- 1560 en France
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Années :
1557 1558 1559 1560 1561 1562 1563Décennies :
1530 1540 1550 1560 1570 1580 1590
Siècles :
XVe siècle XVIe siècle XVIIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire
Calendriers :
Romain • Chinois • Grégorien • Hébraïque • Hindou • Musulman • Persan • RépublicainChronologie de la France
Cette page concerne des événements qui se sont produits
durant l'année 1560 du calendrier grégorien en France.
Sommaire
Évènements principaux
- 4 janvier : Remise de la princesse Elisabeth de France aux ambassadeurs espagnols à Roncevaux.
- 8 mars : Signature par le roi de l'édit d'Amboise amnistiant les protestants (enregistré par le parlement de Paris dès le 11 mars).
- 15 mars-19 mars : Conjuration d'Amboise.
- 15 mars : Destruction par les Portugais de fort Coligny, au Brésil mettant fin à la France antarctique[1].
- 28 mars : Décès du chancelier François Olivier. Il est remplacé quelques semaines plus tard par Michel de L'Hospital.
- 5 juillet : Enregistrement par le parlement de Paris de l'édit de Romorantin (signé en mai à une date inconnue).
- 6 juillet : Signature du traité d'Édimbourg qui met un terme à la tutelle de la France sur l'Ecosse. François II refusera de le ratifier.
- 21 août-26 août : Assemblée des notables à Fontainebleau.
- 29 août : Arrestation de Jacques de La Sague, agent du prince de Condé, en possession de documents compromettants pour son maître.
- 30 août : Arrestation et embastillement du vidame de Chartres.
- nuit du 4-5 septembre : Tentative ratée d'un coup de force protestant sur la ville de Lyon.
- septembre-novembre : Mouvement de révolte protestant dans de nombreuses villes du royaume.
- 31 octobre : Arrestation du prince de Condé à Orléans.
- 2 novembre (environ) : Arrestation de la dame de Roye.
- 5 décembre : Mort de François II et avènement de Charles IX.
- 13 décembre : Ouverture des États généraux à Orléans.
- 20 décembre : Libération du prince de Condé.
Évènements par mois
Chronologie des faits de l'année 1560 touchant de près ou de loin à la cour de France.
Janvier
- 2 janvier : Arrivée de l'escorte de la princesse Elisabeth de France, nouvelle reine d'Espagne au monastère de Roncevaux. L'escorte avait essuyé une tempête de neige dans les montagnes. Plusieurs équipages étaient tombés dans un précipice[2].
- 4 janvier : Remise officielle de la princesse Elisabeth aux ambassadeurs espagnols par le roi et la reine de Navarre. Ces derniers n'obtiendront pas la permission de rencontrer le roi d'Espagne pour discuter avec lui de la Haute-Navarre comme on leur avait promis[3].
- 8 janvier : Prononcé du jugement du parlement de Paris à l'encontre de Paul de Foix (suite et fin de l'affaire de la mercuriale de juin 1559). Ce dernier est condamné à se rétracter devant toutes les chambres du parlement réunies et reste interdit d'entrée au parlement pendant un an[4].
- mi-janvier : Démission de l'amiral de Coligny de sa charge de gouverneur de Picardie. Il est remplacé par le maréchal de Brissac que la cour cherche à ménager[5].
- Restitution à la France par les Espagnols des places de Saint-Quentin, Ham et Le Catelet[6].
Février
- 1er février : Réunion à Nantes d'une assemblée secrète de conspirateurs protestants pour préparer un coup d'état contre les Guise.
- 3 février : Le roi laisse la cour de France à Blois pour s'adonner à la chasse. Il se rend à Marchenoir chez le duc de Longueville[7].
- mi-février : Les Guise reçoivent les premiers avertissements sur l'existence d'un complot et soupçonnent les Anglais d'en être les instigateurs.
- vers le 21 février : L'amiral de Coligny est appelé par la reine Catherine à rejoindre la cour pour discuter des affaires d'Ecosse et du risque de guerre contre l'Angleterre[8].
- 22 février : Arrivée du roi au château d'Amboise où la cour se trouve déjà. La reine Marie Stuart est souffrante[9].
- 23 février : Réunion, dans le cabinet de la reine Catherine, du conseil des affaires où sont discutées des mesures à prendre contre l'Angleterre[9].
- 24 février : Arrivée de Coligny à la cour[10].
Mars
- 2 mars : Arrivée de La Renaudie, chef de la conjuration, dans le Vendômois. Il s'installe dans la demeure d'un complice située à quelques lieux au nord d'Amboise[11].
- 3 mars : Les Guise reçoivent du cardinal de Granvelle et du duc de Savoie des avertissements préoccupants sur le déclenchement imminent d'un complot. Ils prennent une série de mesures pour garantir la sécurité de la cour dont l'envoi des patrouilles dans la région aux alentours du château[12].
- 5 mars : Attente anxieuse par la cour du déclenchement de la conjuration. Les gentilshommes veillent au château pendant toute la nuit. Le cardinal de Lorraine aurait, dit-on, revêtu une cotte de mailles. Lassée d'attendre un complot qui ne se déclenche pas, la cour allait relâcher sa vigilance après le 6 mars[13].
- 8 mars : Signature de l'Edit d'Amboise adoucissant les mesures contre les protestants. Il accorde un pardon généralisé (l'édit est enregistré par le parlement de Paris le 11 mars).
- 9 mars : Le roi part se détendre à la chasse et les reines au château de Chenonceau.
- 10 mars : Premières arrestations opérées dans la région de petites troupes d'hommes à pied rencontrées par les patrouilles. Elles vont se multiplier les jours suivants et permettre aux Guise, par l'interrogatoire des prisonniers, de comprendre le but des conjurés.
- 11 mars : Retour des reines à Amboise.
- 14 mars :
- Rencontre et accrochage dans un faubourg de Tours entre le comte de Sancerre chargé par le roi de la sécurité de la ville et le baron de Castelnau responsable des forces rebelles du secteur ouest. L'incident mit la cour en alarme dans la nuit du 14 et 15 mars[14].
- 15 mars :
- Envoi par le roi à Tours du maréchal de Saint-André avec un corps armé de 300 cavaliers pour assurer la sécurité de la ville.
- Arrestation par le duc de Nemours de trois acteurs importants de la conjuration, Castelnau, Mazères et Raunay, après le siège de leur repère à Noizay. Leur capture mettait le projet des conjurés en échec[15]. A l'annonce de ses nouvelles, Maligny, autre personnage clé du complot, s'enfuyait d'Amboise[16].
- Arrivée du prince de Condé et du sieur d'Andelot à la cour[17].
- 16 mars :
- Amnistie générale de toutes les personnes emprisonnées pour fait de religion ; le roi signe un réglement spécial sous forme de lettres patentes ordonnant à tous les officiers de justice et à tous les évêques de France, la libération des prisonniers et l'arrêt des procédures judiciaires. Il accorde aussi à tous ses sujets le droit de requête collective[18].
- Opération menée par le duc d'Aumale et le duc de Nemours pour la capture des troupes armées regroupées dans la forêt d'Amboise. Des petites bandes de dix à vingt personnes, généralement de pauvre condition, se laissent arrêter sans combattre. Ils sont amenés au roi ou au chancelier qui écoutent leur doléance, leur donnent de l'argent et les renvoient chez eux. La clémence de la cour s'explique par le fait qu'elle pense en avoir fini avec la conjuration. Elle ignore encore qu'un deuxième regroupement de conjurés se tient du côté d'Orléans sous la responsabilité de Chandieu et qui l'attaquera le lendemain.
- 17 mars :
- Attaque manquée d'Amboise par les forces rebelles du secteur est regroupées du côté d'Orléans.
- Début des exécutions. L'effroi suscité par l'assaut de la demeure du roi, entraîna une répression sanglante des conjurés qui dura plusieurs jours.
- 18 mars :
- Mort de La Renaudie au cours d'un affrontement avec une patrouille royale dans la forêt de Château-Renault.
- Arrivée à la cour du duc et de la duchesse de Lorraine. Invité par le roi quelques semaines plus tôt, pour des parties de chasse, Charles de Lorraine arrivait en ramenant avec lui des rebelles fait prisonniers sur son passage[19].
- 20 mars : Le roi accompagne les reines en excursion à Chenonceau et emmène à la chasse son beau-frère le duc de Lorraine[20].
- 21 mars :
- Les trois frères, Coligny, Andelot et le cardinal de Châtillon quittent la cour. Au cours de leur entrevue avec Catherine de Médicis, Andelot fustige le mauvais gouvernement des Guise. Il criait si fort que Catherine dut lui ordonner de parler plus bas[20].
- Le cardinal de Lorraine écrit au pape pour l'informer de la nécessité de réformer l'Eglise de France[21].
- 25 mars : Réception par la cour de l'ambassadeur du dey d'Alger[22].
- 27 mars : Décapitation de Mazères et Raunay.
- 28 mars : Décès du chancelier François Olivier. Jean de Morvillier est appelé à lui succéder mais craignant les difficultés de la tâche, il rejette cette proposition[23].
- 29 mars : Décapitation du baron de Castelnau.
- 31 mars :
- Arrestation du sieur de Vaux, écuyer du prince de Condé. On l'accuse d'avoir facilité la fuite de Maligny. Les Guise faisaient rechercher Maligny partout, seul moyen pour eux de trouver des papiers compromettants pour le prince de Condé.
- Entrée solennelle de François II et Marie Stuart au château de Chenonceau où la reine Catherine donne une fête somptueuse[24].
- Envoi aux parlements d'un texte circulaire par lequel le roi[25]
- énonce sa volonté de réunir un concile national pour réformer l'Eglise de France.
- confirme l'amnistie des protestants faite le 8 mars.
- encourage la répression des séditieux, les prédicateurs, les pamphlétaires et toutes assemblées illicites.
Avril
- 1er avril : Désignation par le roi de Michel de L'Hospital comme chancelier de France. L'Hospital est appelé à regagner la cour au plus vite. Il se trouve alors à Nice auprès de sa protectrice, la princesse Marguerite de France. En son absence, la garde des sceaux est remise à Jean de Morvillier[26].
- Vers le 1er avril : Discours devant la cour, du prince de Condé pour réfuter les accusations portées contre lui au sujet de son implication dans la conjuration d'Amboise[27].
- 6 avril : Le roi quitte Chenonceau pour La Bourdaisière. Il doit passer la semaine sainte à l'abbaye de Marmoutier, appartenant au cardinal de Lorraine[28].
- 18 avril :
- Entrée du roi à Tours.
- Les affaires du prince de Condé sont fouillées alors qu'il s'était absenté de sa chambre. La cour cherchait en vain des preuves écrites de sa culpabilité, seul moyen pour porter un prince du sang en justice[29].
- 23 avril : Retour du roi à Amboise. Il passe une semaine à Chenonceau.
- Fin avril : Fuite du prince de Condé. Le prince avait obtenu du roi l'autorisation de se rendre à l'abbaye de Fontevraud pour visiter sa sœur religieuse. Malgré les invitations que lui adressèrent les Guise, il ne revint pas à la cour[30].
- Publication d'une proclamation de la reine d'Angleterre contre le gouvernement des Guise mais compromettant en France les princes du sang.
Mai
- 4 mai : Départ du roi pour Montbazon et Chinon. Il était invité par le duc et la duchesse de Montpensier à visiter leur résidence à Champigny[31].
- 18 mai : La cour s'installe pendant quelques jours au château de Loches[32].
- vers le 20 mai : Arrivée de Michel de L'Hospital à la cour (il revient de Nice)[33].
- Signature de l'Edit de Romorantin, interdisant les assemblées privées et publiques des protestants pour célébrer leur culte.
- Diffusion de l'Epistre envoiée au Tigre de France, violent pamphlet contre le cardinal de Lorraine[34].
Juin
- 6 juin : Retour du roi à Blois
- 19 juin : Rejet par le parlement de Paris de l'Edit de Romorantin[35].
- 23 juin : Arrestation de Martin Lhomme, maître imprimeur parisien, parce qu'il possèdait parmi d'autres ouvrages compromettants, un exemplaire du Tigre[36].
- 30 juin : Signature des lettres de provision nommant Michel de L'Hospital, chancelier de France (enregistrées le 2 juillet)[37].
- Mission en Guyenne du maréchal de Saint-André envoyé par la cour pour surveiller le roi de Navarre et le prince de Condé[38].
Juillet
- 5 juillet : Enregistrement par le parlement de Paris de l'édit de Romorantin après l'intervention du chancelier de L'Hospital pour lui forcer la main[39].
- 13 juillet : Condamnation à mort par le parlement de Paris de Martin Lhomme. Il est executé par pendaison deux jours plus tard sur la place Maubert (le 15 juillet)[40].
- 22 juillet : Installation de la cour à Fontainebleau.
- De retour d'Italie, le marchal de Brissac est accueilli par la cour à Dampierre chez le cardinal de Lorraine. Il y débarque accompagné d'une cinquantaine de gentilshommes ou de capitaines[41].
- L'amiral de Coligny, en mission en Normandie, fait célébrer publiquement le culte protestant dans son logis, marquant par là une étape supplémentaire dans son engagement religieux[42].
Août
- Début août : Arrivée de Théodore de Bèze à la cour de Nérac. Ce serait sous son influence que Jeanne d'Albret allait les mois suivants se convertir radicalement au protestantisme[43].
- 5 août : Signature de l' « Edit des secondes noces » (obligeant notamment les veuves à répartir équitablement leur héritage aux enfants issus de deux mariages différents).
- 17 aout : Arrivée à la cour du connétable accompagné de ses fils, de son beau-frère le comte de Villars, de ses trois neveux et d'une suite de 800 gentilshommes.
- 20 août : Création par le roi du gouvernement de Touraine-Anjou-Maine et du gouvernement de l'Orléanais-Berry qu'il confie respectivement au duc de Montpensier et au prince de La Roche-sur-Yon[44].
- 21 août : Ouverture de l'assemblée des notables (sans le roi de Navarre, ni le prince de Condé).
- 23 août : Lecture des requêtes des protestants de Normandie déposées par Coligny.
- 26 août : Clôture de l'assemblée des notables.
- Arrêt des executions contre les protestants.
- Décision de réunir les évêques pour décider et préparer la tenue d'un concile national pour la réforme de l'Eglise de France.
- Convocation des Etats Généraux.
- 29 aout : Arrestation de Jacques de La Sague (agent du prince de Condé) qui fait des révélations compromettant les deux princes, Navarre et Condé[45].
- 30 aout :
- 31 aout :
- Départ de Crussol envoyé par le roi auprès du roi de Navarre pour lui commander d'amener son frère le prince de Condé à la cour.
- Convocation du ban et de l'arrière-ban ; ordre est donné aux gouverneurs et aux officiers royaux de rejoindre leur poste, exception faite pour le duc de Guise et le connétable appelés à demeurer à la cour pour conseiller le roi ; levées d'hommes, recrutement des mercenaires à l'étranger et redistribution des compagnies d'ordonnance sur le territoire[48].
Septembre
- 2 septembre : Le connétable s'absente de la cour pendant quelques jours. Il se rend chez lui à Chantilly[49].
- 3 septembre :
- La cour quitte Fontainebleau où elle devait initialement rester plusieurs mois. L'ampleur de la sédition protestante et la recherche d'un air plus pur pour la reine Marie Stuart qui se croit enceinte la font se déplacer en région parisienne. Le duc de Lorraine prend congé du roi[50].
- Le cardinal de Bourbon est envoyé par le roi auprès de ses deux frères, Navarre et Condé pour leur transmettre l'ordre de venir sans délai se justifier auprès de lui.
- nuit du 4-5 septembre : Tentative ratée d'un coup de force protestant sur Lyon. L'entreprise est menée par Maligny, contact du prince de Condé.
- 10 septembre : Arrivée du roi à Saint-Germain-en-laye[51].
- mi-septembre : Participation du roi et de la reine de Navarre (avec leur fils, le futur Henri IV) à la messe donnée par le cardinal de Bourbon au couvent des cordeliers à Nérac.
- 15 septembre : Arrestation à Paris de Robert de La Haye, conseiller au parlement et homme d'affaires du prince de Condé[52].
- 19 septembre : Retour de Crussol à la cour. Il annonce l'arrivée prochaine du roi de Navarre et du prince de Condé[53].
- 20 septembre : Arrivée à Lyon du maréchal de Saint-André, gouverneur du Lyonnais. Il prend les jours suivants des mesures de rétorsion extrêmement sévères qui suscitèrent de la part des lyonnais de vives protestations[54].
- 21 septembre : Arrivée à la cour d'un envoyé extraordinaire de Philippe II d'Espagne en réponse à la demande d'aide faite par la France pour mater la rebellion[55].
- 22 septembre : Interrogatoire à Saint-Germain-en-Laye de Robert de La Haye arrêté quelques jours plus tôt à Paris[56].
- 28 septembre :
- Retour du cardinal de Bourbon à la cour[57].
- Installation du roi, de la reine et des Guise au couvent des dominicaines de Poissy.
- 29 septembre : Assemblée générale des chevaliers de l'ordre de Saint-Michel à Poissy. L'ambassadeur anglais Throckmorton provoque un scandale à la messe en refusant de s'incliner pendant l'eucharistie[58].
- Mouvement de révoltes en province. Les sympathisants du calvinisme continuent de s’assembler et se saisissent d’édifices pour célébrer leur culte. À l’automne, l’armée royale entre en campagne pour les empêcher de s’assembler et les forcer à restituer les édifices : le comte de Villars, lieutenant-général du gouverneur, opère en Languedoc. Il force les ministres à fuir dans la montagne, rétablit le culte catholique et frappe de lourdes amendes ceux qui participent aux réunions.
Octobre
- 2 octobre :
- Signature des lettres patentes transférant de Meaux à Orléans le siège des Etats généraux convoqués pour le mois de décembre[59].
- Mariage en présence de la cour à Saint-Germain-en-laye, de François Ier, duc de Nevers et de Marie de Bourbon[60].
- 4 octobre : Mariage à la cour d'Antoine de Croy, comte de Porcien et de Catherine de Clèves (12 ans), fille du duc de Nevers[61].
- Vers le 4 et 5 octobre : Déclaration de guerre faite par le roi aux rebelles, face aux membres du conseil et aux chevaliers de l'ordre présents à la cour. Tous prêtent serment de fidélité au roi. Le cardinal de Bourbon implore en larmes la clémence pour ses frères. Le roi lui répond : « S'ils se conduisent bien, je les traiterais comme mes parents, sinon je les châtierais ». Il interpelle aussi la reine Catherine : « Vous aussi ma mère, vous serez de cette guerre »[62].
- 7 octobre : Le connétable quitte la cour pour se rendre chez lui à Chantilly. On le dit assez contrarié par le comportement cassant et irascible du jeune roi[63].
- 10 octobre : Le roi couche au château de Madrid[64].
- 11 octobre : Entrée du roi à Paris.
- 18 octobre : Entrée du roi à Orléans. Il s'installe à l'hôtel Groslot, la maison de Jérôme Groslot, bailli d'Orléans que la cour soupçonne de vouloir livrer la ville aux protestants[65].
- Vers le 30 octobre : Entrée du roi de Navarre et du prince de Condé à Orléans. Le cardinal de Bourbon, le prince de La Roche-sur-Yon, son fils le marquis de Beaupréau et le prince dauphin se sont déplaçés à leur rencontre pour les accueillir[66].
- 31 octobre : Arrestation du prince de Condé sur l'ordre du roi[67].
Novembre
- 1er novembre : Arrestation à Orléans de plusieurs officiers de justice dont Jérôme Groslot, dans la maison duquel le roi s'était installé.
- Vers le 2 novembre : Arrestation de Madeleine de Mailly, dame de Roye, belle-mère du prince de Condé et grande dame de la cour, accusée d'avoir caché pendant quelques jours Maligny. Elle est emmenée au château de Saint-Germain-en-Laye[68].
- 7 novembre : Arrivée à la cour de Renée de France, grande-tante protestante du roi.
- 13 novembre : Début de l'instruction judiciaire contre le prince de Condé. Il est interrogé par le chancelier Michel de l'Hospital et des commissaires du parlement de Paris (parmi lesquels Christophe De Thou).
- 16 novembre :
- Condamnation à mort de Jérôme Groslot. Celui-ci devait parvenir à s'évader la veille de son exécution prévue le 17[69].
- De retour de chasse dans les environs d'Orléans, le roi ressent un mal de tête.
- 17 novembre :
- Le roi touche les écrouelles à l'église Saint-Aignan.
- Début de la maladie du roi. Alorsqu'il assiste aux Vêpres en la chapelle du monastère des Jacobins, il tombe en syncope.
- 26 novembre : Condamnation à mort du prince de Condé par une cour de justice composée par les Guise (information donnée par des sources favorables aux protestants). L'arrêt semble n'avoir jamais été signé[70].
Décembre
- 2 décembre : Mort de l'archevêque de Vienne, Charles de Marillac. Après ses prises de position à l'assemblée de Fontainebleau, les Guise l'avaient écarté de la cour.
- 3 décembre : Procession générale à Orléans pour la guérison du roi. Toute la cour y participe, y compris le roi de Navarre.
- 5 décembre : Mort de François II vers les 10 h du soir. Charles IX lui succède comme roi de France (il régnera jusqu'en 1574)[71].
- 7 décembre : Arrivée du connétable à Orléans.
- 8 décembre : Transfert du cœur de François II dans la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Le roi et son frère le duc d'Orléans reçoivent du roi de Navarre le collier de l'ordre de Saint-Michel.
- 10 décembre : Mort tragique du marquis de Beaupréau fils unique du prince de La Roche-sur-Yon. Il avait fait une chute au cours d'un tournoi et avait été piétiné par son cheval. Il n'avait que quatorze ans et fut pleuré par la cour.
- 13 décembre : Ouverture des États généraux, à Orléans.
- 17 décembre : Arrivée à la cour de l'abbé Niquet porteur de la bulle et des brefs du pape annonçant la réouverture du concile de Trente[72].
- 20 décembre : Libération du prince de Condé.
- Vers le 23 décembre : Mort du vidame de Chartres à l'hôtel des Tournelles où on l'avait transféré quelques jours auparavant, du fait de sa maladie. Il était incarcéré à la la Bastille depuis plus de trois mois[73].
- 24 décembre : Le prince et la princesse de Condé quittent Orléans. Ils se retirent à Ham (Picardie).
- 27 décembre : Paul de Foix obtient du roi des lettres patentes ordonnant au parlement de Paris la révision de son procès[74].
Notes et références
- Frank Lestringant, Le Brésil d'André Thevet : les singularités de la France antarctique (1557), Editions Chandeigne, 1997 (ISBN 9782906462311) [présentation en ligne]
- Tome second, Paris, Adolphe Labitte, 1881-1886, p. 86-88. Alphonse de Ruble, Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret, suite de Le mariage de Jeanne d'Albret,
- Alphonse de Ruble, op. cit, p. 89.
- Paul de Foix à la mercuriale de 1559, son procès, ses idées religieuses », in Mélanges d'archéologie et d'histoire, année 1939, tome 56, p. 424 Noël Didier, «
- La démission de Coligny est acceptée entre le 13 et le 20 janvier 1560. Les Guise n'ont pas satisfait le désir de Coligny de voir le prince de Condé lui succéder à la tête de ce gouvernement. Jules Delaborde, Gaspard de Coligny, amiral de France, Paris, Sandoz et Fischbacher, 1879-1882, p. 413. C'est la reine Catherine qui vraisembablement a permis la nomniation de Brissac. Les historiens protestants ont préféré y voir dans cette nomination, la main des Guise qui cherchaient à s'attacher Brissac. Charles Marchand, Charles Ier de Cossé, comte de Brissac et maréchal de France, 1507-1563, Paris, E. Champion, 1889, p. 473. Brissac ne devait revenir d'Italie qu'en juin.
- Le traité de Cateau-Cambrésis (2 et 3 avril 1559), Paris, Éditions Labitte & Émile-Paul, 1889, p. 223 et Ch. Rahlenbeck, Metz et Thionville sous Charles-Quint, Paris, Sandoz et Fischbaker, 1881, p. 343-345. Alphonse de Ruble,
- Lucien Romier, La Conjuration d'Amboise. L'aurore sanglante de la liberté de conscience, le règne et la mort de François II, Paris, Librairie académique Perrin et Cie, 1923, p. 93.
- L'amiral se trouvait alors chez lui à Châtillon-sur-Loing. Lucien Romier, op. cit, p. 79 et 89 et Liliane Crété, Coligny, Paris, Fayard, 1985, p. 145.
- Lucien Romier, op. cit, p. 93.
- Lucien Romier, op. cit, p. 93 et Liliane Crété, Coligny, Paris, Fayard, 1985, p. 145.
- Château-Renault reste inconnu des historiens. C'est de là que La Renaudie devait donner les derniers ordres et non loin de là, qu'il devait mourir. Lucien Romier, op. cit, p. 85-86. L'endroit probablement situé non loin de
- Lucien Romier, op. cit, p. 96.
- Lucien Romier, op. cit, p. 97-100.
- Sur la réception du rapport envoyé par Sancerre. L'alarme entraîna une contre-attaque immédiate de la cour alors que les rebelles du secteur ouest n'avaient pas encore terminé de rassembler leurs troupes éparpillées un peu partout dans la région (Lucien Romier, op. cit, p. 104-115).
- Tome second, Paris, Adolphe Labitte, 1881-1886, p. 167-169. Le baron de Castelnau était censé avec La Renaudie pénétrer dans le château et prendre le roi en otage. La Renaudie était semble t-il arrivé trop tard pour le secourir quand il était assiégé dans Noizay. L'expédition de Nemours à Noizay est parfois, selon les sources, datée au 16 mars. Alphonse de Ruble, Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret, suite de Le mariage de Jeanne d'Albret,
- Maligny, agent du prince de Condé avait été envoyé à Amboise pour préparer la venue de son maître. Alphonse de Ruble, op. cit, p. 203-203.
- Lucien Romier, op. cit, p. 103-107 et Liliane Crété, Coligny, Paris, Fayard, 1985, p. 145.
- Lucien Romier, op. cit, p. 166.
- Lucien Romier, op. cit, p. 115 et Alphonse de Ruble, op. cit, p. 187.
- Lucien Romier, op. cit, p. 117.
- Lucien Romier, op. cit, p. 153 et 157.
- Lucien Romier, op. cit, p. 123.
- G. Baguenault de Puchesse, Jean de Morvillier, évêque d'Orléans, garde des sceaux de France, 1506-1577, Genève, Slatkine - Megariotis reprints, 1977, p. 118-119. En donnant la date du 30 mars, l'auteur se trompe dans la date de décès du chancelier Olivier. L'erreur a été corrigée par les ouvrages qui l'ont suivi depuis.
- Alphonse de Ruble, op. cit, p. 208-209.
- Lucien Romier, op. cit, p. 153-157 ; 167.
- Bibliothèque de l'École des chartes, tome 151 (volumes 1 à 10), Librairie Droz, 1993. Lucien Romier évoque l'incertitude de cette date et propose plutôt la date du 31 mars (Lucien Romier, op. cit, p. 181). Loris Petris, Michel de L'Hospital, La plume et la tribune : Michel de L'Hospital et ses discours (1559-1562), Librairie Droz, 2002, p. 16 ; G. Baguenault de Puchesse, op. cit, p. 120 ; la Société de l'École des chartes,
- Il s'agit de la scène au cours de laquelle le prince de Condé se dit prêt à défendre son honneur par un duel avec celui qui persisterait à l'accuser. Lucien Romier, op. cit, p. 124-125 et Alphonse de Ruble, op. cit, p. 211. Ruble donne la date du 3 mars mais Romier démontre pourquoi il se trompe.
- Lucien Romier, op. cit, p. 127.
- Les Guise avait également lancé en vain des recherches pour retrouver Maligny, son agent. Romier, op. cit, p. 129.
- Alphonse de Ruble, op. cit, p. 215-216.
- Romier, op. cit, p. 128.
- Jusqu'au 23 mai. Romier, op. cit, p. 128.
- Romier, op. cit, p. 181.
- Sa date de rédaction et de son impression est totalement inconnue, mais se situe entre les évènements d'Amboise et l'arrestation le 23 juin d'un libraire qui l'avait en sa possession. Charles Read, Le Tigre de 1560, Paris, Académie des bibliophiles, 1875, p. 139.
- Loris Petris, La plume et la tribune. Michel de L'Hospital et ses discours (1559-1562), Genève, Droz, 2002, p. 20.
- Charles Read, op. cit, p. 17.
- Loris Petris, op. cit, p. 16.
- Bordeaux, les deux princes se laissèrent rencontrer par le maréchal au Mas-d'Agenais. Ruble, op. cit, p. 309-310. Après l'avoir fui à
- Loris Petris, op. cit., p. 20.
- Plusieurs personnes avaient été arrêtées en même temps que lui, dont sa femme et ses aides. Charles Read, Op. cit, p. 17.
- Si Brissac fait son retour en France en juin 1560, ce n'est seulement que début juillet, que la cour se trouve à Dampierre. Brissac ramenait également avec lui les banquiers et marchands créditeurs de l'armée. Charles Marchand, Charles Ier de Cossé, comte de Brissac et maréchal de France, 1507-1563, Paris, E. Champion, 1889, p. 475-478.
- Jules Delaborde, Gaspard de Coligny, amiral de France, Paris, Sandoz et Fischbacher, 1879-1882, p. 460.
- Genève à la fin de l'année. Paul-F. Geisendorf, Théodore de Bèze, Genève, éd. Labor et Fides, 1949, p. 120. Théodore de Bèze était de retour à
- Jean Duquesne, Dictionnaire des gouverneurs de province, Éd. Christian, Paris, 2003, p. 19.
- Alphonse de Ruble, Antoine de..., op. cit., p. 322-327.
- Un document compromettant signé de sa main avait été trouvé sur Jacques de La Sague. Voir Alphonse de Ruble, Antoine de..., op. cit., p. 325 et 328.
- Sylvie Daubresse, Le parlement de Paris ou la voix de la raison : (1559-1589), Genève : Droz, 2005, p. 77 et Noël Didier, Paul de Foix..., op. cit., p. 426
- Romier, La conjuration... , op. cit., p. 233-234.
- Il retrouvera le roi quelques jours plus tard à Saint-Germain-en-Laye (L. Romier, op. cit, p. 236).
- Montceaux. Lucien Romier, La conjuration..., op. cit., p. 234-236. Le roi passa par Vincennes et la reine-mère par son chateau de
- Lucien Romier, La conjuration..., op. cit., p. 235-236.
- Présentation en ligne. Il devait être ultérieurement innocenté (Alphonse de Ruble, Antoine de..., op. cit., p. 334). Sur ce personnage, voir la note infra, ainsi que la notice biographique dans Jean Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, Librairie Droz, 1994, p. 106.
- Lucien Romier, La conjuration..., op. cit., p. 241.
- Lucien Romier, La conjuration..., op. cit., p. 238.
- Romier, La conjuration..., op. cit., p. 246.
- Présentation en ligne Le procès-verbal de son arrestation est publié dans Louis Paris, Négociations, lettres et pièces diverses relatives au règne de François II, tirées du portefeuille de Sébastien de l'Aubespine, éveque de Limoges, Paris, imprimerie royale, « Collection de documents inédits sur l’histoire de France », 1841, p. 568.
- Lucien Romier, La conjuration..., op. cit., p. 242.
- L'assemblée a lieu à Poissy, car le château de Saint-Germain ne possède pas de salle suffisamment grande. Sur cet évènement, voir Lucien Romier, La conjuration..., op. cit., p. 242, ou Alphonse de Ruble, Antoine de..., op. cit., p. 331-332
- Lucien Romier, op. cit, p. 243.
- Jules Delaborde, « Antoine de Croy, prince de Porcien », in Bulletin historique et littéraire de la Société de l'histoire du protestantisme français, tome XVII, Paris, 1869, p. 136 ; et Ariane Boltanski, Les Ducs de Nevers et l'État royal : Genèse d'un compromis (ca 1550 - ca 1600), Genève, Droz, collection « Travaux Humanisme Renaissance », 2006, p. 27.
- Jules Delaborde, op. cit., p. 130-134.
- Lucien Romier, op. cit, p. 243-244.
- Il avait en vain plaidé la cause du vidame de Chartres. La reine-mère avait elle-même essuyé l'humeur autoritaire de son fils. Voir Lucien Romier, op. cit, p. 245.
- Lucien Romier, op. cit, p. 246.
- Alphonse de Ruble, op. cit., p. 394-395. Louis Paris, Négociations, lettres et pièces diverses relatives au règne de François II, tirées du portefeuille de Sébastien de l'Aubespine, éveque de Limoges, Paris, imprimerie royale, « Collection de documents inédits sur l’histoire de France », 1841, p. 583.
- Désaccord des historiens sur la date. Voir Alphonse de Ruble, op. cit., p. 397. Lucien Romier fait entrer les princes à la date du 31. Voir Lucien Romier, op. cit, p. 268.
- prince de Gonzague. Voir Lucien Romier, op. cit, p. 269. Le détail de cette arrestation nous est connu par la correspondance du
- Lucien Romier, op. cit., p. 270. Ancienne première dame de la reine Eléonore, elle est aussi la sœur de l'amiral de Coligny et la nièce du connétable. Voir Rosine A. Lambin, Femmes de paix : la coexistence religieuse et les dames de la noblesse en France, 1520-1630, Éditions L'Harmattan, 2003, p. 233.
- Le roi était sorti de la ville pour ne pas être présent à l'exécution. Alphonse de Ruble, op. cit., p. 404. Voir également Louis Paris, op. cit., p. 733.
- Alphonse de Ruble, op. cit, p. 429.
- Jean Baptiste Honoré Raymond Capefigue, Catherine de Médicis mère des rois François II, Charles IX et Henri III, Amyot, 1856 [présentation en ligne]
- Lucien Romier, op. cit, p. 261.
- Ecole nationale des chartes, Testament de François de Vendome, vidame de Chartres », in Bibliothèque de l'Ecole nationale des chartes, Paris, 1849, tome premier, p. 336.
- Noël Didier, op. cit, p. 428.
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