- Victoire de Valois (1556-1556)
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Catherine de Médicis
Pour les articles homonymes, voir Catherine de Médicis (homonymie).Catherine de Médicis Naissance 13 avril 1519
FlorenceDécès 5 janvier 1589 (à 69 ans)
Blois.Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence (Italie) sous le nom de Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici et morte le 5 janvier 1589 à Blois (France).
Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbin, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite du titre de duchesse d'Urbino, et de celui de comtesse d'Auvergne à la mort de sa tante Anne d'Auvergne en 1524.
Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (la reine Margot), elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1564.
Catherine de Médicis est une figure emblématique du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion. Partisane de la tolérance civile, elle a de nombreuses fois tenté une politique de conciliation.
Catherine de Médicis est aussi une mécène exceptionnelle qui a financé de nombreux chantiers de construction et a protégé de nombreux artistes français. Peut-être plus que tout autre souverain français de la Renaissance, elle a contribué à donner à l'art ses lettres de noblesse et à l'employer, avec beaucoup de talent, au service de la monarchie.
Une légende noire persistante la dépeint comme une personne austère, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence. Aujourd'hui, la tendance historiographique tend à la réhabiliter, voire à reconnaître en elle une des plus grandes reines de France. Néanmoins, son rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy contribue à en faire une figure controversée.
Sommaire
La jeunesse
L'héritière des Médicis
Pour consulter un article plus général, voir : Médicis.Née à Florence, le 13 avril 1519, Catherine de Médicis se retrouve très rapidement orpheline, puisque ses parents meurent quelques jours après sa naissance. Placée sous la tutelle des vieilles tantes de sa famille, elle devient l'unique héritière de la fortune des Médicis et prend le titre de duchesse d'Urbino. Les Médicis ont joué un rôle important durant l'enfance de Catherine. Elle bénéficie de la protection de son oncle le pape Léon X, puis surtout celle de Clément VII, un autre de ses oncles, élu pape en 1523.
L'enfance de Catherine dans la ville de Florence est perturbée par la guerre que se livrent Clément VII et l'empereur Charles Quint. Les républicains florentins profitent de la défaite du pape et du désordre qui règne à Rome pour se révolter contre les Médicis et prendre le contrôle de la ville. En 1529, Catherine est prise en otage par les républicains qui menacent de la violer et de la tuer quand les troupes pontificales mettent en place le siège de la ville. Catherine n'a alors que dix ans et restera toute sa vie marquée par la cruauté politique de ce conflit. Pour la protéger, on la place dans un couvent de la ville où par souci de sécurité, on lui fait prendre l'habit de nonne. Une fois la ville de Florence soumise au pouvoir du pape et de l'empereur, Catherine est emmenée à Rome où désormais elle va grandir.
Placée sous la protection directe du pape, elle y reçoit une éducation très soignée. Elle bénéficie ainsi d'une culture raffinée, imprégnée d'humanisme et de néoplatonisme. Elle quitte l'Italie en 1533, lorsque le pape fait alliance avec le roi de France, François Ier - qui prévoit de la marier à l'un de ses fils cadets, Henri, alors duc d'Orléans.
La dauphine de France
Catherine quitte Florence le 1er septembre 1533 à bord de la galère du pape. Elle apporte avec elle une dot de 100 000 écus d'argent et pour 28 000 écus de bijoux. Il avait été convenu dans le contrat que le pape procurerait une dot assez importante pour combler le trou des finances royales. Le mariage a lieu à Marseille en octobre 1533 en présence du pape venu s'entretenir avec le roi et lui remettre personnellement la main de Catherine. S'ensuivent des festivités somptueuses qui durent plusieurs semaines.
L'alliance avec le pape n'est finalement pas effective du fait de la mort de ce dernier, survenue l'année suivante. Au début de son mariage, Catherine n'occupe que peu de place à la Cour. Elle n'a pas quinze ans, ne parle pas bien le français et son jeune mari est plus intéressé par sa maîtresse Diane de Poitiers.
Le 10 août 1536, le destin de Catherine bascule. Le fils aîné de François Ier, François de France, meurt. Catherine devient dauphine de Viennois et duchesse titulaire de Bretagne (1536-1547). Elle prend progressivement sa place à la Cour.
Mais Catherine et Henri n'ont toujours pas d'héritier (ils mettront dix ans à en avoir un). Pour Catherine, la menace de répudiation plane dès 1538. Mais elle reçoit l'appui inattendu de Diane de Poitiers, sa propre cousine et celle d'Henri. Elle laisse Henri arborer partout les couleurs de Diane.
Remarquée pour son intelligence, Catherine est appréciée par le roi, son beau-père. Partageant avec elle un goût pour les arts et lettres, Catherine devient l'amie de sa belle-sœur Marguerite de France, et de la reine de Navarre Marguerite d'Angoulême avec lesquelles elle participe à des réunions littéraires.
C'est à cette époque que Catherine choisit son propre emblème : l'écharpe d'Iris (l'arc-en-ciel). Elle craint de plus en plus d'être répudiée. Finalement, elle accouche en janvier 1544 d'un héritier : François, futur François II de France. Sa naissance, suivie deux ans plus tard par celle d'une fille, baptisée Élisabeth, conforte la position de Catherine à la cour. À la mort de François Ier en mars 1547, Henri d'Orléans monte sur le trône sous le nom d'Henri II et Catherine devient reine de France.
La reine de France
Le 10 juin 1549, Catherine est officiellement sacrée reine de France à la basilique de Saint-Denis. L'avènement de Henri II consacre aussi l'ascension de Diane de Poitiers. Catherine doit souffrir la présence de sa rivale et accepter qu'elle prenne une place aussi importante que la sienne à la cour. Diane exerce une influence très importante sur son amant et reçoit en contrepartie de nombreuses responsabilités. Elle obtient ainsi la charge de l'éducation des enfants royaux et le titre de duchesse de Valentinois. Catherine souffre de cette situation en silence. Elle s'oppose à Diane et dans le fameux duel (le coup de Jarnac) qui oppose La Châtaigneraie et Jarnac, Catherine prend le parti du second, celui de la duchesse d'Étampes, l'ennemie jurée de Diane.
Le rôle conféré à Catherine à la cour est celui de procréer. En l'espace d'une quinzaine d'année, Catherine mettra au monde dix enfants, dont sept survécurent. Les difficultés de l'accouchement de deux jumelles en 1557, mirent un terme à la série.
Dans sa maison, Catherine réunit autour d'elle une cour où elle place de nombreux compatriotes italiens. Elle reste très attentive à la politique italienne de la France et protège les opposants au grand-duc de Toscane qui se sont exilés dans le royaume. À ces italiens qui préfèrent la France à l'empereur Charles Quint, elle pousse Henri II à leur donner des responsabilités militaires ou administratives. Parmi ces hommes se trouvent Simeoni, Gondi et les cousins de Catherine, les frères Pierre et Léon Strozzi.
Catherine obtient des responsabilités quand le roi reprend la guerre en 1552 contre Charles Quint et s'absente pour mener les opérations dans l'est du royaume. Catherine est nommée régente et avec l'aide du connétable Anne de Montmorency, elle assure l'approvisionnement et le renforcement des armées. Elle intervient également en 1557, après le désastre de Saint-Quentin. Elle est envoyée par le roi demander à la ville de Paris de l'argent nécessaire pour poursuivre la campagne. Enfin, Catherine ne manque pas de désapprouver ouvertement la paix signée en avril 1559 au Cateau-Cambrésis qui fait perdre l'essentiel des possessions italiennes à la France et met un terme à sa politique italienne.
La signature du traité est suivie par le mariage de sa fille aînée Élisabeth, avec le roi Philippe II d'Espagne. En février, Claude, la cadette venait d'épouser le duc Charles III de Lorraine. Au cours d'un tournoi organisé dans le cadre des festivités, le roi est mortellement blessé à la tête. Il meurt le 10 juillet 1559, laissant Catherine veuve. Pour marquer son chagrin, Catherine décide qu'elle ne s'habillera qu'en noir en signe de deuil (alors que le deuil royal se marquait par le blanc). Elle change son emblème : la lance brisée, avec la devise : « De là viennent mes larmes et ma douleur » (Lacrymae hinc, hinc dolor)
Le règne de François II
Lorsque son fils François monte sur le trône, Catherine de Médicis intervient dans la redistribution des faveurs royales. Elle échange avec Diane de Poitiers le château de Chenonceau contre celui de Chaumont.
Désormais, Catherine siège au conseil royal mais reste à l'écart du clan des Guise qui détient la réalité du pouvoir. François II a en effet confié les rênes du gouvernement à la famille de Marie Stuart, son épouse. Membres de la maison de Lorraine - ils sont cousins germains du jeune duc de Lorraine, Charles III - les Guise sont puissants, riches et également apparentés à la famille royale (François de Guise est marié à Anne d'Este cousine du roi, et le fils d'Antoinette de Bourbon). Ils ont su se faire une place de première importance à la cour et leur sœur Marie de Guise, la mère de la nouvelle reine, est régente d'Écosse pour sa fille. Leur influence sur le jeune François II leur permet d'écarter les Montmorency du pouvoir et ils espèrent l'effacement de Catherine.
Le règne de François II est marqué par les problèmes religieux. Jusqu'à présent Henri II avait réprimé très sévèrement le protestantisme. La mort de ce dernier encourage les protestants à réclamer la liberté du culte. Bien que leur chef Calvin condamne la violence, une minorité de réformés veulent en découdre par la force. Devant la menace, les Guise, chefs du parti des catholiques intransigeants, sont favorables à une politique de répression.
Catherine de Médicis ne l'entend pas ainsi. Elle joue au sein du conseil un rôle de contrepoids où elle se fait médiatrice et l'écho du parti des modérateurs qui veut instaurer la tolérance civile. Si elle s'unit aux Guise lors de la conjuration d'Amboise et approuve la répression des huguenots rebelles, elle devient à la cour le plus ferme soutien des partisans de la tolérance appelés aussi politiques. La montée du parti modérateur accroît son influence politique et les Guise sont contraints de l'écouter davantage. En juin, le juriste Michel de L'Hospital, opposant à la répression, est nommé chancelier de France. En août, une assemblée se tient à Fontainebleau sous l'égide de Catherine pour discuter de la nécessité d'une réforme religieuse.
La mort de son fils François II, en décembre 1560, la meurtrit profondément mais lui permet de prendre en main les rênes du pouvoir.
Le règne de Charles IX
Le frère cadet du roi monte sur le trône sous le nom de Charles IX. Comme il n'a que dix ans et qu'il est encore mineur, Catherine de Médicis est déclarée régente. Face aux troubles religieux, elle met en place avec le soutien de conseillers modérés une politique de conciliation[1]. L'échec de sa politique la conduit toutefois à durcir à plusieurs reprises sa position à l'égard des protestants.
Une politique de conciliation
Catherine de Médicis est inspirée par deux courants : l'érasmisme, orienté vers une politique de paix, et le néoplatonisme, qui prône la mission divine du souverain pour faire régner l'harmonie dans son royaume. L'émergence de Catherine de Médicis et de Michel de L'Hospital sur la scène politique induit un relâchement de la pression sur les réformés. Ceux-ci dévoilent au grand jour leur foi et la cour installée au château de Saint-Germain voit l'arrivée en grand nombre de "schismatiques".
Pour améliorer le sort de ses sujets prêts à s'entredéchirer, Catherine de Médicis multiplie les tractations et les assemblées de décision. Dès décembre 1560, des États généraux regroupant les trois ordres de la société s'étaient tenus à Orléans. Ils siègent de nouveau durant l'été 1561. Enfin au mois de septembre de cette même année se tient le Colloque de Poissy destiné à réconcilier la religion catholique et la religion protestante. En agissant ainsi, Catherine de Médicis se met à dos le pape Pie IV et les catholiques intransigeants, mais elle est très optimiste sur l'évolution de la situation.
Pour finir, le 17 janvier 1562, Catherine de Médicis promulgue l'Édit de janvier, qui constitue une véritable révolution, puisqu'il remet en cause le lien sacré entre unité religieuse et pérennité de l'organisation politique. L'Édit de janvier autorise en effet la liberté de conscience et la liberté de culte pour les protestants, à condition que ceux-ci restituent tous les lieux de culte dont ils s'étaient emparés. Cet édit fait partie de la politique de concorde voulue par Catherine de Médicis et Michel de L'Hospital. Pour eux, les réformés ne sont pas la cause du mal qui s'est abattu sur la terre mais ils sont un agent de conversion que Dieu a envoyé pour éveiller l'humanité à la conscience de son péché. Pour elle, la mission des dirigeants politiques consistait avant tout à briser le cycle des violences qui ravageaient le royaume.
Mais l'Édit de janvier échoue à cause des antagonismes trop forts qui opposent protestants et catholiques. Un triumvirat composé des trois anciens favoris d'Henri II s'oppose à la politique de tolérance de la reine-mère. Antoine de Bourbon, roi de Navarre choisit le camp des catholiques. La position de la régente est difficile. Elle espère un soutien de la part du prince de Condé, le chef des protestants.
La première guerre de Religion commence en mars 1562 avec le massacre de Wassy par les troupes du duc François de Guise qui tente un coup de force ensuite à Fontainebleau pour obliger la reine mère à le suivre à Paris. Catherine de Médicis doit attendre la mort et l'emprisonnement des principaux chefs de guerre. C'est ainsi qu'un an plus tard elle parvient à ramener la paix. Tout en prenant ses distances avec les Guise, elle accorde finalement aux huguenots la paix d'Amboise en mars 1563. L'édit prévoyait déjà une certaine liberté de culte dans les maisons seigneuriales et dans les villes. En août 1563, Charles IX devient majeur. Catherine abandonne la régence, mais Charles IX la confirme immédiatement dans ses pouvoirs. Pour Catherine, l'heure est à la reconstruction, car la guerre civile a entraîné de très grosses destructions.
Une politique culturelle au service de la monarchie
Catherine de Médicis poursuit la politique culturelle que son beau-père François Ier avait inaugurée. La cour de Catherine de Médicis est une succession de fêtes, de bals et de jeux. En février-mars 1564, la reine-mère organise dans le parc du château de Fontainebleau les plus somptueuses fêtes que le royaume ait jamais connues.
Tout comme l'avait fait François Ier au Camp du Drap d'Or, Catherine veut éblouir ses sujets. Elle s'entoure de femmes ravissantes qui attirent à la cour les hommes et les amènent à abandonner le parti de la guerre pour celui de la paix. Des ballets et des spectacles mythologiques mettent en scène la politique de tolérance de la reine ainsi que la gloire de la France et de la maison royale. Les enfants de Catherine participent aux danses et se travestissent dans des spectacles qui soulignent l'unité de la famille royale.
Partout où la cour passe, Catherine de Médicis entend faire oublier les destructions de la guerre et les dissensions religieuses. Les grandes fêtes de Fontainebleau marquent le départ du « tour de France » qu'entreprend la famille royale. Après 28 mois, le voyage se termine le 1er mai 1566 à Moulins. Le but de Catherine est de montrer le roi à son peuple et d'imposer ses édits de paix. À chaque ville, Charles IX fait son entrée royale, cérémonie qui concrétise l'alliance du roi et des habitants. Lors des entrées royales, des arcs de triomphes et des petites scènes animées louent le roi et son gouvernement. Catherine de Médicis s'entoure de poètes comme Pierre de Ronsard qui ne tarit pas d'éloge sur elle. Charles IX est comparé à Mars et Catherine de Médicis à Junon.
Catherine entreprend aussi à cette époque des constructions et des transformations architecturales : elle fait édifier non loin du Louvre le palais des Tuileries par Philibert Delorme et fait agrandir le château de Chenonceaux. Son plus grand chantier est celui du somptueux mausolée des Valois à Saint-Denis, construit à l'antique sous forme d'une rotonde qui tranchait radicalement avec le style moyen-âgeux de la basilique. Aujourd'hui disparu, ce monument élevé à la gloire des derniers Valois devait contenir tous les gisants de ses enfants disposés autour du monument dédié à elle et à son époux. On y trouvait les trois gisants du couple royal dont ceux réalisés par le Primatice et Germain Pilon.
Article détaillé : Projets architecturaux de Catherine de Médicis.L'utilisation de la violence
Après quatre années de paix, le conflit religieux reprend. En 1567, le prince de Condé tente de s'emparer du roi par surprise. C'est la « surprise de Meaux » : Charles IX et Catherine se réfugient à Paris, stupéfaits de la trahison du chef des protestants. Catherine impute au chancelier L'Hospital l'échec de la politique de tolérance civile et le renvoie en mai 1568. Le pouvoir royal décide d'en finir avec les rebelles et de terribles guerres s'ensuivent, ruinant le pays.
Les deux armées arrivent à bout de force en 1570. Catherine pousse les protestants à accepter la paix de Saint-Germain-en-Laye, qui ne leur accorde plus que la liberté de conscience (à défaut de la liberté de culte).
Pour concrétiser une paix durable entre les deux partis religieux, Catherine tente d'organiser le mariage de sa fille, Marguerite avec le prince protestant Bourbon Henri de Navarre.
Après la consécration des Espagnols à la bataille de Lépante, Catherine se rapproche des puissances protestantes en établissant une alliance avec Elisabeth d'Angleterre avec qui elle aimerait marier l'un de ses fils, et en promettant à Louis de Nassau le soutien de la France aux révoltés des Pays-Bas.
Si en juin 1572, la mort de la reine de Navarre, Jeanne d'Albret la prive d'une importante rivale politique du côté protestant, elle doit contrer la résolution de l'amiral de Coligny, chef militaire des protestants pour que la France intervienne directement contre l'Espagne dans la guerre aux Pays-Bas, ce que Catherine veut éviter à tout prix.Devant les troubles que suscitent l'attentat raté contre Coligny le 22 août 1572, Catherine consent à faire tuer les principaux chefs huguenots montés à Paris pour les noces. Le massacre, dit de la Saint-Barthélemy, commence dans la nuit du 24 au 25 août 1572. Il s'étend en province et fait plusieurs milliers de victimes. L'évènement est perçu par les catholiques comme une intervention divine. Avec ses conseillers, Catherine prend le parti de rompre avec sa politique de concorde et invite les protestants à revenir à la religion catholique.
Le massacre de la Saint-Bartélemy a suscité un important débat historiographique. Des thèses historiques contradictoires s'affrontent sur la responsabilité de ce massacre. Ce massacre, qui fait plusieurs milliers de victimes à Paris puis en province, pèsera lourd sur la popularité de Catherine chez les protestants et dans l'Histoire. Deux ans plus tard, Charles IX meurt de la tuberculose.
Article détaillé : massacre de la Saint-Barthélemy.Le règne de Henri III
Une influence politique restreinte
À l'âge de vingt-trois ans, le duc d'Anjou, quatrième fils de Catherine, succède à son frère sous le nom de Henri III. Connu pour être le fils préféré, et sans doute le plus intelligent, le nouveau roi entend gouverner et ne permet pas à sa mère d'agir sans son consentement.
Comme le roi se trouve en Pologne quand meurt Charles IX, Catherine est déclarée régente par le parlement. Elle assure l'intérim du pouvoir et jusqu'au retour du roi en septembre 1574, elle tente de combattre les troubles qui paralysent le royaume. Elle se réjouit de la capture de Montgomery, l'homme qui avait accidentellement tué son mari et qui depuis combattait dans le camp réformé. Elle encourage la justice à procéder à son exécution qui a lieu le 26 juin 1574.
Pendant son retour, le roi a commencé à répartir les postes publics aux membres de son entourage. Inquiète de voir lui échapper le contrôle du pouvoir, Catherine se déplace à sa rencontre et descend avec la cour jusqu'à Lyon. Elle entre en opposition avec son fils sur la distribution des dignités de la cour[2]. Si elle parvient à maintenir auprès du roi certains de ses fidèles comme le comte de Retz, elle laisse le roi réorganiser l'étiquette à sa guise.
C'est une période tendue pour Catherine qui s'attriste de se voir privée du pouvoir par son fils préféré. Par ailleurs, elle se remet mal de la mort de Claude, sa fille préférée et entretient pendant quelques mois des rapports difficiles avec la nouvelle reine Louise de Lorraine que son fils épouse en février 1575.
Catherine est également hostile aux favoris du roi qui restreignent l'accès au souverain et prônent parfois une politique contraire à la sienne. Elle contribue notamment à la chute de Bellegarde (fin 1574).
A la même époque, elle fait construire par Jean Bullant, non loin de l'église Saint-Eustache un hôtel particulier dans lequel elle s'installera en 1584. De ce palais qui fut un lieu de la cour très prisé pendant les années 1580, il ne reste aujourd'hui que la grande colonne astrologique, près de l'actuelle bourse de commerce.
L'intarissable recherche de la concorde
Sous le règne d'Henri III, Catherine demeure plus active que jamais au sein du gouvernement. Sa présence à la cour est particulièrement utile pour raccommoder le roi avec François d'Alençon, son fils cadet, victime des calomnies répandues par les mignons de la cour. Elle n'hésite pas à poursuivre son jeune fils et le ramener à la raison quand il s'enfuit et prend les armes en 1576.
Médiatrice hors norme, elle intervient surtout pour gérer les affaires diplomatiques. C'est elle qui mène les négociations et parcourt le royaume pour faire respecter les édits de paix et l’autorité du roi. En 1578, elle entame un nouveau tour de France qui l'amène à passer quelques mois à Nérac, la capitale du roi de Navarre avec qui elle réconcilie sa fille Marguerite. En dépit de ses rhumatismes, Catherine continue son voyage en litière et à dos de mule. Se privant la plupart du temps de confort, elle traverse les régions au main des rebelles comme le Languedoc et le Dauphiné, où elle rencontre les chefs protestants. Toujours guidée par son optimisme, elle espère même rejoindre son fils François en Angleterre pour arranger son mariage avec la reine Élisabeth Ière[3]. À la fin de sa tournée, en 1579, Catherine se félicite d'avoir rétabli l'entente dans sa famille.
Dans les années 1580, elle intervient personnellement dans la succession au trône du Portugal et envoie une expédition navale pour aider les Portugais à reconquérir leur pays envahi par le roi d'Espagne. En dépit de ses réticences, elle finit par soutenir les projets de son fils François pour devenir le souverain des Pays-Bas.
A l'approche de ses soixante-dix ans, elle n'hésite pas à payer de sa personne. En 1585, elle part dans l'est rappeler les Guise à l'ordre. En 1586, elle entame dans le sud-ouest des négociations avec son gendre Henri, roi de Navarre. Enfin lors de la Journée des barricades (1588), elle n'a pas peur d'affronter la rébellion parisienne, en parcourant les rues de Paris à pied et en se frayant un chemin parmi les barricades. Par son combat, envers et contre tous, pour la concorde, Catherine de Médicis est devenue aux yeux de ses contemporains une personne hors du commun qui impose le respect. Cependant, son entêtement à se battre inutilement pour une cause qui semble perdue la discrédite aux yeux de ceux de ses sujets qui veulent en découdre avec leurs adversaires.
Échec et fin de vie
La fin de la vie de Catherine est marquée par les préparatifs de mariage de sa petite-fille Christine de Lorraine qu'elle élevait depuis la mort de la duchesse de Lorraine sa mère (1575). Ses derniers mois sont assombris par la montée en puissance de la Ligue catholique qui, à l'occasion de la journée des barricades, prend possession de la ville de Paris. Prisonnière dans la ville, Catherine se fait l'intermédiaire du duc de Guise pour le réconcilier avec le roi, ce qu'elle croit avoir réussi, lorsqu'ils se retrouvent à Chartres. Catherine entreprend ensuite son ultime voyage lorsque la cour se rend à Blois pour la réunion des États généraux. À l'arrivée de l'hiver, Catherine prend froid. Alitée en décembre 1588, sa santé se dégrade rapidement avec l'assassinat du duc de Guise qui l'inquiète d'autant plus que le roi ne l'avait pas avertie. Quelques jours plus tard, le 5 janvier 1589, elle meurt d'une pleurésie, entourée de l'amour des siens mais complètement abattue par la ruine de sa famille et de sa politique.
Comme la basilique de Saint-Denis est aux mains des ligueurs, elle ne peut être enterrée dans le somptueux tombeau qu'elle y avait fait édifier pour sa famille. Sa dépouille n'y sera mise que vingt-deux ans plus tard, et au XVIIIe siècle son monument sera détruit.
Notons à ce sujet, une anecdote célèbre au sujet de sa mort : une quinzaine d'années auparavant, vers 1571, son astrologue Côme Ruggieri lui aurait prédit qu'elle mourrait « près de Saint-Germain ». Catherine de Médicis, très superticieuse, s'éloigna alors de tous endroits rappelant de près ou de loin « Saint-Germain », pensant ainsi échapper à la funeste prédiction. Ainsi, par exemple, elle fit interrompre la construction du Palais des Tuileries dépendant de la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois et s'installa précipitament en 1572 dans ce qui allait devenir l'Hôtel de la Reine. Mais le destin la rattrapa, et sur son lit de mort, lorqu'elle demanda son nom au confesseur appelé auprès d'elle pour lui porter l'extrême-onction, celui-ci répondit : Julien de Saint-Germain.
La légende noire de Catherine de Médicis
Historiographie
La personnalité de Catherine de Médicis est difficile à saisir parce qu'une légende noire est depuis toujours associée à son image. D'un tempérament optimiste et d'une grandeur d'âme particulièrement clairvoyante, Catherine de Médicis est devenue dans la mémoire collective l'incarnation de la noirceur, du machiavélisme et du despotisme.
Cette désinformation historique est restée longtemps intacte du fait que les historiens ont eux-mêmes véhiculé cette image sans souci d'objectivité. Il a fallu attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que l'historiographie traditionnelle de la reine soit alors remise en question, en particulier grâce à des historiens contemporains comme Garisson[4], Bourgeon[5], Jouanna[6], Crouzet[7], Sutherland et Knecht.
Dès l'époque des guerres de Religion, les catholiques et les protestants ont raillé la politique de tolérance de la reine-mère. Un véritable travail de propagande dressé contre les Valois a véhiculé une image très erronée de la reine. La mort du dernier des Valois en 1589 n'a pas permis sa réhabilitation. Au XVIIe siècle, on oublie que le travail accompli par Henri IV puis par Richelieu n'est que la continuité de la politique de Catherine de Médicis. Au XVIIIe siècle, les philosophes critiquent la monarchie absolue et la sage politique de la reine n'est désormais perçue que comme un despotisme oppressant et arbitraire. Sous la Révolution, le temps est à la dénonciation des rois et les révolutionnaires comme Marat reprennent les légendes parfois sordides qui couraient à son sujet pour vilipender la monarchie. C'est la Révolution française qui donne à la légende noire de Catherine de Médicis son aspect définitif. Au XIXe siècle, l'école républicaine et la tradition populaire pérennisent cette légende désormais rendue populaire par les romans historiques comme La reine Margot de l'écrivain Dumas ou encore les travaux historiques de Balzac[8].
La légende
La légende noire de Catherine de Médicis entretenue jusqu'au milieu du XXe siècle fait d'elle une femme dominatrice qui cherche à accaparer le pouvoir, une adepte du machiavélisme qui n'hésite pas à utiliser les moyens les plus extrêmes, une Italienne qui laisse des étrangers (Gondi, Birague...) gouverner la France et enfin une femme acariâtre, dévorée de jalousie.
Quand Catherine devient régente de France, elle gouverne pour ses enfants qui sont trop jeunes pour régner par eux-mêmes. Face aux différents partis religieux et politiques qui tentent d'accaparer le pouvoir en faisant pression sur elle, Catherine essaye de rester ferme pour éviter l'effondrement du pouvoir royal. C'est de là qu'est née la légende d'une reine arriviste et despotique. En tant que reine mère, elle souhaite préserver l'héritage royal de ses enfants. Les catholiques lui reprochaient d'accorder trop de liberté aux protestants, les protestants de ne pas en accorder assez. Prise entre ces deux partis antagonistes, Catherine de Médicis a tenté tant bien que mal de maintenir sa politique d'union nationale autour du trône.
Les allégations selon lesquelles elle aurait fait empoisonner la reine de Navarre Jeanne d'Albret puis, involontairement, son fils Charles IX, sont l'œuvre de deux romanciers (Michel Zévaco pour la première et Alexandre Dumas pour la seconde) et ne reposent sur aucun élément tangible. Les romanciers et le cinéma sont en grande partie responsable de cette légende noire de la reine mère. Dans La Princesse de Clèves, film tourné en 1961, Catherine de Médicis utilise des nains espions et fait tomber ses ennemis dans des trappes qui donnent sur des profondes oubliettes. L'iconographie la représente parfois devant les cadavres des huguenots massacrés dans la cour du Louvre.
Les adversaires de Catherine lui reprochaient de louvoyer entre les partis et même de créer la discorde pour mieux régner. En réalité, Catherine de Médicis se méfiait de tous les partis et elle passa sa vie à tous les rabaisser pour n'en mettre en valeur qu'un seul, celui du roi. C'est la décrépitude du pouvoir royal et la faiblesse de ses moyens qui obligeait Catherine de Médicis à s'appuyer sur tel ou tel parti.
Catherine était considérée comme une étrangère par beaucoup. Il est vrai qu'elle avait un accent italien assez marqué. Quand elle est arrivée en France pour épouser le duc d'Orléans, elle savait à peine parler le français. Mais la reine s'est toujours considérée comme française. Elle a effectivement introduit à la cour et au pouvoir certains de ses familiers d'origine italienne comme les Gondi et les Birague. Mais la plupart avait grandi en France et possédaient une culture et une intelligence raffinée, et ils surent le plus souvent se mettre au service de leur pays d'adoption.
Les écrivains ont tendance à réduire le personnage de Catherine à sa haine pour Diane de Poitiers, maîtresse âgée de son mari. Il est vrai que Catherine n'avait guère de sympathie pour celle qu'elle appelait la putain du roi.
Les arts et les plaisirs
Héritière des goût des Médicis pour les arts, Catherine de Médicis est considérée comme l'une des plus grands mécènes du XVIe siècle français[9]. Elle aimait s'entourer d'artistes, de poètes, d'hommes de lettres et de musiciens qu'elle faisait venir à la cour et pensionnait à son propre service, ce qu'aucune reine de France n'avait fait jusqu'à alors[10]. Sa politique de mise en scène de la monarchie se doublait d'une véritable passion pour les arts. Elle s'intéressait aussi bien à l'orfèvrerie et à la musique qu'à la peinture et l'architecture. Catherine de Médicis portait également un intérêt particulier pour le portrait français et multipliait le nombre de portraitistes à son service, parmi lesquelles se tenaient François Clouet et les frères Dumonstier[11]. À sa mort, sa collection de portraits comprenait entre 600 et 700 dessins, aujourd'hui éparpillés dans le monde.
Catherine protégeait également les hommes de lettre comme Montaigne ou Ronsard. Elle portait un soin à privilégier les artistes français, au lieu de faire appel à des artistes italiens comme il était d'usage chez les rois de France depuis le début de la Renaissance.
Aujourd'hui, il ne reste plus grand chose de ses somptueuses collections. De son vivant, les visiteurs de marque pouvaient venir les admirer dans son grand palais parisien, mais accaparées en partie par la Ligue à sa mort, elles sont aujourd’hui ou disparues ou dispersées. Excepté le château de Chenonceau, il ne reste rien de ses nombreux chantiers de construction. Le palais des Tuileries, le luxueux hôtel de la reine, la chapelle des Valois à Saint-Denis et les châteaux de Montceaux et de Saint-Maur qu'elle appréciait beaucoup, ont tous disparu.
Excellente cavalière, on lui attribue parfois l'importation en France de la manière de monter en amazone. Elle a imposé le corset et le caleçon lors des promenades à cheval aux dames de sa cour.
Catherine de Médicis utilisait la beauté des arts et des fêtes pour faire oublier la guerre aux hommes et n'hésitait pas à s'entourer d'un « escadron volant » - des jeunes femmes séduisantes - pour apaiser leur caractère belliqueux. Si elle encourageait les festivités et laissait la mode suivre son cours, la reine-mère s'est toujours montrée rigoureuse sur la moralité de sa cour et surveillait la vertu de ses filles d'honneurs. Lorsque l'une d'entre elles, Isabelle de Limeuil, fut mise enceinte par le prince de Condé (1564), le scandale provoqué lui attira les foudres de la reine-mère qui la chassa improprement[12]. Elle rédige en 1564 une lettre pour son fils « pour la police de Cour et pour le gouvernement », série de conseils qui établit l'emploi du temps d'un roi et la manière de s'occuper de sa cour.
Descendance
Catherine de Médicis, (1519 † 1589) X 1533 Henri II (1519 † 1559), roi de France de 1547 à 1559 │ ├─> François II (1544 † 1560), roi de France de 1559 à 1560 │ X 1558 Marie Stuart, Reine d'Ecosse │ ├─> Elisabeth de France(1546 † 1568), reine d'Espagne │ X 1559 Philippe II d'Espagne │ │ │ ├─> Isabelle Claire Eugénie, gouverneur des Pays-Bas espagnols │ └─> Catherine Michèle, duchesse de Savoie │ ├─> Claude de France (1547 † 1575), duchesse de Lorraine et de Bar │ X 1559 Charles III de Lorraine │ │ │ ├─> Henri II (1563 † 1624), duc de Lorraine et de Bar │ ├─> Christine (1565 † 1637), grande-duchesse de Toscane │ ├─> Charles (1567 † 1607), cardinal de Lorraine │ ├─> Antoinette (1568 † 1610), duchesse de Juliers et de Berg │ ├─> Anne (1569 † 1676) │ ├─> François II (1572 † 1632), duc de Lorraine et de Bar │ ├─> Catherine (1573 † 1648), abbesse de Remiremont │ ├─> Elisabeth (1575 † 1636), duchesse puis electrice de Bavière │ └─> Claude (1575 † 1576) │ ├─> Louis (1549 † 1550), duc d'Orléans │ ├─> Charles IX (1550 † 1574), roi de France de 1560 à 1574 │ X Élisabeth d'Autriche │ │ │ └─> Marie-Élisabeth de France (1572 † 1578) │ │ X Marie Touchet │ │ │ └─> illégitime : Charles de Valois (1573 † 1650), duc d'Angoulême │ ├─> Henri III (1551 † 1589), roi de Pologne en 1574, roi de France de 1574 à 1589 │ X 1575 Louise de Lorraine │ ├─> Marguerite (1553 † 1615) Reine de Navarre et de France │ (X 1572 Henri III de Navarre, roi de France de 1589 à 1610 │ ├─> François (1555 † 1584), duc d'Alençon puis d'Anjou │ ├─> Victoire de France (1556-1556) └─> Jeanne de France (1556-1556) jumelles, l'accouchement fut difficile et faillit coûter la vie à la reine.
Notes
- ↑ Arlette Jouanna (dir.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559–1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p. 84-85.
- ↑ Nicolas Le Roux, La faveur du roi, Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seysse, Champ Vallon, 2001, p. 170.
- ↑ Robert Jean Knecht, Catherine de Médicis, p.196
- ↑ Janine Garrisson, Catherine de Médicis : l'impossible harmonie. Payot, Paris, 2002, p 141-144. Historienne protestante, Janine Garrisson pointe du doigt les historiens contemporains comme Orieux, Cloulas ou encore Bertière qui n'osent pas s'affranchir de la légende
- ↑ Jean-Louis Bourgeon, L'assassinat de Coligny, Genève, Droz, 1992. Jean-Louis Bourgeon réfute catégoriquement la légende qui fait de Catherine de Médicis la responsable du massacre de la Saint-Barthélemy
- ↑ Arlette Jouanna (et al.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559–1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p.771-774
- ↑ Denis Crouzet, Le haut cœur de Catherine de Médicis. Une raison politique aux temps de la Saint-Barthélemy, Albin Michel, coll. « Histoire », 2005. Denis Crouzet met en valeur les tentatives de la reine pour rechercher la paix quoiqu'il en coûte.
- ↑ Janine Garrisson, op.cit., p 141. À propos de Sur Catherine de Médicis de Balzac.
- ↑ Chantal Turbide, " Catherine de Médicis, mécène d'art contemporain : l'hôtel de la reine et se collections", dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 511.
- ↑ Alexandra Zvereva, "Catherine de Médicis, et les portraitistes français", dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 542-543.
- ↑ Ibid, p. 542-539.
- ↑ Enfermée au couvent des cordelières d'Auxonne, Isabelle de Limeuil fut ensuite mariée au financier Scipion Sardini.
Catherine de Médicis au cinéma
Plusieurs actrices ont incarné le rôle de Catherine de Médicis, celle-ci ayant inspiré de nombreux réalisateurs.
- Josephine Crowell incarne l'une des facettes paroxystiques de l'intolérance dans le célèbre film Intolérance (1916) de David Wark Griffith. La reine-mère assoiffée de sang, préparant minutieusement le massacre des huguenots, est le pendant historique français des prêtres babyloniens de Baal et des bourreaux du Christ.
- Marguerite Moreno la représente sous les traits d'une femme autoritaire et revêche dans Les Perles de la couronne un film de Christian-Jaque (1937).
- Françoise Rosay incarne une reine mère roublarde de comédie, dont les disputes vaudevillesques en italien avec ses enfants ponctuent la Reine Margot, film réalisé par Jean Dréville (1954).
- Marisa Pavan dans Diane, film réalisé par David Miller (1956).
- Alice Sapritch, dans la Reine Margot, téléfilm ou feuilleton télévisé (1961).
- Isa Miranda, dans Hardi ! Pardaillan, film réalisé par Bernard Borderie (1964). D'après la série de cape et d'épée Les Pardaillan, romans populaires de Michel Zévaco.
- Joan Young, dans The Massacre of St Bartholomew's Eve, série de quatre épisodes du feuilleton télévisé de science-fiction britannique Docteur Who, diffusée sur la BBC en février 1966.
- Maria Meriko, dans la Dame de Monsoreau, feuilleton télévisé réalisé par Yannick Andréi, diffusé sur la deuxième chaîne de l'ORTF en décembre 1971. L'habile reine mère, déjà âgée en 1578 mais encore clairvoyante et bonne comédienne, est envoyée à Angers comme médiatrice entre Henri III et son frère rebelle François, duc d'Anjou.
- Dominique Blanchar, dans le Chevalier de Pardaillan, feuilleton télévisé réalisé par Josée Dayan, diffusé sur Antenne 2 en janvier-avril 1988. D'après la série de cape et d'épée Les Pardaillan, romans populaires de Michel Zévaco. L'image d'Épinal de l'éternelle empoisonneuse et intrigante, affublée d'un accent italien caricatural.
- Alice Sapritch, dans Catherine de Médicis : Le Tocsin de la révolution, téléfilm ou feuilleton télévisé réalisé par Yves-André Hubert, diffusé en 1989. D'après Catherine de Médicis ou la Reine noire, biographie très romancée par Jean Orieux.
- Virna Lisi, dans la Reine Margot, film réalisé par Patrice Chéreau (1994). Méconnaissable dans son rôle de sinistre veuve noire, Virna Lisi reçut le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 1994 ainsi que le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1995.
- Marie-Christine Barrault, dans Saint-Germain ou la Négociation (2003), téléfilm réalisé par Gérard Corbiau d'après le roman de Francis Walder. Catherine de Médicis y perd son traditionnel accent italien cinématographique. Un sablier fatidique et une indication ambiguë à Henri de Mesmes, seigneur de Malassise, semblent indiquer que la reine mère envisage le massacre de la Saint-Barthélemy dès l'été 1570, lors des négociations menées pour conclure la paix "boîteuse et malassise". Le roman de Francis Walder ne sous-entend rien de tel.
Sources imprimées
- Lettres de Catherine de Médicis, 11 volumes, s.d. comte Hector de La Ferrière et comte Gustave Baguenault de Puchesse, Paris : Imprimerie nationale (« Collection de documents inédits sur l’histoire de France »), 1880-1943.
- Tome I : 1533-1563, 1880.
- Tome II : 1563-1566, 1895.
- Tome III : 1567-1570, 1895.
- Tome IV : 1570-1574, 1895.
- Tome V : 1574-1577, 1895.
- Tome VI : 1578-1579, 1897.
- Tome VII : 1579-1581, 1899.
- Tome VIII : 1582-1585, 1905.
- Tome IX : 1586-1588, 1905.
- Tome X : Supplément 1537-1587, 1909.
- Tome XI : Index général, s.d. Gustave Baguenault de Puchesse, Eugène Lelong et Lucien Auvray, 1943.
Bibliographie
- Jean-Hippolyte Mariéjol, Catherine de Médicis, Hachette, 1920. Réédition : Tallandier, coll. « Biographie », 2005. 646 p. - (ISBN 2-84734-226-5).
- Jean Héritier, Catherine de Médicis, Paris, 1937.
- Jacques Castelnau, Catherine de Médicis, Paris, Hachette, 1954.
- Nicola Mary Sutherland :
- The French Secretaries of State in the Age of Catherine de Medici, Londres : Athlone Press, 1962.
- Catherine de' Medici and the Ancien Régime, Londres : Historical Association, 1966. Réédition dans Princes, Politics and Religion, 1547-1589, Londres : The Hambledon Press, 1984. (pp.31-54)
- « The Legend of the Wicked Italian Queen », in Princes, Politics and Religion, 1547-1589, Londres : The Hambledon Press, 1984. (pp.237-248)
- Ivan Cloulas :
- Catherine de Médicis, Fayard, 1979 - (ISBN 2213007381).
- Catherine de Médicis: Le destin d'une reine, Ed.: Tallandier, 2007, (ISBN 2847344187)
- Jean Orieux, Catherine de Médicis ou La Reine noire, Flammarion, collection « Grandes Biographies », 1986. Hagiographie très romancée, comportant de nombreuses inexactitudes.
- Janine Garrisson, Catherine de Médicis : l'impossible harmonie, Payot, collection « Portraits intimes », 2002. 165 p. - (ISBN 2-228-89657-8).
- Robert Jean Knecht, Catherine de Médicis. Pouvoir royal, Amour maternel, Le Cri, collection « Histoire », 2003. 352 p. - (ISBN 2871063176).
- Jean-François Solnon, Catherine de Médicis, Perrin, 2003 - (ISBN 2262018340).
- Denis Crouzet, Le haut cœur de Catherine de Médicis. Une raison politique aux temps de la Saint-Barthélemy, Albin Michel, collection « Histoire », 2005 - (ISBN 2226158820).
- Thierry Wanegffelen, Catherine de Médicis : le pouvoir au féminin, Payot, collection « Biographie Payot », 2005. 444 p. - (ISBN 2-228-90018-4).
- Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007.
Liens externes
- Sources :
- Iconographie :
- Études :
- Hector de la Ferrière, « Catherine de Médicis et les Politiques », in Revue des questions historiques, juillet 1894 (p.404-439) - gallica.bnf.fr/
- Édouard de Barthélemy, « Catherine de Médicis, le duc de Guise et le traité de Nemours, d'après des documents inédits », in Revue des questions historiques, janvier 1880 (p.465-495) - gallica.bnf.fr/
Voir aussi
Précédée par Catherine de Médicis Suivie par Éléonore de Habsbourg reine de France 1547-1559 Marie Stuart Anne d'Auvergne comtesse d'Auvergne 1524-1569 Henri de France Henri de France comtesse d'Auvergne 1574-1589 Charles d'Angoulême Madeleine de la Tour d'Auvergne Duchesse de Lauragais 1519-1589 Marguerite de Valois - Portail de la Renaissance
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