de Pau et se trouvèrent, d'un côté, coupés par la mer, de l'autre par les miens qui les avaient devancés sur la route de Plouharnel, et ils furent obligés de se rendre : ces militaires étaient armés de carabines que l'on chargeait à coups de marteau, et après leur désarmementje les fis conduire au général ; je continuai la poursuite jusqu'au village du Pontneuf, en Plouharnel, où, tout haletants et trempés de sueur, nous nous arrêtâmes pour nous rafraîchir, et là, je reçus l'ordre de prendre poste au village de Saint-Barbe, en face du fort Penthièvre[1]. »
— Mémoires de Jean Rohu
Bibiliographie
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, éditions Terre de Brume, 2003, p. 568-569.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, Les Inédits de l'Histoire, coll. « La découvrance », 1999, p. 31-32.
Références
- Jean Rohu, Mémoires autographes, p. 31-32.
Catégories :- Bataille des guerres de la Révolution française
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- Chouannerie en Morbihan
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