- Târgu-Mureş
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Târgu Mureş
Roumanie
Judeţ de Mureş
Târgu MureşStatut : Chef-lieuRoumanie
Municipalité de [[Municipalité de {{{municip}}}|{{{municip}}}]]
Târgu MureşStatut : Chef-lieu
La Place du ThéâtreGéographie Région Transylvanie Coordonnées Altitude minimale m Altitude moyenne 320 m Altitude maximale m Superficie 49,30 km² Superficie ha Arrosée/baignée par Mureş Population Nombre d'habitants 145 943 hab.
(2007)Densité 2 960 hab./km² Populations {{{ethnies}}} Administration Maire Dorin Florea
PD-L
2004-2008www http://www.tirgumures.ro/ Code postal 540 000 Événements historiques [[{{{datemention}}}]] : première mention [[{{{datefondation}}}]] : fondée par [[{{{fondateur}}}]] {{{histoire}}} Personnages célèbres {{{personnages}}} Târgu Mureş, également orthographiée Tîrgu Mureş (en hongrois Marosvásárhely, en allemand Neumarkt an der Mieresch) est une ville de Roumanie (145 943 habitants en 2007)[1] située au centre de la Transylvanie. C'est le chef-lieu du judeţ de Mureş.
Sommaire
Géographie
La ville de Târgu Mureş, centre politique, économique et culturel de première importance est située sur le plateau de Transylvanie (Podişul Transilvanei). La ville s'est d'abord développée sur la rive gauche du Mureş. Elle est ensuite grimpée à l'assaut des collines environnantes pour maintenant atteindre la vallée de la Niraj au sud et la rive droite du Mureş au nord, tandis qu'elle garndissait le long de la rivière en aval vers la ville d'Ungheni.
La municipalité de Târgu Mureş comprend la ville de Târgu Mureş elle-même (128 612 habitants en 2002) et les localités de Mureşului (9 402 habitants en 2002) et Remetea (12 027 habitants en 2002)[2].
Târgu Mureş se trouve à 339 km au nord-nord-ouest de Bucarest, la capitale du pays, à 171 km au nord-ouest de Braşov, à 107 km à l'est de Cluj-Napoca et à 124 km au nord de Sibiu.
Histoire
La localité est mentionnée pour la première fois par écrit dans les registres du Vatican, en 1332, sous le nom de Novum Forum Siculorum (en magyar: Székelyvásárhely) : les Sicules de Transylvanie ou Széklers sont des fermiers-soldats magyarophones. L'existence de corporations indique qu'il s'agissait déjà d'une ville : les archives de la ville contiennent un document signé par Louis d'Anjou, roi de Hongrie, qui accordait de nouveaux droits à la corporation des tanneurs.
En 1405, le roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg accorde à la ville le droit d'organiser des foires. En 1482, le roi Mathias Corvin l'élève au statut de ville royale. Le 29 avril 1616, Gabriel Bethlen, prince de Transylvanie, signe un document par lequel la ville devient une Ville libre royale et change son ancien nom de Székelyvásárhely (cité des Sicules) en Marosvásárhely (cité du Mureş).
Au cours des siècles, la ville servit plusieurs fois de siège à la Diète (conseil) de Transylvanie et c'est ici que furent élus plusieurs princes de Transylvanie.
En 1754, la Table Royale (Cour Suprême de Justice de la Transylvanie) s'installe dans la ville. Mais, en 1867, l'autonomie de la Transylvanie est abolie et le pays est directement rattaché à la Hongrie au sein de la monarchie austro-hongroise. Et, en 1918, il est rattaché à la Roumanie.
Comme toute la Roumanie, Târgu Mureş fut soumise aux régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989. Elle redevint hongroise entre août 1940 et août 1944, et fut occupée par les Soviétiques de 1944 à 1952. Durant la présidence de Nicolae Ceauşescu, la vie intellectuelle fut bridée et les relations avec l'étranger très limitées, ce qui pénalisa entre-autres les Hongrois de Transylvanie et notamment les enseignants. Les émigrés hongrois en Occident dénoncèrent cette politique, et cela contribua au discrédit du régime Ceauşescu, mais discrédita également la Roumanie en tant que nation. Conséquence de ces faits, une certaine tension nationaliste se fit jour en 1990, après la chute de la dictature, et Târgu Mureş fut le théâtre de bagarres entre jeunes Magyars et Roumains, qui furent instrumentalisées en affrontements inter-ethniques par un pouvoir post-communiste, désireux de se poser en défenseur de l'intégrité de la nation. Mais les anciens et les femmes de Târgu Mureş firent preuve d'un esprit de médiation qui apaisa rapidement les plus échauffés[3].
Depuis le boom économique des années 2000, le développement rassemble les Târgu-Mureşois par-delà origines et différences, et les tensions se sont en grande partie oubliées. Beaucoup de familles sont d'ailleurs mixtes et bilingues.
Religions
En 2002, la répartition religieuse de la population était la suivante [4]:
- Orthodoxes, 46,74% ;
- Réformés, 30,06% ;
- Catholiques romains, 13,50% ;
- Unitariens, 2,58% ;
- Adventistes du septième jour, 0,93% ;
- Pentecôtistes, 0,69% ;
- Autres confessions chrétiennes, 0,65% ;
- Juifs, 0,04%
- Musulmans, 0,02%.
Démographie
La composition ethnique de la ville a été bouleversée depuis le début du XXe siècle.
En 1900, Târgu Mureş comptait 23 253 Hongrois (86,83%) pour 2 416 Roumains (9,02%) et 624 Allemands[5].
En 1930, après que la ville a été intégré à la Roumanie, elle ne comptait déjà plus que 22 898 Hongrois (soit 57,16%) alors que 10 715 Roumains (26,75%) l'habitaient aux côtés de 667 Allemands (1,67%) et 431 Tsiganes (1,08%). On comptait aussi une importante communauté juive de 4 851 personnes (12,11%) qui fut détruite par les Nazis durant la Shoah.
En 1992, les Hongrois restaient majoritaires, 84 493 personnes (51,38%) pour 75 851 Roumains (46,13%).
Par contre, en 2002, la situation s'est inversée et la ville compte une majorité de population roumaine 75 533 (soit 50,34%) pour 70 108 Hongrois (46,73%). On trouve aussi une communauté tsigane de 3 660 personnes (2,44%) et une communauté résiduelle allemande de 304 personnes (0,20%)[4].
Évolution démographique 1850 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1941 1956 1966 1977 1992 2002 2007 8 719 13 688 15 191 20 299 26 779 31 998 40 058 46 332 65 455 86 464 13 076 164 445 150 041 145 943 Politique
Le Conseil Municipal de Târgu Mureş 23 compte sièges de conseillers municipaux. A l'issue des élections municipales de juin 2008, Dorin Florea (PD-L) a été élu maire de la Ville[6].
Élections municipales de 2008[7] Parti Nombre de conseillers Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) 10 Parti démocrate-libéral (PD-L) 8 Parti national libéral (PNL) 2 Parti social-démocrate (PSD) 2 Parti de la Grande Roumanie (PRM) 1 Éducation et culture
La ville possède un réseau complet d'enseignement, écoles collèges, lycées ainsi que plusieurs universités.
- Université de Médecine et de Pharmacie, ouverte en 1945, installée dans les locaux de l'ancien lycée militaire austro-hongrois (1907) qui comprend des facultés de médecine générale, dentaire et de pharmacie[8].
- Université Petru Maior qui comprend une école d'ingénieurs, des facultés de sciences, de littérature, d'économie, d'administration et techniques[9].
- Université écologique Dimitrie Cantemir (depuis 1991) avec des facultés de géographie, d'histoire, de psychologie, de psycho-pédagogique et de pédagogie.
- Université des Arts du théâtre (transférée de Cluj) avec des sections roumaines et hongroises.
Principaux musées de la ville :
- Museum de Sciences Naturelles (1890-1913).
- Musée d'Ethnographie et des Arts Populaires, installé dans le Palais Todalafi (palais baroque de 1758-1772).
- Musée des Beaux-Arts.
- Musée d'Histoire.
Lieux et monuments
La ville possède un ensemble important de monuments, tant civils que religieux ou militaires, du Moyen Âge au XXe siècle.
Les constructions les plus anciennes de la ville sont la Citadelle et son église de style gothique datant de 1492. De la Renaissance (1554) date la Maison Köpeczi-Teleki, plus ancien palais de la ville.
De nombreux édifices datent de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle..
- la Bibliothèque Teleki, qui compte 200 000 volumes dont 52 incunables, de style baroque (1799-1802), commandée par le comte Samuel Teleki, chancelier de Transylvanie et grand bibliophile dont les collections (40 000 volumes) ont été constamment enrichies, notamment de la collection Bolyai (80 000 volumes), de collections confisquées à des institutions religieuses (monastères).
- l'édifice de la Tabla Regeasca (1828).
Un bon nombre d’édifices ont été construits au début du XXe siècle, lorsque György Bernády était maire de la ville :
- l'actuelle Préfecture (Palaţul administrativ), datant de 1905-1907 dans le style art nouveau.
- le Palais de la Culture, né de la volonté austro-hongroise de doter toutes les provinces de l'Empire de lieux culturels, construit de 1911 à 1913 où l'influence de la Sécession viennoise est très nette (courbes et contre-courbes, profusion du décor intérieur) ainsi que celle de l'éclectisme (toits de tuiles vernissées par exemple). Il abrite aujourd'hui un auditorium, la bibliothèque du judeţ, des salles de conférences, le Musée des Beaux-Arts et le Musée d'Histoire.
- l'Université de Médecine.
- la Maison Bányai (Casa Bányai) (1904-1907) de style éclectique.
- la Synagogue (1900).
La cathédrale orthodoxe, construite entre 1925 et 1934 a longtemps été la plus grande de Roumanie.
Enfin, le Théâtre National a été inauguré en 1973.
Communications
La ville possède un réseau complet de communications avec les autres grandes villes de Roumanie.
Routes
Târgu Mureş se trouve sur l'itinéraire européen 60 qui traverse la Roumanie d'ouest en est, d'Oradea à Constanţa.
La route nationale DN15 se dirige vers le nord-est, la ville de Reghin, les montagnes, le judeţ de Harghita et la Moldavie.
La route nationale DN13 (E60) se dirige vesr l'ouest, la ville de Luduş, Cluj-Napoca et la Hongrie.
Vers le sud, la route nationale DN15 (E60) rejoint Sighişoara, Braşov et Bucarest.
Voies ferrées
Târgu Mureş est reliée à Bistriţa au nord et Miercurea-Ciuc à l'est. Vers l'ouest, on peut se rendre à Turda.
Aéroport
La ville possède un aéroport international situé à une quinzaine de kilomètres qui a enregistré 80 000 passagers en 2008. Des liaisons vers Bucarest (compagnie Tarom), Timişoara (compagnie Carpatair), Budapest (compgnie Malev), Copenhague et Billund au Danemark (compagnie Cimber Air)[11].
Jumelages
East Renfrewshire (Royaume-Uni)
Budapest (Hongrie) (onzième arrondissement)
Notes et références
- ↑ Population de Târgu Mureş en 2007 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
- ↑ Population des différentes localités de la municipalité en 2002
- ↑ A. Sutö, Vivre et écrire en Transylvanie, La Nlle Alternative n° 18, juin 1990, et Jean-Baptiste Naudet, Le nationalisme roumain, danger réel ou pétard mouillé? La Nlle Alternative n° 22, juin 1991
- ↑ a et b La fiche de Târgu Mureş au recensement de 2002 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
- ↑ Recensements du judeţ de 1850 à 2002
- ↑ Liste des maires élus en 2008
- ↑ Résultats des élections municipales de 2008
- ↑ Site de l'Université de Médecine
- ↑ Site de l'Université Petru Maior
- ↑ Site de l'Université Sapinetia
- ↑ Site officiel de l'aéroport de Târgu Mureş
Liens externes
- (ro) (Riche) site de la commune
- (ro) Informations municipales
- (en) (ro) (hu) Informations sur la ville
- Carte du judeţ de Mureş
- (en) Galerie de photos sur la ville
- (en) (ro) (hu) Photos de la ville
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