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Université de Tartu
Université de Tartu Détails estonien Tartu Ülikool latin Universitas Tartuensis fondation 1632 siège Tartu, Estonie (UE) étudiants environ 18 500 recteur Prof. Alar Karis adresse Ülikooli 18
50090 Tartu
Estonietéléphone +372-737-5100 Mél. proffice@ut.ee site internet http://www.ut.ee membre EUA, Groupe de Coïmbre, Réseau d'Utrecht Carte
Tartu en EstonieL’université de Tartu est l’université nationale estonienne, qui a son siège à Tartu. Fondée en 1632 alors que Tartu (anciennement Dorpat) était dans le duché de Livonie, sous la domination de la Suède, par Gustave II Adolphe de Suède, c’est la deuxième plus ancienne université des Pays baltes après l'université de Vilnius, laquelle date de 1579. L'enseignement s'y fait alors en latin. Elle a contribué à la renaissance de la nation estonienne à la fin du XIXe siècle.
Son nom estonien est Tartu Ülikool et en allemand Universität Dorpat. Elle a aussi porté pour noms ceux d’Academia Gustaviana, Université de Dorpat, (Kaiserliche) Universität (zu) Dorpat et Université de Youriev/Jurjev.
Sommaire
Histoire
Fondée par les Suédois comme partie intégrante de leur politique coloniale en Estonie; l'Academia Gustaviana fut la seconde université fondée en territoire suédois après l'université d'Uppsala. Un lycée jésuite qui exista entre 1583 et 1601 à l'époque ou Tartu (Dorpat) était sous l'autorité polonaise, peut être également considéré comme un précurseur de l'Académie. En difficulté jusqu'en 1710 et déplacée à Pärnu, l'université fur refondée en 1802 sur l'ordre de l'empereur réformateur Alexandre Ier de Russie à laquelle l'Estonie (dans le gouvernement de Livonie) était alors rattachée. Le premier recteur élu fut Georges-Frédéric Parrot né à Montbéliard en 1767.
Entre 1802 et 1893, la langue d'enseignement fut l'allemand. Durant cette période, Dorpat jouissait d'une double nature: université de langue allemande et université russe. Les Russes finançaient et géraient administrativement l'université, mais le corps professoral était allemand (plus de la moitié des professeurs venaient d'Allemagne, un tiers au moins était balte allemand. En fait, parmi les 30 université de langue allemande, dont 23 à l'intérieur de l'Empire allemand, Dorpat occupait la onzième place en taille. L'université éduquait l'élite germano-balte, les futurs cadres de l'État russe et des entreprises, ainsi que les futurs médecins et professionnels des services sanitaires pour l'ensemble de la Russie. Entre 1860 et 1880, son âge d'or, l'université était de niveau international.
Sa condition d'université allemande prit fin avec la montée des tendances nationalistes en Russie qui privilégiaient l'homogénisation plutôt que son maintien à un niveau international. Entre 1882 et 1898, une russification partielle, des nominations de professeurs russes, fut imposée, à quelques exceptions près. Ainsi la faculté de théologie fut autorisée à continuer totalement en allemand jusqu'en 1916, bien que le clergé orthodoxe considérât qu'elle propageait des vues protestantes dangereuses. En 1898, l'université fur rebaptisée université de Youriev (du nouveau nom de la ville en russe). À ce moment-là, tous les savants d'Allemagne l'avaient quittée, laissant la place à des professeurs russes ou germano-baltes. L'université de Youriev exista jusqu'en 1918. Elle fut même rouverte quelque temps en automne sous l'occupation allemande. Le personnel et les étudiants trouvèrent refuge à Voronej en Russie, ce qui provoqua la création de l'université d'État de Voronej qui fait donc remonter son histoire à l'université de Tartu et possède toujours des propriétés de cette dernière.
En 1919, l'université de Tartu fut fondée en tant qu'institution estonienne et resta ouverte jusqu'en 1940. Après une courte période soviétique en 1940, elle revint sous autorité allemande entre 1941 et 1944 et s'appela à nouveau Dorpat. Depuis 1944, elle s'appelle Université de Tartu. Durant la période soviétique (1944-1991), l'estonien fut la principale langue d'enseignement, même si certains cours étaient donnés en russe et si des diplômes russes existaient. C'est encore vrai aujourd'hui, après que l'Estonie a regagné son indépendance. Le retour d'une autonomie académique totale peut être datée de 1992.
La dernière décennie fut marquée par des changements organisationnels et structurels sur le modèle de certaines universités (américaines, scandinaves, allemandes) en opposition avec ses antécédents soviétiques et germano-baltes. Plus récemment et encore aujourd'hui, l'université met en place la réforme de Bologne qui amène des grands changements dans les études.
Infrastructure
Fichier:University of Tartu main-building-winter.jpgSes quatre musées, son jardin des plantes, et son complexe sportif sont, généralement, ouverts à tous les citoyens de Tartu. L'université possède quelque 150 bâtiments, dont 30 à l'extérieur de Tartu. 31 de ces bâtiments font partie du patrimoine architectural de la ville. Elle possède également de nombreux bâtiments récemment construits ou restaurés et des cités universitaires.
Recherche
Plus de 3 300 publications sont produites chaque année par l'université. Environ la moitié est publiée par des scientifiques estoniens dans des revues (comportant des index de citations comme « SCI Expanded », « SSCI » ou « A&HCI »). Beaucoup sont écrites par des auteurs de Tartu.
Selon l'université, les recherches les plus remarquables se font dans le domaine de la biologie des molécules et des cellules, de la génétique, de l'immunologie, de la pharmacologie, des médecines lasers, des sciences matérielles, de la spectroscopie laser, de la biochimie, de l'écologie (environment technology), de la linguistique informatique (computer linguistics), de la psychologie et de la cryptologie (semiotics).
L'université a commencé à coopérer avec des entreprises privées et à être le noyau du développement d'entreprises spin-off (spin-off firms).
Enseignants et anciens élèves
Corps enseignant
lauréat du prix Nobel
- Wilhelm Ostwald, prix Nobel de chimie
Sciences humaines et sociales
- Jüri Allik, psychologie
- Walter Anderson, folklore
- Karl Bücher, économie et anthropologie
- Vladimir Dahl, lexicographie
- Wolfgang Drechsler, administration publique et philosophie politique
- Gustav von Ewers, historien du droit
- Lazar Gulkowitsch, études juives
- Theodosius Harnack, théologie luthérienne
- Siim Kallas, économie et politique (également ministre des finances et premier ministre estonien)
- Emil Kraepelin, psychologie
- Jaan Kross, écrivain
- Etienne Laspeyres, économie et statistiques
- Wilhelm Lexis, économie, assurances
- Yuri Lotman, sémiotique
- Alexander von Oettingen, théologie luthérienne, théorie des statistiques
- Ludwig Preller, philologie et antiquariat
- Rein Taagepera, sciences politiques
- Grigol Tsereteli, classicisme et papyrologie
- Adolph Wagner, économie et sciences sociales
Sciences naturelles
- Jaan Einasto, astrophysique
- Johann Friedrich von Eschscholtz, biologie et explorateur
- Germain Henri Hess, chimie
- Arthur von Oettingen, physique
- Georg von Oettingen, médecin
- Matthias Jakob Schleiden, botanique
- Friedrich Georg Wilhelm von Struve, astronomie
Étudiants remarquables
- Andrus Ansip, Premier ministre estonien
- Mart Laar, ancien Premier ministre estonien (1992-1994 et 1999-2002)
- Karl Ernst von Baer, zoologiste et père de l’embryologie
- Anton Hansen Tammsaare, écrivain estonien
- Adolf von Harnack, théologie protestante
- Nicolai Hartmann, philosophe
- Paul Keres, joueur d’échecs
- Friedrich Reinhold Kreutzwald, médecin, auteur du Kalevipoeg
- Alberts Kviesis, homme d’État letton
- Heinrich Friedrich Emil Lenz, physicien
- Lennart Meri, ancien Président de la République estonien, écrivain, cinéaste
- Leo Michelson, peintre
- Wilhelm Ostwald, chimie (prix Nobel 1908)
- Juhan Parts, ancien Premier ministre d’Estonie (Res Publica)
- Grigol Robakidze, écrivain géorgien
- Leopold von Schrenck (1826-1894), zoologiste, géographe et ethnographe
- Otto Strandman, ancien Premier ministre et chef de l'État estonien
- Valentin Tomberg, philosophe des religions, penseur, mystique
Docteurs honoris causa
- Umberto Eco, écrivain, sémiotique
- Otto Kaiser, théologien protestant
- Arvo Pärt, compositeur
- Thure von Uexküll, sémiotique
Coopération académique
L'université a signé des accord de coopération avec 30 universités et institutions de recherche à l'étranger et 140 contrats pour des échanges internationaux d'étudiants et professeurs au sein de réseau Erasmus de l'Union européenne.
Actuellement presque 400 étudiants provenant de 27 pays différents font partie de l'université. La grande majorité vient de Finlande, Suède, Lettonie, Russie, États-Unis et Allemagne.
L'université de Tartu a des accords de coopération avec les universités suivantes. Ces accords peuvent inclure des programmes d'échange d'étudiants
Union européenne
- Université d'Amsterdam, Amsterdam, Pays-Bas
- Université de Giessen, Gießen, Allemagne
- Université de Göteborg, Göteborg, Suède
- Université de Grenade, Espagne
- Université de Genève, Genève, Suisse
- Université Georg-August de Göttingen, Göttingen, Allemagne
- Université de Greifswald, Greifswald, Allemagne
- Université de Hamburg, Hambourg, Allemagne
- Université d'Helsinki, Helsinki, Finlande
- Université de Lettonie, Rīga, Lettonie
- Katholieke Universiteit Leuven, Louvain, Belgique
- Université de Lund, Lund, Suède
- Université de Maastricht, Maastricht, Pays-Bas
- Université de Marbourg, Marbourg, Allemagne
- Université de Münster, Münster, Allemagne
- Université de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France
- Université de Turku, Turku, Finlande
- Université d'Uppsala, Uppsala, Suède
- Université de Vaasa, Vaasa, Finlande
- Université de Vilnius, Vilnius, Lituanie
Autres
- Université de Toronto, Toronto, Canada
- Université Waseda, Japon
- Université de Saint-Pétersbourg, Saint-Pétersbourg, Russie
- University of Georgia, USA
- University of North Carolina, Greensboro, USA
Bibliographie
- Alma Mater Tartuensis (1632-1982) (1982). Tullio Ilomets and Hillar Palamets, eds. Tallinn: Eesti Raamat.
- Engelhardt, Roderich von (1933). Die deutsche Universität Dorpat in ihrer geistesgeschichtlichen Bedeutung. München: Ernst Reinhardt.
- Mägi, Reet and Wolfgang Drechsler, eds. (2004). Kaiserliche Universität Dorpat 200 – Academia Gustaviana 370 – The Jubilee of the University of Tartu. Tartu: Tartu University Press.
- Semel, Hugo, ed. (1918). Die Universität Dorpat (1802-1918). Dorpat: Laakmann.
Voir aussi
Liens externes
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