- Économie de Singapour
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République de Singapour
Indicateurs économiquesMonnaie Dollar de Singapour (SGD) Année fiscale 1er avril - 31 mars Organisations internationales OMC APEC Statistiques Produit intérieur brut (parité nominale) 182,23 milliards $ (2009) (Fonds monétaire International) Produit intérieur brut en PPA 243,2 milliards $ (2009) Rang pour le PIB en PPA 45e (2009) Croissance du PIB -1,3 % (2009) PIB par habitant en PPA 52 200 $(2009) PIB par secteur agriculture : 0% (2009)
industrie : 27,6% (2009)
services : 72,4% (2009)Inflation (IPC) 0,2% (2009) Pop. sous le seuil de pauvreté Indice de développement humain (IDH) 25e (2003) Population active 3,03 millions (2009) Population active par secteur agriculture : 0 % (2008)
industrie : 23,8 % (2008)
services : 76,2 % (2008)Taux de chômage 3% (2009) Principales industries Commerce extérieur Exportations 274,5 milliards $ (2009) Biens exportés Principaux clients Hong Kong 11,57 %, Malaisie 11,47 %, Chine 9,76 %, Indonésie 9,67 %, États-Unis 6,57 %, Corée du Sud 4,65 %, Japon 4,56 %(2009) Importations 240,5 milliards $ (2009) Biens importés Principaux fournisseurs États-Unis 11,88 %, Malaisie 11,61 %,Chine 10,56 %, Japon 7,63 %, Indonésie 5,8 %, Corée du Sud 5,72 %, Taïwan 5,22 % (2009) Finances publiques Dette publique 113,1 % du PIB (2009) Dette extérieure 19,2 milliards $ (2009) Recettes publiques 21,29 milliards $ (2009) Dépenses publiques 24,14 milliards $ (2009) Déficit public Aide au développement Sources :
https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/sn.html#Econ
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unismodifier L'économie de Singapour est une économie libre de marché très développée et prospère dans lequel l'État est directement impliqué dans la gestion de grands groupes industriels et commerciaux. L'environnement des affaires singapourien est très ouvert et comporte peu de corruption (cet État se place régulièrement au 4e ou 5e rang mondial de l'indice de perceptions de la corruption), de même que des prix stables et un des produits intérieurs bruts les plus élevés. Le Wall Street Journal considère Singapour comme la deuxième économie la plus libre du monde derrière celle de Hong Kong[1].
La croissance du PIB y est très forte depuis son indépendance en 1965 : environ 9 % par an en moyenne. Alors que cette cité-État était alors une nation pauvre du tiers-monde, elle a dépassé la France en termes de PIB par habitant juste avant la fin du XXe siècle. Les principales sources de devises du pays proviennent essentiellement des exportations.
Totalement dépourvu de ressources naturelles et agricoles, Singapour est redevenu, en 2008, le premier port du monde, devant le port de Shanghai, la deuxième place financière d'Asie (après le Japon), et le 3e raffineur du monde[2].
Le capitalisme libéral est social : 93 % des ménages sont propriétaires de leur logement grâce à un système original qui les met à l'abri de la pression immobilière d'un pays surpeuplé.
Sommaire
Historique
La fortune de Singapour s'est bâtie d'abord sur le commerce d'entrepôts. Sa situation géographique à l'embouchure du détroit de Malacca lui a conféré dès la période coloniale un rôle incontournable de plate-forme commerciale de redistribution entre l’Empire des Indes et l’Extrême-Orient. Pendant l'entre-deux guerres, Singapour est le centre d'exportation de l’étain et du caoutchouc de Malaisie. Les années 1950 demeurent dominées par le commerce et les activités liées à la base navale de la Royal Navy qui, jusqu'à son évacuation en 1971, concourt à plus de 20 % du PIB.
Depuis l'indépendance, la cité-État a connu une réussite économique spectaculaire (la croissance aura été de 9 % par an en moyenne) sous la férule d'un État « développeur », directement impliqué dans la gestion de grands groupes industriels et commerciaux (les Government Linked Companies, ou GLC) notamment par le biais des fonds souverain Government of Singapore Investment Corporation (GIC) et Temasek Holdings qui lui permit d'être considéré comme un des quatre dragons asiatique.
Le PNB par habitant, qui était en 1965 inférieur à celui des Philippines, est désormais équivalent à celui de la France.
L'État a d'abord donné la priorité aux industries à forte utilisation de main-d'œuvre et a favorisé les investissements étrangers, afin de résorber les problèmes sociaux liés au chômage. La première usine de semi-conducteurs s'installe en 1967, marquant le début de l'expansion de l'industrie électrique et électronique.
En 1967, elle devient un des cinq membres fondateurs de l'association des nations de l'Asie du Sud-Est, une zone de libre-échange qui prend de plus de plus d'importance au fil des années.
À partir de la fin des années 1970, la politique industrielle est orientée vers des productions à haute valeur ajoutée et forte intensité capitalistique, comme le raffinage. En 1980 est installée la première unité de production de disques durs informatiques, dont Singapour devient le premier producteur mondial. L'activité des services bancaires et financiers, qui représentent 25 % du PIB, est encouragée, afin de faire de Singapour le point d'ancrage des investissements étrangers en Asie du sud-est, et le prestataire de services financiers de la région.
À partir des années 1990, face à la concurrence croissante de la Chine, les autorités donnent la priorité aux industries pharmaceutiques, aux services, aux technologies de l'information et de la communication, à la recherche et développement. Singapour cherche aussi à diminuer ses coûts de production par le développement de solidarités avec ses voisins, illustré par la création en 1989 du « triangle de croissance » Singapour - Johore (Malaisie) - Riau (Indonésie). Mais à la fin des années 1990, certaines entreprises internationales commencent à quitter Singapour, qui devient moins compétitif, incitant les autorités à prendre des mesures de réduction des coûts salariaux et des taxes sur les entreprises à l'occasion de la crise asiatique de 1997.
Aujourd'hui, en dehors du commerce et de la finance, l’électronique (53% de la valeur ajoutée), les industries pétrolière (17 % de la valeur ajoutée) et chimique (8% de la valeur ajoutée) dominent l'économie. Le commerce extérieur, qui représente 3 fois le PIB, est soutenu par des infrastructures de qualité : un aéroport ultra moderne, le premier port mondial en termes de trafic de conteneurs, des moyens de communication performants et bon marché. Une industrie de l'armement s'est développée depuis les années 1990; elle conçoit du matériel moderne (blindés légers, armes individuelles et collectives) pour les forces nationales et a un petit succès à l'exportation
L'île-État est très ouverte aux investissements directs étrangers (IDE). Elle est la 3e destination des IDE en Asie, après la République populaire de Chine et la Corée du Sud. Près de 80 % des investissements dans l'industrie manufacturière en 2000 provenaient de l'étranger, dont la moitié des États-Unis.
Les investissements singapouriens à l'étranger se réorientent en dehors de l'Asie depuis la crise de crise économique asiatique de 1997, avant celle-ci, Singapour investissait en priorité sur ce continent, principalement par le biais de consortiums d'entreprises et la création de parcs industriels.
Suite à la crise économique de 2008-2010, son PNB s'était contracté de 2% en 2009, mais on prévoit une hausse de 13 à 15% en 2010[3].
Politique fiscale
Singapour applique des taux d'imposition très bas avec 20 % pour la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, 18 % sur les bénéfices des sociétés et aucun impôt sur les plus-values. La taxe sur la valeur ajoutée est de 7 %.
Le budget de l'État ne représente en 2006 que 15 % du PIB. La dette publique représente environ actuellement plus de 100 % du PIB, mais la dette publique extérieure est nulle.
Principaux indicateurs économiques 2006 (et 2004 quand indiqué)
- Monnaie : Dollar de Singapour (SGD)
- Taux de change : 1 USD = 1,6372 SGD, 1 Euro = 2,13 SGD (31/05/08)
- PIB : 131,6 milliards USD
- PIB/hab : 31 400 US$
- Taux de croissance du PIB réel : 7,9 %
- Balance courante : 44.8 Mds USD
- Inflation : 1 %
- Taux de chômage total : 3,1 %
- Dette extérieure (brute) : 187,7 Mds USD (3e trimestre 2004)
- Dette publique : 24,3 Mds USD
- Réserves en devises : 96,3 Mds USD (112,8 Mds USD fin 2004)
Commerce international
Le commerce international est vital pour Singapour. Elle a signé depuis l'an 2000 des accords de libre-échange pour abaisser ou abolir les droits de douanes avec de nombreux pays au niveau bilatéral et multilatéral[5].
Accords de libre-échange et douaniers
Partenaire Accord Abréviation Conclusion Signature Effectif Nouvelle-Zélande Agreement between New Zealand and Singapore on a Closer Economic Partnership ANZSCEP 18 août 2000 14 novembre 2000 1er janvier 2001 Association européenne de libre-échange Agreement between the EFTA States and Singapore EFTA-Singapore FTA 11 avril 2002 26 juin 2002 1er janvier 2003 Japon Agreement between Japan and the Republic of Singapore for a New-Age Economic Partnership JSEPA Octobre 2001 13 janvier 2002 30 novembre 2002 Australie Singapore-Australia Free Trade Agreement SAFTA November 2002 17 février 2003 28 juillet 2003 États-Unis United States-Singapore Free Trade Agreement USSFTA 19 novembre 2002 6 mai 2003 1er janvier 2004 Jordanie Singapore Jordan Free Trade Agreement SJFTA 29 avril 2004 16 mai 2004 22 août 2005. Inde India-Singapore Comprehensive Economic Cooperation Agreement CECA 29 juin 2005 29 juin 2005 Brunei Trans-Pacific Strategic Economic Partnership Agreement Trans-Pacific SEP Août 2005 1er janvier 2006 Chili 18 juillet 2005 Nouvelle-Zélande 18 juillet 2005 Inde India - Singapore Comprehensive Economic Cooperation Agreement India-Singapore CECA Novembre 2004 29 juin 2005 1er août 2005 Corée du Sud Korea-Singapore Free Trade Agreement KSFTA 28 novembre 2004 4 août 2005 2 mars 2006 Panamá Panama-Singapore Free Trade Agreement PSFTA Avril 2005 1er mars 2006 Pérou Peru-Singapore Free Trade Agreement PesFTA Septembre 2007 29 mai 2008 1er août 2009 République populaire de Chine China-Singapore Free Trade Agreement CSFTA 3 septembre 2008 23 octobre 2008 1er janvier 2009 Principaux postes du commerce extérieur
En 2004, les importations représentent 164 milliards de dollars US et les exportations 180 milliards soit une balance excédentaire de 16 milliards.
- Exportations (en % des exportations totales) :
- Réexportations : 45,1 %
- Produits pétroliers réexportés : 1,1 %
- Exportations domestiques : 54,9 %
- Produits pétroliers : 11,1 %
- Produits chimiques, médicaux et pharmaceutiques : 9,5 %
- Équipements de bureaux : 10,7 %
- Équipements électriques et générateurs : 10,9 %
- Importations (en % des importations totales) :
- Produits pétroliers : 15 %
- Équipements électriques : 27,8 %
- Équipements de bureaux : 9,6 %
- Équipements de télécommunication : 6,7 %
Références
- http://www.heritage.org/research/features/index/country.cfm?id=Singapore Index of Economic Freedom 2006
- http://aapa-ports.org/Industry/content.cfm?ItemNumber=900 American Association of Ports Authorities
- (fr) Singapour, champion du monde de la croissance, Arnaud Ronier, Le Figaro, 9 aout 2010
- (en) Port Operator Buys a Stake in Big Rival
- (en) Welcome to Singapore FTA Network
Liens externes et sources
Catégories :- APEC
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