- Le grand tour de France (1564-1566)
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Grand tour de France de Charles IX
Le grand tour de France est le voyage que Catherine de Médicis fait entreprendre au roi Charles IX à travers la France pour lui faire découvrir son royaume, qui vient d'être ravagé par la première guerre de religion. Cette grande aventure commence à Fontainebleau en 1564 et se termine à Moulins en 1566. Accompagné de sa famille, le roi entraîne avec lui une cour forte de plusieurs milliers de personnes dans les provinces les plus reculées du royaume.
Sommaire
Objectifs
Les objectifs du voyage :
- restaurer l'autorité royale dans les villes du royaume
- faire appliquer les édits de paix
- réconcilier la maison de Guise et la maison de Montmorency
- rencontrer les souverains étrangers
Étapes principales
- Fontainebleau : départ de la cour des Valois, qui y assistait à de somptueuses fêtes
- Bar le Duc : Catherine de Médicis assiste au baptême de son premier petit-enfant, Henri II de Lorraine
- Lyon : la peste oblige la cour à ne pas s'y attarder
- Salon : la famille royale rend visite à Nostradamus
- Carcassonne : le roi y reste bloqué durant les fêtes de Noël à cause de la neige.
- Toulouse : le roi y fait sa confirmation avec son frère Alexandre Edouard qui prend le nom d'Henri.
- Bayonne : le roi y rencontre le duc d'Albe et la reine d'Espagne sa sœur.
- La Rochelle : le roi de France n'y pénétre plus avant 1628.
- Moulins : C'est l'étape où la cour demeure le plus longtemps. Catherine de Médicis y fait paraître l'édit de Moulins.
Déroulement
En mars 1564, débute un grand tour de France organisé par la reine-mère, pour montrer le roi à ses sujets et faire connaître son royaume au roi. Il permet aussi de pacifier le royaume. L’itinéraire passe par les villes les plus agitées du royaume : Sens, Troyes en Champagne. Il sort de France à Bar-le-Duc et Ligny sur les confins lorrains, puis Dijon, Mâcon ville stratégique sur la Saône, et la vallée du Rhône : Roussillon, Valence, Montélimar, Avignon dans le Comtat Venaissin.
Après une halte de trois semaines, le tour de France continue vers Salon-de-Provence et Aix, puis arrive à Hyères pour la Toussaint 1564. Le roi passe par Toulon et Marseille, où le peuple l’accueille en faisant la fête, et quitte la Provence pacifiée. Dans le Languedoc, il visite le pont du Gard (décembre) où on met en scène des nymphes fortement dénudées.
Le convoi se dirige ensuite sur Montpellier, Narbonne, et Carcassonne où il passe les fêtes de Noël. Ces deux dernières villes, comme Toulouse, se sont complètement débarrassées de leurs protestants. Dans les villes protestantes de Gascogne, il est accueilli respectueusement, sans plus. À Montauban, où l’entrée se fait le 20 mars 1565, il faut négocier le désarmement de la ville, qui avait résisté à trois sièges de Monluc. Toulouse et Bordeaux sont plus tranquilles, étant aux mains des catholiques.
Le grand tour fait une excursion à Bayonne (14 juin) par Mont-de-Marsan pour négocier un traité avec l’Espagne, qui échoue. En juillet, la Gascogne est à nouveau traversée, puis en août et septembre, la vallée de la Charente. Dans ces régions à forte minorité protestante, la paix est extrêmement fragile, et les protestants appliquent non sans reproches l’édit d’Amboise. Cependant, partout, le plus grand loyalisme est témoigné au roi. Les seules anicroches sont à La Rochelle (dernière entrée du roi avant 1627) où les protestants se montrent mécontents, et à Orléans, où le convoi est accueilli par une émeute.[1]
Voir aussi
Articles connexes
- Château de Longecourt-en-Plaine : une des étapes, après Dijon et avant Pagny, sur le parcours entre la Lorraine et Macon (27 mai 1564).
Documentation externe
Bibliographie :
- Jean Boutier, Alain Dewerpe, Daniel Nordman, Un Tour de France royal. Le Voyage de Charles IX (1564-1566), Paris : Aubier, 1984. ISBN 2-7007-3758-X
Liens externes :
Notes et références
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ), p 251-259
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