- Paon
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Pour la constellation, voir Paon (homonymie).
Nom vernaculaire ou Le terme « Paon » s'applique en français à
nom normalisé ambigu :
plusieurs taxons distincts.Paon Paons, femelle et mâle Taxons concernés Dans la famille des Phasianidae
Paon est un nom vernaculaire ambigu désignant certains oiseaux appartenant à plusieurs espèces et sous-espèce de la famille des phasianidés, classés dans les genres Pavo et Afropavo. Les paons sont donc proches des faisans et des Pintades.
Sommaire
Mythologie
Dans la mythologie, le paon était l'animal préféré de la déesse grecque Héra (Junon chez les Romains).
Jalouse de Io, une des amantes de Zeus (Jupiter), elle transforma la jeune femme en génisse et confia sa garde au géant Argos qui possédait cent yeux. Il en avait en permanence cinquante qui dormaient et cinquante qui veillaient, de sorte qu'il était impossible de tromper sa vigilance. Zeus envoya alors Hermès le tuer, et délivrer Io. Malgré son échec, Héra récompensa la fidélité du géant en transférant ses yeux sur les plumes de son animal favori : le paon.
Etymologie et nomenclature
La femelle du paon est appelée « paonne »[1]. Le petit du paon est nommé paonneau.
On dit que le paon braille ou criaille quand il pousse son cri caractéristique et qu'il fait la roue quand il étale les plumes de sa queue sous la forme d'un éventail[1].
Par analogie, certaines races de pigeon biset ayant été sélectionnées pour leur ressembler s'appellent pigeon paon. Certaines espèces de poissons combattants sont également appelées « Paon de mer » en allusion à leurs nageoires étalées. Plusieurs espèces de papillons portent également le nom de ces oiseaux, comme le grand paon de nuit, en raison de leurs ailes ocellées.
Caractéristiques principales
Les paons portent sur la tête une aigrette en couronne et le plumage de la queue du mâle peut se dresser en éventail : on dit le plus souvent qu'ils font la roue. Les plumes de la queue possèdent des ocelles ressemblant à des yeux.
Ni la femelle ni le petit ne possèdent le type de plumage qui fait la beauté de ces oiseaux. Chez les paons, les mâles et les femelles ne se différencient qu'à l'âge de 2 ans[réf. nécessaire]. À peine plus petite, la femelle se distingue par une queue beaucoup plus courte et un plumage nettement moins bigarré, plus propice au mimétisme. Cette particularité l'aide en effet à passer inaperçue lorsqu'elle doit rester sur le sol pour couver. La traîne du mâle peut atteindre 1 50 m de long, sauf chez le paon du Congo, plus proche de celle du dindon. Elle n'atteint sa taille adulte qu'au bout de 3 ans[réf. nécessaire].
Le cri d'appel caractéristique du paon , « léon ! », peut s'entendre à plus d'un kilomètre à la ronde[réf. nécessaire].
Noms français et noms scientifiques correspondants
Noms normalisés
Liste alphabétique des Phasianidés portant précisément ce terme dans leur nom normalisé, d'après la Commission internationale des noms français des oiseaux (CINFO).
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Paon bleu (Pavo cristatus)
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Paon du Congo (Afropavo congensis)
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Paon spicifère (Pavo muticus)
Noms vernaculaires
Liste alphabétique des noms vernaculaires en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms.- Paon Arlequin - voir Paon panaché[1]
- Paon blanc — voir Paon bleu, mutation colorée alba
- Paon commun — voir Paon bleu[1]
- Paon muet - voir Paon spicifère[réf. nécessaire]
- Paon nigripenne — voir Paon bleu, mutation colorée nigripennis
- Paon panaché — voir Paon bleu, croisement d'un paon bleu standard avec un blanc
- Paon spicifère de Java — la sous-espèce du Paon spicifère Pavo muticus muticus[réf. nécessaire]
- Paon vert - voir Paon spicifère[réf. nécessaire]
Couleur du plumage
Les couleurs chatoyantes et les ocelles sont provoqués par la structure complexe de la plume du Paon[2].
De fait dans l'absolu la plume est de couleur noire permettant une absorption complète du spectre lumineux, les barbules étant hérissées de microlamelles parallèles. Lorsque la plume est éclairée, selon le chemin parcouru par les radiations lumineuses dans les microlamelles, deux radiations lumineuses de même couleurs peuvent s'annuler, la barbule recevant alors une lumière d'où a disparu une couleur, soit la couleur complémentaire. La couleur qui apparaît à nos yeux dépend de l'écartement entre les microlamelles, celui-ci est de l'ordre de la longueur d'onde, soit quelques dixièmes de microns[2].
La couleur blanche ou noire du paon s'explique par la concentration de mélanine dans le plumage. L'absence de mélanine donnera un animal blanc aux yeux rouges (albinos), la plume blanche reflète l'intégralité du spectre lumineux, d'où l'absence de couleurs. La non migration totale ou partielle dans les plumes de ce pigment donnera un animal plus ou moins blanc aux yeux et aux pattes colorées (leucistique) comme dans le cas de la mutation alba du paon bleu (paon blanc) ou dans la mutation panachée. Au contraire, une concentration excessive en mélanine donnera un animal au plumage plus sombre (mélanistique) comme dans le cas de la mutation nigripennis du paon bleu (paon nigripenne)[2].
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Pavo cristatus (mâle)
La roue du paon
Les oiseaux très voyants paradent volontiers pour séduire leur partenaire ou écarter les rivaux.
Le paon mâle « fait la roue » pour séduire les femelles lors de sa parade nuptiale. Il étale en éventail les longues plumes de sa queue, puis tourne sur lui même en les agitant pour faire admirer sa parure.
Charles Darwin et sa théorie de l'évolution ne comprenaient pas l'existence des paons. En effet, d'après les théories de Darwin, un tel animal, très voyant, aux couleurs extravagantes, aux cris si aisément reconnaissables et perceptibles, et courant aussi lentement, aurait dû disparaître depuis longtemps parce qu'il était mal adaptée à son environnement. Charles Darwin disait lui-même que les paons étaient son cauchemar[3]. Amotz Zahavi l'explique dans le cadre de la théorie de l'évolution par une théorie appelée théorie du handicap. Darwin soutenait la théorie de la sélection sexuelle : évolution d'un attribut sexuel apparu au départ de façon arbitraire.
Aspects culturels
D'après la mythologie grecque, les « yeux » visibles sur la queue du paon y furent placés par Héra pour commémorer son fidèle gardien, Argos, qui avait cent yeux (Ovide I, 625). Selon la légende, Argos fut engagé par Héra pour espionner son époux, (Zeus), qu'elle soupçonnait d'adultère. Lorsque celui-ci s'en rendit compte, il fit tuer Argos. Héra décida de rendre hommage à Argos en mettant ses cent yeux dans la queue de son oiseau préféré, le paon.
Dans les deux poèmes épiques de Kalidasa (Meghaduta et Kumarasambhava), la beauté du paon a été utilisée en tant qu'outil littéraire fleuri.
Au Moyen Âge, on croyait que la chair du paon était imputrescible. Pour cette raison, il est devenu symbole d’immortalité[5]. Il était considéré comme un mets de choix, et ce jusqu'au XVIIIe siècle[6].
Plusieurs expressions de la langue française utilisent le terme paon : par exemple faire le paon signifie se mettre en valeur d'une façon ostentatoire.
Le Trône du Paon est le nom du trône des shah d'Iran, bien que cette appellation soit d'origine mongole.
Au Moyen-Orient, le paon figure de chaque côté de l'arbre de vie et symbolise l'incorruptibilité de l'âme et la dualité psychique de l'homme.
Le drapeau de la Ligue nationale pour la démocratie birmane de Aung San Suu Kyi est de couleur rouge avec une étoile blanche et un paon jaune.
En Inde, le paon est vénéré, et étroitement associé à la fertilité. Sa danse symbolise le réveil de la nature et l'approche de la mousson.
Sa symbolique en héraldique a été reprise par plusieurs familles (Santaria au brésil, de Vennet-Sandres en France, Güttershap en Allemagne, Baguet en Belgique et Bartisu en Hongrie).
Le paon est un des motifs utilisés dans l'Art nouveau à l'instar d'Aubrey Beardsley. Dans les années soixante, ce matériel sera réutilisé par les graphistes de la mouvance psychédélique[7].
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La jupe-paon
Illustration de Aubrey Beardsley pour Salomé d'Oscar Wilde (1892) -
Symbole de la Birmanie
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Le paon (1905) vitrail par Joseph Janin
Voir aussi
Articles connexes
- Les Vœux du paon
- Phasianidae
Notes et références
- lexicographiques et étymologiques de « paon » du CNRTL. Définitions
- Apport scientifique de l'étude des oiseaux d'élevage » sur ProNaturA-France. Consulté le 20 février 2011 professeur Pomarède, «
- (en) Letter 2743 — Darwin, C. R. to Gray, Asa, 3 Apr [1860], Darwin Correspondence Project. « The sight of a feather in a peacock's tail, whenever I gaze at it, makes me sick! »
- Extrait de Paris au hasard, texte de Georges Montorgueil, gravures et dessins de Auguste Lepère, Henri Béraldi éditeur, Paris 1895. La vente des plumes de paon durant le Carnaval de Paris fut interdite par la Préfecture de police.
- ISBN 2-7449-0309-4 , p 54 Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002,
- Camporesi P, Chairs lourdes et visqueuses, dans Le Goût du chocolat, l'art de vivre au XVIIIe siècle, éditions Taillandier, collection Texto, p81-92
- Art Nouveau Revival, musee-orsay.fr. Consulté le 28 novembre 2009 Art Nouveau Revival.1900 . 1933 . 1966 . 1974,
Catégorie :- Nom d'oiseau ambigu
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