Yezidi

Yezidi

Yézidisme

Groupe de Yezidis dans le djebel de Sinjar, à l'Ouest de Mossoul (frontière irako-syrienne) vers 1920

Le yézidisme est un syncrétisme, c'est-à-dire une religion dont la doctrine ou les pratiques sont un mélange d'éléments pris dans différentes croyances[1].

Les yezidis, appelés également yazidi (Êzidîtî ou Êzidî en kurde, يزيدي ou ايزيدي en arabe) constituent une petite minorité religieuse de langue kurde d'environ cent mille membres vivant principalement dans les régions de Mossoul en Irak, d'Alep en Syrie mais aussi en Turquie, en Iran, en Arménie et en Géorgie.

De tradition essentiellement orale, les fidèles de cette religion monothéiste discrète, sinon secrète[1], sont appelés « adorateurs du diable » par les musulmans[2]. Il adorent en fait Malek Taous, littéralement « l'ange-paon », créature bienfaisante à qui Dieu aurait confié la direction du monde après avoir achevé la création. En fait, cet oiseau aurait été choisi pour être le représentant de Satan sur Terre car il est le plus éloigné phonétiquement du nom Satan, qu'il est interdit de prononcer dans cette religion[3]. Les yezidis honorent aussi leur fondateur supposé, le cheikh Adi ibn Mustafa, mort en 1160, et se rendent chaque année en pèlerinage sur sa tombe à Lalesh. L'enseignement comme le culte, pour autant qu'on puisse le savoir précisément, reposent sur deux livres sacrés, le Livre noir et le Livre de la révélation[1].

Les yezidis, comme les druzes, croient en la métempsycose. Ils semblent avoir pris des éléments de leur culte à différentes religions environnantes : le dualisme entre le bien et le mal aux zoroastriens, le baptême et la cène aux chrétiens et les règles alimentaires aux juifs[1]. Leur organisation est de nature théocratique, le prince des yezidis porte le titre de Mirza Beg.

Sommaire

Origines discutées du nom Yezidi

Melek Ta'us symbolisé par un paon

L’origine du nom même de yezidi est débattue. Selon certains yezidis, il viendrait de Yazid, nom du calife Omeyyade Yazid ibn Muawiya

Les yezidis adorent Melek Ta'us symbolisé par un paon. Ce culte rend vraisemblable le fait que le nom de Yazidi ne provient pas de celui du calife omeyyade, Yazid ibn Muawiya, mais du mot persan ized qui signifie « ange » ou « l’être suprême » [1].

Description de la croyance yezidie

Les spécialistes des religions [1] soulignent le syncrétisme religieux dont est issu le yezidisme. La cosmogonie yezidie a de troublantes similitudes avec les religions de l'ancien Iran : les religions prézoroastriennes, puis zoroastriennes du VIIe siècle au IVe siècle av. J.-C., grâce notamment à la présence de nombreux Kurdes de la vieille foi et à l'isolement de la vallée de Lalish. Au Ier siècle, le christianisme arrive en Perse, dont la tradition attribue l’évangélisation à saint Thomas. Des monastères sont construits, dont celui d’Icho Sabran. Au VIIe siècle, l’islam conquiert toute la région et s’il respecte les gens du livre, il convainc les zoroastriens, dont une partie se convertit, une autre fuit. Les adeptes du culte de Yazid, proscrits par le calife omeyyade pour l’assassinat du fils d’Ali, se replient autour de Mossoul, parmi les Kurdes. Leur origine, leur histoire et leurs pratiques religieuses sont encore méconnues.

Au XIIe siècle, cheikh Adi, maître soufi, s'installe à Lalish et y enseigne ses préceptes auprès de la population yezidie. Adi serait un descendant du calife omeyyade Marwân Ier et, par cette prestigieuse lignée, reçoit un accueil bienveillant auprès des Kurdes adorateurs de Yazid, le calife omeyyade tant honni. Adi y fonde l'ordre soufi des Adawiya, dont une branche, dans la vallée de Lalish, près de Mossoul, adapte ses caractéristiques musulmanes au yezidisme. La tombe d'Adi, dans le monastère d’Icho Sabran, est depuis lors le centre du pèlerinage des yezidis. Le yezidisme aurait connu sa plus haute période du XIIe au XIVe siècle, et son déclin est daté du XVIe siècle, époque où les Ottomans imposent le sunnisme dans la région.

Tombeau d'Adi à Lalish

Adi (1073-1162) est la figure centrale du yezidisme. Il étudia à Bagdad avant de se retirer dans l’actuel Kurdistan. Ses enseignements accentuent l’aspect expérimental, émotionnel et mystique de la foi, et ont été mariés aux syncrétismes religieux riches et complexes pratiqués localement. Les spécialistes[réf. nécessaire] considèrent que le yezidisme est un savant mélange de mazdéisme, de paganisme prézoroastrien, de zoroastrisme, de manichéisme, de nestorianisme de judaïsme, d’islam, de soufisme, voire même de chamanisme.

Le flou concernant ce que sont réellement les Kurdes, nom générique donné aux nomades, a contribué à assimiler les nomades adeptes du yézidisme à une secte mystérieuse, incontrôlable, donc dangereuse. La tradition orale de cette croyance est un des principaux facteurs qui jouèrent en sa défaveur aux yeux des musulmans. Ceux-ci, ne reconnaissant comme leurs égaux que les Gens du Livre, voyaient d’un mauvais œil ces communautés rebelles et païennes. Or, les Yézidis ne sont pas des disciples d’une tradition religieuse uniquement orale : deux livres sacrés serviraient de bases à leurs lois et rites. Certains chercheurs[réf. nécessaire] mettent cependant en doute l’existence de tels livres.

Le yézidisme s’adapte aux conditions de temps et de lieu. Il n’existe en effet pas de forme officielle du yézidisme, pas de clergé, encore moins de califat. Chaque cheikh est un guide au sens élargi du terme : il décide des interdits, des tabous, des préceptes à suivre. Il est probable que certains guides ne se réfèrent même pas aux livres sacrés, d’où il ressort qu’à chaque communauté yézidite correspond une forme différente de yézidisme.

Les livres saints du yézidisme

Le Mechef Rech, ou Livre Noir, attribué au Cheikh Adi, décrit la cosmogonie yezidite, l'origine de l'humanité, l'histoire de la secte et les interdits.

Le Kitab el-Jelwa, ou Livre de la Révélation, attribué à son arrière-petit-neveu Cheikh Hassan, proclame la souveraineté et l'omnipotence de Melek Tawous.

Certains[réf. nécessaire] pensent que ces textes sont des recueils récents de récits traditionnels, et non des textes "historiques". Selon le Mechef Rech, Dieu a créé le monde, les quatre éléments, Adam et Ève, etc., à partir d’une Perle issue de son essence divine. Il est secondé dans son œuvre par sept anges, dont le premier, le chef de tous les anges, est Azazil dit Melek Tawus, l’ange-paon.

Enfin, le livre relate que le dernier combat de Gog et Magog sonnera la fin du monde. Issu du dualisme zoroastrien, Dieu et Melek Tawus se partagent les deux tâches primordiales : le premier est le créateur du monde, le second son préservateur, le garant de son harmonie. L’un représente le principe central et passif, l’autre le principe actif.

Ces livres décrivent les nombreux rites à observer. Les interdits, variés et variables, sont étroitement liés au respect des dieux et des quatre éléments. Il est ainsi interdit de manger de la laitue (khas) à cause de l’homonymie avec le nom de l’une de leurs prophètes Khassa, et du coquelet par respect pour l’ange-paon. Il est tabou d’uriner debout et de cracher afin de ne pas offenser l’air, de jeter des objets impurs dans le feu, de boire bruyamment ou de siffler, de couper des arbres, etc. Le tabou sur la teinte bleue dépendra de la définition donnée à la couleur bleue, couleur qui peut inclure certains tons de verts, etc. Les interdits dépendent des préceptes de chaque Cheikh, et sont considérés par les Yezidis comme des marques de leur identité plutôt que comme des institutions sacrées[réf. nécessaire]. De plus, tout Yezidi homme parti loin et longtemps en voyage perd sa femme à son retour, de même que son identité de Yezidi. L’éloignement de la communauté revient à une perte de pureté, à un bannissement. Enfin, on est Yezidi par naissance et non par croyance, mais un homme peut se marier avec une non-Yezidie si cette dernière se convertit. Les Yezidis, essentiellement endogames, acceptent ainsi la présence de femmes extérieures, une fois admises dans leur communauté.

En ce qui concerne les contacts de la communauté yezidite avec l’extérieur, les préceptes sont formels et rigoureux : il est interdit d’entrer dans une mosquée, d’avoir des « relations » avec des non-Yezidis, d’utiliser des couverts ou le rasoir d’un musulman sans les purifier avec de l’eau bénite, etc. Il est interdit de se laver et d’avoir des rapports sexuels le mercredi et le vendredi, deux jours saints, ce qui leur vaut parfois le surnom de "sales" de la part des musulmans. Toute entrave à ces lois est passible de sanctions comme le renvoi de la communauté yezidie, et peut même mener à la lapidation[1].

Selon le Jelwa, Dieu, appelé de son nom kurde Khuda, est omniprésent et omnipotent. Il est le maître de la transmigration des âmes, qu'il décide en fonction des activités passées des hommes. Les Yezidis croient en effet à la réincarnation, ou plus exactement à la métempsycose, en plus d’un Paradis où les âmes des justes transitent temporairement, et de l’Enfer pour les « obstinément mauvais ». Certains nient l’existence de l’Enfer, car l’ange-paon en aurait éteint les flammes par ses larmes de repentir. Shaytan se serait racheté, ou, dans un récit atemporel, est potentiellement pardonnable (il l’a été, ou le sera, cela est une autre question). Il mérite alors le respect dû aux anges, aux divinités, aux créatures célestes.

La société yézidie

La société yezidie est une société de castes et de clans. Les Yezidis ont obligation d’honorer plusieurs castes, dont celle du Cheikh, ou guide spirituel. Parmi ces castes, celle des Qewwals ou chanteurs de qewls, récitent des hymnes sacrés et jouent d’instruments sacrés lors de fêtes religieuses. Seuls les Qewwals et les Cheikhs doivent savoir lire et écrire. Le statut de la femme, enfin, reste inconnu, et Philip Kreyenbroek, dans son essai sur les Yézidis d’Irak, lance un appel auprès de chercheuses intéressées qui seules pourraient approcher les Yezidies et élucider cette question.

La difficulté d’étudier le yézidisme

Yézidis à Mardin, fin du XIXe siècle

Selon la littérature spécialisée dans la question kurde ou dans l’histoire kurde, les Yezidis sont présentés comme faisant partie d'une secte, et leur nom est encore bien souvent associé aux préjugés véhiculés par la tradition islamique les haïssant :

  • « De langue kurde, les yézidis forment une secte dont les pratiques sont tant éloignées de l'orthodoxie islamique, au point qu'ils sont parfois considérés au moyen-Orient comme des « adorateurs du diable » ». p. 127 de l'Atlas des peuples d'Orient, Moyen-Orient, Caucase, Asie centrale de J. et A. Sellier.
  • Il s'agit d'une « secte aberrante ». pp. 36-39 de Les Kurdes aujourd'hui, mouvement national et partis politiques de Ch. More.
  • C'est une « secte assez mystérieuse »; Histoire de l'Irak, de Sumer à Saddam Hussein de Charles Saint-Prot.
  • « Restent enfin les derniers avatars des religions les plus anciennes : les Yézidis[…] souvent confondus avec les Kurdes. » p. 86 de Questions d'Orient, frontières et minorités des Balkans au Caucase de S. Yerasimos.

Le yézidisme est et restera fort probablement encore longtemps une religion mal connue, car de tradition purement orale et fortement repliée sur elle-même. L’histoire de l’étude du yézidisme est relativement jeune, et peu de spécialistes semblent s’intéresser à cette question car le yezidisme est souvent relégué au rang des «sectes aberrantes» en voie de disparition. Toute tentative de les comprendre passe uniquement par la connaissance qu'en ont les Yezidis eux-mêmes, et par les quelques rares citations écrites par des voyageurs ou des auteurs de passage.

L’une des premières références connues sur les yézidis est Le Livre de la Gloire, appelé Chronique des Kurdes, de Sheref ed-Din Khan, écrit en 1597. Cet émir de Bitlis (près du lac de Van, en Turquie) fait mention de sept grandes tribus kurdes, qui auraient été à un moment ou à un autre entièrement ou principalement yézidites . Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le vice-consul français de Mossoul, M. Siouffi démontrait, contre l’opinion des nestoriens locaux, que le Cheikh Adi était musulman, et non l’apôtre chrétien Addaï. À la même époque, le professeur A. H. Layard étudie sérieusement cette communauté, et ouvre la voie aux études ultérieures. Son nom est resté comme celui du premier savant s’étant penché sur l’étude des Yézidis. En Irak, des Yézidis ont publié un recueil de textes issus de la tradition orale des Yézidis et des Qewls. En URSS est cité le livre de deux auteurs yézidis, O. et J. Jelil : Kurdski folklor, publié en 1978. Les principaux ouvrages actuels de référence sont ceux de Ph. G. Kreyenbroek et de J. S. Guest. Le sujet n’est ainsi pas épuisé, et ces derniers auteurs insistent sur le fait que les Yézidis ne constituent pas une communauté compacte, mais des communautés dispersées, chacune méritant une étude particulière.

Histoire du Yézidisme

Les études sur le yézidisme s’accordent à faire remonter l’origine de cette croyance à l'époque des débuts de l’Islam.

L’histoire troublée de la succession de Mahomet donne la clé la plus probable de l’origine du Yézidisme. En 644, le troisième successeur de ce dernier est assassiné, et son gendre et cousin Ali accède enfin au khalifat, contre son opposant Moawiya, fondateur de la dynastie des Omeyyades. L’Empire omeyyade s’empare de la Perse mazdéenne et zoroastrienne. Des zoroastriens se rallient au chiisme, branche de l’islam ayant choisi le parti d’Ali, contre le sunnisme omeyyade de l’envahisseur. En 680, le calife Yazid ben Moawya fit assassiner Hussein, le fils d’Ali, et sa troupe à Karbala. Cet acte conduisit à la rupture pure et simple des deux principaux courants de l’islam, et à la haine vouée aux Omeyyades de la part des chiites. D’autre part, des fervents défenseurs des omeyyades se mirent à vénérer « avec passion le souvenir du personnage le plus attaqué de cette dynastie, Yazid Ier ». Ceux-ci étaient les fondateurs d’une croyance dissidente, qui durent se cacher pour fuir toutes les fatwas et les persécutions.

D’autres[réf. nécessaire] avancent la théorie d'une population kurde longtemps à l'écart du monde extérieur, car enfermée entre les montagnes du nord de Mossoul, dans la vallée de Lalish, en Irak. Ces Kurdes auraient protégé des influences religieuses tardives leur paganisme pré-zoroastrien, mêlé tout de même d'éléments du zoroastrisme, de l'islam et du christianisme. (Pour les origines religieuses, voir infra). Deux villages irakiens sont souvent nommés : Shaykhan[4] et Djebel Sindjar, et regrouperaient actuellement près de 100 000 Yezidis.

Au XIIe siècle, le maître soufi d’origine libanaise cheikh Adi s’installe à Lalish, et enseigne ses préceptes aux habitants kurdes, qui l’accueillent avec enthousiasme. À sa mort, Cheikh Adi est enterré dans un temple yezidite, devenu depuis le centre de pèlerinage des Yézidis. Cependant, le culte du fondateur présumé Cheikh Adi n'est pas partout vénéré avec la même intensité. Il est probable que les Yézidis les plus éloignés de Lalish, dont les Caucasiens, se soient éloignés de ce culte.

De la région de Mossoul, centre religieux des Yézidis, avec Lalish pour "capitale", des tribus se sont installées en Syrie du nord. Avec les guerres et les invasions mongoles puis ottomanes, des réfugiés se sont enfuis vers le lac de Van et près du Mont Ararat. Pendant et après les guerres perso-russe et turco-russe du XIXe siècle, les communautés de Van et de l'Ararat prirent le chemin du Caucase, principalement vers l’actuelle Arménie.

Au Caucase: En 1840, le ministère russe des Finances recense 324 âmes appartenant à ces communautés. En 1877, 3 000 Yézidis suivent l'armée russe dans sa retraite de Turquie. On estime alors à 8 000 le nombre de Yézidis de la région d'Erevan. Le premier recensement impérial russe de 1897 compte plus de 14.500 Yézidis. En 1912, ils sont 24.500, dont plus de 17 000 dans la province d'Erevan, et près de 2.000 aux environs de Tiflis (actuelle Tbilissi), et 5.000 dans les provinces annexées à la Turquie. En 1916, ils sont presque 41.000 dans toute la Transcaucasie. Les Yézidis qui vivaient sur les flancs du mont Ararat sont déplacés en 1920 vers le mont Aragats, en Arménie. Au recensement de 1926, ils ne sont plus que 14.500 Yézidis en URSS, dont 2.250 en Géorgie et 12.250 en Arménie. Dès 1930, les Yézidis sont officiellement confondus avec les Kurdes, alors que 80% des Kurdes d'Arménie sont des Yézidis, et près de 22% des Kurdes de Géorgie. À partir de ce moment, les données sont inconnues : le nom de Yézidi n'apparaît plus.

Aujourd’hui, la petite communauté yézidie regroupe quelque 100.000 individus qui sont des Kurdes vivant très discrètement au Nord de l’Irak.

Pour ces quinze dernières années, quelques auteurs avancent les chiffres de 15.000 à 40.000 Yézidis au Caucase, d'autres ne les citent même pas. Selon Teymouraz Smoev, de même que d'après le président de l'Union du Mouvement des citoyens de la Géorgie multiethnique, ils seraient à peu près 30.000 Yézidis à vivre en Géorgie.

En Turquie: Les Yézidis vivent dans le sud-est du pays, plus particulièrement dans la région d'Urfa-Viransehir. Mais leur nombre a dramatiquement chuté depuis les années 1970, où la communauté comptait 80.000 personnes : 23.000 en 1985, 423 seulement selon le recensement de 2000 et finalement 377 en 2007 (dont Urfa 243, Batman 72, Mardin 51, Diyarbakır 11 personnes). Ils ont immigré en Europe, surtout en Allemagne (50.000 personnes) et en Suède (20.000 personnes). Cependant des sources non gouvernementales[Qui ?], font état d'une dizaine de milliers dans la région de Van et du Caucase. La députée européenne Feleknas Uca (La Gauche-Allemagne), originaire de Turquie, est la seule membre yézidie de cet organe.

En Russie : Selon les recensements officiels, les Yézidis sont au nombre de 31 700 en Russie.

Situation des Yézidis durant la guerre d'Irak

Les Yézidis disposent de trois sièges de députés sur les deux cent soixante-quinze du Parlement irakien.

Malgré leur volonté de rester à l'écart des violents conflits confessionnels et politiques qui ensanglantent une grande partie de l'Irak, en 2007 les relations avec les communautés sunnites voisines se sont gravement détériorées. Le 14 août 2007, cette communauté a été la cible de quatre attentats suicides dans la province de Ninive faisant plus de 400 morts[5]. Cette attaque est la plus meurtrière qu'ait connu l'Irak depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003. C'est également l'attentat le plus meurtrier depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis[6].

Notes

  1. a , b , c , d , e  et f Michel Malherbe, Les religions de l'humanité.
  2. Les Yezidis, « adorateurs du diable » par Jean-Paul Roux, directeur de recherche honoraire au CNRS.
  3. http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/html/yezidis.kurdistan.html
  4. En Irak dans la province de Ninawa : 36° 46′ 10″ N 43° 26′ 55″ E / 36.769444, 43.448611
  5. « Bagdad commande une enquête » sur le site de Radio-Canada.
  6. « Le bilan de l'attentat contre les Yézidis s'alourdit », 16 août 2007, sur le site de France 24

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

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